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murakami

  • Convergence

    1Q84_3_murakami.jpg1Q84, tome 3 Octobre-Décembre, Haruki Murakami

    Avis chrono'

    Comme il n'y a pas grand chose à dire sur ce troisième tome qui ne fait que longuement différer une fin très attendue en amenant, avec une lenteur qui pousserait à tourner en douce 50 pages pour avancer, nos deux tourtereaux virtuels à enfin se rencontrer, si vous le permettez, parlons d'autre chose.


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  • 1 ? 84

    1Q84, murakami, entre 2, suite logique1Q84 Livre 2 Juillet-Septembre, Haruki Murakami

    Avis chrono'

    Que dire de ce second volume sinon qu'il nous laisse le Q entre deux chaises? Une grande partie de nos questions trouvent pourtant des réponses et enfin les trajectoires d'Aomamé et de Tengo convergent... Toutefois, le cap ne semble pas encore nettement défini et je me demande ce qui m'attend pour la suite.

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  • 1 Q tout 9

    1Q84_murakami.jpg1Q84 Livre 1 Avril - Juin, Haruki Murakami

    Avis chrono'

    Étrange, mais moins que ce à quoi je pouvais m'attendre! Des femmes maltraitées, une secte qui brasse de l'argent, des "little people" dont on ne sait rien, un roman dans le roman qui rejoint parfois la réalité, une assassine peu avare de son corps... Ce 1er tome d'1Q84 est bourré d'ingrédients qui mettent l'eau à la bouche! La suite, la suite!


    extenso.jpgC'est un réel plaisir de découvrir un nouveau titre d'un auteur que l'on a déjà apprécié par le passé. Je devrais m'accorder ça plus souvent, au lieu de toujours courir après les découvertes.

    J'avais été décontenancée par l'étrangeté de La fin des temps, Je m'attendais à la même confusion entre réalité et monde parrallèle, du moins c'est ce que semblait annoncer le résumé que j'avais lu, pour une fois. Mais cette première partie se met si lentement en place que l'irrationnel n'y fait qu'une timide et tardive apparition (combien déconcertante!). Pourtant je ne me suis pas sentie dépaysée, le ton, l'univers, l'écriture de Murakami me semblait familière.

    Si je voulais plaisanter un peu - mais je suis bien trop sérieuse pour ça - je dirais qu'il me suffit de compter le nombre d'occurences de "seins" pour identifier l'auteur.  Bon sang, je ne crois pas en avoir jamais vu une telle densité... je veux dire du MOT "sein", le reste relève de ma vie privée...

    Mmhh je ne sais pas bien encore à la fin de ce premier livre s'il y a ou non deux mondes et qui est dans lequel. Mon intérêt se partage équitablement entre Tengo, le presque romancier qui réécrit un peu contre son gré le roman d'une jeune fille sympathique, mystérieuse et coincée au stade monosyllabique (et qui a de beaux seins) et Aomamé, tueuse pour la bonne cause à ses heures perdues quand elle ne se délasse pas en compagnie d'une autre célibataire pleine d'appétit qui se trouve être dans la police.

    Aomamé est confrontée à des variations, minimes mais perturbantes, de la réalité. Des évènements retentissants dont elle n'a jamais entendu parler et elle se demande aussi depuis quand il y a deux lunes... Et d'après vous, que fait une femme assaillie par l'angoisse de ne plus savoir ce qui est réel, ce qui ne l'est pas. Ce qui appartient vraiment à l'année 1984? Non, elle ne sort pas dans un bar pour trouver un type quelconque, de 10 ans son ainé, dégarni de préférence, pour lui demander s'il a un grand zizi et s'envoyer en l'air avec lui. Elle ne pense pas non plus aux mamelons ovales de son unique expérience lesbienne. Non, ça, c'est ce qu'elle fait en temps normal.

    Quand Aomamé doute de la réalité de son existence, elle se palpe la poitrine, bien sûr...

    "Aomamé lança un regard autour d'elle puis examina la paume de ses mains, scruta la forme de ses ongles, et, pour plus de sureté, également celle de ses seins en les saisissant à deux mains par-dessus son chemisier. Pas de changement. C'était bien le même volume et la même forme. Je suis ce que je suis depuis toujours. Le monde est le monde de toujours."

    Mon personnage préféré reste Fukaéri, qui peine à aligner 10 mots ou ne s'en donne pas la peine tout en donnant l'impression de détenir toutes les clefs. Il existe des liens évidents entre les deux personnages principaux même si pour l'instant je ne parviens pas à leur donner du sens. J'ai quelques hypothèses et attends avec impatience de lire le livre 2...

  • Le cerveau de l'histoire

    fin_temps_murakami.jpgLa fin des temps, Haruki Murakami j'aime.jpg

    Avis chrono'

    J'ai adoré ces deux mondes improbables qui se dérobent à notre compréhension et la poésie diffuse qui imprégne tout le récit. Alors que nous attendons de les voir se rejoindre, les surprises se succèdent, les rencontres et les interrogations métaphysiques se multiplient. Magnifique roman, captivant dès les toutes premières pages.


    Un livre imposant, dense (500 pages tout de même et rien de léger). Il m'a fallu presque un mois pour en venir à bout, mais qu'importe? J'ai lu lentement, par petits morceaux, j'ai tout bien savouré. Signe de mon enthousiasme: j'ai relevé des tonnes de citations, j'ai mis des marque-pages partout. J'en ai perdu la moitié en cours de route, bien sûr.

    Fascination immédiate, en moins de 20 pages, avec cette abracadabrante histoire d'ascenseur de la taille d'un studio, immobile, silencieux. Puis l'intervention de la grosse fille en rose qui bouge les lèvres sans qu'il en sorte aucun son.

    J'ai su tout de suite que ce serait un coup de coeur.

    Le récit est bâti sur l'alternance entre deux récits distincts à la première personne.

    Dans l'un, le narrateur, informaticien à la solde d'une grande firme, rencontre dans un mystérieux souterrain un savant qui lui offre un crâne de licorne. A partir de ce moment, sa petite vie tranquille de célibataire va être méthodiquement sacagée. Il va se trouver au centre d'un conflit entre deux puissantes firmes et être menacé par des créatures nommées "Ténébrides".

    Cette partie intitulée "Pays des merveilles sans merci", est traitée avec beaucoup d'humour. Il est malaisé de définir le caractère du héros. Il se laisse porter par les évènements et sans avoir de réaction vraiment absurde (alors que tout es absurde autour de lui) il n'agit jamais exactement comme on s'y attendrait. Très déroutant.

    Les autres personnages, le savant, sa petite fille, tous dénués de noms (j'avais déjà constaté cela dans un autre excellent roman japonais, Le musée du silence ) sont délicieux, décalés.

    L'autre monde verse complètement dans l'onirisme. Challenge_japon.jpg

    Le narrateur vient d'arriver dans cette ville entourée de hautes muraille, de laquelle il est impossible de sortir. Ses pupilles sont fendues pour lui permettre de devenir le Liseur de rêves, en imposant ses mains sur des crânes. Son ombre lui est arrachée et il ne peut lui rendre visite que sous la surveillance du Gardien, qui s'occupe aussi des licornes.

    Cette seconde partie est plus lente, pesante, glacée. C'est "La fin des temps". Les petits détails ne prendront sens qu'à la fin du récit, lorsque enfin se rejoindront les deux intrigues jusque là parallèles.

    Les personnages ne cessent de bouger, d'être en quête plus ou moins immédiate de quelque chose. D'eux-même, sans doute.

    Quelques citations:

    " Il me semblait que j'avais passé mon temps à perdre des choses, des gens, des émotions. Les poches du manteau symbolisant ma vie étaient pleines des trous de la destinée, et aucune aiguille, aucun fil ne pouvait plus les raccommoder. En ce sens, si quelqu'un avait brusquement passé la tête par ma fenêtre pour me crier "ta vie n'est qu'un zéro!", je n'aurais pas eu grand-chose à lui opposer."

    "J'avais déjà couché avec pas mal de filles dans ma vie mais avec une bibliothécaire c'était la première fois. Cela devait être sa façon de me remercier pour le dîner. Mais finalement comme je viens de le dire, mon sexe refusa de m'obéir. Quand je pensais à la nourriture fourrée dans son estomac et en plein processus de digestion, cela enlevait toute force à la partie inférieure de mon corps."

     

    Au final, une réflexion assez aboutie sur ce que peut-être le sens d'une vie, sur le bonheur individuel et la conscience. Et aussi, même si c'est à un degré moindre à mon sens, sur l'évolution de la science.

    Magique. J'ai beaucoup souri et j'ai beaucoup rêvé.


    Ce livre pour...?

    Un lecteur adulte, endurant, qui ne sera pas rebuté par l'aspect fantastique voire absurde par moment, ni par les créatures imaginaires.

    Pourtant, un fan de science fiction sera déçu. Celui qui aime l'action sera rebuté par les développements quasi métaphysiques sur la conscience, la vie, et par l'attitude souvent contemplative du héros.

    Pas facile hein? Autour de moi... je ne vois pas...

    Et vous, vous avez quelqu'un en tête?

     

    Ce livre est mon troisième titre du challenge In the Mood for Japan. Décidément, que du bon!