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classique

  • Curieux oisillons

    oiseau-moqueur.jpgTo kill a mockingbird, Harper Lee
    (Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur)

    Avis chrono'

    Un classique qui ne m'a pas séduite plus que ça. Les questions sérieuses soulevées adroitement par-ci par là passent finalement à l'arrière plan. C'est surtout l'histoire d'un frère et d'une soeur, drôles et intelligents et de leur jeux, de leurs esprits en formation.


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  • Le roi est fou, vive le roi

    macbeth, shakespeare, théâtre, litt anglaise, classique, folie, meurtre, femme fatale, hors de question de me casser la tête pour trouver des tags pour ce texteMacbeth, William Shakespeare

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    Avis Chrono'

    Une énorme déception. En dehors de la présence confirmée de ma citation fétiche (ce qu'il y a de bien avec les citations c'est qu'on les trouve en général là où on les attend), rien.

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    Je sais, j'avais dit: stop au théâtre pour cette année. Mais j'avais aussi expliqué d'où venait mon pseudo (sur cette page) et qu'il était urgent pour moi de lire Macbeth. Je ne sais même pas qu'en dire tant j'ai trouvé cette pièce pauvre au regard des autres pièces de Shakespeare et des dialogues si mordants de Titus Andronicus.

    J'ai regretté de ne pas avoir le texte en anglais sous la main tant certains passages m'ont semblé confus. En gros j'ai compris que:
    Cet assoiffé de Macbeth se fait rouler par une paire de sorcières (une paire de trois en fait. Un trio. Voilà, je cherchais le mot) qui lui prédisent la montée des marches du trône pour bientôt. Il accélère un peu le mouvement en assassinant le roi en place, assité en cela par sa délicieuse épouse dont l'appel

    " Venez, venez, esprits qui assistez les pensées meurtrières. Désexez-moi ici, et, du crâne au talon, remplissez-moi toute de la plus atroce cruauté."

    met en émoi l'une de mes amies. Elle a bon goût. C'est le seul passage potable. Ensuite, il est poursuivi par des princes héritiers courroucés, par des fantômes, par ses remords, par les anglais, par une forêt mobile.

    Trop statique et trop peu... subtil pour moi. Ou trop subtil. Au choix. Je n'ai pas su voir ce qui fait la renommée de cette pièce. Je suis vexée, donc complexée, donc mécontente et grincheuse.Et pour le coup... brève!! Alléluia.

    Heureusement, je terminai le même jour un thriller français pas trop mauvais... (à suivre dans quelques jours!)

  • Quelle mouche a piqué Shakespeare?

    titus andronicus, shakespeare, théâtre, tragédie, classique, sanglant, barbare, meurtres et viols, pas pour les mauviettes ce bouquinTitus Andronicus, William Shakespeare

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    Avis chrono'

    Mon premier article sur Shakespeare... avec un texte qui ne lui ressemble pas! Quel dommage! Univers et personnages déroutants dans cette pièce sanglante et assez abominable... Quelques passages néanmoins sont de véritables chef-d'oeuvre de cynisme.

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    Je vais tenter un résumé succinct mais je ne promets rien, il y a tellement de personnages!

    Titus est un général romain. Il rentre avec une captive, Tamora, dont il sacrifie un fils pour faire plaisir aux Dieux. Ce qui plaît beaucoup moins à la mère, en revanche... laquelle va passer toute la pièce à se venger à l'aide de ses autres fils qu'on nommera C. et D. pour plus de commodité.

    Titus a lui aussi des enfants (dont une bonne vingtaine sont morts glorieusement à la guerre! Génial non?) il lui en reste quand même quatre ou cinq au début de la pièce... et beaucoup moins à la fin (il les tue lui-même, souvent, pour gagner du temps).

    C'est une tragédie, que voulez-vous...

    Il a, dans le lot, une fille Lavinia qui doit épouser l'empereur, puis finalement, non, celui-ci préfère épouser Tamora, qui elle, a un amant, Aaron, un gars pas gentil du tout... Extrait de sa morale personnelle. Lisez (oui!  tout!), ça vaut le coup d'oeil:

     

    « ... et même en ce moment je maudis le jour où je n'aie fait quelque grand mal, comme de massacrer un homme ou de machiner sa mort, de violer une vierge ou d'imaginer le moyen d'y arriver, d'accuser quelque innocent ou de me parjurer moi-même, de semer une haine mortelle entre deux amis, de faire rompre le cou aux bestiaux des pauvres gens, d'incendier les granges et les meules de foin dans la nuit, et de dire aux propriétaires d'éteindre l'incendie avec leurs larmes: souvent j'ai exhumé les morts de leurs tombeaux, et j'ai placé leurs cadavres à la porte de leurs meilleurs amis lorsque leur douleur était presque oubliée, et sur leur peau, comme sur l'écorce d'un arbre, j'ai gravé avec mon couteau en lettres romaines: Que votre douleur ne meure pas quoique je sois mort. En un mot, j'ai fait mille choses horribles avec l'indifférence qu'un autre met à tuer une mouche; et rien ne me fait vraiment de la peine que la pensée de ne plus pouvoir en commettre dix mille autres. »

     

    Lavinia va être violée, sur le cadavre de son mari, par C. et D. qui vont lui couper les mains et la langue aussi. Je vous laisse découvrir seuls les autres joyeusetés dont la pièce est semée : parricides et infanticides, assassinats nombreux et viols, accusations mensongères... et un peu de cannibalisme sur la fin.

    On en prend plein la gueule, une fois qu'on a réussi à s'y retrouver dans les personnages en -us: mucius, mutius, lucius (x2!), quintus, titus, démétrius, publius et j'en passe bien d'autres...

    Il n'y a que Lavinia que j'aie identifiée tout de suite!

    titus andronicus,shakespeare,théâtre,tragédie,classique,sanglant,barbare,meurtres et viols,pas pour les mauviettes ce bouquinL'ensemble est convaincant. Pas du tout une mauvaise pièce, d'ailleurs, elle se bonifie avec le temps. Ma lecture date de deux semaines (je n'ai QUE trois billets en retard!) et j'ai l'impression que chaque jour j'aime un peu plus ce texte. Faut dire que depuis j'en ai raconté l'histoire trois fois en détail, la familiarité aide à l'apprécier.

    Mais ce qui m'a gênée, c'est vraiment l'écriture. (en espérant que ça ne soit pas dû à la traduction, j'ai lu le texte sur internet et j'ai eu beaucoup de mal à le trouver). Rien là dedans ne me rappelait Shakespeare. Il faut que je me plonge dans les pièces qui me restent à lire, comme Macbeth... Et que j'en relise d'autres... On peut rêver (de trouver le temps...).

    Je signale tout de même deux passages d'anthologie! Des perles...

    La scène qui suit celle du viol est à mes yeux une merveille. Mais je préviens tout de même, une merveille de sadisme! Les deux violeurs "raccompagnent" leur victime et en profitent pour faire des... comment dire ça... des plaisanteries... (disons même des blagues à deux balles) sur ses mutilations...

    C'est ignoble mais divinement écrit! D'une irrévérence hallucinante...

     

    Et le second passage, c'est une citation que j'ai relevée parce qu'elle m'a fait rire (et ça marche encore). Vous allez être déçu, il m'en faut peu!

    Titus apprend de la bouche du diabolique Aaron la mort de son frère...

    « - Mon frère mort? Tu ne parles pas sérieusement; son épouse et lui sont vers le nord de la forêt, au rendez-vous de cette agréable chasse; il n'y a pas encore une heure que je l'y ai laissé. »
    - Nous ne savons pas où vous l'avez laissé vivant, mais, hélas! nous l'avons trouvé mort ici. »

     

    J'en ai encore fait une tartine!! Je crois que ça mérite un changement de catégorie, je le mets dans les urgences!

    Je conclus: c'est diabolique, infâme, barbare et grandiose!

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour les amateurs de grands méchants bien méchants qui vont jusqu'au bout de leurs principes et de fêlés en tous genres. Je pense que ça peut convenir à quelqu'un qui lit peu de théâtre, à condition qu'il soit meilleur que moi dans la distinction des "-us".

     

  • Brûlante vengeance!

    Médée, corneille, théâtre, classique, tragédie, infanticide, échange épouse s'adresser à l'accueil, féerie, conte de fée sombre, Jason, argonautes, toison d'or, robe maléfiqueMédée, Pierre Corneille

    Avis chrono'

    Une tragédie plus originale que les autres, avec bébés égorgés, robe maléfique, anneau d'invisibilité et même dragons! Avouez qu'on s'attend pas à ça avec Corneille! Quant à savoir si Médée a le droit pour elle ou non... Je sens qu'il y a matière à discuter.


    « Celui-là fait le crime à qui le crime sert. »

    Oui, encore du théâtre! Et ce sera le cas pour tous les billets publiés ce weekend (quatre si j'arrive à tenir mes engagements). Mais je sens qu'après je m'en tiendrai là pour l'année entière! Du roman du roman, plus rien que du roman!

    Nouvelle tragédie, pièce classique, auteur célèbre, je ne vous présente plus le contexte. Je ne connaissais pas du tout ce personnage de Médée. Épouse de Jason (celui des argonautes et de la toison d'or, autre histoire super célèbre dont je ne connais presque rien...) elle a aidé par la magie celui-ci à remporter des épreuves puis l'a épousé.

    Dans la pièce de Corneille, nous avons fait un bond en avant dans le temps. Jason a décidé de répudier sa femme, sans trop lui demander son avis, pour en épouser une autre, Créuse, fille du roi Créon. Comme on peut s'y attendre, la dame est un peu fâchée et décide de se venger. Pour cela, elle offre à sa rivale une robe maléfique.

    Première remarque: La prochaine fois qu'on me demandera de mettre une robe, je saurai quoi répondre...

    Deuxième avis: J'ai droit de dire de Corneille que j'ai trouvé sa pièce... kitsch? Je n'ai pas bien vu en quoi il y avait de la tension là-dedans ou un problème réel... C'est vrai quoi, son mec est un goujat et elle lui fait la misère... Quant à sa nouvelle copine, elle a le culot, en plus de l'homme, de demande la robe de Médée. Elle aurait pu se douter que le cadeau n'allait pas être fait de bon coeur. Quelle naïveté! Je lui donne raison.
    Bon. C'est vrai que le massacre des bébés innocents... ça peut se discuter. Mais tout de même je souligne que Jason comptait exiler la mère et garder les gosses alors, perdus pour perdus... (et lui-même, à la fin, question amour paternel... mais je ne vais pas tout vous raconter...)

    Troisième commentaire: Mais non je ne suis pas une brute sauvage. Il faut avoir un peu d'humour.  Tout cela tient du conte de fée, comme le grand méchant loup. Des frissons de plaisir. Vous verrez dès ce soir que cette pièce là, c'est à se tordre de rire en comparaison avec d'autres textes vraiment abominables...

    Médée, corneille, théâtre, classique, tragédie, infanticide, échange épouse s'adresser à l'accueil, féerie, conte de fée sombre, Jason, argonautes, toison d'or, robe maléfiqueDernière chose: Le coup de la sorcière avec baguette magique, des chars qui s'envolent... A l'époque, ça devait donner comme spectacle! Pire qu'une grosse production américaine avec trois explosions à la seconde.

     

    Encore un auteur mort, à peu près du même cru que les autres pour l'instant...
    J'ai bien fait de m'inscrire à ce challenge, moi!

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour les grands avec une âme d'enfant. Et ceux qui cherchent de bonnes idées de farces à jouer à d'éventuels rivaux ou rivales. Remplacez quand même la robe qui s'enflamme par du poil à gratter, hein!

  • Fournitures scolaires

    les gommes, alain robbe-grillet, nouveau roman, polar, policier, a ba la chronologie, labyrinthe, Les gommes, Alain Robbe-Grillet

    Avis chrono'

    Agréable surprise avec ce roman déroutant mais qui se laisse tout de même comprendre. Un bijou d'allusions dissimulées et de jeux d'énigmes! Un polar qui aurait presque une intrigue avec un crime qui n'en finit pas de finir et des quasi-personnages.


    Une relecture! Oui, vous ne rêvez pas! C'est déjà un exploit en soi et quand vous saurez que ce même roman, lu en 2006 avait reçu de moi dans mon petit classeur jaune ce commentaire définitif "L'auteur a écrit avec les orteils" il était très improbable que j'y remette jamais les pieds et pourtant...

    Quelle promotion! Cette fois, j'ai aimé. Beaucoup... Voilà qui va faire plaisir à certaines d'entre vous, grandes relectrices!

    Vous allez voir comme je vais bien vous vendre ce vieux Nouveau Roman des années cinquante...

    Résumé:

    19h30, le tueur tire sur la victime. La balle va prendre quelques détours (elle va mettre 24h à finir le boulot), durant lesquels nous allons suivre Wallas, chargé de cette délicate enquête... Toute une journée à errer dans une ville labyrinthique, à échaffauder des hypothèses autour d'un crime dont le lecteur connait dès le départ tous les détails: identité du tueur et des commanditaires, déroulement minutieux du crime...


    Mon avis rien qu'à moi que j'ai pas copié chez les autres:

    Et pourtant... C'est un grand tour de force de bâtir une intrigue policière sur l'impression qu'il n'y a plus rien à découvrir! Quand presque chaque page est un indice...

    La fin vous surprendra tout de même, s'il vous vient l'envie de vous lancer dans ce roman. Comme une nouvelle, ça ne prend toute son ampleur qu'à la seconde lecture. Avec un peu d'expérience aussi. (Whouah.. j'ai vieilli, alors...? Zut)

    Attention, le style est spécial. Il ne faut pas être trop attaché à ces choses futiles que sont une chronologie, une attribution nette des paroles à un locuteur identifiable ou une envie de  bien comprendre ce qui arrive. Quelques scènes "fausses" se glissent de ci, de là et on tourne en rond comme dans un aquarium. Un aquarium rond. Parce qu'il y en a aussi des rectangulaires. Pensez au marque-page pour éviter l'impression de relire un passage qui ressemble à douze autres.

    Pour les amateurs, il y a encore beaucoup à dire dans ce roman... Par exemple, sur le tarot marseillais (là, je cède la parole à mon charmant collègue E. ) et à l'histoire d'Oedipe qu'il vaut mieux connaître un peu pour admirer le travail hallucinant de Robbe-Grillet.

    Hé! Et pourquoi les gommes, au fait? Pendant tout le roman, Wallas cherche une gomme précise, LA gomme idéale. Le Graal de la papeterie! Pendant que l'assassin lui passe sous le nez...
    Ce pauvre garçon n'est jamais où il faudrait... Il cherche aussi un docteur pendant une bonne centaine de pages et quand il le trouve... L'entrevue nous est résumée en trois lignes et ne sert à rien... Un livre agaçant... Comme j'aime ça!

    Conclusion:

    Est ce que j'ai pas été gentille avec ce livre que je détestais? Y'a que les imbéciles qui changent pas d'avis!

    C'était tellement bien que je me suis lancée dans La Jalousie, du même auteur... Aïe aïe aïe...

     

    Ce livre pour...?

    Les curieux qui veulent changer un peu de Marc Levy. Naannn... Je plaisante! Faut éviter un choc pareil! Je vais me retrouver avec des homicides involontaires sur le dos!

    Ce livre pour les amateurs de polars audacieux, capables de résister à d'impitoyables descriptions mortelles et assez patients pour arpenter un déroutant labyrinthe de 260 pages sans appeler Spiderman ou maman à l'aide!