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Urgences - Page 22

  • Le cerveau de l'histoire

    fin_temps_murakami.jpgLa fin des temps, Haruki Murakami j'aime.jpg

    Avis chrono'

    J'ai adoré ces deux mondes improbables qui se dérobent à notre compréhension et la poésie diffuse qui imprégne tout le récit. Alors que nous attendons de les voir se rejoindre, les surprises se succèdent, les rencontres et les interrogations métaphysiques se multiplient. Magnifique roman, captivant dès les toutes premières pages.


    Un livre imposant, dense (500 pages tout de même et rien de léger). Il m'a fallu presque un mois pour en venir à bout, mais qu'importe? J'ai lu lentement, par petits morceaux, j'ai tout bien savouré. Signe de mon enthousiasme: j'ai relevé des tonnes de citations, j'ai mis des marque-pages partout. J'en ai perdu la moitié en cours de route, bien sûr.

    Fascination immédiate, en moins de 20 pages, avec cette abracadabrante histoire d'ascenseur de la taille d'un studio, immobile, silencieux. Puis l'intervention de la grosse fille en rose qui bouge les lèvres sans qu'il en sorte aucun son.

    J'ai su tout de suite que ce serait un coup de coeur.

    Le récit est bâti sur l'alternance entre deux récits distincts à la première personne.

    Dans l'un, le narrateur, informaticien à la solde d'une grande firme, rencontre dans un mystérieux souterrain un savant qui lui offre un crâne de licorne. A partir de ce moment, sa petite vie tranquille de célibataire va être méthodiquement sacagée. Il va se trouver au centre d'un conflit entre deux puissantes firmes et être menacé par des créatures nommées "Ténébrides".

    Cette partie intitulée "Pays des merveilles sans merci", est traitée avec beaucoup d'humour. Il est malaisé de définir le caractère du héros. Il se laisse porter par les évènements et sans avoir de réaction vraiment absurde (alors que tout es absurde autour de lui) il n'agit jamais exactement comme on s'y attendrait. Très déroutant.

    Les autres personnages, le savant, sa petite fille, tous dénués de noms (j'avais déjà constaté cela dans un autre excellent roman japonais, Le musée du silence ) sont délicieux, décalés.

    L'autre monde verse complètement dans l'onirisme. Challenge_japon.jpg

    Le narrateur vient d'arriver dans cette ville entourée de hautes muraille, de laquelle il est impossible de sortir. Ses pupilles sont fendues pour lui permettre de devenir le Liseur de rêves, en imposant ses mains sur des crânes. Son ombre lui est arrachée et il ne peut lui rendre visite que sous la surveillance du Gardien, qui s'occupe aussi des licornes.

    Cette seconde partie est plus lente, pesante, glacée. C'est "La fin des temps". Les petits détails ne prendront sens qu'à la fin du récit, lorsque enfin se rejoindront les deux intrigues jusque là parallèles.

    Les personnages ne cessent de bouger, d'être en quête plus ou moins immédiate de quelque chose. D'eux-même, sans doute.

    Quelques citations:

    " Il me semblait que j'avais passé mon temps à perdre des choses, des gens, des émotions. Les poches du manteau symbolisant ma vie étaient pleines des trous de la destinée, et aucune aiguille, aucun fil ne pouvait plus les raccommoder. En ce sens, si quelqu'un avait brusquement passé la tête par ma fenêtre pour me crier "ta vie n'est qu'un zéro!", je n'aurais pas eu grand-chose à lui opposer."

    "J'avais déjà couché avec pas mal de filles dans ma vie mais avec une bibliothécaire c'était la première fois. Cela devait être sa façon de me remercier pour le dîner. Mais finalement comme je viens de le dire, mon sexe refusa de m'obéir. Quand je pensais à la nourriture fourrée dans son estomac et en plein processus de digestion, cela enlevait toute force à la partie inférieure de mon corps."

     

    Au final, une réflexion assez aboutie sur ce que peut-être le sens d'une vie, sur le bonheur individuel et la conscience. Et aussi, même si c'est à un degré moindre à mon sens, sur l'évolution de la science.

    Magique. J'ai beaucoup souri et j'ai beaucoup rêvé.


    Ce livre pour...?

    Un lecteur adulte, endurant, qui ne sera pas rebuté par l'aspect fantastique voire absurde par moment, ni par les créatures imaginaires.

    Pourtant, un fan de science fiction sera déçu. Celui qui aime l'action sera rebuté par les développements quasi métaphysiques sur la conscience, la vie, et par l'attitude souvent contemplative du héros.

    Pas facile hein? Autour de moi... je ne vois pas...

    Et vous, vous avez quelqu'un en tête?

     

    Ce livre est mon troisième titre du challenge In the Mood for Japan. Décidément, que du bon!

  • A love zone

    stand_alone_zone.jpg

    Une dérogation exceptionnelle, pour une occasion exceptionnelle. Aujourd'hui, sur Talemore, il sera question de danse et/ou de théâtre.

    Un énorme merci, très ému, à mon amour, qui est à l'origine du choix de ce spectacle dans notre abonnement annuel et qui a eu du flair, comme souvent, comme toujours!

    Autant le dire tout de suite, entre moi et la danse, aucune compatibilité naturelle. Je suis aussi gracieuse qu'un essuie-glace. J'ai vu mon premier spectacle de danse il y a deux ans et je risque, au cours de cet article, de manquer du vocabulaire nécessaire. Mais pas du coeur, non, c'est certain. Alors les puristes et les experts me pardonneront.

     

    Le spectacle se nomme Stand Alone Zone, par la compagnie Système Castafiore. C'est un conte moderne, en danse contemporaine sur une musique magique.

    Je suis ressortie chamboulée, les yeux brillants, le tête pleine d'images magiques.

    Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau de toute ma vie.


    Futur. Les hommes ont délaissé la terre pour vivre dans une cité céleste. Le rideau s'ouvre sur un danseur perché sur fond de nuages. Au fond de la scène, un écran de cinéma, incurvé, qui laisse défiler des images de synthèse d'une qualité exceptionnelle.

    Et d'une poésie... Les tableaux s'enchaînent, ils durent quelques secondes, ou quelques minutes. Quatre danseurs. Les costumes merveilleux, colorés. La première danse, sans musique, avec une bande sonore qui hâche une bouillie de syllabes mêlant anglais, français, langue slave, fait sourire. C'est délirant. C'est parti.

    Second tableau. Le bébé qui joue sur le sol. Tête énorme.stand_alone.jpg

    Puis s'enchaînent en vrac... les pêcheurs d'oxygène. L'enfant malade, des fleurs plein le cerveau. L'étrange docteur à tête d'oiseau, qui était sur l'écran et que l'on retrouve ensuite sur la scène.

    Obligation, pour sauver l'enfant, de redescendre sur la terre en quête d'un remède magique...

    C'est comme un conte, en trois dimension. Parfois, la limite entre la scène et l'écran s'efface, comme si nous étions au coeur d'un dessin animé, qui mêle fantasy et poésie.

    Avec d'incroyables trouvailles visuelles, comme lors de la descente en ascenseur, que j'ai véritablement ressentie, dans mes tripes. Première "image". Deux danseurs, face à nous, prennent l'ascenseur. Le noir se fait, une seconde. La lumière se rallume, nous sommes toujours dans la machine, mais cette fois, en vue de dessus. Les danseurs flottent à l'horizontale, comme en lévitation, les pieds en direction de l'écran, sur lequel les étages défilent.  Vertigineux.

    La suite est envoûtante, je pose ma tête sur mes bras croisés et je reste là une heure, scotchée comme une gosse devant le dessin animé ultime.

    Le récit se poursuit par la traversée d'une succession de pièces qui sont autant d'étapes, décrites comme des plongées dans l'inconscient humain. Un monstrueux colosse d'argile, des personnages difformes, comiques, effrayants. Un corps sans tête. Des boxeurs qui s'affrontent en rythme sur un fond qui tourne à n'en plus finir...

    Chaque costume semble trop net, trop coloré, trop beau pour être vrai. Le monstre qui traverse l'écran finit par le quitter pour onduler sur la scène et prendre sur son dos la jeune femme.

    Je suis dans un rêve éveillé du début à la fin. Nous sortons à demi somnanbules et pendant près d'une heure, nous allons nous repasser toutes les images, tous les moments. Mais avant, dans la voiture, je fonds en larme, parce que c'est fini, que c'était beau, plus beau que tout ce que je peux en dire et que je ne les reverrai plus jamais.

     

    Mais vous, peut-être? J'ai fait quelques recherches, Saint Raphael (83) et Chalon sur saône (71) en décembre. Martigues (13) en janvier. Pontoise (95) en mars (et là je me demande si je ne vais pas y retourner... Je viens d'apprendre, en écrivant cela, que mon amour l'avait déjà prévu et voulait me faire la surprise. C'est pas beau la vie?)

    Une vidéo, sur le site de France 3.

    You Tube

    My space

  • J'ai trouvé mon tueur charmant

    Un énorme merci aux éditions Le livre de Poche et à Livraddict pour ce partenariat de qualité!

    ed_livre_de_poche.jpg        Livraddict.jpg

    theorie_six_jacques_expert.jpgLa théorie des six, Jacques Expert

    Avis chrono:

    Halte! Vous ne voulez lire qu'un thriller cette année? (quel dommage, mais on ne sait jamais!) C'est celui-ci! Un chef d'oeuvre de bonne humeur, une intrigue bien ficelée, concoctée par un narrateur-assassin très attachant.


    Six poignées de main vous séparent de n'importe quel humain sur la terre. Cette incroyable, mais néanmoins très sérieuse théorie du hongrois Frigyes Karinthy fait l'admiration de Julien Dussart, fonctionnaire, célibataire, en congé sabbatique, trentenaire, bien sous tout rapport, propre, soigné et soigneux... C'est aussi un fils aimant. Et un tueur en série d'une grande délicatesse, il choisit méticuleusement ses clientes, avec tableau des « pour » et des « contre »  et s'inquiète sincèrement de leur sécurité:

    «  Je pouvais comprendre sa prudence car il y a tellement de malades sur Internet »

    Cinq victimes, cinq maillons, pas un de plus. Le défi est lancé. Julien parviendra-t-il à faire le lien entre le n°1 un malheureux SDF Marseillais choisi au hasard et sa véritable cible, le n°6?

    Quatre soirs, c'est ce qu'il m'a fallu pour dévorer ce court roman que j'aurais aimé pouvoir faire durer un peu plus tant le ton est original. En effet, le narrateur n'est autre que Julien Dussart et il me fait fondre, je ne peux pas le dire autrement. Il émane de lui un tel enthousiasme, c'est contagieux, on sourit en le lisant, cette théorie lui tient tellement à coeur! Il mérite de réussir. Qu'importent quelques cadavres? Cela lui ferait si plaisir! Autant qu'un café-tartines-miel.

    « Vous reconnaîtrez avec moi que, avoir le destin d'un homme et d'une famille entre ses mains, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner, il ne peut rien y avoir de plus plaisant. »

    Trois ou quatre petits défauts ne peuvent m'empêcher de l'adorer! Alors, c'est vrai, il est un peu raciste. Mais il aime la poitrine généreuse de sa serveuse chinoise. Et il a quelques tocs, il passe son temps à compter ses pas et les marches d'escalier. Mais il déborde de compassion pour les pauvres familles en deuil et ne manque jamais de venir les consoler. Il a aussi une fâcheuse tendance à planter son couteau dans quelques êtres humains. Mais... il est si gentil avec sa maman!

    Deux femmes viennent enrichir encore ce récit déjà succulent, vérifiant encore une fois qu'un excellent roman doit beaucoup à ses personnages secondaires. La première s'agrippe au très convoité poste de commissaire divisionnaire comme un chien à son os. Dieu qu'elle est détestable! Elle déborde de méchanceté gratuite. Elle est grossière souvent dans ses propos. Tout le contraire de ce gentil Julien! Heureusement, son mépris et son complexe de supériorité l'aveuglent, elle passe à coté de tous les indices que lui présente sa meilleure enquêtrice qui n'est autre que sa secrétaire! Leur duo est folklorique!!

    Un thriller à ne pas manquer. Tout est bon là dedans! Quel dommage que la quatrième de couverture ne soit pas à la hauteur et ne laisse rien deviner de ces personnages, de cette écriture, de ce ton, enfin, si pleins d'humour! Sans le partenariat, je serais peut-être passée à côté de ce bijou!

     

    ESPACE LECTURE COMMUNE:

    Parce que c'est tellement plus sympa d'échanger, ce livre a donné lieu à une lecture commune et chacun a pu proposer une petite question aux autres! Voici mes réponses, n'hésitez pas à aller lire celles des autres membres en cliquant sur leur pseudo!

    Lisalor - Quand avez vous commencé à comprendre l'intrigue ?

    Je n'ai pas eu l'impression d'avoir peiné à comprendre... Dès le début, je trouve que le ton est donné! Si la question porte plutôt sur la résolution de l'énigme, je ne peux pas dire que j'avais vraiment deviné. Mais j'hésitais entre deux hypothèses, à 30 pages de la fin et l'une des deux était la bonne!

    Fée_tish - Qu'est-ce qui vous a le plus dérangé/perturbé dans cette lecture ?

    Rien du tout. Le personnage tient des propos racistes, mais c'est bien dans le personnage, ce n'est pas à prendre au premier degré, je pense. Tout le reste est délicieux! Je ne culpabilise pas une seconde d'adorer ce type!

    Hylyirio - Qu'est ce qui, au fil du livre, vous a donné l'envie de continuer à le lire page après page?

    Une terrible envie qu'il parvienne à ses fins! Je rageais chaque fois que l'enquête progressait! Je me demandais: va-t-il réussir? Va-t-il se faire attraper?

    Lise  - Quelle est votre opinion sur le personnage de Julien Dussart?

    Comme je l'ai dit dans ma critique, je trouve que l'écriture à la première personne le rend très attachant. Je profite de ta question pour préciser qu'il ne s'agit pas pour moi d'une fascination pour les tueurs en série mais d'une admiration pour le style de l'auteur. Ce qu'il nous montre, au fond, c'est une image de la folie et à quel point la démence peut constituer un univers en décalage, mais cohérent et complet. J'aime tout ce qui traite des désordres psychiques.

    Lecturevvv - Que pensez-vous du personnage de Sophie Pont ?

    Elle est odieuse! Bonjour l'image de la police dans ce roman! Mais je pense qu'il s'agit ici plutôt d'humour que de satire. Elle est mauvaise, méprisante, égoïste, incompétente... Ajoutez le harcèlement de sa secrétaire... Je me suis bien amusée avec elle.

    Soundandfury - Vous avez craqué? Vous avez tenté de jouer à la théorie des six? Racontez!

    Pas une seconde. Je connaissais déjà cette théorie et je n'avais jamais tenté de me l'appliquer à moi même, car qui connaît ma vie monacale sait qu'en six poignées de main, j'ai peu de chance d'être ne serait-ce que sortie de ma maison!

    Mais... mais j'ai tellement adoré ce bouquin que j'en ai parlé à mon père. Lequel, pris au jeu, m'a démontré en deux minutes que j'étais bien à six poignées de main du pape...

    Zut alors... je préfèrerais être à une seule poignée de main d'une personne plus sexy!

     

    Enfin, une critique de Merkillia, et une de Flof13, qui n'ont pas participé à l'échange de questions, et qui n'ont pas du tout aimé cette lecture!

    Ne manque plus que Myrddin, que nous encourageons car elle est débordée de travail!

  • La fin justifie les moyens

    Tout en contrastes! Après un Wilt turbulent, dans un genre complètement différent - aux antipodes - voici un premier pas exaltant dans la littérature japonaise:

    Musee_silence_ogawa.jpgLe musée du silence, Yôko Ogawa.

    Avis chrono'

    Un musée des défunts, création d'une vieille dame excentrique et elle-même mourante. Roman japonais qui mêle divers registres et s'en sort admirablement bien!  Coup de coeur.


    J'ai bien du mal à me faire une idée du Japon. Dans mon esprit, c'est: petites musiques qui tintent doucement, vêtements traditionnels chatoyants, jeu de go (très sympa!) et autres clichés que je sais être idiots et périmés mais qui ont la vie dure.

    D'un autre côté, j'aime certains manga, certains animés japonais et depuis quelques années, j'ai découvert quelques films asiatiques grâce à mon frère.

    2LDK, Battle Royale: exit la petite musique douce... Du sang et encore du sang.

    Nouvelle Cuisine (Hong Kong) : Une découverte ce film... mais là encore, plutôt heurtant...

    My sassy girl (sud Coréen)

    Et d'autres... je ne me souviens jamais des titres...

    Le Japon, c'est donc aussi des films sanguinolents, de la haute technologie , des enseignes lumineuses partout... Un peu comme l'Amérique, mais en moins envahissant?

    Pour combler mes lacunes, Le musée du silence a été lu dans le cadre du challenge in the mood for Japan

    Challenge_japon.jpgJe me demande si la lecture de six romans suffira à me faire une image dénuée de fantasmes d'une culture si complexe... J'en doute. Peut-être qu'il serait bon pour moi de passer à la catégorie supérieure du challenge?

    Avec Le musée du silence, je m'attendais, à cause de ce titre et du résumé lu - une fois n'est pas coutume - à quelque chose d'assez lent, fort, peut-être mélancolique.

     Première surprise et mon dieu quel bonheur, (pourquoi n'est-ce pas toujours ainsi?) c'est un roman sans nom propre. Je m'en suis aperçue à la moitié du livre. Aucun personnage n'a de nom!

    Le narrateur est engagé dans une région lointaine par une vieille femme revêche qui désire bâtir un musée qui, comme dirait un gars aux chevilles enflées « n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur ». Cette dame récupère depuis toujours – en se passant d'autorisation - un objet appartenant à chaque personne décédée dans la ville. Cet assemblage hétéroclite s'accumule dans sa demeure et le narrateur va être chargé de nettoyer, inventorier, répertorier chaque souvenir. Ainsi que d'en recueillir l'histoire, des lèvres même de la vieille dame.

    Un jour, c'est à son tour, secondé par la fille de la maison, de procéder à la délicate récupération des souvenirs.

    Bien étrange livre, que je recommande très très chaudement. Impossible à cerner, ou à définir. Mélange d'une tendre réflexion sur le temps qui passe et le devoir de mémoire et d'une poétique vision du monde avec ces « prédicateurs  du silence », enveloppés dans leur mutisme, auxquels les habitants viennent confier leurs secrets.

    Là dessus, une bombe. Au sens propre. Un attentat. Un frère qui ne donne plus de nouvelle. Puis des meurtres avec mutilation des tétons. Et des matchs de baseball. C'est inattendu, dissonant, cela tombe comme un cheveu dans la soupe. Mais un cheveu qui serait l'ingrédient ultime.

    De cet assemblage aussi disparate que l'est la collection de la vieille dame, naît un très beau récit.

    Je le conseille, encore! Si quelqu'un devait le lire grâce à mon article, je crois que je serais on ne peut plus heureuse!

     

    Dans la R.A.T Pal il y avait aussi:

    Wilt: Irrésistible!

    Hunger Games: Facile à lire. A grignoter entre deux repas.

    Tsubaki, Le poids des secrets T1: Un drame personnel dans un drame historique.

    Allumer le chat: Un roman français au rythme explosif

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    (P.S. Ajout du dim 17: Ce conseil lecture ne s'applique pas à la vénérable parisienne qui l'a déjà lu avant moi et l'a sûrement aimé. Ou aurait-elle cessé d'avoir bon goût? J'ai hâte de le savoir... Aurait-elle un blog, que je gagne du temps?).

  • C'est une poupée qui dit Wilt Wilt Wiiiiilllt

    Wilt _sharpe.jpgWilt ou comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore, Tom Sharpe

    Avis chrono'

    Un roman débordant de ce célèbre humour anglais, qui rebondit de gags en gags sans temps mort. Un anti-héros très attachant aux démélés professionno-sexo-conjugaux hilarants!

    Et de jolies poupées. Enfin... Une.


    Déjanté! Anglais.

    Je pourrais arrêter là mon commentaire. Mais je n'ai rien d'autre à faire de ma soirée.

    Complètement barré!

    Le héros est un prof minable, personnage sans profondeur, amant exécrable. Il passe ses journées dans la cage aux fauves, courageusement, en attendant depuis 10 ans une promotion qu'il n'aura jamais parce qu'il se laisse marcher dessus.

    J'ai adoré l'ensemble, même si cela n'a ni queue ni tête. Le roman le plus stupide lu depuis longtemps. Ce titre rentre pleinement dans le cadre du challenge A vos Masques! Objectif: avoir ri.

    challenge_lecture_masques.jpg

    J'aime parce que :

    Wilt enseigne la « culture générale » à des jeunes adultes en section pro. Autrement dit: il distribue inlassablement les mêmes livres avant de les laisser parler de tout ce qu'ils veulent, tant qu'ils ne cassent rien dans la salle.

    Parce que ses classes se nomment poétiquement « Viande 1 », « Presse 3 » « Plâtre 2 »...

    « Je ne tiens pas à me faire monter le coup une nouvelle fois s'il me raconte qu'il a balancé Mrs Wilt dans la fosse sceptique sous prétexte qu'il a fait cours à Merde 2 il y a dix ans ».

    Parce que, voyez-vous, le principal problème de Wilt, c'est Mme Wilt. Il n'aimait déjà pas sa façon d'arroser les W.C. d'Harpic et de l'abreuver de reproches, mais lorsqu'elle rencontre Sally, une jeune femme aux moeurs libérées qui entreprend de la secouer un peu et de la mettre sur la piste de l'orgasme, le pauvre Wilt voit sa vie conjugale virer au cauchemar.

    D'abord, elle commence par remettre en question leur tranquille absence de relations charnelles, puis son vocabulaire s'enrichit « d'options sexuelles ouvertes »... Alors quand, comble de l'horreur, elle l'attend un soir en pyjama jaune fluo en proposant de lui sucer les tétons, il prend la fuite!

    Mais le malheureux n'est pas encore délivré. Lors d'une soirée à teneur hautement intellectuelle, Sally tente en vain de séduire Wilt et se venge de son échec en l'empalant sur une poupée gonflable. Humilié d'être trouvé par toute la maisonnée les fesses à l'air en si malencontreuse compagnie, Wilt décide alors de tuer sa femme et s'entraîne sur la poupée.

    Laquelle est découverte par la police. Wilt est donc accusé du meurtre de sa femme, pendant que celle-ci sert de sex toy (et accessoirement de femme de ménage) à Sally, qui assouvit ses penchants lesbiens en faisant croire à Mme Wilt qu'il s'agit de « Touch' Thérapy ». Très à la mode dans les bons milieux.

    Et c'est comme ça d'un bout à l'autre du roman. Hilarant.


    Lu dans le cadre du R.A.T

    Je n'ai pas eu droit à cette (trop sage) couverture blanche, mais à un vieux volume sorti juste pour moi des archives, avec l'odeur correspondante. Mais tant pis. A 3 ou 4h du matin, je ne faisais plus la difficile!

     

    Dans la R.A.T Pal il y avait aussi:

    Hunger Games: Facile à lire. A grignoter entre deux repas.

    Le musée du silence: Une visite à ne surtout pas manque!

    Tsubaki, Le poids des secrets T1: Un drame personnel dans un drame historique.

    Allumer le chat: Un roman français au rythme explosif