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litt japonaise

  • Nouvelles qui battent la campagne

    ogawa-piscine-abeille-grossesse.jpgLa piscine - Les abeilles - La grossesse, Yôko Ogawa

    C'est vraiment (!??) la littérature japonaise... Ma dernière tentative ce devait être 1Q84 de Murakami. J'ai tout oublié de l'histoire ainsi que de la fin, peut-être que ça vaudrait le coup de relire la série un jour... mais j'en garde un bon souvenir! 

    Là c'est le cran au-dessus en matière de bizarroïdeté... J'ai l'impression que le but ultime de tous les romans japonais est de me déstabiliser et de me faire surveiller mes livres du coin de l’œil au cas où il leur prendrait l'envie de se transformer en sushis. Ce sont toujours des ovnis... Un de mes collègues utilise régulièrement l'adjectif "malaisant" (qui cause une impression désagréable, un malaise) et j'ai remarqué qu'il en a déjà contaminé d'autres. Wikipédia confirme l'existence du mot en dehors de notre bureau. Il colle bien à ces nouvelles. 

    Pour revenir aux romans japonais, soit j'ai la poisse quand je les choisis, soit les japonais ne lisent que des romans psychédéliques et n'ont rien de plus banal ou de réaliste, rien de simple, pas de Musso, pas de Thilliez. ça doit être dur.  

    De la même auteure, j'ai lu il y a quelques années Le musée du silence. C'était déjà assez original ! Mais chouette. D'où sans doute cet achat ancien... j'ai l'impression d'avoir traîné ce recueil de nouvelles d'un déménagement à l'autre depuis des lustres. 

    La piscine : une fille de directeur d'orphelinat craque pour un des pensionnaires et va régulièrement le mater pendant qu'il plonge à la piscine. Et il se passe des trucs flippants.

    Les abeilles : une femme au foyer esseulée aide un cousin étudiant à se loger dans une sorte de pension qu'elle a elle-même occupée autrefois, dirigée par un type sans bras ni jambes (j'exagère, il lui en reste un peu). Et il se passe des trucs flippants.

    La grossesse : Le moins bon des trois récits à mon goût, une femme tient le journal de la grossesse de sa soeur. Il se passe probablement des choses louches aussi mais sûrement moins, sinon je m'en souviendrais mieux.

    Je groumpf mais au fond, j'aime bien être un peu malmenée et malaisée. 

     

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  • Au centre du TaleMeMonde

    amour centre monde, katayama, litt japonaise, cancer, journée de merde. Un cri d'amour au centre du monde, Kyoichi Katayama

    Avis chrono'

    Vite lu, vite pas aimé, vite oublié. Semblera sûrement poétique à celui qui voudra pleurnichouiller sur le sort de cette malheureuse lycéenne japonaise et se croire encore au temps des amours adolescentes.


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    Lien permanent Catégories : Morgue 0 commentaire
  • 1 Q tout 9

    1Q84_murakami.jpg1Q84 Livre 1 Avril - Juin, Haruki Murakami

    Avis chrono'

    Étrange, mais moins que ce à quoi je pouvais m'attendre! Des femmes maltraitées, une secte qui brasse de l'argent, des "little people" dont on ne sait rien, un roman dans le roman qui rejoint parfois la réalité, une assassine peu avare de son corps... Ce 1er tome d'1Q84 est bourré d'ingrédients qui mettent l'eau à la bouche! La suite, la suite!


    extenso.jpgC'est un réel plaisir de découvrir un nouveau titre d'un auteur que l'on a déjà apprécié par le passé. Je devrais m'accorder ça plus souvent, au lieu de toujours courir après les découvertes.

    J'avais été décontenancée par l'étrangeté de La fin des temps, Je m'attendais à la même confusion entre réalité et monde parrallèle, du moins c'est ce que semblait annoncer le résumé que j'avais lu, pour une fois. Mais cette première partie se met si lentement en place que l'irrationnel n'y fait qu'une timide et tardive apparition (combien déconcertante!). Pourtant je ne me suis pas sentie dépaysée, le ton, l'univers, l'écriture de Murakami me semblait familière.

    Si je voulais plaisanter un peu - mais je suis bien trop sérieuse pour ça - je dirais qu'il me suffit de compter le nombre d'occurences de "seins" pour identifier l'auteur.  Bon sang, je ne crois pas en avoir jamais vu une telle densité... je veux dire du MOT "sein", le reste relève de ma vie privée...

    Mmhh je ne sais pas bien encore à la fin de ce premier livre s'il y a ou non deux mondes et qui est dans lequel. Mon intérêt se partage équitablement entre Tengo, le presque romancier qui réécrit un peu contre son gré le roman d'une jeune fille sympathique, mystérieuse et coincée au stade monosyllabique (et qui a de beaux seins) et Aomamé, tueuse pour la bonne cause à ses heures perdues quand elle ne se délasse pas en compagnie d'une autre célibataire pleine d'appétit qui se trouve être dans la police.

    Aomamé est confrontée à des variations, minimes mais perturbantes, de la réalité. Des évènements retentissants dont elle n'a jamais entendu parler et elle se demande aussi depuis quand il y a deux lunes... Et d'après vous, que fait une femme assaillie par l'angoisse de ne plus savoir ce qui est réel, ce qui ne l'est pas. Ce qui appartient vraiment à l'année 1984? Non, elle ne sort pas dans un bar pour trouver un type quelconque, de 10 ans son ainé, dégarni de préférence, pour lui demander s'il a un grand zizi et s'envoyer en l'air avec lui. Elle ne pense pas non plus aux mamelons ovales de son unique expérience lesbienne. Non, ça, c'est ce qu'elle fait en temps normal.

    Quand Aomamé doute de la réalité de son existence, elle se palpe la poitrine, bien sûr...

    "Aomamé lança un regard autour d'elle puis examina la paume de ses mains, scruta la forme de ses ongles, et, pour plus de sureté, également celle de ses seins en les saisissant à deux mains par-dessus son chemisier. Pas de changement. C'était bien le même volume et la même forme. Je suis ce que je suis depuis toujours. Le monde est le monde de toujours."

    Mon personnage préféré reste Fukaéri, qui peine à aligner 10 mots ou ne s'en donne pas la peine tout en donnant l'impression de détenir toutes les clefs. Il existe des liens évidents entre les deux personnages principaux même si pour l'instant je ne parviens pas à leur donner du sens. J'ai quelques hypothèses et attends avec impatience de lire le livre 2...

    Lien permanent Catégories : Urgences 15 commentaires
  • Tour du monde (2) - L'asie

    asie.jpg

    ETAPE 2 - L'Asie

    Poursuivons notre tour du monde des livres par la littérature asiatique. Je sens qu'il me faudra trancher arbitrairement parmi les romans japonais, mais qu'il n'y aura pas foule pour le Bhoutan. Plus je regarde la liste et plus je me dis que nombre de cases vont rester vides!

    Si vous cherchez à remplir rapidement votre carte, les plus grandes surfaces sont La Chine, l'Arabie Saoudite, L'inde, le Kazakhstan...

    Comme la première fois, j'attends avec impatience vos conseils!

    Rappel: Pour rechercher facilement dans la liste, CTRL+F.

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    Afghanistan

    • Morte parmi les vivants, Sahebjam
    • Syngué Sabour, Rahimi

    Arabie Saoudite

    • ???

    Arménie

    • Sur le chemin de la liberté, Aharonian

    Bangladesh

    • Une vie de choix, Anam
    • Vers un nouveau capitalisme, Yunus

    Bhoutan

    • Le Cercle du Karma, Choden

    Cambodge

    • Tu vivras mon fils, Pin Yathay

    Chine

    • Baguettes chinoises, Xinran
    • Le palanquin des larmes, Chow

    Corée du nord

    • Ici, c'est le paradis ! : Une enfance en Corée du Nord, Hyok Kang & Philippe Grangereau

    Corée du sud

    • Cours, Bong-gu!, Jun Byun Byung
    • Junk Love, Chae-Min

    Inde

    • La chanson du jardinier, Swaminathan
    • Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire, Swarup
    • La colère des aubergines, Sharma
    • Compartiment pour dames, Nair

    Indonésie

    • ???

    Iran

    • Persépolis, Satrapi
    • Comment peut-on être français ?, Djavann
    • Lire Lolita à Téhéran, Nafisi

    Irak

    • La garçonne, Mamdouh
    • Zahra's paradise, Amir & Khalil

    Israël

    • Valse avec Bachir, David Polonsky & Ari Folman
    • My First Sony, Benny Barbash
    • Une femme fuyant l'annonce, David Grossman
    • Le journal de Fanny, Ben-Ami

    Japon

    • XXX, Clamp
    • Le musée du silence, Ogawa (ou La formule préférée du professeur)
    • 1Q84, H. Murakami
    • 1969, R.Murakami
    • Mémoires d'une geisha, Yuki

    Et aussi: Takami, Tanizaki ...

    Kazakhstan

    • ???

    Kirghiskistan

    • Djamilia, Aïtmatov

    Laos

    • Cent mille journées de prières, Loo Hui Phang & Michaël Sterckeman

    Liban

    • Samarcande, Amin Maalouf
    • Le signe, Khoury
    • Sous la tonnelle, Yared
    • Poste restante à Beyrouth, Hanan El-Cheikh

    Malaisie

    • Et c'est le soir toute la journée, Samarasan

    Mongolie

    • Le monde gris, Tschinag

    Ouzbékistan

    • ???

    Pakistan

    • Transgression, Khan
    • Les nuits de Karachi, Phillips
    • La fiancée pakistanaise, Sidhwa
    • Attentat à la mangue,Hanif

    Palestine

    • Si tu veux être mon amie, Galit Fink & Mervet Akram Sha'ran
    • Etat de siège, Darwich

    Russie

    • (Voir la page Europe)

    Syrie

    • La preuve par le miel, Al Neimi
    • L'ignorant bibliomane, Lucien de Samosate

    Taïwan

    • Formose, Li-Chin Lin

    Thaïlande

    • Citizen dog, Koy
    • La trilogie de Timmy Valentine, Somtow

    Tibet

    • Cent éléphants sur un brin d'herbe, Dalaï-Lama
    • Le mandala de Sherlock Holmes, Norbu
    • Le livre tibétain de la vie et de la mort

    Turquie

    • Soufi, mon amour, Shafak
    • Mon nom est rouge, Pamuk

    Turkménistan

    • ???

    Viêtnam

    • Sanctuaire du coeur, Duong
    • Terre des oublis, Duong
    • Ru, Thuy

    Et aussi: Thuan

    Yémen

    • ???

     

    Et les 22 pays de moins de 300.000 km² pour lesquels je n'ai pas encore de titres à proposer, ne les oubliez pas! 

    Azerbaïdjan, Bahreïn, Brunei, Emirats arabes unis, Géorgie, Hong-Kong, Israël, Jordanie, Kirghiskistan, Koweït, Laos, Népal, Oman, Philippines, Qatar, Sri Lanka, Tadjikistan.

    Rhâââ c'est presque vide, au secours!

    Lien permanent Catégories : Laboratoire 9 commentaires
  • Le cerveau de l'histoire

    fin_temps_murakami.jpgLa fin des temps, Haruki Murakami j'aime.jpg

    Avis chrono'

    J'ai adoré ces deux mondes improbables qui se dérobent à notre compréhension et la poésie diffuse qui imprégne tout le récit. Alors que nous attendons de les voir se rejoindre, les surprises se succèdent, les rencontres et les interrogations métaphysiques se multiplient. Magnifique roman, captivant dès les toutes premières pages.


    Un livre imposant, dense (500 pages tout de même et rien de léger). Il m'a fallu presque un mois pour en venir à bout, mais qu'importe? J'ai lu lentement, par petits morceaux, j'ai tout bien savouré. Signe de mon enthousiasme: j'ai relevé des tonnes de citations, j'ai mis des marque-pages partout. J'en ai perdu la moitié en cours de route, bien sûr.

    Fascination immédiate, en moins de 20 pages, avec cette abracadabrante histoire d'ascenseur de la taille d'un studio, immobile, silencieux. Puis l'intervention de la grosse fille en rose qui bouge les lèvres sans qu'il en sorte aucun son.

    J'ai su tout de suite que ce serait un coup de coeur.

    Le récit est bâti sur l'alternance entre deux récits distincts à la première personne.

    Dans l'un, le narrateur, informaticien à la solde d'une grande firme, rencontre dans un mystérieux souterrain un savant qui lui offre un crâne de licorne. A partir de ce moment, sa petite vie tranquille de célibataire va être méthodiquement sacagée. Il va se trouver au centre d'un conflit entre deux puissantes firmes et être menacé par des créatures nommées "Ténébrides".

    Cette partie intitulée "Pays des merveilles sans merci", est traitée avec beaucoup d'humour. Il est malaisé de définir le caractère du héros. Il se laisse porter par les évènements et sans avoir de réaction vraiment absurde (alors que tout es absurde autour de lui) il n'agit jamais exactement comme on s'y attendrait. Très déroutant.

    Les autres personnages, le savant, sa petite fille, tous dénués de noms (j'avais déjà constaté cela dans un autre excellent roman japonais, Le musée du silence ) sont délicieux, décalés.

    L'autre monde verse complètement dans l'onirisme. Challenge_japon.jpg

    Le narrateur vient d'arriver dans cette ville entourée de hautes muraille, de laquelle il est impossible de sortir. Ses pupilles sont fendues pour lui permettre de devenir le Liseur de rêves, en imposant ses mains sur des crânes. Son ombre lui est arrachée et il ne peut lui rendre visite que sous la surveillance du Gardien, qui s'occupe aussi des licornes.

    Cette seconde partie est plus lente, pesante, glacée. C'est "La fin des temps". Les petits détails ne prendront sens qu'à la fin du récit, lorsque enfin se rejoindront les deux intrigues jusque là parallèles.

    Les personnages ne cessent de bouger, d'être en quête plus ou moins immédiate de quelque chose. D'eux-même, sans doute.

    Quelques citations:

    " Il me semblait que j'avais passé mon temps à perdre des choses, des gens, des émotions. Les poches du manteau symbolisant ma vie étaient pleines des trous de la destinée, et aucune aiguille, aucun fil ne pouvait plus les raccommoder. En ce sens, si quelqu'un avait brusquement passé la tête par ma fenêtre pour me crier "ta vie n'est qu'un zéro!", je n'aurais pas eu grand-chose à lui opposer."

    "J'avais déjà couché avec pas mal de filles dans ma vie mais avec une bibliothécaire c'était la première fois. Cela devait être sa façon de me remercier pour le dîner. Mais finalement comme je viens de le dire, mon sexe refusa de m'obéir. Quand je pensais à la nourriture fourrée dans son estomac et en plein processus de digestion, cela enlevait toute force à la partie inférieure de mon corps."

     

    Au final, une réflexion assez aboutie sur ce que peut-être le sens d'une vie, sur le bonheur individuel et la conscience. Et aussi, même si c'est à un degré moindre à mon sens, sur l'évolution de la science.

    Magique. J'ai beaucoup souri et j'ai beaucoup rêvé.


    Ce livre pour...?

    Un lecteur adulte, endurant, qui ne sera pas rebuté par l'aspect fantastique voire absurde par moment, ni par les créatures imaginaires.

    Pourtant, un fan de science fiction sera déçu. Celui qui aime l'action sera rebuté par les développements quasi métaphysiques sur la conscience, la vie, et par l'attitude souvent contemplative du héros.

    Pas facile hein? Autour de moi... je ne vois pas...

    Et vous, vous avez quelqu'un en tête?

     

    Ce livre est mon troisième titre du challenge In the Mood for Japan. Décidément, que du bon!

    Lien permanent Catégories : Urgences 6 commentaires