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souvenir

  • L'effet papillon

    jenna fox, pearson, le papillon qu'on a pas envie d'être, identitité, souvenir, traumatisme, éthique, science, pas le clonage mais pas loinJenna Fox, pour toujours , Mary E. Pearson

    Avis chrono'

    Le thème m'attirait mais j'ai été très déçue du manque de finesse du roman, qui nous traîne péniblement de page en page. Avoir attendu si longtemps pour ça, beuh... Ceci dit, en roman jeunesse, pour réfléchir à ce qui fait l'identité, c'est un support convenable.


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  • Cuisine maison

    "Presque 15 jours de retard sur la troisième échéance du challenge Jonathan Coe,  une liste de lecture comme figée dans la neige tombée la semaine dernière, un blog en hibernation qui ronfle auprès du radiateur, un vote ouvert depuis trop longtemps sur la P.A.Léatoire... et elle vient nous parler de cuisine?" Se plaindront les lecteurs les plus assidus, les fidèles, les rescapés de mes longs silences, ceux qui commencent (et s'arrêtent? Bouh, que vous êtes méchants) à mes titres.

    Je vais de suite vous rassurer, non, je n'ai pas remplacé la lecture par la confection de gâteaux au chocolat et encore non, je n'ai rien à écrire sur les bûches de Noël et même, troisième non, pour obtenir un compte rond et équilibré, symbolique, je ne dirai rien, ou presque, sur ma cuisine en tant que lieu de vie. Non, parce que si je me lance là-dedans, il va falloir que j'explique pourquoi on y trouve ces jours-ci plus de tubes de dentifrice et de serviettes de toilette que de condiments et de torchons.

    Contre vents et marées (comme la Bretagne me manque... j'ai le mal du pays.), je lis toujours, quitte à utiliser une lampe torche, je lis exactement la même chose qu'il y a quinze jours, c'est dire si je suis obstinée et fidèle!

    J'exagère un tout petit peu, j'ai tout de même avancé, puisque je vais pouvoir présenter enfin:

    pepins_pommeLe goût des pépins de pommes, Katharina Hagena

    Avis chrono'

    Une histoire très tendre, qui brasse à feu doux, sans remous, l'histoire d'une famille sur trois générations de femmes. Un récit sans rebondissement ni longueur, qui a la douceur de ce qui est préparé maison, avec amour.


    J'aime beaucoup cette couverture. Je l'aimais déjà de loin, sur les rayons de la bibliothèque. Vous ne trouvez pas qu'elle donne envie de toucher? Les français (oui, je rattrape une semaine de silence forcé, de silence lourd, je suis pleine à ras bord de mots et j'ai du temps, avant de rentrer chez moi. Alors, aujourd'hui, c'est digression en promo. Dix pour le prix d'une. Pour la version courte, voir plus haut.). Nos français, donc, en avalent 20 kilos par an. Je laisse ma part, je dois dire, mais tout de même, c'est un beau fruit, je comprends qu'il vole un peu pour une fois la vedette aux nanas en cuir moulant des livres jeunesse et j'apprécie qu'on en revienne finalement où tout a paraît-il commencé, au péché (d'ailleurs, la pomme, c'est la version imberbe de la pêche, non?) à la tentation et à l'arbre aux pommes sous sa forme épurée, sobre, mais diablement tentatrice et tout aussi efficace en définitive... Comparons.

    mercy.jpg  fascin.jpg 

    Je conçois tout de même que ça reste une question de goût. Sans doute, certains préféreront ceux qui brillent davantage.

    J'ai cédé, tendu la main, cueilli le fruit. De près, c'est encore meilleur. Fantasmer n'est rien, je suis partisane d'une consommation immédiate, tactile, qui se doit de commencer par un examen minutieux du corps du délit. Minutieux, pas patient. Au risque de choquer, je pense que les préliminaires ne valent que dans l'incertitude d'être aimé. Traîner n'est légitime que si l'on redoute l'absence de réciprocité. La laideur s'accommode de temporiser, de faire durer, terrifiée à l'idée de plus voir revenir des instants volés. Là où le bonheur et la beauté courent à l'essentiel et à la franchise. Ce qui est laid et monstrueux se complaît dans l'ombre, le silence et la lourdeur.

    La lourdeur des mots, des phrases, de la syntaxe aussi... vous voyez, je ne suis pas  perdue, dans mes pensées, pas totalement... Mon écriture me ressemble. Elle s'étrangle où je m'étrangle.

    Au lit avec un livre, donc, je touche, mais seulement quand j'aime et quand je sens qu'il va se passer quelque chose d'intense et d'important. C'est rare. Je me souviens de mon premier soir et de l'attention prétée aux détails, de l'examen minutieux de ces croquis qui évoquent les cours de biologie, les coupes à reproduire. J'ai observé les petits numéros qui accompagnent, ici la pomme, là, la fleur, ou le pépin fendu dans sa longueur.

    J'ai lu très lentement. Deux, trois, peut-être quatre semaines. Je n'ai pas lu seule mais je n'ai pas non plus été gênée de partager.

    La narratrice hérite de la maison de famille, à la mort de sa grand mère. La petite tension provoquée en moi par l'association des thèmes "famille", "héritage", "souvenir", "maison" (voir Une promesse, ou Val-de-grâce lus cet été) a été rapidement dissipée.

    Les transitions sont impeccables, on passe avec fluidité d'une anecdote à l'autre, par petits bonds, de l'évocation tendre d'une grand-mère qui perd la tête et évolue dans le potager au beau milieu de la nuit aux plaies vives d'une tante qui a perdu son amour et sa fille.

    Sans parler de véritable suspense, quelques pistes s'ouvrent au début du roman et serpentent jusqu'à la fin. Chaque personnage est attachant. Y compris le grand père un peu rude qui adhéra en son temps au parti nazi.

    Et si j'ai ricané tout d'abord de ce pommier nimbé de sagesse, aux manifestations quelque peu surnaturelles, j'ai fini par accepter l'étrange poésie de sa présence. Il est le fil conducteur de la narration, un instrument littéraire, une image.  Mais elle n'est pas si mal menée, ça tient la route, au fond, cette histoire du goût des pépins de pomme. Le goût du détail, de l'infiniment petit. De ce qui n'était pas destiné à la consommation et qui s'est révélé, au final, meilleur que ce qu'on en attendait. L'ingrédient infime qui fait toute la différence. Et s'il me plaît, à moi, de penser que ce n'est pas un hasard s'il s'agit d'un fruit symbole de désir?

    Voilà. Je continuerais bien, mais pas seule. ça manque un peu de dialogue, tout cela, et d'échange.

    _________________________

    M****. est gravement malade et lutte pour sa vie. J'ai sûrement été maladroite en lui parlant ces derniers jours. Je le suis toujours quand je suis émue. Que dire? Comment adoucir? Comment aider? Comment consoler?

    M****. me recommande, à raison, de profiter à fond de ma vie, avant qu'on ne me l'écourte à coup de diagnostique et de pinces de crabe. Je lui dédie, comme je le fais parfois, cet article. Pour le bon goût de la compote. Parce que nous avons parlé de nos familles.

    Profiter, j'y songe. Simplement c'est plus simple à dire qu'à faire. On rencontre parfois un peu de résistance.

    Ce que j'aime, c'est écrire. Ce qui me rendrait heureuse, ce serait de savoir tellement bien le faire, que ça donnerait envie de me répondre. ça me fait une boule au ventre, ce désir là. C'est un pouvoir qui m'échappe et dont je suis avide.

    En attendant de m'améliorer, les brouillons, c'est ici. C'est chez moi. Ici je peux encore m'autoriser à dire "j'aime".

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  • Une fleur du passé

    Tsubaki_shimazaki.jpgTsubaki, Aki Shimazaki

    Avis chrono'

    Une complexe histoire de famille qui surgit du passé et de l'Histoire, celle de la bombe atomique tombée sur Nagasaki. Trop courte histoire pour avoir le temps de m'embarquer?


    Je n'ai pas eu la chance de disposer de l'édition avec la jolie fleur, dont j'utilise l'illustration ci-contre. Mon livre, propriété de la médiathèque est petit, beige, mais heureusement, il ne sent pas aussi mauvais que WILT.

    C'est le premier opus d'une série intitulée Le poids des secrets, qui en compte cinq.

    Je n'ai pas été voir les autres résumés, je ne peux donc dire s'il s'agit d'un récit indépendant, ou d'un premier chapitre.  Dans le cadre du challenge de Choco

    Challenge_japon.jpg

    voici ma seconde incursion dans la littérature japonaise, sans doute plus proche de ce que j'attendais (voir article sur Le musée du silence). D'où ma déception?

    La narratrice vient de perdre sa mère, qui vivait à Nagasaki au moment de l'explosion de la bombe. Celle-ci lui lègue une lettre, dans laquelle elle avoue le meurtre de son propre père - donc le grand-père de celle qui lit – à cause d'une histoire entre celui-ci et la voisine ce qui a pour conséquence l'existence d'un frère caché dont elle s'est éprise, donc ...d'un... oncle caché pour la narratrice... laquelle a aussi un fils qui pose des questions à sa grand-mère mourante...

    Vous avez deviné, non? Tous ces personnages, en si peu de pages (120) leurs relations compliquées par le retour en arrière dans le temps, ce qui ajoute des générations, dans le désordre (je déteste quand ce n'est pas dans l'ordre, ça me perturbe). Ajoutez les deux autres livres que je lisais en parallèle... j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver dans ce roman à la tonalité mélancolique, construit sur une absence volontaire de suspense (le meurtre est en 4e de couv', dans mon édition).

    Un peu de mal à y trouver un intérêt, en fait. L'histoire d'amour incestueuse n'est qu'évoquée et en reste à ce stade d'esquisse... Le reste est sans trop de vagues.

    Mais le tout se lit si vite, comme un premier chapitre, que je suis assez curieuse de voir la suite. Je ne vais guère trainer pour me la procurer, en espérant que ceci n'était qu'une entrée en matière et que j'approche de passages plus consistants.

     

    P.S. Le tome 2 n'est pas à la bibliothèque... Arf... Et un tour sur le site de la fnac, en dépit de mes résolutions relance ma curiosité... Je n'ai peut-être eu connaissance que d'une partie du secret...


    Dans la R.A.T Pal il y avait aussi:

    Wilt: Irrésistible!

    Hunger Games: Facile à lire. A grignoter entre deux repas.

    Le musée du silence: Une visite à ne surtout pas manque!

    Allumer le chat: Un roman français au rythme explosif

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  • La fin justifie les moyens

    Tout en contrastes! Après un Wilt turbulent, dans un genre complètement différent - aux antipodes - voici un premier pas exaltant dans la littérature japonaise:

    Musee_silence_ogawa.jpgLe musée du silence, Yôko Ogawa.

    Avis chrono'

    Un musée des défunts, création d'une vieille dame excentrique et elle-même mourante. Roman japonais qui mêle divers registres et s'en sort admirablement bien!  Coup de coeur.


    J'ai bien du mal à me faire une idée du Japon. Dans mon esprit, c'est: petites musiques qui tintent doucement, vêtements traditionnels chatoyants, jeu de go (très sympa!) et autres clichés que je sais être idiots et périmés mais qui ont la vie dure.

    D'un autre côté, j'aime certains manga, certains animés japonais et depuis quelques années, j'ai découvert quelques films asiatiques grâce à mon frère.

    2LDK, Battle Royale: exit la petite musique douce... Du sang et encore du sang.

    Nouvelle Cuisine (Hong Kong) : Une découverte ce film... mais là encore, plutôt heurtant...

    My sassy girl (sud Coréen)

    Et d'autres... je ne me souviens jamais des titres...

    Le Japon, c'est donc aussi des films sanguinolents, de la haute technologie , des enseignes lumineuses partout... Un peu comme l'Amérique, mais en moins envahissant?

    Pour combler mes lacunes, Le musée du silence a été lu dans le cadre du challenge in the mood for Japan

    Challenge_japon.jpgJe me demande si la lecture de six romans suffira à me faire une image dénuée de fantasmes d'une culture si complexe... J'en doute. Peut-être qu'il serait bon pour moi de passer à la catégorie supérieure du challenge?

    Avec Le musée du silence, je m'attendais, à cause de ce titre et du résumé lu - une fois n'est pas coutume - à quelque chose d'assez lent, fort, peut-être mélancolique.

     Première surprise et mon dieu quel bonheur, (pourquoi n'est-ce pas toujours ainsi?) c'est un roman sans nom propre. Je m'en suis aperçue à la moitié du livre. Aucun personnage n'a de nom!

    Le narrateur est engagé dans une région lointaine par une vieille femme revêche qui désire bâtir un musée qui, comme dirait un gars aux chevilles enflées « n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur ». Cette dame récupère depuis toujours – en se passant d'autorisation - un objet appartenant à chaque personne décédée dans la ville. Cet assemblage hétéroclite s'accumule dans sa demeure et le narrateur va être chargé de nettoyer, inventorier, répertorier chaque souvenir. Ainsi que d'en recueillir l'histoire, des lèvres même de la vieille dame.

    Un jour, c'est à son tour, secondé par la fille de la maison, de procéder à la délicate récupération des souvenirs.

    Bien étrange livre, que je recommande très très chaudement. Impossible à cerner, ou à définir. Mélange d'une tendre réflexion sur le temps qui passe et le devoir de mémoire et d'une poétique vision du monde avec ces « prédicateurs  du silence », enveloppés dans leur mutisme, auxquels les habitants viennent confier leurs secrets.

    Là dessus, une bombe. Au sens propre. Un attentat. Un frère qui ne donne plus de nouvelle. Puis des meurtres avec mutilation des tétons. Et des matchs de baseball. C'est inattendu, dissonant, cela tombe comme un cheveu dans la soupe. Mais un cheveu qui serait l'ingrédient ultime.

    De cet assemblage aussi disparate que l'est la collection de la vieille dame, naît un très beau récit.

    Je le conseille, encore! Si quelqu'un devait le lire grâce à mon article, je crois que je serais on ne peut plus heureuse!

     

    Dans la R.A.T Pal il y avait aussi:

    Wilt: Irrésistible!

    Hunger Games: Facile à lire. A grignoter entre deux repas.

    Tsubaki, Le poids des secrets T1: Un drame personnel dans un drame historique.

    Allumer le chat: Un roman français au rythme explosif

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    (P.S. Ajout du dim 17: Ce conseil lecture ne s'applique pas à la vénérable parisienne qui l'a déjà lu avant moi et l'a sûrement aimé. Ou aurait-elle cessé d'avoir bon goût? J'ai hâte de le savoir... Aurait-elle un blog, que je gagne du temps?).

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