Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tale me more - Page 84

  • 24h chrono

    logo_410.jpgIl n'est pas question ici de courir après de dangereux terroristes, mais bien de rester 24h dans mon canapé, ou presque:  me voici inscrite à l'édition 2011 du read-a-thon. Pour ceux qui auraient manqué ma première tentative, le bilan de l'expérience est ICI.

    Rappel du concept: tous les participants se retrouvent samedi 22 à 10h du matin, commencent à lire et ne s'arrêtent (hors pauses indispensables) que le lendemain matin à 10h. Il existe des départs pour seulement 12h (voir sur le site de l'oranisatrice, Tiboux).

    Je suis moins en forme que l'année dernière, mais je m'en serais voulue de m'en tenir à la moitié du défi.

    Ma P.A.L spéciale read-o-thon est en cours de préparation. Je me suis aperçue que j'avais un retard énorme (pas commencé en fait...) dans le challenge lecture jeunesse.
    J'ai donc sélectionné:

    Peter Pan, Des fleurs pour Algernon et Journal d'un chat assassin. 

    J'ai aussi pensé que c'était l'occasion ou jamais de me lancer dans Autant en emporte le vent, quitte à n'en lire qu'un quart, ce sera toujours ça de pris.

    J'ajoute Le songe d'un nuit d'été et peut-être une pièce en anglais (Another part of the forest), si j'en ai le courage.

    J'ai aussi acheté la suite de la voix du couteau, Le cercle et la flèche.

    Et je dois lire le dernier titre issu du tirage de la P.A.Léatoire, Chien Jaune.

    Sans oublier La maison du sommeil, pour faire plaisir à Anou et avancer d'un cran dans mon parcours Jonathan Coe.

    Ah! J'oubliais qu'avant tout ça, il me reste plus de la moitié de la Trilogie New-Yorkaise à finir...

    En dessert, peut-être les tomes 17 et 18 de XXXholics?

     

    logo_310.jpgVous avez bien compté, cela fait en tout 12 livres... dont les deux tiers dépassent les 300 pages.

    Il semble mathématiquement impossible d'en terminer plus de 5 pendant le read-a-thon, tant pis... Je préfère voir large! Je les finirai plus tard (car bien sûr, je vais organiser à nouveau une lecture tournante!)

    P.S. Dernière minute:  On me demande d'en profiter pour lire la poétique d'Aristote... bah, pourquoi pas... Hop, sur la pile (si je le trouve à la médiathèque).

    13 c'est un chiffre porte-bonheur.

  • Du sang, du sang!

    jusqu'à la folie,jesse kellerman,thriller si on veut,roman de gare si on a du gout,médical,psychatrie mal traitée,sadisme,masochisme,sang,femme fatale,un roman de mec pour des lecteurs pas regardantJusqu'à la folie, Jesse Kellerman

    ______________________

    Ou comment fabriquer un thriller (appellation discutable) écolo, 100% recyclage. Un peu de séries américaines. Les bons vieux trucs et astuces qui marchent toujours (du sexe et du sang) et on ne creuse pas trop les personnages, histoire de pas toucher le fond.

    ______________________

    Un partenariat Livraddict, je remercie une nouvelle fois les admins de me faire confiance, puisque je suis toujours trèèès très juste pour rendre ma copie!! A savoir, aujourd'hui pour... aujourd'hui dernier délai.

    J'avais depuis longtemps l'intention de lire "les visages" du même auteur. S'il est du même genre que celui-ci, sans doute vais-je attendre encore un peu... La couverture (qui compte beaucoup comme première impression) est hideuse, j'ai tout de suite pensé en la voyant à  cette merveilleuse série qui a bercé toute mon enfance: Les feux de l'amour!    Ah... Victor et Nicky... Nous avons chanté le générique en choeur à la maison toute la soirée.

    Je m'égare dans mes souvenirs. 1ère impression, donc: Hic.

    2e impression: hoc.  Jonah est un héros. Etudiant débutant en médecine, il sauve un soir une jeune fille qui se fait agresser dans une ruelle sombre brrrr. Là où je tique, c'est que la donzelle, reconnaissante, vient le trouver à la sortie du travail peu après et illico presto, sans même faire connaissance, s'empresse de lui prouver sa gratitude en plongeant vers son pantalon.

    Bon. C'est un homme qui écrit. La fellation, pour les hommes, ça doit être comme se recoiffer avant de sortir pour les femmes: une obsession. Soit. (Pas sûre que ma comparaison tienne... combien d'hommes vous recoiffent pour marquer leur reconnaissance?)

    J'étais déjà passablement énervée (un peu à tort je le reconnais puisque nous ne tardons guère à découvrir que la nana est complètement dingue... Tout s'explique.) et ce qui a suivi n'a fait qu'empirer les choses:

    1°) La copie d'Urgences. De la série bien connue. Ou Grey's anatomy, génération suivante. Les pages qui traitent des tribulations de Jonah médecin novice sont gentillettes... Mais à aucun moment ce "fil" conducteur ne rejoint l'intrigue principale... Ah si! Quand la nymphomane vient coucher avec lui DANS un scanner. Oui, vous avez bien lu... No comment. (la scène, pour d'autres raisons que je n'ose spoiler bien que ça me démange, est dégueulasse)

    2°) C'est un peu facile, de jouer sur le sado-masochisme, le sexe, le sang, la femme dangereuse et autres sujets croustillants, sans délicatesse, sans creuser.

    3°) Figurez-vous que l'héroïsme de Jonah est remis en question, qu'il est même accusé de (BIP) par (BIP) ... Mais là encore, l'affaire judiciaire que j'imaginais se développer ensuite tourne en eau de boudin et coule dans quelque obscur caniveau... Dommage.

    4°) Hannah. Merveilleux portrait, pour le coup, de l'ex petite amie de Jonah, schizophrène! Quelques pages sont réellement émouvantes. Et ce sujet là n'est pas sans rapport avec le coeur du récit... Mais à la toute fin seulement. Re dommage.

    5°) Parlons-en de la fin justement... C'est se moquer du monde! Bâclée, décevante... Les mots me manquent! Un bouquet final qui fait juste un petit "plop" et c'est plié.

    Conclusion: Un trop plein d'éléments hétéroclites, qui ne trouvent jamais à s'accorder. Le roman part dans tous les sens et gâche quelques bonnes idées. L'écriture? Rien à en dire. Plate.

     

    Bonus: Il en faut un pour compenser! Et comme ce roman est si peu original qu'il évoque forcément des tas de meilleurs livres, une fois n'est pas coutume je livre deux pistes de lecture:

    - Pour découvrir une femme manipulatrice et sans doute dangereuse pour l'homme qui la croise, mais bien plus complexe que celle-ci, je conseille le classique Manon Lescaut de l'abbé Prévost.

    - Dans le même genre que Jusqu'à la folie, j'ai lu dans le cadre d'un autre partenariat le bien meilleur Comme ton ombre d'E. Haynes.  (en inversant le rapport homme/femme)  Celui-ci est réussi! L'article est là.

  • Son et lumière

    les sorcières de Salem, arthur miller, théâtre, litt us, tragédie, farce, hystérie, scène mélo au possible, roulage de filles par terre, dans à poil dans la forêt, injustice, accusations non fondée, snif snif, ô mon dieu l'esprit d'A. Miller est là dans mon salon, il vient me punir de m'être moquée de son texteLes sorcières de Salem, Arthur Miller (plus ou moins)

    __________________________

    Avis chrono'

    Un grand classique de la littérature américaine. J'ai beaucoup aimé, pour de mauvaises raisons: j'ai trouvé ça complètement délirant, grandiloquent, mélodramatique... J'ai beaucoup ri! Il paraît que Miller voulait remettre au goût du jour le grand héros mâle tragique. Soit. Je ne rigole pas autant avec Racine, c'est vrai.

    __________________________

    Le titre sonnait agréablement familier à mes oreilles, j'ai donc été plutôt surprise de m'apercevoir que non, en fin de compte, je ne connaissais pas le contenu de la pièce, inspirée de faits réels:  Dans une petite ville, une poignée de gamines se font toper en train de danser à poil dans la forêt et se prétendent possédées par sorcellerie...

    A partir de là, la machine judiciaire d'un petit village puritain s'emballe. Le révérend est un imbécile arriviste, les juges sont d'une crédulité rare et les jeunes filles, menées par celle qui a le plus intérêt à perdre la réputation des autres, sont tellement pures et innocentes qu'on ne peut que les croire sur parole.

    Les arrestations arbitraires se multiplient, on use de la torture pour faire avouer les récalcitrants et ceux qui n'ont rien à avouer sont d'autant plus suspects et donc, manipulés par le malin: hop, à la potence.

    Il y a, en effet, de la tragédie dans cette horrible progression d'une justice inique. Ou plus précisément, une justice qui pense tellement à l'image qu'elle donne d'elle-même que quand le doute s'insinue, tous conspirent à l'étouffer. En celà, la pièce est efficace, à qui est-ce que ça ne parle pas, cette crainte d'être accusé à tort et conduit à la mort par la faute d'une méchante gamine? Ce petit frisson de peur que l'on repousse en se disant que de nos jours, non, ça ne pourrait plus arriver... Que c'est absurde de devoir avouer un crime que l'on a pas commis pour sauver sa peau.

    Pär contre: bondieuseries diverses, propos apocalyptiques, déchaînement du ciel et de l'enfer, auto-strangulation, grande scène de possession durant laquelle toutes les jeunes filles se mettent à répéter les paroles de la meneuse, en coeur, avant d'entrer en transe... A cet endroit s'arrête mon adhésion à la petite tragédie décrite ci-dessus. L'hystérie collective, lue comme ça, ce n'est pas efficace. J'ai brusquement eu l'impression de lire une farce. J'ai tellement ri parfois que j'en avais les larmes aux yeux.

    Je m'en suis voulue, d'autant que quand Miller écrit sa pièce, en 1952, la chasse aux sorcières est à nouveau d'actualité... L'allusion à la traque des communistes est on ne peut plus claire.

    Cependant... cependant, je reconnais que peut-être c'est là un de ces textes qui ne prennent de l'ampleur que sur scène. C'est bien possible. Correctement joué, ces pauvres filles manipulées, ces malheureux qui se succèdent au tribunal... ça pourrait avoir de la gueule... Joker!  J'attends de voir, un jour, peut-être.

    Un dernier mot sur le grand héros mâle, John Proctor, qui se dresse, seul, contre l'ensemble de ce système injuste et après avoir plusieurs fois pleurniché sur ses péchés (il a couché - alors qu'il est marié - avec la jeune fille qui a lancé toute l'histoire, celle qui se roule par terre au tribunal en hurlant qu'elle voit des esprits) ne sait s'il doit mourir en sauvant son honneur ou avouer... Lui, il vaut son pesant de cacahuètes... Tssss... N'importe quoi...

    J'ai quelque chose à avouer, moi aussi: au moment de prendre le livre à la bibli, je n'ai pas eu le choix de l'édition. J'avais déjà fini ma lecture lorsque, échangeant mes impressions avec une amie, je me suis aperçue que son texte était dix plus mélo que le mien. Là où moi j'avais de sobres apitoiements, elle en avait le double de longueur en pleurs, en arrachage de cheveux et même, à la fin de son texte les femmes s'évanouissent aux pieds du héros et l'une pleure à genoux en mouillant la main de John de ses larmes >< 

    Quand je pense que je trouvais déjà ma version un peu ridicule...

    N'empêche, après vérification, j'ai vu (enfin) que mon livre était une "adaptation par M. Aymé"... J'ai été profondément choquée (de ma bêtise, d'abord!). Je déteste les adaptations, les textes tronqués, manipulés, etc. L'idée d'avoir lu une pièce qui n'était pas du tout proche de l'originale... Je l'ai lue sans l'avoir lue, en fait... J'en suis encore perturbée et je sens que je ne serai apaisée qu'après avoir relu une traduction fidèle.

  • Si c'est occis, j'y vais aussi !

    chanson de roland, moyen age, français, 5eLa chanson de Roland - ?

    ________________________

    Attention, patrimoine!

    Un classique médiéval au programme des classes de 5e. Sound' très prise par sa quatrième réunion en soirée, laisse pour cette fois la parole au lectorat désigné, se contentant seulement de transposer les témoignages recueillis en ancien français de la fin du Xxe siècle et de les remodeler (un peu).

    ________________________

    Kevin: « Autant le dire tout de suite, cette chanson là ne sera pas le tube de l'année 2012. D'abord elle est trop longue, chanson à texte, bon... ok, mais là avec toutes ces pages, elle dépasse sûrement les 4mn (Il explique ensuite qu'il n'a pas pu vérifier, impossible de trouver le titre sur Deezer).»

    Mélany: « ça manque de rythme, c'est flagrant, parfois on stagne sur le même détail pendant 10 ou 12 couplets, et vas-y que je te sors la cervelle par le menton... et regarde comme je suis un bon chevalier, loyal, valeureux etc. »

    Lilian: « Je me demande quand même si ce Roland a toute sa tête et si ça n'est pas un peu déplacé, en cette époque déjà lourde de tensions religieuses de crier sus aux sarrasins toutes les dix lignes... »

    Carlita: « Elle manque d'un petit refrain entraînant à mémoriser, cette chanson! Quant au vocabulaire, je n'en parle même pas, c'est carrément moyenâgeux ! «vassal »*, « félonie »**, «païens »***, « oliphant »****... comment voulez-vous toucher le grand public avec ça ? Pas une seule créature au déhanché langoureux en vue. Une bonne dose de testostérone quand même, je le concède. Je préconise d'embaucher l'équipe de france de Rugby pour le clip. »

    Sound:
    Tiens oui, c'est vrai... il n'y a presque que des hommes dans l'histoire... C'est peut-être la version «château fort» d'une romance gay? Je me disais bien aussi que Roland en faisait des tonnes à la mort d'Olivier. «Mon Dieu, je ne sais que faire maintenant. Jamais plus il n'y aura d'homme qui te vaille» et après il s'évanouit sur son cheval !

    «C'est en s'aimant comme ils le font qu'ils se sont séparés» (snif, snif...)

    Conclusion: c'est un plagiat de Brokeback Mountain, en armure! Tssss. Il passera pas à la postérité ce morceau! Déjà, s'il est sélectionné aux NRJ music award...

     

    Bonus culturistique:

    Extrait d'une interview de la candidate de télé-réalité (dont le nom doit être tenu secret) qui prépare une reprise  pour l'hiver 2012 :«  J'pouvé pa laissé des fotes comme sa dans la chansson à Roland.»   :   *vaissèle, ** fai au lit, ***pattin, ****éléfant.

  • Fondue enchaînée

    parenthèse, elodie durand, B.D, illustrations, maladie, tumeur, épilepsie, mémoire, émotions, reconstruction, il va falloir que je prépare le retour des blagues dans les tags dis donc2j%27aime.jpgLa parenthèse, Elodie Durand

    ________________________

    Avis chrono'

    En B.D., l'histoire vraie d'une maladie qui a devoré petit à petit le cerveau de la jeune dessinatrice. Un thème délicat, traité sans pathos, qui donne autant à voir la maladie que la lente remontée à la surface qui a suivi, ainsi que le travail de reconstruction des souvenirs qui a permis d'en faire un objet littéraire. Bouleversant.

    ________________________

    "Désormais, régulièrement et subitement, je ne suis plus responsable de moi."

    Mes incursions dans la B.D. sont rares... Il me fallait au moins cette mention, par une amie, de ce livre au fort potentiel émotionnel pour m'attirer de ce côté là de la médiathèque. Une pause déjeuner qui m'a un peu serré l'estomac et qui m'a fait vivre l'après midi dans une sorte de torpeur lumineuse.

    Elodie Durand revient, avec un recul dont on sent au cours du récit qu'il a demandé beaucoup de temps et de travail, sur cette "parenthèse" qu'a imprimée dans sa vie la survenue d'une tumeur au cerveau et de crises d'épilepsie. De l'annonce de la maladie à son traitement assez effrayant (cf. le dessin des vis dans le crâne) elle tente de faire ressurgir, pour les affronter, des souvenirs en lambeaux, étayés par ceux de ses proches.

    Je ne me sens pas d'en dire plus. Les dessins sont d'une grande simplicité, tout en noir et blanc je crois. Certains, qui datent de l'époque même de la maladie, ne sont que silhouettes noires rageusement gribouillées, torturées, isolées, indéfinissables.

    Dessiner la mémoire, dessiner le néant, la pression d'un sommeil irrésistible, la douleur, c'est un tour de force.

    J'ai été particulièrement marquée par ces deux pages: une salle d'attente, la jeune auteure, à gauche, avec sa mère si ma mémoire est bonne et à droite, d'autres patients, assis, tout noirs, avec à la place des yeux deux trous noirs ovales. Terrifiant. 

    Un peu plus loin, un gros encéphale rond comme une planète, dont la surface est parcourue par un troupeau de médecins.

     

    Un coup de coeur qui fait du bien, dans un mois de septembre maussade, peuplé de lectures pourries.

     

    D'ailleurs, il est temps de redonner un peu de vie à ce blog! Je note que le Vaste Monde Poursuive etc n'a pas eu un grand succès, à croire que je suis seule à l'avoir lu...

    Et que le sujet le plus chaud sur Tale me more, qui déchaîne les foules (3 personnes dont moi) depuis lundi, soit un article vieux de plus d'un an ressuscité par Mélo, est significatif! 

    J'ai acheté le tome 2, voilà, c'est malin! (Et j'ai craqué en même temps pour le tome 2 d'Emily the Strange et pour un roman de Paul Auster dont j'ai déjà oublié le titre.) J'espère me faire plaisir et retrouver les criatures!

    Ce week-end, je rattrape tous mes billets en retard, juré!