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Imagerie médicale

  • Shangri-la

    shangri-la.jpgShangri-la, Mathieu Bablet

    Oh naaan mais ce gâchis de beau livre ! ça part tout en vrille à la fin, en tartines de pessimisme comme si tout ne ressemblait pas déjà à ça à l'extérieur des livres ! De la violence partout, une société foutue... Beuh.

    Le contexte n'est pas joyeux, la Terre est inhabitable, comme dans Wall-E mais sans le romantisme, et l'humanité est confinée dans un vaisseau en orbite. Là-haut, ils consomment, sans réfléchir. Besoins satisfaits, absence de liberté.

    De ce récit politique, qui traite des écueils de la révolution, je retiens surtout la première partie, pour les sublimes images de l'espace... C'était juste beau, simplement beau et tellement agréable pour ça. Un confort émotionnel à savourer.

  • Comme un A.I.mant

    couv72854502.jpgCarbone & Silicium, Mathieu Bablet

    Hé bien voilà, ouf, je suis encore capable de finir un livre, pour peu qu'il y ait des images ! Une météo clémente. Une couette. De la musique. Et puis les livres qu'on me conseille ou qu'on me prête sont spéciaux.

    Il faut s'accrocher pour celui-ci. Le dessin est particulier, surtout les personnages, qui ont de drôles de visages... Dans des tonalités assez sombres, qui collent parfaitement à l'ambiance d'apocalypse. Dans une société qui est à peu près la nôtre, deux intelligences artificielles sont créées, Carbone et Silicium. L'entreprise qui en est propriétaire leur donne deux corps, un masculin et un féminin et pour des raisons éthiques, limite leur existence à quinze ans. Mais le lien développé avec la scientifique qui finit par se considérer comme leur mère leur permettra de s'affranchir de cette limite.

    Tandis que sur trois siècles, en toile de fond, l'humanité court à sa perte, de crise économique en crise migratoire, avec la pollution, l'épuisement des ressources, les guerres civiles, la montée des eaux et autres réjouissances qu'on espère vaguement cantonner à la S.F., nous suivons ce couple de machines qui s'interroge sur le monde, la conscience, l'utilité des corps, la condition humaine.

    Je pense qu'il y a largement de quoi faire pour les amateurs dans tous ces thèmes sérieux ... Ce n'est pas ce qui a retenu le plus mon attention mais ça ne m'empêche pas d'en dire un mot. Vers le milieu du récit, j'ai été cherché sa date de parution. C'était très récent, 2020 je crois.  Et pour le coup, l'intelligence artificielle a fait une si fracassante entrée dans le monde réel que j'ai du mal à me dire qu'on a étalé sur 300 ans ce qui me semble devoir tenir en 50. Il faut un temps humain fou dans le récit pour que germent les questions d'identité, de droit des humanoïdes, d'indépendance...

    Passons à ce que j'ai eu vraiment envie de lire, l'histoire d'amour entre les deux machines. Un amour haché et chaotique, puisque leur relation n'est faite que de longues séparations... Ils sont si différent l'un de l'autre. Silicium s'attache à son corps d'un bout à l'autre. Il est l'incarnation d'une certaine forme de permanence, dans l'intention, tout en étant un insatiable nomade, toujours en quête de nouveaux espaces à découvrir. Il parle peu, s'inquiète peu du monde. Carbone au contraire est en perpétuel changement, de corps, de philosophie. C'est un esprit inquiet, parfois révolté, toujours à vouloir agir. Très beau couple, dont je guettais sans cesse les moments de retrouvailles et dont je partageais l'attente...

  • De L' IArt ou du cochon

    SOUND AND FURY

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    J'ai toujours rêvé de savoir dessiner et de pouvoir illustrer moi-même mes articles, mes sites, mes programmes... Après de longs mois hors du temps, j'ai fini par entendre parler de ChatGPT, l'intelligence artificielle conversationnelle. J'ai un petit peu discuté de la chrétienté dans Tristan et Iseult avec ce robot-là, du coup de foudre, des lasagnes à la cannelle et des retraites par répartition. Il faut dire que c'est ce qui me manque le plus, en télétravail, les conversations de machine à café. 

    Mais je n'ai pas été fascinée comme je le suis depuis par l'autre révolution numérique, celle de la génération d'images à partir d'un texte. Sur Midjourney, j'ai déjà passé des heures entières à regarder défiler les créations d'autres que moi.

    En mettant toutes ses images, y compris les plus personnelles, à la libre disposition des géants du numérique qui en ont gavé leurs IA, l'humanité a-t-elle renoncé au concept de propriété intellectuelle ? En tout cas, preuve est faite en presque tous les domaines artistiques que l'humain n'est pas irremplaçable. Des concours de photos ont été remportés par des images artificielles. Un magazine photo a mis en couverture un marin de nuit devant son bateau, marin plus vrai que nature et qui n'a jamais existé... Vertigineux.

    Les IA produisent déjà du code informatique. Et il parait que l'équivalent pour la production de vidéos est déjà dans les tuyaux. Peut-être que dans 10 ans, en une succession de phrases, le scénariste sera aussi producteur et réalisateur de son film...

    J'ai essayé, bien sûr. Trop tentant.

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    Un tableau n'est pas la propriété du fabricant de pinceaux, ni un morceau de musique l’œuvre du fabricant de guitare. Pourtant, je n'arrive pas à me sentir auteure ou propriétaire d'une image obtenue sur ces plateformes, tant je me sens petite à côté de l'outil, qui ne se laisse pas oublier.

    Cependant... cet étrange robot (que tout le monde sauf moi jusqu'ici a trouvé hideux) plus je le regarde, plus je le sens "mien". Peut-être parce que je l'ai obtenu par tâtonnements, avec un projet en tête, tandis qu'avant je ne faisais que tester l'outil et ses limites.

    C'est un sentiment très très étrange et perturbant. Je me demande ce que ressentent les autres utilisateurs, quelle est leur relation aux images obtenues...

  • Cuitas les bahamas

     

    signes trompent pas, kroll, couverture, humourDes signes qui ne trompent pas, Pierre Kroll

    J'aime bien l'opération Masse Critique de Babelio. Mais comme ça ouvre tôt le matin , que je suis réputée pour tomber du lit dix minutes avant l'heure de partir, que je dors limite avec mon slip dans une main et mon thé dans l'autre pour gagner de précieuses minutes de sommeil, forcément, vu le choix, je me retrouve à cliquer un peu partout au hasard en cinq minutes.

    Le livre surprise reçu pour cette édition spéciale BD est donc un recueil de dessins de presse de Pierre Kroll (je reconnais ma piètre culture, j'ignorais tout de ce dessinateur belge) ayant pour thème les changements climatiques.

    J'ai apprécié la préface de Guillaume Meurice (un nom connu!) mais un peu moins ce qui a suivi pour une raison très terre à terre : parfois, à cause de la mise en page, je ne savais pas dire si les dessins sur la page étaient des parties d'un même dessin original ou si c'étaient des dessins indépendants. C'est arrivé à plusieurs reprises.

    Comme le message est clairement orienté, je ne vais pas exagérer en prétendant que ça gêne la compréhension. (Mais j'aime bien quand tout est clair...)

    Quant au contenu, j'ignore si l'humour est la porte d'entrée d'une prise de conscience, ou si une chose dont on rit ne sera jamais complètement prise au sérieux... Ma partie préférée était peut-être celle sur le gaspillage alimentaire.

    Je l'ai donné à mon père qui aime le dessin de presse et l'appréciera sans aucun doute.