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Tale me more - Page 82

  • Publicité mensongère

    poétique_aristote.jpgPoétique, Aristote

    Avis chrono'

    Plus facile à lire que je ne le pensais. Tout ce qui concerne la phonétique grecque, sa grammaire, les vers iambiques, stasimons et autres étrangetés m'est passé loin au dessus de la tête. En revanche, ce qui traite de la tragédie ne manquait pas d'intérêt.


    extenso.jpgPremière incursion, ou presque, dans ce domaine de la "poétique", qui ne concerne pas la poésie comme on peut l'entendre aujourd'hui, mais globalement, l'art d'écrire.

    J'ai bossé, avec Aristote! Je suis à présent l'heureuse propriétaire d'une page de notes.
    1 page = l'espace blanc qui restait autour du courrier d'EDF. Moins un petit carré qui a été dévolu à la recette de la compote de pommes, car même pour un truc simple comme une compote, il m'a fallu une recette. Avantage: la compote était mangeable.   Inconvénient: maintenant le recette est rangée au rayon mixte factures-littérature-cuisine, ce qui réduit presque à néant mes chances de remettre la main dessus à la saison prochaine. Par contre, si un gars d'EDF se pointe, j'ai de la compote au congélateur.

    Revenons au texte. Ma méconnaissance des pièces antiques m'a souvent empêchée de comprendre les exemples, mais la brièveté de l'ouvrage m'interdisait de me décourager. Et tant mieux!

    Le sentiment qui domine, encore un mois après (on atteint des records de retard sur ce blog...) c'est "Whouaouh, mais alors, ça existe un livre qui explique comment écrire??". J'ai adoré l'examen méthodique des différents cas qui mènent, ou non, à l'élaboration d'un effet tragique. C'est bien carré, bien scientifique comme façon de faire. Rigoureux comme j'aime.
    Il est précisément expliqué comment on suscite la pitié, ou la crainte, par quel type de personnage, mis dans quelle situation, conscient ou ignorant de telle ou telle circonstance.

    Je retiens en particulier que pour Aristote, seule l'action compte.  Que la tragédie fait l'homme meilleur qu'il n'est. Que l'instant de la reconnaissance (notion assez difficile à appréhender pour moi... ) est une source essentielle de plaisir et un excellent ressort tragique et que l'on peut élaborer un classement qualitatif des types de reconnaissances. 

    Enfin,  que la vraisemblance prime sur la vérité et donc, qu'il vaut mieux un trucage plausible qu'une vérité par trop incroyable. 

    Il m'a semblé, sur le moment, que certains passages étaient lumineux et fort utiles pour qui se mêlerait d'écrire. Je suis même passée par une phase de fébrilité avec grande envie de me remettre à mes brouillons...

    Depuis, j'ai presque tout oublié, comme toujours, et mon enthousiasme est un peu tombé. Mais si toute la théorie de la littérature était aussi digeste, probable que j'aurais essayé avant.

  • Un banc pour lire

    C'est un commJules_ferry_lire_ecole.jpgentaire laissé par Hérisson qui m'a donné l'idée de ce sujet, pour clore le week-end sur une petite touche nostalgique.

    Il était question du roman Des fleurs pour Algernon,  souvent recommandé aux collégiens. Je me suis alors demandé ce que mes profs à moi, à l'époque, me donnaient à lire... et impossible de retrouver le moindre titre!!

    Les seules lectures dont je me souvienne, ce sont les livres que j'apportais moi-même au collège pour meubler les récréations.

    Exception pour la nouvelle Le passe-muraille de Marcel Aymé, lue en quatrième, mais je m'en souviens seulement parce que nous avions dû écrire une suite, en expression écrite et que j'ai sorti à cette occasion un texte-de-la-mort-qui-tue qui m'a valu LE moment de gloire scolaire de ma vie. J'ai encore ma copie. Quant à ma prof, Mme Lalauze, que j'idolatrais... si quelqu'un la connait, sait comment la contacter ( Touraine, années 95 / 96 ou 97 ) je suis volontaire pour retourner dans sa classe! Il faudrait que je la remercie, un jour.   

    En dehors de ça, le néant. A se demander si nous lisions, à l'époque. J'ai en revanche une foule de souvenirs de séances d'analyses grammaticales, de contrôles de conjugaison...

    A votre tour, maintenant!

    Quels souvenirs gardez-vous de vos cours de français?

    Que lisiez-vous contraints et forcés, pour l'école? 

  • Deadline

    Je ne suis pas morte. Vous pensez bien que si c'était le cas, je vous l'aurais dit.

    Histoire de ne pas vous laisser poireauter comme ça et trépigner d'impatience dans l'attente de mes supers articles. Il n'y a qu'à voir le nombre de commentaires en mon absence...

    Je bouffe les cons qui veulent ma peau et je reviens. Bientôt.

    Néanmois, il faut fêter dignement le retour de Mireille! Ce n'est pas si souvent qu'une lectrice survit à un premier passage par ici, il faut fidéliser la clientèle.

    Un article gratuit au bout de 10 commentaires... c'est une idée à creuser...

    Je n'ai pas lu une ligne depuis dix jours. J'ai même dû rendre Scarlett à la médiathèque, son temps était écoulé. Mais je retourne chercher ma dulcinée sur son rayon dès que possible.

    Pas grave, en attendant, j'ai encore deux billets en retard de plus d'un mois! Je m'y mets ce we.

    Revenez, lecteurs et lectrices!!!  (et amenez des copains!)

    Il y aura Aristote et Paul Auster!  (Je sais, c'est nul, c'est trop mieux la littérature jeunesse... )

     

    En parlant de bonnes lectures, vous ne l'avez pas manqué, j'espère, cet article de Celeborn sur le club des cinq?

  • Dites-le avec des fleurs

    fleurs_algernon.jpgDes fleurs pour Algernon, Daniel Keyes

    Avis chrono'

    L'histoire touchante d'un jeune homme qui va s'extraire de sa condition et se confronter à un monde qui lui était jusque là inaccessible. Sauf qu'il n'est pas question d'argent mais d'intelligence dans ce roman de science-fiction. J'ai pleuré.

    Ne commencez pas à vous perdre dès la première ligne, Algernon, ce n'est pas le garçon, c'est la souris de laboratoire sur laquelle le traitement a d'abord été testé. Un traitement miraculeux qui va permettre de rendre Charlie intelligent...

    Le début du roman, qui prend la forme d'un journal intime/ rapport médical tenu par Charlie au fur et à mesure de l'expérience, est bien fait. L'écriture, la syntaxe, le vocabulaire évoluent parallèlement aux progrès réalisé par le jeune homme.

    La première partie du livre était parfaite, dosant très justement les passages pathétiques, l'humour... On s'attache à Charlie, tout va bien.

    En revanche, une fois passé le cap de "Charlie devient un génie" et de l'intéressant renversement de situation tandis que s'écroulent beaucoup des illusions de l'innocent qu'il était, j'ai rapidement été très déçue.

    On tourne en rond, le nouvel état d'esprit de Charlie est très mal exploité. Quelques épisodes, en lien avec sa famille sont sans surprise. ça manque d'un petit quelque de développé et original.

    La fin rattrape un peu tout ça, mais pas suffisamment pour me laisser une bonne impression.

    Conclusion: A lire à moitié.

     

  • Promenons nous dans les bois

    lillian_hellman_children_s_hour.jpgAnother part of the forest, Lillian Hellman

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    Une pièce de théâtre qui ne viendra pas s'inscrire dans mon top 10. Ni dans le top 20. Le tableau assez effrayant de la famille n'a pas suffit , c'est oppressant à souhait mais je n'en retiens pas grand chose, à l'exception du personnage de la mère, que l'on prend en pitié.

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    Lecture en v.o. Vous comptiez sur moi pour un article en anglais, peut-être? Lors de mon dernier séjour sur des terres anglophones, je n'ai même pas été fichue d'obtenir à boire, alors...

    J'ai été franchement déçue et j'aimerais me dire que je n'ai rien compris à l'histoire. Et c'est un peu le cas parce qu'il ne se passe pas grand chose. L'essentiel tient dans les relations entre les membres de la famille.

    La scène se passe aux Etats-Unis, en 1880, dans une famille sudiste. Le père Marcus cache un secret, dont on n'ignore en fait pas grand chose puisque dès le départ on comprend qu'il a trahi son camp pendant la guerre civile. Il se conduit de façon odieuse envers sa femme, Lavinia, laquelle parle dans le vide d'un bout à l'autre de la pièce. Ses fils le détestent, tentent de lui extorquer de l'argent, il s'amuse d'eux, le tout finit par un chantage... Rien de décoiffant.

    Avec sa fille, il entretient une relation qui m'a semblée assez ambigüe, tournée vers la séduction, mais là, je doute de la qualité de ma lecture en anglais, insuffisante pour saisir toutes les subtilités.

    Quelques passages sont savoureux, comme celui où le fiston, qui veut absolument présenter sa fiancée à papa s'ammène avec une prostituée. Mais j'attendais davantage d'une pièce écrite en référence à Shakespeare, puisque "another part of the forest" est une didascalie prise dans Titus Andronicus (d'où les prénoms Marcus et Lavinia), acte II scène 4, au moment où les violeurs sortent du bois avec leur victime, en plaisantant sur les sévices infligés, scène qui m'avait marquée.

    Je ne suis pas parvenue à élucider le lien entre les deux oeuvres. Je vois bien que le prénom Lavinia a été transféré de la fille à l'épouse et que cette dernière, si elle n'a pas été physiquement mutilée par Hellman, n'en est pas moins symboliquement muette puisque invisible dans sa propre maison aux yeux de sa famille. Mais mon analyse s'arrête là, ce que je trouve frustrant car je devine qu'il y a beaucoup plus à voir que ça...

    J'espère avoir plus de chance avec les quatre autres pièces du recueil que je ne connais pas encore.

    Si vous souhaitez découvrir cette dramaturge, je vous conseille de commencer par The children's hour, pièce dont a été tiré le film "La rumeur" de William Wyler.