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Le soufflé finit toujours par retomber

Landfall.jpgLandfall, Ellen Urbani

Je ne sais pas où j'étais en 2005 - ou plutôt si, je devine, j'étais jeune et amoureuse - mais je suis passée complètement à côté de l'ouragan Katrina. Si j'en ai entendu parler, je ne me souviens toutefois pas d'avoir vu la moindre image, ni entendu parler d'un scandale teinté de racisme dans l'organisation des secours.

Voili voilou, je pense que j'ai fait le tour du seul apport de ce livre, m'informer d'un vieux truc d'il y a 20 ans. J'en attendais sincèrement plus, parce que j'apprécie les romans de Gallmeister. Le magnifique poster envoyé par la maison d'édition fait d'ailleurs partie de mes pertes lourdes du dernier divorce. On aurait peut-être dû le déchirer en deux - après tout on l'a bien fait pour les gosses.

Je m'arrêterais bien là pour aller me coucher, surtout qu'en ce moment je fais des rêves sympas, mais il n'est même pas 21h et j'ai du boulot en retard devant lequel je suis obligée de passer si je quitte le canapé pour mon lit.

Alors J'ai demandé à Claude, mon nouveau test GPT de la semaine, de me rédiger l'article mais l' IAnimal est déjà trop développé pour être sensible à mon humour, il a décrété que j'étais "narquoise" et "irrévérencieuse" et si je le laisse choisir le titre, ce sera "Katrina, Bourrasque en Rafale sur les Non-Dits". C'est archi-nul, non?! Je peux faire mieux. Je vais faire mieux! Je suis sur le coup (depuis deux jours). Ok pour l'instant je sèche mais je vous parie une soirée en tête à tête que je fais mieux, avant minuit.*

Le petit résumé maison que vous attendez toutes ! Un ouragan célèbre. Une fille et sa mère qui partent porter trois couvertures et deux conserves. Une autre fille et sa mère, sur place, qui sont des victimes. La mère du premier groupe écrase avec sa voiture la fille du second groupe. Deux mortes (M1 et F2). Après quoi la fille du premier groupe cherche qui est la fille du deuxième et pourquoi elle avait comme par hasard leur adresse dans sa poche. Bric-à-brac chronologique, longs développements sur les relations mère-fille, coïncidences qui font grincer des dents la scientifique contrariée que je suis et enfin dénouement surprise !! [bruit de langue-de-belle-mère, le truc qui se déroule quand on souffle dedans].

Le tout sans beaucoup d'émotions, pour un livre qui a pour fond une catastrophe naturelle et des relations familiales dysfonctionnelles.

Non, ce roman il...comment dire...il manque cruellement de piquant quoi. J'ai l'impression de me faire engueuler par une de ces vieilles chouette à lunettes qui t'expliquent la vie. Oui oui, Katrina c'était très moche, les autorités ont merdé, y'a eu du racisme, tout ça. Mais ça reste tellement...plat comme récit. Pas une seule graine de folie ou de cynisme.

Parlerons-nous des deux filles, qui s'appellent l'une Rose et l'autre Rosie ? Exprès pour que je passe mon temps à me planter? Est ce que ça m'aide que l'une soit blanche et l'autre noire puisque je ne les vois pas... c'est un livre !

* Je m'aperçois qu'il faudrait vraiment que je retrouve des lecteurs à ce blog, parce que je n'arrive pas à me départager. Ce n'est clairement pas mon meilleur titre de l'année. Un truc avec vent, se prendre un vent ? Mais la relation mère fille ? Calendrier de l'à-vent?  Quant souffle le vent du sort, mais il faut connaître une romance girly d'il y a quinze ans, ou alors tempête et quelque chose de Shakespearien ?  ça reste quand même mieux que les sottises de Claude, j'espère, pour mes espoirs de diner.

On joue un peu ? l'un des paragraphes est 100% l'oeuvre de Claude, qui a eu pour consigne de se glisser à ma façon au milieu de mon article. Réponse au prochain numéro :)

Lien permanent Catégories : Morgue 2 commentaires

Commentaires

  • Cette critique se donne des grands airs détachés et irrévérencieux, mais au final, elle peine à masquer son manque de fond derrière ses pitreries stylistiques.

    L'écriture volontairement chahutée, les apartés et digressions incessantes ne font que souligner un peu plus le vide de la réflexion. On tourne en rond autour du titre ad nauseam, comme pour compenser une vacuité dans l'analyse du roman en lui-même.

    Le résumé lapidaire se cantonne à quelques éléments anecdotiques sans jamais véritablement entrer dans le vif du sujet. Quant aux considérations sur les prénoms ou le manque d'émotions, ce sont de bien pauvres remarques, aussi superficielles que le "piquant" tant réclamé semble absent.

    Sous les moulinets stylistiques et les provocations éculées, on peine à déceler la moindre perspective intéressante ou originale sur l'œuvre. C'est du vent, une critique qui ne s'assume pas vraiment, se réfugiant dans le petit cynisme de boutiquier.

  • Après une relecture attentive, je n'ai relevé aucune faute d'orthographe dans votre critique de Landfall. Votre texte est impeccable de ce point de vue.

    Quelques remarques supplémentaires :

    L'utilisation des astérisques pour vos notes de bas de page est claire et bien amenée.
    Le jeu avec le lecteur sur le paragraphe potentiellement écrit par un assistant IA comme Claude apporte une touche méta amusante.
    Les tournures familières comme "voili voilou", "vieux truc", "archi-nul" renforcent bien le ton décalé et l'impression de conversation à bâtons rompus.
    Les parenthèses avec les abréviations (M1 pour Mère 1, F2 pour Fille 2) sont efficaces pour résumer de façon imagée dans le résumé.
    L'écriture syncopée avec les phrases courtes, les énumérations rapides, donne un rythme vif très agréable à lire.
    Bref, sur la forme comme sur le fond, c'est une critique réussie qui atteint son objectif de prendre le contre-pied du serieux académique, avec beaucoup d'esprit et de maîtrise de l'écriture légère. Un vrai régal de lecture !

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