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Pharmacie - Page 28

  • La mémoire qui flanche

    modiano_pedigree.jpg

    Un pedigree, Patrick Modiano

    Avis chrono'

    Un récit autobiographique qui ne verse pas dans le sentimentalisme et qui, sans être renversant, m'a touchée.


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    L'imbécile que je suis a rendu le livre (audio) avant d'écrire son billet... Pour les citations, c'est fichu.

    Aujourd'hui, parlons de Modiano. Je vous devine surpris - "Pas son genre ça..." - Si seulement vous saviez! Plus rien de ce que je fais en ce moment n'est mon genre. D'abord il n'y a plus rien qui me tente au rayon livre audio de la petite bibli. Et pour la grande, je n'ai plus le temps d'y aller. Alors voilà, mea culpa, cette semaine, je me suis retrouvée à rouler 30 minutes en écoutant... radio Grand Ciel. Vous ne connaissez pas? Je vous mets sur la piste? Le Ciel, avec un grand 'C'? La méthode de trois 'P' pour faire durer votre couple? (Programmer, Protéger et ... tss j'ai pas assez bien écouté... Pardonner? Parler? Parler ça me semble bien mais ce n'était pas cela). Vous ne voyez toujours pas? Et si j'ajoute des exégèses de textes bibliques, vous y êtes?

    Le plus drôle, c'est que ça n'était pas désagréable. Mais quand même j'ai senti qu'il était temps que je trouve quelque chose à me mettre sous l'oreille, avant d'entrer dans les ordres.

    Début de semaine, donc, avec Un pedigree, de Modiano. Oh mon Dieu (voilà ça déteint déjà...) me suis-je dit après les quinze premières minutes. Ce n'était que succession de noms propres, des femmes, des hommes, de la famille, des villes. Impossible de m'y retrouver.

    Il s'agit d'un roman autobiographique dans lequel Modiano revient sur son enfance et notamment sur la vie de ses parents, après la guerre.

    modiano_boutiques_obscures.jpgJ'avais déjà lu, peu de temps après l'ouverture de ce blog Rue des boutiques obscures, sans trop savoir comment le prendre. Le narrateur courrait d'un bout à l'autre de l'histoire derrière son identité (il souffrait d'amnésie), me perdait lui aussi dans une énumération de noms et de lieux. J'ai détesté. Le seul point positif était ce jeu de piste, cet homme renvoyé comme une bille d'une piste à une autre, d'un témoin à l'autre, ici à cause d'un souvenir confus, là grâce à une photo... C'était très froid comme récit.

    Dans Un Pedigree, j'ai retrouvé avec une grande surprise des noms propres sortis tout droit de ma précédente lecture, là je ne comprenais plus. Fiction? Autobio? J'ai fini par m'habituer, au moins, je me sentais en terrain connu. J'ai même aimé, à la fin. Je n'en lirais pas quinze du même genre, mais ce ton documentaire, ces faits alignés sans trop de sentiments, comme de simples constats, m'ont plu. Sans pouvoir citer les mots exacts, je me souviens d'un moment où il justifie  cette distance et ce ton glacé et objectif.

    Il re-construit une enfance qui n'a rien d'enviable, à mon sens, à partir d'objets récupérés. Comme si ça ne venait pas d'un coeur, mais d'une boite en carton qui sent la poussière. (ça, c'est moi qui le pense).

    Curieuse relation que celle qui l'unit (ou le désunit) à son père. Drôle d'enfance racontée sans entrer dans les sentiments du principal concerné, comme vue de de l'extérieur, comme si les lieux qui se succèdent, les amis de la famille aux noms égrenés, tout cela pouvait suffire à retracer une vie.

    Et ce n'est pas idiot, au fond. Peut-être que cela ne compte pas, ce qu'on peut dire de nous-même, de nos joies, de nos désirs, de notre envie d'aider ou de détruire. D'ailleurs qui entend? Peut-être que tout ce qui doit rester de nous après la mort, ce sont quelques photos, des tickets de train ou de ciné, des adresses. Le concret.

    J'ai songé à Val de Grâce lu cet été, qui parlait aussi d'enfance, de mémoire, qui était plus joyeux et que je n'ai pas aimé.

    Là encore, le lieu était le centre de tout, le centre d'un monde et d'une personnalité.

    Ce narrateur-ci est toujours bringueballé d'une ville à l'autre et ce n'est pas un enfant heureux, ou si peu.

    Le secret du bonheur d'une enfance serait-il de ne jamais déménager?

  • La guerre des nerfs

    Wilt_2_tom_sharpe.jpgWilt 2 ou comment se débarasser d'un crocodile, de terroristes et d'une jeune fille au pair, Tom Sharpe.

    Avis chrono'

    Vague humour grivois puis trop de sérieux pour un roman humoristique et pas assez pour un polar. Recette ratée qui me laisse sur ma faim.


    Ceux qui ont manqué le premier épisode pourront se rattraper en jouant à la poupée par ici.

    Les autres seront soulagés d'apprendre que notre héros a fait du chemin. D'abord un poste de direction, puis une nouvelle maison, plus grande, dans un quartier chic, pour une famille agrandie par l'arrivée de quadruplées remarquablement vives d'esprit.

    La nonchalance de Wilt a même fini par avoir la peau du Harpic (dont la pub fleurit sur certains blogs en ce moment, la coïncidence m'a fait sourire) puisque la toujours aussi efficace Mme Wilt s'est mise au vert et aux sanitaires écolos et explosifs.

    Le début ne s'annonçait pas mauvais: usage de croco à des fins pornographiques, désagréables conséquences, en sortant ivre mort d'un pub, en pleine nuit, d'une envie pressante d'uriner dans ce qui devait être un buisson et s'avéra un rosier généreux sur les épines.

    Mais l'ambiance s'est rapidement gâtée dans ce qui constitue l'intrigue principale: La maisonnée de Wilt est prise en otage, fillettes comprises. La suite est prévisible: les gamines sont affreuses, elles hurlent, n'ont peur de rien, Mme Wilt rêve de rentrer, les terroristes de sortir...

    Non seulement ce n'était plus drôle, mais à certains moments j'étais si sérieuse, presque tendue que je me suis crue dans un mauvais polar.

    J'admire la propension de Wilt à payer de sa personne, se sacrifiant pour occuper la demoiselle au pair, à contre coeur, lui qui n'est pas porté sur la chose, ou si peu. Si sérieux. Si peu câlin, cet homme là. Mais paraît que ça se monnaye (moi j'ai pas les moyens)... ou alors j'ai pas tout compris, ce qui ne me surprendrait pas.

    Bref. Et comme mon article est d'une qualité inversement proportionnelle à ma déception, je  ne me fais pas plaisir en le rédigeant... Flippant quand on sait que je ne lis absolument plus rien et que le prochain billet risque de ne pas paraître avant des jours!

    Je vous souhaite une bonne soirée, tout de même!

  • A la source du mal

    Mystic_river_lehane.jpgMystic River, Dennis Lehane

    Avis chrono'

    Un roman noir, sombre comme les eaux de la Mystic River. Polar psychologique sur le thème de la rédemption et de la difficile communication avec ceux que l'on aime.


    (C'est en entendant des collègues parler du film l'année dernière que j'ai eu envie de le lire. Je vais donc tenter de me regarder ça dès ce soir.)

    1975 – Trois garçons se retrouvent pour jouer ensemble. Un jour, une voiture s'arrête. Dave accepte de monter à bord. Il disparaît, enlevé par les Loups. Il sera retrouvé, mais pour lui, plus rien ne sera jamais pareil.

    2000 – Les enfants ont grandi. Jimmy est un ex-malfrat, rangé, père de famille. Sean est devenu flic. Dave a lui aussi femme et enfant et lutte contre ses démons personnels.

    Leurs trois vies vont à nouveau se rejoindre lorsque la fille de Jimmy est retrouvée sauvagement assassinée.

    « L'homme ou la femme que vous aimez est rarement à la hauteur de votre amour. Parce que personne ne peut être à la hauteur de sentiments aussi forts, et au fond, peut-être que personne ne mérite de supporter un tel fardeau »

    Un roman policier si sombre qu'il m'a fallu, pendant le R.A.T, le mettre de côté à la nuit tombante.

    Le meurtre en lui-même semble relégué au second plan par l'aspect psychologique du récit. Les trois personnages masculins occupent le devant de la scène, chacun semblant rivaliser de regrets, d'amertume et de souffrance. De vide.

    « Il aurait voulu […] expliquer ce qu'elle avait signifié pour lui et ce qu'il avait ressenti à presser le visage contre sa nuque dans ce même lit, à entremêler les doigts aux siens, […] à s'asseoir à côté d'elle dans une voiture , à l'entendre bavarder ... »

    Difficile de trouver là-dedans une lueur d'espoir. Même ce qui pourrait être positif (je pense à l'évolution de Sean) me semble incomplet, entaché, voué à l'échec.

    Mon personnage préféré est sans doute Jimmy. C'est une sorte de Bad Boy à l'envers. Un homme qui croit avoir laissé le plus sombre derrière lui et qui met beaucoup de temps à s'apercevoir qu'il s'est peut-être oublié lui-même dans ce renoncement.

    Quant à Dave, c'est un personnage très difficile à saisir. Il est au centre des deux épisodes. D'abord victime, mais victime ratée, si l'on peut dire. Il était considéré perdu et son retour, finalement, déroute tout le monde, à commencer par ses proches. Il grandit dans la culpabilité, songeant qu'il n'aurait jamais dû échapper à ses ravisseurs. Se pose alors à nous la question de la parole et de la cicatrisation. Il enferme ses secrets, il se tait. Il devient un homme hanté par les sévices sexuels subis dans son enfance. Dévoré.

    " Car à certains moments, Dave n'était pas Dave. Il était le Petit Garçon. Le petit Garçon qui avait échappé aux Loups. Mais pas seulement. Il était le Petit Garçon qui avait échappé aux Loups et Grandi. Or, cet être là n'avais presque plus rien de commun avec Dave Boyle."

    Ce grignotage de sa personnalité était sans doute déjà entamé, le meurtre de Katie réveille ses démons comme il réveille ceux de Sean et de Jimmy, car qui dit meurtre dit enquête et questions. Par une répercussion inéluctable, chacun se retrouve face à ses pires interrogations: qui suis-je pour moi? Qui suis-je pour les autres?

    A mon sens, c'est un récit qui porte sur la parole, sur ce que l'on choisit de dire et à qui. Ce que l'on préfère taire. Ce que cela coûte. Les personnages féminins en sont pour moi l'illustration.

    « Je crois qu'elle m'aime toujours, elle aussi. (Il écrasa sa cigarette.) Elle me téléphone tout le temps. Elle téléphone, mais elle ne dit rien.

    - Elle fait...quoi?

    - Je sais.

    - Elle vous téléphone, mais elle ne dit pas un mot?

    - Mouais. Ça dure depuis huit mois. »

     

    Dennis Lehane est aussi l'auteur de Shutter Island. Je suis presque allée voir le film! Je crois que je vais tout à fait me laisser tenter par le roman, même si j'ai manqué la lecture commune en septembre.

  • Sensations et sentiments

    Bronte_Jane_Eyre.jpgJane Eyre, Charlotte Brontë

    Avis chrono'

    Ce mélange entre une psychologie très travaillée, d'un réalisme parfois époustouflant et certains épisodes au romantisme exacerbé, ou pleins de superstition naïve ne manque pas d'intérêt. Un délicieux classique de la littérature anglaise!


    De surprises en surprises

    note.jpgUne lecture multi-supports, étalée sur plus d'un mois. Une vingtaine d'heures d'écoute mêlées de quelques e-pages sur mon reader tout neuf (un avis dans les prochains mois, le temps de m'habituer), le soir lorsque dévorée d'impatience je ne pouvais attendre au lendemain.

    Nouvelle occasion de bénir ma capacité à n'avoir jamais entendu parler des plus grands classiques, sinon par leur titre et leur auteur. Cette Jane m'attendait depuis des années, sans que je sache le moins du monde de qui il s'agissait. Le nom de Brontë m'avait-il influencé? Ma surprise fut grande, au début, de me trouver face à une héroïne enfant. A peine m'étais-je habituée à cette idée que le roman bondissait une première fois en avant dans le temps, pour finalement s'étaler sur la moitié d'une vie.

    Un roman d'une taille conséquente! Autant de parties, autant de tonalités différentes. De l'une à l'autre, le thème et l'intention semblent parfois si dissemblables qu'il m'est arrivé de penser que Charlotte Brontë, de crainte de ne jamais écrire de second livre, avait déversé en vrac toute sa fertile imagination dans celui-ci.

    L'enfance sous la férule d'une tante sans tendresse. L'éducation dans un austère pensionnat de jeunes filles, à souffrir du froid et de la faim, mais où se développe cette personnalité hors du commun, esprit curieux et vif, avide de l'affection de ses prochains. Puis la jeune femme...

     

    De l'amour et de la femme anglaise

    Figure qui par certains côté m'a évoqué l'actuel « féminisme » (dans ce qu'il a de bon), cette Jane là possède une grande force de caractère. Elle résiste quand il faut résister, aussi bien physiquement que moralement. C'est un esprit intelligent et complet, cultivé, raisonnable. J'ai apprécié cette force vive et son amour de la liberté, des grands espaces. Même si, aux côtés de son M. Rochester, elle devient un peu godiche. Mais je peux comprendre.

     

    Mon siècle de prédilection

    Durant la première dizaine d'heures, j'étais emballée. Transportée, c'est le bon mot. Amoureuse, comme je me sens parfois, quand tout va bien, que tout est bon, que je me sens au chaud et à l'abri, avec le livre de mes rêves. La littérature du XIXe, emporte toujours mon adhésion. Française, anglaise, peu n'importe, dans toute sa diversité.

    Là, j'aimais tout, le langage délicieusement désuet et délicat. La voix mélodieuse de la lectrice et sa façon de prononcer tantôt "Djaine", tantôt "Jaine", ou "Jeanne". Je tuerais pour avoir cette voix là, quand vient mon tour de lire, le soir! Le léger fond de religion et de morale, aucunement agressive. La qualité des développements psychologiques, qui me rendait ces personnages si familiers, si consistants.

    Toute seule dans ma voiture, quand mon cd du jour arrivait à la fin, je m'enthousiasmais pour ce que je considérais comme un chef d'oeuvre.

    J'ai le regret d'avoir, depuis, un peu nuancé ces débordements sentimentaux (mais que voulez-vous, par moment c'était si romantique! C'est contagieux, l'amour!). Dans la suite du récit, quelques longueurs épouvantables ont un peu usé ma patience. Le dénouement, que je pensais (un peu à tort, finalement) très prévisible, tardait à venir. Surtout, j'étais gênée de voir les interventions surnaturelles se multiplier.

     

    Fantômes, farfadets et fées-nomènes...

    J'exagère, comme toujours, sans quoi vous ne me reconnaitriez plus. Pas de marraine la fée dans ce roman ni de petits bonshommes verts,  mais de petites touches de superstitions qui me firent beaucoup rire, au début, lorsque la petite Jane se blottissait dans son lit, persuadée d'entendre des fantômes. Puis il y eut le « Gytrash » cette sorte d'esprit que la jeune fille crut entendre. Tout cela me plut beaucoup.

    C'est l'excès de « signes du destin », surtout, par la suite, de coïncidences vraiment grossières, qui m'a dérangée. Pas tant en eux-mêmes que parce qu'à mes yeux, ils juraient avec l'ambiance générale du roman. Dans ce récit, nous rebondissons sans cesse d'un développement attendu à une incroyable péripétie. D'un personnage paisible et froid à une folle furieuse. Du sentimentalisme un peu niais aux réfléxions profondes. Du chaud au froid.

    Mais ce n'est qu'un avis très personnel, aucunement une critique ou un défaut qui devrait dispenser quiconque de se plonger dans ce texte célèbre à juste raison!

    Je vois encore 1000 choses à dire, 1000 thèmes à traiter... Féconde lecture!

    1er livre lu dans le cadre des Baby challenges 2011: catégorie CLASSIQUES.

  • Allumé, c'est le mot...

    Allumer_chat_constantine.jpgAllumer le chat, Barbara Constantine

    Un roman peu sérieux, à lire dans le même état d'esprit.

    Du déjanté, encore, mais en version française. C'est moins jouissif que Wilt, mais une toute aussi bonne arme pour lutter contre le sommeil dans un marathon lecture. Sauf que je l'avais fini dans l'aprem.

    Beaucoup beaucoup beaucoup de personnages. Des petits chapitres qui s'enchaînent. Tout un village. Le papy qui veut dégommer le chat au fusil. Sa femme. Sa fille et le fils de sa fille...  Des gamins alcooliques, des auteurs américains. Des lesbiennes et un peu trop souvent le détestable mot « pédé » à mon goût (et à celui d'Amour... qui commence à prendre un peu trop l'habitude de lire tous mes livres avant moi...) . Il y a aussi un photographe d'art mortuaire. Un Robert et une Roberte.

    Je me suis un peu perdue par moment mais dans ce type de récit, ça n'a aucune importance. C'est un complet bazar, avec histoires romantiques, des morts rocambolesques (plus ou moins persistantes) toutes les 10 pages, des disparitions, des changements d'identité, des recettes à base de rats... C'est tellement n'importe quoi que je ne peux pas raconter. Même le chat parle.

    Ce n'est pas un article qu'il me plaît d'écrire, mais le roman n'est pas mauvais.

    Un extrait plus long que d'habitude, en compensation. Jean-Yves vient d'apprendre la mort de son fils Martial et laisse éclater son ... chagrin (?).

    "Martial, enfant, il était buté, brutal. Et plus ça allait, plus il devenait... obtus. Après avoir redoublé deux fois sa cinquième et une fois sa troisième, il a bien fallu admettre qu'il n'irait pas très loin dans ses études. [...]

    Et une fois adulte, ça ne s'est pas amélioré. Son entreprise de maçonnerie... Du ciment, du béton, du parpaing!

    Il y avait de si belles choses à faire. Des matériaux nobles... La chaux, le torchis, la terre cuite. Non. Le ciment!

    Alors quand il a refait leur maison, sans les prévenir, pendant qu'ils étaient en vacances... Là, il aurait pu le tuer! Il a réussi à aire un pavillon de banlieue de leur belle maison en pierre de pays."

     

    Dans la R.A.T Pal il y avait aussi:

    Wilt: Irrésistible!

    Hunger Games: Facile à lire. A grignoter entre deux repas.

    Le musée du silence: Une visite à ne surtout pas manque!

    Tsubaki, Le poids des secrets T1: Un drame personnel dans un drame historique.