Ceux qu'on aime, Steve Mosby
Avis chrono'
A la fin du premier chapitre j'étais planquée sous ma couette, frissonnante et ravie comme on peut l'être après une bonne histoire de fantômes : ça n'a duré qu'un chapitre.
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Avis chrono'
A la fin du premier chapitre j'étais planquée sous ma couette, frissonnante et ravie comme on peut l'être après une bonne histoire de fantômes : ça n'a duré qu'un chapitre.
Avis chrono'
Une île, la tempête qui fait rage et la visite d'une femme inquiétante dont les personnages imaginaires ont peut-être un rapport avec la disparition d'un enfant... Pas de doute, c'est encore un satané thriller. Et grâce à Dr House et aux experts, j'avais posé le diagnostique avant la centaine de pages.
Avis chrono'
Un bon thriller comme on les aime l'été. Sans être d'une folle originalité, je dois reconnaître qu'il fonctionne très très bien, ça tient vraiment à la manière dont le récit est construit. Tellement prenant que justement, ce n'est peut-être pas un livre à livre avant d'aller dormir!
Se réveiller à côté d'un homme dont on ignore le nom, la tête complètement embrumée, vide de tout souvenir de la soirée de la veille, paraît que ça arrive à certaines. Si la scène vous semble familière... C'est du propre! (Surtout n'hésitez pas à tout nous raconter en com').
Maintenant imaginez que cet inconnu soit votre mari et que cette scène se répète depuis des années, chaque matin. (Si ça vous dit toujours quelque chose, j'insiste VRAIMENT pour le com')
C'est pourtant ce qui arrive à Christine qui souffre d'une amnésie consécutive à un #Biiiiiiip# 20 ans auparavant. Depuis, sa mémoire est défectueuse, dès qu'elle s'endort, le souvenir de la journée écoulée s'efface.
Des années entières, englouties.
Chaque matin, Ben doit lui apprendre qu'il est son mari, lui montrer des photos, lui expliquer la situation. Le temps d'encaisser le choc, de visiter la maison comme pour la première fois... et la journée est passée, il faut aller dormir, tout oublier. Recommencer.
Jusqu'au jour où un médecin va lui conseiller de tenir un journal. Un matin, sur la première page, elle trouve l'inscription "Ne pas faire confiance à Ben". Et ce qu'elle va découvrir ne sera pas pour la rassurer.
Quel rythme! J'ai vraiment été emballée par ce roman, tenue en haleine. Okay, je suis bon public, sur ce thème, j'adore des films comme le génial "Memento" ou, plus léger, "Amour et amnésie". Mais il y avait plus que ça. Reprendre chaque jour le journal de la veille, nous faire savoir dans une nouvelle page qu'elle a relu chaque fois toutes les précédentes et sans jamais se répéter, c'est un tour de force.
Je remercie Livraddict et les éditions points de ce partenariat.
Avis chrono'
Lisez la quatrième couverture et peut-être comprendrez-vous, comme moi, que ce roman s'interroge sur le caractère héréditaire du Mal. Thème alléchant, pour un thriller. Cependant, j'étais loin de m'attendre à ce que j'allais trouver à l'intérieur... (3 petits points!)
Une couverture émaillée de traces rouge-sang puis le roman s'ouvre sur un récit à la première personne. Je ne me doutais pas, alors, que ces premiers mots, innocents en apparence, ne tarderaient guère à prendre toute leur signification... (6 petits points)
Jack Branch, fils unique, héritier d'une famille très influente de l'ancien Sud étasunien, est professeur. Il propose pour la première fois un cours sur le Mal. Au fond de la salle, Eddie, isolé, ignoré de ses camarades fait tout pour se faire oublier. Lorsqu'une jeune lycéenne disparaît, le garçon semble le coupable tout désigné. N'est-il pas le fils du "tueur de l'étudiante"? Mais n'est ce pas un peu rapide? La suite va nous le dire... (9 petits points)
Jack le prend sous son aile et lui propose de se libérer en écrivant sur son père. Comment ne pas comprendre à cet instant, que de sombres évènements se préparent dans cette petite ville. Mais avant d'entrer dans les détails... (12 !)
Je vais quand même souligner ce qui me semble être la réussite du roman: l'analyse assez fine des relations pères-fils. Le seul personnage attachant et un tant soit peu consistant du roman est le père de Jack, homme droit s'il en est, avare de marques d'affection mais disposé aux grands échanges intellectuels, ritualisés autour de leurs dîners hebdomadaires. C'est sans compter sur l'intrusion d'Eddie... ( 15! )
A présent, ma révélation!
J'ai été profondément agacée par ce roman, qui illustre parfaitement ce que je disais l'autre jour sur ces thrillers qui au final n'en sont pas.
Dans celui-ci, on ne cesse de nous annoncer un drame, on nous sonne les cloches du crime, on nous souffle un vent de drame avec un ventilo poussé au max et au final... Au final ça me démange de vous le dire... Vous n'aurez qu'à, comme moi, allez voir. Mais vous risquez d'être surpris et j'ai beau savoir que cette surprise finale est l'ingrédient suprême du thriller, sous cette forme-là, je ne lui trouve pas bon goût.
Je n'ai pas pris le temps de relever toutes ces figures rhétoriques (elles doivent porter un nom) qui consistent à toujours reporter une annonce, encore et encore et encore et encore et encore et encore ad nauséam. ça peut donner: "Ce en quoi, évidemment je me trompais" , "je n'ai pas su voir à temps..." , "jusqu'au moment fatidique où.. " , "l'évènement dont depuis lors mon père a toujours parlé comme de "l'incident" ... ".
A chaque page ou presque, on insiste sur le caractère décisif et irréversible, d'un mot, d'une décision mineure, insignifiante et qui pourtant conduira à un drame - dont on ignore tout!!
Paradoxalement, je saisis bien l'intention, l'enfer est pavé de bonne intentions, de minuscules détails peuvent tout faire basculer. Les rumeurs enflent, le mal n'est pas toujours une vague immense, il peut se loger dans des interstices.
Mais justement, j'aurais bien aimé basculer, à un moment. Vers un thriller un peu classique, avec un crime que l'on connaît et une enquête et un coupable. ça ne fait pas de ce roman un mauvais roman, simplement un mauvais choix de ma part.
Je recommande donc cette lecture à qui cherche à réfléchir plus qu'à se divertir. Ce qui n'est au fond pas très dangereux!
Avis chrono'
Court, efficace, le vrai bon polar comme on aime tous en avoir dans nos valises pour les vacances. Une femme pour héroïne, des références à la mythologie ... Une perle scandinave, encore! A croire que les thrillers de qualité aiment le froid. Je me demande ce qu'il en restera dans 10 ans, avec le réchauffement climatique.
En attendant que les éditeurs de thriller se décident, pour rendre grâce à cette manne nordique, à reverser 10 centimes par exemplaire à l'association Sauvons les Pingouins, voici un titre qui vous fera passer un bon moment. Un court bon moment, car le volume n'est pas épais et qu'il est difficle de le lâcher.
Je n'avais pas lu de thriller depuis des mois, et quelle bonne surprise de ne pas tomber à nouveau sur une histoire biscornue, qui ne respecte en rien les principes archaïques du genre: un mort au début, un enquêteur et la solution à la fin. (Vous verrez dans un article prochain que certains ne se privent pas de déroger aux règles.)
Je suis une réac' du polar. Je n'en fais pas un secret.
Une fois ces ingrédients réunis, deux choses distinguent un thriller d'un autre à mes yeux: le moment et la façon dont la solution nous saute aux yeux, et le caractère des personnages.
Côté intrigue, j'ai été servie. On entre dans le vif du sujet dès la première page: Un homme pendu dans un arbre, entouré de cadavres d'animaux. des ongles coupés bien ras, des symboles rituels qui font références à la mythologie scandinave et c'est parti, impossible de lâcher le livre.
Je me retrouve à grappiller des pages dès que possible, entre deux heures, pendant un téléchargement de page un peu long sur internet, entre le brossage de dents et le p'tit dej (no comment sur l'ordre dans lequel je procède) ou à la pub pendant un film... Résultat: à trop morceler, j'ai raté tous les gros indices et toute contente, je suis arrivée à la fin sans avoir rien deviné, rien vu venir! Whouah, quel suspense!
Les lecteurs plus perspicaces que moi, qui s'inquiéteraient de devoir le palpitant d'une intrigue à un manque de concentration seront heureux de savoir que M. qui m'a piqué le livre à peine en avais-je refermé la dernière page, a trouvé la solution bien bien avant moi et que cela n'a en rien gâché sa lecture, ce qui est la marque d'un bon roman à énigme: même avec la solution, le récit reste prenant.
Pour l'anecdote, la seule fois où la myope que je suis a tout de même remarqué un indice monstrueux, je me suis dit "tiens, c'est bizarre ça. C'est pas cohérent... Bah, l'auteur a dû faire une erreur!" ><
Les personnages (critère numéro deux pour ceux qui suivent) :
Je me suis demandée si le roman appartenait à une série, il faut s'accrocher au début, on nous parle de tout un commissariat comme si nous connaissions déjà tout le monde.
L'enquêtrice, Maria, personnage principal, doit faire face à des problèmes personnels qui lui donnent de l'épaisseur psychologique.
Le duel qui l'oppose à sa belle-mère est caricatural, à la limite de la farce et plutôt décevant.
Bien meilleur est celui qui l'oppose à son mari, un gars complètement irresponsable, qui échange leur bagnole contre un oiseau empaillé, qui se comporte comme le 3e enfant de la maison et n'ose s'opposer à sa môman. Un mou qu'on a envie de baffer.
Je suppose que les avis seront partagés quant à savoir s'il devait y avoir divorce ou non. A la place de Maria, je crois que j'aurais perdu patience bien plus tôt. Elle se pose la question, pense aux enfants, pense qu'elle l'aime... Je vous laisse découvrir ce qu'elle décide à la fin. ça m'énerve un peu de ne pas pouvoir donner mon avis.
Citations - Parce que ça m'amuse de sortir des phrases de leur contexte...
Le comble de la colère: "Dans un accès de rage, l'agent de police Wern balança dehors le sapin désodorisant que l'inspecteur Hartman avait suspendu à l'allume-cigare."
La question existentielle: "Effectue-t-on des radios de dentiers?"
Le moment où on se demande si on a bien lu: "Krister avait refermé la porte à la volée et avait roulé sa mère dans le tapis du séjour".
On termine sur une image grandiose: Le Naglfar, le bateau construit à partir des ongles des morts! Ah tiens, non, je n'ai pas de photo, ça fait un bail que je n'ai pas passé de vacances en Suède. Et si j'organisais un concours de dessins? A vos stylos, ou à vos coupe-ongles, au choix. Je veux une illustration. Une maquette peut-être? Mon adresse mail est dans la colonne de droite.
Un grand merci à Livraddict et au Livre de Poche pour ce partenariat de qualité.