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guerre

  • Le guet luron

    guerre,pratchett,nain carotte,femme à poils,inventeur déjanté,humour que j'aime,satireVa-t-en guerre, Terry Pratchett

    21e livre des Annales du disque monde. Heureusement il m'en reste quelques uns à l'horizon et tant mieux. Je file droit sur Terry Pratchett quand je veux être certaine de m'amuser un peu. 

    Si vous ne connaissez pas cette série fantasy, sachez que chaque tome nous offre une satire thématique qui se déroule dans un même univers - principalement la ville d'Anhk-Morpok - et qu'on retrouve divers personnages tantôt dans un roman, tantôt dans un autre. Par exemple des universitaires magiciens, des sorcières, l'incarnation de la mort, une guilde des assassins à jour de ses cotisations sociales, ou bien encore les membres dévoué du guet (la police municipale).  Ce sont eux les héros de ce volume, comme d'un précédent que j'avais bien aimé, Au guet!, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on recrute large, dans leurs rangs : 

    Quelques imbéciles patentés nantis de doutes existentiels sur leur potentiel de séduction.

    Une louve-garou, un troll, une gargouille, un zombi, dont les différences sont pleinement exploitées. 

    Carotte, le nain qui s'ignore, incarnation de l'exemplarité et du devoir accompli, d'une candeur telle qu'il peut donner une tape sur la main des assassins et leur proposer de plutôt jouer au foot et ne voit en tout verre à demi vide qu'un récipient qui déborde d'amour de ses semblables.

    Sans oublier Vimaire, leur chef volontaire mais parfois exténué devant l'ampleur de la tâche à accomplir.

    Le thème de ce volume est inscrit dans le titre : la guerre. Un continent surgit brutalement des eaux à mi-chemin d'Anhk-Morpok et du royaume voisin du Klatch et mus par un instinct ancestral, les citoyens ne tardent guère à vouloir se mettre sur la gueule pour gagner le droit d'y poser le pied. 

    On reconnaît rapidement l'opposition Occident / Orient, et la façon de chacun d'insulter l'autre et de déverser des clichés est vraiment marrante. Une mention spéciale au personnage qui fait référence à Léonard de Vinci, un inventeur presque génial et visionnaire mais déconnecté de la réalité. 

    Un bon tome dans la série, qui me donne envie de pas attendre trop longtemps avant de lire la suite.

    Je conserve tout de même une préférence pour Les petits dieux ou Le faucheur.

  • Pêcheresse d'Islande

    vieille bique,guerre,autobiographie d'une fille gagaLa femme à 1000°, Hallgrimur Helgason

    Avis chrono'

    Un roman islandais que je ne risque pas d'oublier de sitôt! Quel personnage que cette vieille dingue qui attend la mort, enfermée dans son garage avec un ordi, une grenade, et une vie détonante. Une autobiographie drôle et douloureuse qui par bien des côtés nous fait oublier qu'il ne s'agit que d'une fiction.


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  • Sarabande dessinée

    Je vous parlais le mois dernier de l'opération pack vacances organisée par ma bibliothèque. Enfin, mon ex bibliothèque, je ne vais même pas avoir le temps de finir les deux paquets suivants avant le déménagement. Cette médiathèque va me manquer, je le sens...

    Si j'avais su, je n'aurais pas commencé par celui qui me tentait le moins, pour garder le meilleur pour la fin! J'ai donc découvert ce qui semble être un genre entre le roman et la B.D., nommé roman graphique.

    b.d, roman, roman graphique, guerre, amour, un peu de tout en fait, j'aime les filles aux antennes, et les drames quand ils arrivent sur la pointe des pieds mais qu'on les entend quand même2 soeurs, Matt Kindt

    Le plus destabilisant des trois. Une histoire d'espionnage (Thème que je déteste et j'ai James Bond en horreur.) qui met en scène une femme pendant la seconde guerre mondiale. L'ensemble de l'oeuvre est presque sans texte, avec des flash back d'images d'enfance, des transitions brutales... J'ai passé autant de temps sur ces dessins que sur un gros roman, en me posant 300.000 questions et sans avoir jamais rien l'impression de comprendre. C'est vraiment une autre façon de lire dont je n'ai pas la clé.

    b.d, roman, roman graphique, guerre, amour, un peu de tout en fait, j'aime les filles aux antennes, et les drames quand ils arrivent sur la pointe des pieds mais qu'on les entend quand mêmeTamara Drewe, Posy Simmonds

    Déjà bien plus sympa. Ceux qui lisent les com' de mes articles ont remarqué la précision apportée par Anou: cette histoire a été adaptée en film, sous forme de comédie. La bande-annonce est ici, mais elle me laisse perplexe, je n'y retrouve pas l'atmosphère grave du roman. Nous sommes dans une campagne tranquille, une résidence pour écrivains tenue par Beth (petit doute sur le prénom...) qui doit aussi gérer les nombreuses frasques sexuelles de son mari, quand débarque une belle journaliste qui va faire tourner des têtes et provoquer des drames.
    Le personnage de Beth était vraiment touchant. Et il m'a semblé qu'il y avait comme un message dans ce récit, un sombre avertissement. Là où rien ne se passe, tout couve et il ne manque que l'allumette.

    b.d, roman, roman graphique, guerre, amour, un peu de tout en fait, j'aime les filles aux antennes, et les drames quand ils arrivent sur la pointe des pieds mais qu'on les entend quand mêmeFrançoise, Dupuy & Berberian

    Et pour finir mon coup de coeur, mini-format, une poignée de pages à peine. Le narrateur tombe amoureux d'une curieuse femme qui porte des antennes et lit peut-être dans ses pensées. C'est assez tristounet comme histoire, mais tendre comme tout. Le texte était accompagné d'un C.D. que j'ai pris le temps d'écouter mais qui ne m'a pas emballée.

  • Si c'est occis, j'y vais aussi !

    chanson de roland, moyen age, français, 5eLa chanson de Roland - ?

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    Attention, patrimoine!

    Un classique médiéval au programme des classes de 5e. Sound' très prise par sa quatrième réunion en soirée, laisse pour cette fois la parole au lectorat désigné, se contentant seulement de transposer les témoignages recueillis en ancien français de la fin du Xxe siècle et de les remodeler (un peu).

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    Kevin: « Autant le dire tout de suite, cette chanson là ne sera pas le tube de l'année 2012. D'abord elle est trop longue, chanson à texte, bon... ok, mais là avec toutes ces pages, elle dépasse sûrement les 4mn (Il explique ensuite qu'il n'a pas pu vérifier, impossible de trouver le titre sur Deezer).»

    Mélany: « ça manque de rythme, c'est flagrant, parfois on stagne sur le même détail pendant 10 ou 12 couplets, et vas-y que je te sors la cervelle par le menton... et regarde comme je suis un bon chevalier, loyal, valeureux etc. »

    Lilian: « Je me demande quand même si ce Roland a toute sa tête et si ça n'est pas un peu déplacé, en cette époque déjà lourde de tensions religieuses de crier sus aux sarrasins toutes les dix lignes... »

    Carlita: « Elle manque d'un petit refrain entraînant à mémoriser, cette chanson! Quant au vocabulaire, je n'en parle même pas, c'est carrément moyenâgeux ! «vassal »*, « félonie »**, «païens »***, « oliphant »****... comment voulez-vous toucher le grand public avec ça ? Pas une seule créature au déhanché langoureux en vue. Une bonne dose de testostérone quand même, je le concède. Je préconise d'embaucher l'équipe de france de Rugby pour le clip. »

    Sound:
    Tiens oui, c'est vrai... il n'y a presque que des hommes dans l'histoire... C'est peut-être la version «château fort» d'une romance gay? Je me disais bien aussi que Roland en faisait des tonnes à la mort d'Olivier. «Mon Dieu, je ne sais que faire maintenant. Jamais plus il n'y aura d'homme qui te vaille» et après il s'évanouit sur son cheval !

    «C'est en s'aimant comme ils le font qu'ils se sont séparés» (snif, snif...)

    Conclusion: c'est un plagiat de Brokeback Mountain, en armure! Tssss. Il passera pas à la postérité ce morceau! Déjà, s'il est sélectionné aux NRJ music award...

     

    Bonus culturistique:

    Extrait d'une interview de la candidate de télé-réalité (dont le nom doit être tenu secret) qui prépare une reprise  pour l'hiver 2012 :«  J'pouvé pa laissé des fotes comme sa dans la chansson à Roland.»   :   *vaissèle, ** fai au lit, ***pattin, ****éléfant.

  • L'épine dans mon pied

    colum_mccann_etquelevastemonde.jpgEt que le vaste monde poursuive sa course folle, Colum McCann

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    Avis pas chrono'

    Très belle écriture, mais pour moi, une grande déception, à la limite du rejet. Le ton n'était pas celui que j'espèrais et l'histoire, bien trop sombre à mon goût, n'éveille chez moi aucun écho. Un livre qui m'est resté étranger.

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    Deux mois pour donner mon avis... Le grand vide sur le blog c'est à cause de ce maudit roman, qui avait un titre tellement poétique et une couverture nuageuse à souhait.

    Je l'ai lu, j'ai été terriblement déçue. Encore de l'alcool, des prostituées, l'amérique urbaine, détestable. Les pauvres petits personnages,  dont Corrigan, le prêtre irlandais, insectes perdus dans un univers hostile, qui surnagent à peine. Lourd, lourd, très lourd, tout ça, triste et poisseux. Morne.

    Une très belle écriture. Un exercice de style,même.

    Je n'ai jamais réussi à accrocher. A peine un frémissement, dans le dernier tiers du roman, après l'ultime changement de point de vue. Des femmes. Des geeks. Un peu plus mon domaine.

    Pourtant, on sait combien j'aime ces romans techniquement bien foutus, cohérents, avec un pivot, des histoires satellites... C'est conçu comme un Jonathan Coe. C'est encore mieux écrit (exception faite de cette manie de vouloir copier des tournures orales). Mais sans aucun humour. Un gros caillou dans l'estomac, qui a beau être un lingot d'or, çe ne le rend pas plus digeste.

    Le funambule est le fil conducteur, c'est le cas de le dire. Il sert à la fois de repère géographique et chronologique. Autour de lui défilent ces petits ou ces grands drames de la vie moderne. On enfile: morts, deuils de fils tué en Irak, couples qui s'effilochent, brèves étreintes sans avenir...

    Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu quelques pointes d'amour et d'optimisme. Mais c'était froid, suis restée froide.

    L'ultime petit détail qui n'a l'air de rien: j'avais pris des notes sur ce livre, péniblement. Quelques mots. Et quelques citations. Et au moment d'écrire mon billet, impossible de remettre la main dessus. J'ai cherché pendant des jours, bizarrement incapable de faire sans... Deux trois fois par semaine, je me mettais à soulever les coussins du canapé, à regarder sous le lit. J'ai voulu m'en passer, mais c'était impossible. Un blocage.

    Ce matin, je sors le livre de l'étagère "purgatoire" (après la P.A.L, avant l'archivage en bibliothèque). Et là, un marque page rose, à l'intérieur... Aucune note, en fait. Rien que trois numéros de pages...  ><

    Maintenant, je peux enfin me débarasser de cette épine dans le pied de mon blog:

    Page 237 (ça, c'est tout moi!): "Quand on programme aussi, le monde rapetisse et ne bouge plus. On oublie tout le reste. C'est comme une transe. [...] On trouve un rythme de croisière. On continue. [...] ça peut être un programme de reconnaissance vocale, ou pour jouer aux échecs, ou une appli pour un radar d'hélicoptère, c'est pareil: le seul truc qui compte, c'est la prochaine ligne de code. Les bons jours on peut en écrire mille. Quand ça va pas, impossible de trouver celle qui fout tout par terre."

    Page 277 (ça c'est moi aussi...): " Je pense qu'elle est encore plus inutile qu'il y cinq minutes, quand elle servait déjà à rien."

    Page 320 (et ça, ça m'évoque quelque chose...): "Les crimes étaient commués en délits. Une forme comme une autre de démolition. Il fallait manoeuvrer la pelleteuse. On le jugeait sur la façon dont il jugeait: moins il donnait de travail aux collègues à l'étage, plus ils étaient contents de lui. 90% des affaires - même des infractons graves - devaient être classées sans suite. "

     

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