La vie très privée de Mr Sim, Jonathan Coe
Si la vie de Maxwell Sim est si privée, c'est surtout parce qu'il n'y a pas grand monde avec qui la partager. Sa femme est partie avec leur fille, lasse de cotoyer un homme si peu expansif et d'en recevoir si peu de soutien. Il lui reste un père, avec lequel il ne s'est jamais vraiment entendu et qui vit à présent en Australie. Et peut-être quelques vagues relations de travail.
Rien de folichon jusqu'à ce qu'il s'immisce dans l'intimité d'une mère et sa fille et se dise qu'il a peut-être manqué quelque chose. Justement se présente l'oportunité d'une expérience nouvelle : aller au coin.
Une entreprise expédie à des fins promotionnelles des employés aux quatre points cardinaux extrêmes du Royaume Uni. Maxwell hérite du nord et d'un GPS sexy en diable...
Du Jonathan Coe tout craché, un modèle du genre. Le roman boucle parfaitement, comme toujours, en éclairant et en assemblant différentes pièces du puzzle. On y trouve tous les thèmes récurrents que je ne cite plus. Je souligne tout de même l'importance, une nouvelle fois, de la famille. Après les femmes de La pluie avant qu'elle tombe, les hommes sont à l'honneur au travers d'une délicate relation père-fils.
Beau morceau, même si mon "top 3 Coe" reste inchangé.
Il ne m'en reste plus qu'un à présent : Expo 58. Heureusement que le monsieur écrit vite!
Commentaires
C'est vrai que c'est du Coe tout craché, son style est reconnaissable entre 1000. Mais cette fois, j'ai trouvé l'écriture plus masculine. Je n'ai pas du tout ressenti ça dans les autres.
Je crois que je vais te chiper "aller aux coins" pour le titre de mon article, tu m'autorises l'emprunt? Allez, c'est si bien trouvé!
Mon top 3 n'est pas non plus chamboulé par ce titre ^^ Il m'en reste un peu plus que toi à lire par contre, notamment Le cercle fermé, la suite de Bienvenue au club que j'ai beaucoup aimé (moins que La pluie avant qu'elle tombe... Indétrônable!).
Expo 58 est dans la bibli (et son titre jeunesse aussi d'ailleurs).
J'espère que Coe ne tardera pas à nous en publier un nouveau, je n'aimerais pas n'avoir plus rien à lire de lui...