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folie

  • Mariage en grande pompe funèbre

    robe de marié, pierre lemaitre, thriller français, folie, nouvelle identité, machination, complot, psychiatrie, fuite, mariageRobe de marié, Pierre Lemaitre

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    Avis chrono'

    Redoutable thriller, qui n'est pas sans évoquer l'encore meilleur Comme ton ombre que j'ai découvert en avril. Ah, la folie, quel thème inépuisable! Le mariage aussi, remarquez... mais c'est tellement moins excitant.

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    Mon absence totale de modestie m'interdit de vous dissimuler cet exploit, invisible à vos yeux du fait de la publication en différé des articles: j'en suis à mon 3e roman terminé en 2 jours et encore plus extraordinaire, j'ai rédigé dans la même soirée les trois critiques, à l'encre traditionnelle, sur des feuilles qui n'ont rien de virtuel. Cela en dit long sur la météo de mes vacances, hein?

    Sortez calculatrice et données pluviométriques de ce dernier mois. Sachant que je n'ai pas été au sec plus de 20minutes d'affillée et que le feu d'artifice du 14 juillet aurait dû être tiré au dessus de la mer, qui saura me donner les coordonnées GPS de ma villégiature? (Marge d'erreur de 300m)

    Parlons tout de même du livre. 30 premières pages. C'est trèèès mal parti. Suis fixée sur les défauts depuis la première ligne, une phrase nominale. Ensuite écriture au présent / passé composé, puis succcession de petites pistes jetées de-ci de-là dans des paragraphes confus à l'excès, afin d'aiguiser notre curiosité de lecteur et de lancer la machine à suspense comme on pousse un vélo dans une côte. Je sens que ça va pas me plaire.

    La fille est une nounou, à ce qu'on comprend elle est cinglée. Moi aussi du reste: ça fait des heures que je suis enfermée à écouter tomber cette foutue pluie, enroulée rageusement dans mon duvet.

    La première partie est pesante. Sophie erre en proie à la confusion la plus totale, elle fuit. Laisse quelques cadavres sur sa route.

    Je soupire, parce que je suis déçue de ce roman, qui était sur ma liste de noël, c'est de ma faute. Il est 21h30, je m'ennuie tellement qu'à part dormir...


    La suite effacera mes premières impressions. Dès la seconde partie, mon intérêt s'éveille. Lui, il me plaît... Je ne veux pas trop en dire mais il fait tout le sel de ce thriller et d'un coup ça devient une aventure palpitante, qui ne cesse de déplacer la frontière entre réalité et folie. Sophie se cherche une nouvelle identité, une nouvelle vie. Mais nous, qui savons tout...

    1590023268.jpgBien sympa, en conclusion. 


    Ce roman sort de mon étagère perso, sa lecture porte donc ma pal à : 87  85

    Lien permanent Catégories : Pharmacie 7 commentaires
  • Le roi est fou, vive le roi

    macbeth, shakespeare, théâtre, litt anglaise, classique, folie, meurtre, femme fatale, hors de question de me casser la tête pour trouver des tags pour ce texteMacbeth, William Shakespeare

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    Avis Chrono'

    Une énorme déception. En dehors de la présence confirmée de ma citation fétiche (ce qu'il y a de bien avec les citations c'est qu'on les trouve en général là où on les attend), rien.

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    Je sais, j'avais dit: stop au théâtre pour cette année. Mais j'avais aussi expliqué d'où venait mon pseudo (sur cette page) et qu'il était urgent pour moi de lire Macbeth. Je ne sais même pas qu'en dire tant j'ai trouvé cette pièce pauvre au regard des autres pièces de Shakespeare et des dialogues si mordants de Titus Andronicus.

    J'ai regretté de ne pas avoir le texte en anglais sous la main tant certains passages m'ont semblé confus. En gros j'ai compris que:
    Cet assoiffé de Macbeth se fait rouler par une paire de sorcières (une paire de trois en fait. Un trio. Voilà, je cherchais le mot) qui lui prédisent la montée des marches du trône pour bientôt. Il accélère un peu le mouvement en assassinant le roi en place, assité en cela par sa délicieuse épouse dont l'appel

    " Venez, venez, esprits qui assistez les pensées meurtrières. Désexez-moi ici, et, du crâne au talon, remplissez-moi toute de la plus atroce cruauté."

    met en émoi l'une de mes amies. Elle a bon goût. C'est le seul passage potable. Ensuite, il est poursuivi par des princes héritiers courroucés, par des fantômes, par ses remords, par les anglais, par une forêt mobile.

    Trop statique et trop peu... subtil pour moi. Ou trop subtil. Au choix. Je n'ai pas su voir ce qui fait la renommée de cette pièce. Je suis vexée, donc complexée, donc mécontente et grincheuse.Et pour le coup... brève!! Alléluia.

    Heureusement, je terminai le même jour un thriller français pas trop mauvais... (à suivre dans quelques jours!)

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  • La semaine du noir

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    EDIT: Ne vous embêtez pas avec mon billet, lisez directement l'avis de Liz en commentaire!! Troooop bien!

    Après le Dahlia, le cygne! Comme quoi, le noir, ça va avec tout. Un petit tour au cinéma (la semaine dernière, ça m'a laissé le temps de réfléchir) et un avis bref - j'entends d'ici vos soupirs de soulagement!

    Black Swan, réalisé par Darren Aronofsky.

    Séance improvisée, à la bonne tête de l'affiche et d'un vague truc entendu dans la semaine à la radio. Je savais qu'il était question du lac des cygnes et je me voyais déjà rentrer à la maison sur l'extrême pointe des orteils, virevoltante et pleine de bonne culture en musique classique.

    Au lieu de cela, enfer et damnation, au bout de vingt minutes j'étais recroquevillée sur mon siège et peu de temps après, piteusement planquée derrière ma main, les yeux fermés.

    Quelle tension! Je ne veux rien dire de l'intrigue, qui va bien au delà d'une rivalité entre danseuses. Je me contenterai de ce constat: j'ai aimé, j'ai besoin de le revoir pour tout bien comprendre, mais je suis certaine de ce qui m'a séduite: l'exploration de la frontière entre souffrance physique, souffrance morale et folie.

    Je serais curieuse d'avoir d'autres avis, sauf que j'ai une flemme monstrueuse. Si des commentaires pouvaient venir à moi sur leurs petites pattes par votre intermédiaire, chers lecteurs qui avez vu le film et rêvez d'en parler... ouah je sais, j'exagère, je peux bien monologuer dans mon coin de blog.

    A demain, les deux pieds plantés dans la littérature (ben voui, ce sera Racine!)

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  • Contraintes d'écriture

    misery,stephen king,suspense,maladie,accident,paul sheldon,écrivain,écriture,écrire sous la contrainte,folie,crauté,drogue,annie,ferme,litt usMisery, Stephen King

    Avis chrono'

    On a beau savoir, à force, et nous y attendre... Qu'est ce que c'est long à démarrer! Mais ensuite, c'est un régal. King met en scène le cauchemar de l'écrivain. J'y vois, peut-être à tort, une forme d'allégorie.

    Un titre à ne pas manquer!

    L'expérience d'un King en audio-livre, c'est quelque chose. J'ai serré les dents pendant des heures, au début, tellement c'était lent... mais lent... Et cette interminable métaphore filée des poteaux recouverts par la mer, puis découverts... Au secours!

    J'ai dû écouter les premiers chapitres petits bouts par petits bouts pour éviter de m'endormir. Je n'ai poursuivi ma lecture que parce je suis une habituée, à présent, du diesel Stephen King. Je savais que ça ne pouvait que monter en puissance.

     

    Misery est une jeune femme, une héroïne de roman inventée par le célèbre écrivain Paul Sheldon. Un jour, celui-ci se lasse de la série et décide de la faire mourir au cours d'un ultime volume. Il se consacre alors à un tout autre genre et pense être parvenu à un chef d'oeuvre.

    Mais suite à un grave accident de voiture, Paul est recueilli par Annie, une ancienne infirmière, au milieu de nulle part. Pour Paul, c'est un enfer qui commence. Pour nous, un huis-clos étouffant.

     

    J'aimerais être en état de rendre justice à cette lecture, qui a vraiment été un grand moment. A ne pas vouloir quitter la voiture le soir, garée devant la maison, pour finir d'écouter la piste.

    Vous savez combien j'aime les récits qui traitent de la folie. Elle est double, dans celui-ci. Il y a celle de Paul, une folie "autorisée", "médicale". Une souffrance, d'ailleurs, plus qu'une aliénation. Une perte de contrôle et de conscience. Une fuite pour échapper à la cruauté de sa geolière.

    Quant au personnage d'Annie, il est si complexe que je suis incapable de dire si j'ai pitié d'elle, à la fin, ou si je la considère comme un monstre abominable. Ces deux sentiments doivent-ils s'exclure, d'ailleurs?

    Le thème de l'écriture à l'intérieur du roman est bien sûr un point fort. Certains chapitres sont détachés: ce ne sont plus les pages du Misery de King mais celles du Misery de Sheldon. Des chapitres entiers d'un roman dans le roman, d'un genre tout à fait différent comme si le maître du suspense tenait à nous dire:

    "Regardez, si je voulais, je pourrais écrire tout à fait autre chose".

     

    Je n'ai été déçue que par une seule chose, après autant d'intensité: la fin. Sans aucun intérêt à mon sens. Ou alors je n'ai rien compris? C'est bien possible.

     

    Ce livre pour...?

    Pour mon frère, qui en fait collection.

    Et pour ceux qui ne se cachent pas en piaillant sous les fauteuils au cinéma dès que le héros se fait un bobo au doigt.

    Certains passages sont... costauds.

     Lien vers le Club Stephen King

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  • Cuisine maison

    "Presque 15 jours de retard sur la troisième échéance du challenge Jonathan Coe,  une liste de lecture comme figée dans la neige tombée la semaine dernière, un blog en hibernation qui ronfle auprès du radiateur, un vote ouvert depuis trop longtemps sur la P.A.Léatoire... et elle vient nous parler de cuisine?" Se plaindront les lecteurs les plus assidus, les fidèles, les rescapés de mes longs silences, ceux qui commencent (et s'arrêtent? Bouh, que vous êtes méchants) à mes titres.

    Je vais de suite vous rassurer, non, je n'ai pas remplacé la lecture par la confection de gâteaux au chocolat et encore non, je n'ai rien à écrire sur les bûches de Noël et même, troisième non, pour obtenir un compte rond et équilibré, symbolique, je ne dirai rien, ou presque, sur ma cuisine en tant que lieu de vie. Non, parce que si je me lance là-dedans, il va falloir que j'explique pourquoi on y trouve ces jours-ci plus de tubes de dentifrice et de serviettes de toilette que de condiments et de torchons.

    Contre vents et marées (comme la Bretagne me manque... j'ai le mal du pays.), je lis toujours, quitte à utiliser une lampe torche, je lis exactement la même chose qu'il y a quinze jours, c'est dire si je suis obstinée et fidèle!

    J'exagère un tout petit peu, j'ai tout de même avancé, puisque je vais pouvoir présenter enfin:

    pepins_pommeLe goût des pépins de pommes, Katharina Hagena

    Avis chrono'

    Une histoire très tendre, qui brasse à feu doux, sans remous, l'histoire d'une famille sur trois générations de femmes. Un récit sans rebondissement ni longueur, qui a la douceur de ce qui est préparé maison, avec amour.


    J'aime beaucoup cette couverture. Je l'aimais déjà de loin, sur les rayons de la bibliothèque. Vous ne trouvez pas qu'elle donne envie de toucher? Les français (oui, je rattrape une semaine de silence forcé, de silence lourd, je suis pleine à ras bord de mots et j'ai du temps, avant de rentrer chez moi. Alors, aujourd'hui, c'est digression en promo. Dix pour le prix d'une. Pour la version courte, voir plus haut.). Nos français, donc, en avalent 20 kilos par an. Je laisse ma part, je dois dire, mais tout de même, c'est un beau fruit, je comprends qu'il vole un peu pour une fois la vedette aux nanas en cuir moulant des livres jeunesse et j'apprécie qu'on en revienne finalement où tout a paraît-il commencé, au péché (d'ailleurs, la pomme, c'est la version imberbe de la pêche, non?) à la tentation et à l'arbre aux pommes sous sa forme épurée, sobre, mais diablement tentatrice et tout aussi efficace en définitive... Comparons.

    mercy.jpg  fascin.jpg 

    Je conçois tout de même que ça reste une question de goût. Sans doute, certains préféreront ceux qui brillent davantage.

    J'ai cédé, tendu la main, cueilli le fruit. De près, c'est encore meilleur. Fantasmer n'est rien, je suis partisane d'une consommation immédiate, tactile, qui se doit de commencer par un examen minutieux du corps du délit. Minutieux, pas patient. Au risque de choquer, je pense que les préliminaires ne valent que dans l'incertitude d'être aimé. Traîner n'est légitime que si l'on redoute l'absence de réciprocité. La laideur s'accommode de temporiser, de faire durer, terrifiée à l'idée de plus voir revenir des instants volés. Là où le bonheur et la beauté courent à l'essentiel et à la franchise. Ce qui est laid et monstrueux se complaît dans l'ombre, le silence et la lourdeur.

    La lourdeur des mots, des phrases, de la syntaxe aussi... vous voyez, je ne suis pas  perdue, dans mes pensées, pas totalement... Mon écriture me ressemble. Elle s'étrangle où je m'étrangle.

    Au lit avec un livre, donc, je touche, mais seulement quand j'aime et quand je sens qu'il va se passer quelque chose d'intense et d'important. C'est rare. Je me souviens de mon premier soir et de l'attention prétée aux détails, de l'examen minutieux de ces croquis qui évoquent les cours de biologie, les coupes à reproduire. J'ai observé les petits numéros qui accompagnent, ici la pomme, là, la fleur, ou le pépin fendu dans sa longueur.

    J'ai lu très lentement. Deux, trois, peut-être quatre semaines. Je n'ai pas lu seule mais je n'ai pas non plus été gênée de partager.

    La narratrice hérite de la maison de famille, à la mort de sa grand mère. La petite tension provoquée en moi par l'association des thèmes "famille", "héritage", "souvenir", "maison" (voir Une promesse, ou Val-de-grâce lus cet été) a été rapidement dissipée.

    Les transitions sont impeccables, on passe avec fluidité d'une anecdote à l'autre, par petits bonds, de l'évocation tendre d'une grand-mère qui perd la tête et évolue dans le potager au beau milieu de la nuit aux plaies vives d'une tante qui a perdu son amour et sa fille.

    Sans parler de véritable suspense, quelques pistes s'ouvrent au début du roman et serpentent jusqu'à la fin. Chaque personnage est attachant. Y compris le grand père un peu rude qui adhéra en son temps au parti nazi.

    Et si j'ai ricané tout d'abord de ce pommier nimbé de sagesse, aux manifestations quelque peu surnaturelles, j'ai fini par accepter l'étrange poésie de sa présence. Il est le fil conducteur de la narration, un instrument littéraire, une image.  Mais elle n'est pas si mal menée, ça tient la route, au fond, cette histoire du goût des pépins de pomme. Le goût du détail, de l'infiniment petit. De ce qui n'était pas destiné à la consommation et qui s'est révélé, au final, meilleur que ce qu'on en attendait. L'ingrédient infime qui fait toute la différence. Et s'il me plaît, à moi, de penser que ce n'est pas un hasard s'il s'agit d'un fruit symbole de désir?

    Voilà. Je continuerais bien, mais pas seule. ça manque un peu de dialogue, tout cela, et d'échange.

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    M****. est gravement malade et lutte pour sa vie. J'ai sûrement été maladroite en lui parlant ces derniers jours. Je le suis toujours quand je suis émue. Que dire? Comment adoucir? Comment aider? Comment consoler?

    M****. me recommande, à raison, de profiter à fond de ma vie, avant qu'on ne me l'écourte à coup de diagnostique et de pinces de crabe. Je lui dédie, comme je le fais parfois, cet article. Pour le bon goût de la compote. Parce que nous avons parlé de nos familles.

    Profiter, j'y songe. Simplement c'est plus simple à dire qu'à faire. On rencontre parfois un peu de résistance.

    Ce que j'aime, c'est écrire. Ce qui me rendrait heureuse, ce serait de savoir tellement bien le faire, que ça donnerait envie de me répondre. ça me fait une boule au ventre, ce désir là. C'est un pouvoir qui m'échappe et dont je suis avide.

    En attendant de m'améliorer, les brouillons, c'est ici. C'est chez moi. Ici je peux encore m'autoriser à dire "j'aime".

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