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Tale me more - Page 109

  • Challenge Jonathan Coe

    Challenge_coe.jpgUne arrivée mouvementée

    Il y a dans ma P.A.L un livre particulier, auquel je tiens beaucoup, c'est un cadeau. Mais que je n'ai jamais eu le courage d'ouvrir. Testament à l'anglaise de Jonathan Coe.

    Me croiriez-vous si je vous racontais que pour que ce livre arrive sur mon étagère, j'ai dû faire un aller retour du parc à chez moi en petites foulées, puis courir derrière une mobylette (ou était-ce un vélo?) , puis derrière une voiture et enfin, me rendre en début de matinée dans un bar pmu sombre et peu accueillant?

    Le tout à cause de mon mauvais caractère et de remords tardifs?

     

    Aussi, quand je suis tombée sur ce challenge Jonathan Coe sur le blog de Myrddin me suis-je dit qu'il était temps d'affronter un peu de mon chagrin contre une lecture qui, parait-il, en vaut vraiment la peine.

    Il existe deux formules pour ce défi: un mini challenge (lire deux livres de Jonathan Coe) et un maxi (lire les huit romans). Devinez lequel a eu ma préférence?

     

    Je dédie ce défi

    A Jeanne,

    à nos divergences d'opinion concernant la grâce efficace appliquée à l'amitié,

    à nos lectures communes ratées, nos disputes, nos différences,

    à l'envie que tu me donnais de me dépasser pour t'atteindre,

    à ton amitié qui m'était précieuse,

    à tout ce que tu laisses inachevé.

     

    Mon challenge (7/10) :

    La femme de hasard (Traumatisant. Drôle pourtant)

    Une touche d'amour (Des récits dans un récit et toujours de l'humour)

    Les nains de la mort (moins d'humour mais plus de musique)

    Testament à l'anglaise (Une pépite!)

    La maison du sommeil (Mon préféré!)

    Bienvenue au club ( Beurk les années 70 - article jamais écrit)

    Le cercle fermé (Suite du précédent. Beaucoup mieux)

    La pluie, avant qu'elle tombe (Un bâtard que l'on chérit en secret parce qu'il est issu de la seule femme qu'on aime vraiment)

    La vie très privée de Mr Sim (Les hommes à l'honneur !)

    Expo 58

     

  • Cadeau fête des grands-mères

    Promesse_chalandon.jpgUne promesse, Sorj Chalandon

    Le dernier livre du  pack « souvenirs... souvenirs... »

    Il existe à Talememore une aile pédiatrie, dédiée à la littérature jeunesse. Vous ne le saviez pas car je n'ai encore rien mis dedans, mais elle était prévue dès la construction et existe déjà. En revanche je n'avais pas prévu de secteur gériatrie et quel dommage puisque voilà LE livre idéal pour ceux qui attaquent gaillardement la cinquantaine.

    Mais vous avez déjà vu un secteur « vieux », vous, dans une librairie? Alors tant pis, je renonce à créer un espace spécial pour Promesse. Dommage, hein, pour le cocktail d'inauguration, la grande fête, toussa toussa... J'ai des envies de voir du monde en plus en ce moment.

    Mais bon. Même si c'est un secret je peux bien vous avouer que pour lire cette histoire il me manque vingt ans et la mort de mes parents pour être bien dans le trip.

    Un livre sur le deuil et la manière de le gérer.

    Un soupçon de mystère au début: qui sont ces deux vieux qui restent cloitrés dans leur maison et n'ouvrent pas quand quelqu'un sonne à la porte?

    Mystère connexe: pourquoi six habitués du bar local et le patron lui-même se relaient-ils pour aller dans cette maison? (A cause de la fameuse promesse du titre... Je dis ça, je dis rien!)

    Ecriture lassante à coup de phrases brèves et de répétitions...

    Bonne nouvelle, ayant retrouvé ma raison, pour le pack-surprise suivant, j'ai opté pour « Sourire ». Je viens de terminer toutes les lectures... Billets à venir.

    Liyah vient aussi de passer le test ménagère de moins de 50 ans.

     

  • Retombée en enfance

    Espions_frayn_couverture.jpgEspions, Michael Frayn

    Le second tome de ma pochette surprise. Un titre vers lequel je ne me serais pas dirigée spontanément, qui s'est révélé très bon!

    Le narrateur est un vieil homme chez lequel un parfum de fleurs va faire revivre des souvenirs d'enfance, au point de le pousser à retourner dans la rue où il vécut, durant la guerre, dans une banlieue anglaise.

    Stephen et Keith étaient deux copains, à l'imagination débordante, qui comme tous les enfants s'inventaient des jeux. Un jour, les deux garçons vont se persuader que la mère de Keith est une espionne allemande et le jeu cessera d'en être un.

    Davantage que le thème de la jeunesse en temps de guerre, ce roman s'attache à nous décrire cet instant insaisissable: la sortie de l'enfance. Les derniers jeux, dans lesquels on fait semblant de croire encore à l'impossible, mais sans plus être dupe. Quand ce qui n'était qu'imagination se met à avoir des conséquences réelles.

    «  Dans la vie, il y a tant de choses qui ressemblent à une sorte d'épreuve. Dix fois par jour, si on est un garçon qui espère devenir un homme, on doit ramasser son énergie, s'imposer un effort supplémentaire, montrer un courage qu'on ne possède pas vraiment. »

    Le mystère annoncé par le narrateur âgé perdure jusqu'aux toutes dernières pages puisqu'il s'applique à retracer les évènements avec les yeux de Stephen, à travers son regard et ses pensées d'autrefois, quand Stephen sentait confusément que ce jeu là était différent des autres mais sans comprendre.

    Un joli roman-énigme, roman d'apprentissage, aussi, pour ceux qui acceptent de temps à autre de se passer de vampires, de serial-killer, de psychotiques de tout poil.

  • Agatha à la loupe

    Enquetes_poirot_christie.jpgLes enquêtes d'Hercule Poirot, Agatha Christie.

    Je n'en démordrai pas: les nouvelles ne vaudront jamais les romans! Ces enquêtes sont une commande du magazine The Sketch qui souhaitait voir revivre le personnage d'Hercule Poirot, apparu dans La mystérieuse affaire de Styles, premier roman d'Agatha Christie.

    Ce recueil de début de carrière regroupe donc quatorze nouvelles, qui toutes ont le célèbre détective belge pour enquêteur et son ami Hastings pour narrateur.

    Grande admiratrice d'Agatha, je n'ai jamais porté spécialement Poirot dans mon coeur. Aussi ai-je commencé assez tôt dans le recueil à ressentir la lassitude des motifs répétés: Hastings qui pense avoir compris mais qui est tourné en ridicule, qui se lasse de la fatuité de son ami mais lui pardonne... Le tout gagnerait à être lu par petits morceaux, entre d'autres lectures et non d'une traite comme je l'ai fait.

    Je ne m'en prends donc qu'à moi-même.

    Préférence pour les 3 ou 4 dernières histoires, plus originales, comme la mine perdue, la femme voilée.

    Rappel: Ici, un quiz sur les romans d'Agatha Christie.

  • Q.I. Va là

    Potens_Desjours.jpgPotens, Ingrid Desjours

    Potens – du latin « puissant » - est un club select à ramifications internationales, un club pour surdoués. Quand l'une des membres est assassinée, la psycho-criminologue Garance tente d'infiltrer ce cercle.

    J'avais flashé sur les couvertures originales de cette fraîche collection Nuit Blanche. Aussi me suis-je empressée de postuler à ce partenariat. Un grand merci, donc, aux éditions Plon!

    Ed_plon.jpg

    Entrée houleuse dans ce roman, dont la lecture devait pourtant constituer le clou de mes vacances et que je gardais pour la fin. Dès les premières pages je me suis sentie gênée par l'écriture, le vocabulaire choisi me semblait affecté, très peu naturel, accumulation de « beaux mots », certes, mais à l'assemblage artificiel.

    Toutefois, je pense que l'enchaînement entre Blessés et Potens (et quand je dis enchaînement... Moins de 30 secondes. Le temps de poser le roman américain, de saisir celui-ci et de l'ouvrir) ne pouvait se faire sans heurt. La sensation désagréable s'est atténuée par la suite, sans complètement disparaître.

    L'intrigue en elle-même m'a plutôt laissée sur ma faim. Bien sûr, je fus impatiente de connaître le dénouement, relativement imprévisible, mais l'ensemble reste décevant. Le club pour surdoué ne prend pas la place qu'il pourrait avoir. Il ne s'y passe strictement rien de rien. Ni défi, ni énigme...

    Le personnage central, celui de Garance, est assez antipathique. Névrosé, prévisible. L'intrigue secondaire que devait constituer son passé se laisse deviner dès les premiers chapitres.

    Autre problème, le récit verse souvent gratuitement dans le gore, le glauque, le cru (violence ou sexualité) sans que cela soit nécessaire. Le but est-il d'écoeurer le lecteur? Mais est-ce encore possible avec la phéthore de séries policières? De nous choquer? De nous accrocher? Dans ce cas, je trouve le procédé excessif. Plus on en dit, moins il reste de place pour l'imagination et pour la peur.

    Bilan plutôt mitigé, pour moi, qui ai apprécié néanmoins certaines analyses psychologiques très fines. J'irai voir à l'occasion le premier roman d'Ingrid Desjours, Echo. Et si j'en ai la possibilité, les autres titres de la collection qui reste très alléchante!

     

    Les autres lecteurs du partenariat ont l'air nettement plus enthousiastes: contre- arguments chez Wal, Jellybells.

    P.S. Petit bémol technique, agaçant pour moi qui prend toujours soin de mes livres: la pellicule plastique qui donne à la couverture son bel aspect mat s'est peu à peu décollée sur les bords et dans les coins. J'ai fini par devoir l'ôter complètement. Pas de trace, mais un noir banal à présent.