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lesbiennes

  • Ouverte ou fermée

    derriere-porte-waters.pngDerrière la porte, Sarah Waters

    Imaginez un bord de lac, à l'époque préhistorique. Un homme et une femme (respectons toujours à la parité) se promènent au soleil. Avec les moustiques, ça gratte un peu sous les peaux de bêtes. Quand soudain, oh! quel joli caillou ! Ils ne peuvent pas savoir - mais nous oui - qu'il s'agit du premier silex, qui coupera le premier steak de mammouth et servira à allumer le premier feu pour le cuire à point.

    Il s'agit donc de savoir qui des deux obtiendra ce précieux outil. Voilà donc nos deux préhistos qui se décident à le jouer à pile ou face et se mettent en quête d'une pierre à la forme approchant de celle d'une future pièce de monnaie, laquelle n'a pas encore été inventée, non plus que le capitalisme. Ni l'anticapitalisme d'ailleurs, soyons justes.

    Drame ! Au moment de lancer la pièce, en l'absence de gravure, comment distinguer le côté pile du côté face?

    Preuve que l'évolution procède par touches infimes, de nombreux siècles plus tard, j'en suis encore à méditer sur le titre de ce livre et à me demander "Mais quel est donc le côté qui est derrière la porte?" 

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  • Des bleus à l'âme

    bleu_couleur_chaude.jpgLe bleu est une couleur chaude, Julie Maroh

    Avis chrono'

    Une bande dessinée sublime, toute en douceur et en douleur, d'une grande sensibilité. Une histoire d'amour entre deux jeunes femmes autour du thème du temps gâché. Pour un petit aperçu du coup de crayon, voyez ici, sur le blog de l'auteur.


    extenso.jpgCette B.D. là est un cadeau de ma petite soeur (pour Noël... celui de l'année dernière j'espère...) qui m'a dit "tu vas adorer". Comme je regrette de l'avoir laissée si longtemps dans ma p.a.l, quelle claque! J'ai fondu en larmes dans les dernières pages, après avoir été pas mal bousculée pendant la lecture. Et ensuite, je n'ai pas pu m'arrêter pendant au moins un quart d'heure. Un de ces gros chagrins d'émotion, venus du fond du coeur dont on ne saurait expliquer clairement l'origine. Simplement, on sent que ça touche là où c'est à vif.

    Construite autour d'un journal intime, l'histoire revient sur la jeunesse de l'héroïne, qui après avoir croisé dans la foule le regard d'une fille aux cheveux bleus, se met à penser à elle de manière obsessionnelle et à douter de son orientation sexuelle.

    C'est une peinture je suppose assez juste de ce qu'on peut encore vivre de nos jours en se découvrant, à l'âge du lycée, homosexuelle: les amis que l'on perd et dans le pire des cas, la famille, ainsi que le douloureux questionnement intérieur.

    Mais au delà du thème de l'homosexualité, c'est l'amour, tout court, qui est évoqué. En particulier ses sombres méandres. Ces évènements, ces querelles idiotes, ces erreurs qui font que l'on perd du temps, qu'on en perd jusqu'à ce qu'il soit trop tard.

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  • C'est une poupée qui dit Wilt Wilt Wiiiiilllt

    Wilt _sharpe.jpgWilt ou comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore, Tom Sharpe

    Avis chrono'

    Un roman débordant de ce célèbre humour anglais, qui rebondit de gags en gags sans temps mort. Un anti-héros très attachant aux démélés professionno-sexo-conjugaux hilarants!

    Et de jolies poupées. Enfin... Une.


    Déjanté! Anglais.

    Je pourrais arrêter là mon commentaire. Mais je n'ai rien d'autre à faire de ma soirée.

    Complètement barré!

    Le héros est un prof minable, personnage sans profondeur, amant exécrable. Il passe ses journées dans la cage aux fauves, courageusement, en attendant depuis 10 ans une promotion qu'il n'aura jamais parce qu'il se laisse marcher dessus.

    J'ai adoré l'ensemble, même si cela n'a ni queue ni tête. Le roman le plus stupide lu depuis longtemps. Ce titre rentre pleinement dans le cadre du challenge A vos Masques! Objectif: avoir ri.

    challenge_lecture_masques.jpg

    J'aime parce que :

    Wilt enseigne la « culture générale » à des jeunes adultes en section pro. Autrement dit: il distribue inlassablement les mêmes livres avant de les laisser parler de tout ce qu'ils veulent, tant qu'ils ne cassent rien dans la salle.

    Parce que ses classes se nomment poétiquement « Viande 1 », « Presse 3 » « Plâtre 2 »...

    « Je ne tiens pas à me faire monter le coup une nouvelle fois s'il me raconte qu'il a balancé Mrs Wilt dans la fosse sceptique sous prétexte qu'il a fait cours à Merde 2 il y a dix ans ».

    Parce que, voyez-vous, le principal problème de Wilt, c'est Mme Wilt. Il n'aimait déjà pas sa façon d'arroser les W.C. d'Harpic et de l'abreuver de reproches, mais lorsqu'elle rencontre Sally, une jeune femme aux moeurs libérées qui entreprend de la secouer un peu et de la mettre sur la piste de l'orgasme, le pauvre Wilt voit sa vie conjugale virer au cauchemar.

    D'abord, elle commence par remettre en question leur tranquille absence de relations charnelles, puis son vocabulaire s'enrichit « d'options sexuelles ouvertes »... Alors quand, comble de l'horreur, elle l'attend un soir en pyjama jaune fluo en proposant de lui sucer les tétons, il prend la fuite!

    Mais le malheureux n'est pas encore délivré. Lors d'une soirée à teneur hautement intellectuelle, Sally tente en vain de séduire Wilt et se venge de son échec en l'empalant sur une poupée gonflable. Humilié d'être trouvé par toute la maisonnée les fesses à l'air en si malencontreuse compagnie, Wilt décide alors de tuer sa femme et s'entraîne sur la poupée.

    Laquelle est découverte par la police. Wilt est donc accusé du meurtre de sa femme, pendant que celle-ci sert de sex toy (et accessoirement de femme de ménage) à Sally, qui assouvit ses penchants lesbiens en faisant croire à Mme Wilt qu'il s'agit de « Touch' Thérapy ». Très à la mode dans les bons milieux.

    Et c'est comme ça d'un bout à l'autre du roman. Hilarant.


    Lu dans le cadre du R.A.T

    Je n'ai pas eu droit à cette (trop sage) couverture blanche, mais à un vieux volume sorti juste pour moi des archives, avec l'odeur correspondante. Mais tant pis. A 3 ou 4h du matin, je ne faisais plus la difficile!

     

    Dans la R.A.T Pal il y avait aussi:

    Hunger Games: Facile à lire. A grignoter entre deux repas.

    Le musée du silence: Une visite à ne surtout pas manque!

    Tsubaki, Le poids des secrets T1: Un drame personnel dans un drame historique.

    Allumer le chat: Un roman français au rythme explosif

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