Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tumeur

  • Fondue enchaînée

    parenthèse, elodie durand, B.D, illustrations, maladie, tumeur, épilepsie, mémoire, émotions, reconstruction, il va falloir que je prépare le retour des blagues dans les tags dis donc2j%27aime.jpgLa parenthèse, Elodie Durand

    ________________________

    Avis chrono'

    En B.D., l'histoire vraie d'une maladie qui a devoré petit à petit le cerveau de la jeune dessinatrice. Un thème délicat, traité sans pathos, qui donne autant à voir la maladie que la lente remontée à la surface qui a suivi, ainsi que le travail de reconstruction des souvenirs qui a permis d'en faire un objet littéraire. Bouleversant.

    ________________________

    "Désormais, régulièrement et subitement, je ne suis plus responsable de moi."

    Mes incursions dans la B.D. sont rares... Il me fallait au moins cette mention, par une amie, de ce livre au fort potentiel émotionnel pour m'attirer de ce côté là de la médiathèque. Une pause déjeuner qui m'a un peu serré l'estomac et qui m'a fait vivre l'après midi dans une sorte de torpeur lumineuse.

    Elodie Durand revient, avec un recul dont on sent au cours du récit qu'il a demandé beaucoup de temps et de travail, sur cette "parenthèse" qu'a imprimée dans sa vie la survenue d'une tumeur au cerveau et de crises d'épilepsie. De l'annonce de la maladie à son traitement assez effrayant (cf. le dessin des vis dans le crâne) elle tente de faire ressurgir, pour les affronter, des souvenirs en lambeaux, étayés par ceux de ses proches.

    Je ne me sens pas d'en dire plus. Les dessins sont d'une grande simplicité, tout en noir et blanc je crois. Certains, qui datent de l'époque même de la maladie, ne sont que silhouettes noires rageusement gribouillées, torturées, isolées, indéfinissables.

    Dessiner la mémoire, dessiner le néant, la pression d'un sommeil irrésistible, la douleur, c'est un tour de force.

    J'ai été particulièrement marquée par ces deux pages: une salle d'attente, la jeune auteure, à gauche, avec sa mère si ma mémoire est bonne et à droite, d'autres patients, assis, tout noirs, avec à la place des yeux deux trous noirs ovales. Terrifiant. 

    Un peu plus loin, un gros encéphale rond comme une planète, dont la surface est parcourue par un troupeau de médecins.

     

    Un coup de coeur qui fait du bien, dans un mois de septembre maussade, peuplé de lectures pourries.

     

    D'ailleurs, il est temps de redonner un peu de vie à ce blog! Je note que le Vaste Monde Poursuive etc n'a pas eu un grand succès, à croire que je suis seule à l'avoir lu...

    Et que le sujet le plus chaud sur Tale me more, qui déchaîne les foules (3 personnes dont moi) depuis lundi, soit un article vieux de plus d'un an ressuscité par Mélo, est significatif! 

    J'ai acheté le tome 2, voilà, c'est malin! (Et j'ai craqué en même temps pour le tome 2 d'Emily the Strange et pour un roman de Paul Auster dont j'ai déjà oublié le titre.) J'espère me faire plaisir et retrouver les criatures!

    Ce week-end, je rattrape tous mes billets en retard, juré!