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Tale me more - Page 105

  • Le chant du signe

    Pars_vite_reviens_tard_vargas.jpgPars vite et reviens tard, Fred Vargas

    note.jpgMon second livre audio. J'ai décidé d'apposer, par commodité, un petit signe! 

    Le retour des articles sérieux, mes amis, avec ce roman policier. Image de couv, résumé et tout le bazar. Royal, non?

    Ma première lecture de Vargas. Oui, à mon âge, mais que voulez-vous, je ne peux pas être partout. J'ai vu qu'il y en avait 3 dans le baby challenge polar! Quelle diversité... M'enfin...

    L'histoire débute sur une place parisienne, sur laquelle Joss, breton expatrié, s'est installé comme crieur de nouvelles. Entre les annonces pour des ventes de poireaux de concombres et les déclarations d'amour, apparaissent d'étranges messages qui mêlent citations latines et menaces de fléaux d'un autre temps.

    Au même moment, des portes d'immeubles se couvrent d'étranges signes tracés à la peinture noire: des 4 à l'envers.

    Difficile d'en dire plus sans en dire trop. Je craignais de voir mon plaisir gâché par ma connaissance du film, heureusement, il y a des avantages à ma mémoire de poisson rouge! Si je me souvenais du thème, qui n'est pourtant révélé qu'assez avant dans le roman, je ne me souvenais pas du tout de la fin, ou très vaguement et j'ai pu profiter un peu du suspense.

    Profiter même d'un surcroît de suspense puisqu'il m'a fallu gérer la gravure des Cds (consommés au rythme d'un par jour) entre le soir et le matin suivant, avec quelques ratages dans la succession des pistes et quelques oublis purs et simples d'où un retour forcé à la radio.

    Un très bon livre, lent à démarrer, parce qu'il prend le temps de croquer toute une série de délicieux personnages. Joss, déjà cité, repris de justice qui n'a jamais pu retravailler en mer et conclut avec nostalgie sa criée par des récits de naufrages. La petite Eva, femme battue réfugiée chez l'érudit de la place, Decambrais. Lisbeth, l'ancienne prostituée. Damas, le crétin aux gros muscles. Le patron du bar le Viking, qui se prend pour un descendant de Thor...

    Et bien sûr, Jean-Baptiste Adamsberg, le flic mal fagoté, qui n'a pas vraiment le profil, qui snobe les ordinateurs, se trimballe en sandales et ciré, passe son temps de travail en vadrouille et vadrouille de même en amour. J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'un personnage récurrent chez Vargas (ne me demandez pas où j'ai péché l'info. Et non, pas envie de vérifier, je compte sur vous, comme toujours). Si c'est le cas, ça ne me dérangera pas de le retrouver, même s'il est loin d'être mon préféré. Dommage, il avait tout pour me plaire.

    Mais je crois que mon jugement a été altéré par un paramètre incontrôlable: la voix du lecteur. J'ai oublié son nom mais c'était excellent! J'ai fini par m'y croire. Bon, au début, quand à 6h30 du mat', sur une route de campagne, vous entendez un mec vous faire la voix de la grosse Lisbeth, la prostituée, avec son accent indéfinissable ou celle de Joss, le marin... ça fait un effet curieux. Mais on s'habitue, puis on aime, puis on succombe complètement, comme moi. Mais je dois dire qu'avec les Lisbeth, j'ai déjà des histoires de coeur bien avancées (Je pense à Millénium, par exemple).

    Un sacré plus, cette lecture audio. J'en souligne la qualité, car j'étais toute impatiente d'enchaîner sur les mystères de Paris, d'Eugène Sue, qui me font envie depuis des années, mais je n'ai tenu que... 1 minute et 18 secondes! Voix luuuuugubre, irrespect total de la prosodie, de la ponctuation... L'horreur! J'ai bien tenté un second essai, après une pause radio. Mais non, vraiment, pas possible de m'habituer. Tant pis, je ferai mieux la semaine prochaine.

    En cours de lecture-pour-de-vrai-avec-du-bon-papier-bien-de-chez-nous: La voix du couteau. Mais il faudra attendre un peu, rythme de lecture en nette régression. Trop fatiguée le soir!

  • Duel au poireau!

    Sardinothèque.JPGGrande journée! J'ai déclenché, (parce qu'on me trouvait trop bavarde ^^, rhôô, ce qu'il faut pas entendre!), une violente bagarre de collègues sous le nez des boss; j'ai aussi servi de cobaye à une expérience dont je n'ai toujours pas compris le principe et trouvé des sardines dans des lieux inattendus...

    Et pour conclure en beauté cette journée placée sous les signes conjoints de la bonne humeur et des talents culinaires, Radicale, dans les commentaires de son dernier article (toujours lire les commentaires, quel bon conseil!), me défie de faire le point sur cette question éminemment littéraire:

    La Culture du Poireau!

    Comme il est bien connu que Sound n'a jamais reculé devant aucun défi, aussi borné, coincé, grincheux et mal embouché fut-il, toute l'équipe du labo Tale me more se lance dans l'aventure! Vive la science!

    Surtout que c'est facile et d'utilité publique. Et que j'ai hâte que ce blog devienne du grand n'importe nawak, pour me ressembler un peu plus. J'ai été effondrée en découvrant l'analyse de mon site par un robot informatique qui en déclare le contenu 100% culturel! Si les 'bots ne savent pas lire les lignes qui concernent l'art de faire des joints de carrelage (si, si, c'est ici, pas loin, cherchez) il est temps de sortir l'artillerie lourde et de passer aux poireaux.

    Mais ne vous attendez pas à du haut niveau. Ça fait du bien les blagues pourries, les soirs de semaine, j'assume!

    Le poireau de l'an 2010 sera littéraire, ou ne sera pas!

    Facile à démontrer. Car le poireau, déjà, est phallique.

    Les fidèles parmi vous feront le lien immédiatement entre la forme de ce légume et l'excellent livre d'art pour néophyte présenté par ici.

    Les infidèles feront le lien avec... ce qu'il veulent... c'est toujours plein d'imagination, un infidèle. Bénis soient-ils.

    Un légume 100% culturel, disais-je.

    Organisons-nous. (Toujours faire un plant avant de commencer, nous disait-on à l'école.)

    Heureusement, j'ai bien relu mon sujet et Radicale précise « la culture DU poireau », pas « DES poireaux », ce qui me facilite la tâche puisque je n'ai que deux mains.

    . Le poireau pousse. (Il ne tire pas, donc inutile de vous abriter, il est pacifiste) Il pousse dans la terre. Ceux qui occupent déjà le fond du bac à légumes ne procréeront plus, puisqu'ils sont au frigid-air (j'ai prévenu. Soirée blagues pourries, intellos , vous pouvez par... oh, vous êtes déjà partis?).
    Préférez donc pour planter le vôtre un espace extérieur.

    . Le poireau se plante en février, soit juste pour l'anniv du blog, si vous manquez d'idées de cadeaux...

    . Le poireau nécessite d'être... repiqué?? Mais késako?? Hum... moi, j'ai bien repiqué ma première année de fac, mais de poireau, je suis devenue citrouille. Et tout le monde se plaint du résultat.

    . Et cette dernière opération ne doit intervenir qu'une fois le poireau « habillé » selon notre ami Wiki... Là, je passe mon tour. Moi et les boutiques de fringues... La dernière fois que j'ai enfilé une robe, mes invités ont sursauté à peine la porte ouverte.

    . Le poireau est pauvre en calories, dit-il, le petit menteur, mais il peut, paradoxalement, souffrir de la « graisse du poireau ». Mouais... Il grignote en douce du chocolat, quoi...

    . Enfin, le poireau aime le climat tempéré. Évitez-lui les courants d'air, les séjours prolongés à la montagne, les gratin's party improvisées.

    Pour finir, j'apprends (je n'ai jamais eu, citadine enracinée, à élever, à tuer et plumer mes poireaux moi-même) qu'on les cultive pour leurs feuilles. Si ça, ce n'est pas littéraire!

     

    P'tite bibliographie élargie au reste de la soupe:

    ABC contre Poirot.

    Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

    Poil de Carotte

    Les chou(ans)

    La série Oui-oui, avec Potiron

    Germinal

    Une pièce de Racine

    Ou n'importe quel navet, en fait...

    Article certifié 100% informatif, informatique, informé et difforme. Un grand merci à Radicale, qui ne m'en voudra pas de mes mauvaises blagues!

    En espérant avoir au passage rassuré celles qui trouvaient, ces temps-ci, que je m'érigeais en donneuse de conseils de lectures: non, je ne mets pas en péril la haute sphère des cultivées. Suis comme le poireau, très terre à terre, au ras des pâquerettes.

  • Stratégie à revoir

    Zweig_joueur_echecs.jpgLe joueur d'échecs, Stefan Zweig

    Une petite révolution dans ma vie: une audio-lecture. Il faut bien remplir les interminables heures de route. Sans en garder un grand souvenir, j'avais bien aimé la confusion des sentiments. Il s'agissait donc de mon second Zweig (qui tombe à pic pour le challenge ABC).

    Est-il bien légitime de parler de « lecture », alors? me suis-je interrogée. Cela change-t-il quelque chose? Vais-je en garder le même souvenir? Je n'ai pas eu les noms des personnages sous les yeux... Pas senti « l'objet livre ».

    Je n'ai pas encore tranché et si certains d'entre vous pratiquent, j'aimerais beaucoup avoir leur avis.

    Au début j'ai pensé que j'allais forcément être moins attentive. Mais la route est droite, monotone. Et il m'arrive aussi en lisant de manière traditionnelle de « décrocher » quelques lignes, de penser à autre chose.

    Un roman court (nouvelle?) dont j'avais déjà entendu parler et qui dans mon esprit était associé au thème de la guerre, allez savoir pourquoi... D'où ma surprise, au début, de me voir entraînée dans une intrigue finalement bien plus en rapport avec le titre.

    Au cours d'une traversée entre New York et Buenos Aires, le narrateur fait la connaissance d'un passager déplaisant dont il apprend qu'il s'agit du champion du monde d'échecs, Czentovic, jeune homme prodige, tout droit sorti de sa campagne, taciturne, mal aimable, préoccupé seulement de vendre son talent.

    A ce moment de l'intrigue, j'étais persuadée qu'il s'agissait là du joueur d'échecs mentionné dans le titre.

    Or, un jour, tandis que ces messieurs, dont le narrateur, disputent une partie contre le champion, un autre passager, dont nous ne connaitrons que les initiales, s'invite dans le jeu et met le grand Czentovic en déroute. Qui est cet homme qui joue si bien mais déclare n'avoir pas touché un échiquier depuis plus de vingt ans?

    Son récit nous fait plonger dans les pratiques de l'occupation. (ah! Je savais bien... la voilà ma guerre) Mr B., avocat autrichien, fut arrêté par la Gestapo qui lui fit subir la plus atroce des tortures: l'isolement complet, des mois durant. Au bord de la folie, il découvrit un manuel d'échecs et s'y plongea. Corps. Et âme surtout.

    Je ne suis pas convaincue par ce joueur d'échecs. Il dénonce la dictature, oui, soit. Si ça suffisait pour faire un bon livre... J'ai aimé certains passages comme celui des premiers temps de la détention. Je suis sensible à ce thème de l'isolement, de la folie qui peut en naître.

    J'ai remarqué aussi (et admiré, au début), le goût prononcé de l'auteur pour la description. Le long portrait de Czentovic qui ouvre le récit est un vrai bijou. De même, durant la partie finale, je trouve le face à face fascinant, très vivant.

    Mais sur le long terme, toutes ces descriptions, cela finit par faire un texte très statique.

    J'ajoute que la fin est on ne peut plus décevante. Tout s'arrête, juste comme … ça.

    Abc.jpg

  • Août – Changement de point de vue

    Mois d'août? Hein? Quand? Où? Pas vu passé.

    Mais vous savez bien, les rituels, c'est mon truc. ( Surtout ne jamais me lancer dans des projets communs, des partenariats, des collaborations professionnelles, des correspondances régulières, je serais incapable de m'arrêter et me retrouverais stupidement à faire tourner seule avec acharnement le rafiot déserté. Toute la flottille même.)

    Impossible, donc, de contourner le bilan mensuel. J'ai bien essayé, j'ai laissé courir les jours et puis... non, vraiment, même si je n'ai rien à dire, je ne supporte pas l'idée d'un « trou » d'un mois dans la structure organisée de mon blog, même si je suis seule à le remarquer.

    Août, donc: 5 livres lus et presque du 100% navet. Vous comprendrez pourquoi je ne trépignais pas d'impatience à l'idée d'en faire la synthèse. Quelques romans d'aventures sans ambition et sans coup de coeur, une série jeunesse sympa mais si vite lue. La découverte de Jonathan Coe avec un titre génial mais traumatisant.

    Heureusement, j'ai eu l'occasion de me distraire de ces lectures ratées par de salutaires exercices physiques: descente puis hissage de meubles par escaliers étroits, démontage puis remontage d'armoires rétives, travaux de serrurerie, peintures poisseuses diverses, etc.

    N'oublions pas le relooking de mon nouvel espace vital. Comme il est bien connu que l'image peut remplir les vides laissés par une imagination atrophiée, un coup d'oeil sur ce qui deviendra peut-être ma bibliothèque:

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    Le plaisir de recevoir tout plein de monde - même si quelques uns, très pressés de repartir, n'ont pas beaucoup apprécié la visite ;-) - plaisir aussi de voir courir des petits partout, ça c'est génial, d'allumer nos premiers barbecue et de ramasser les premiers radis du jardin.

    Un mois d'aôut qui a mis un peu de côté la lecture, tandis que les blogs des copines sombraient pour la plupart dans une sieste estivale bien méritée.

    A l'horizon: L'automne, du travail par dessus la tête, week end compris. Des lectures plus ou moins imposées, études obligent.

    Le routine de la rentrée qui s'installe, quoi. Ça manque sérieusement de piquant, d'aventure, de débat et de répondant, chez moi. C'est bien. Mais c'est plat. C'est grave docteur?

    Pour conclure sur une touche réjouissante: le read o thon approche! (Voir en colonne de droite). Je suis impatiente!!

    Et j'enchaîne sur un autre billet, histoire que celui-ci passe inaperçu.