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  • For the first tag

    Jus_de_pomme.jpgTag Limonade.

    Mon tout premier Tag ! Et merci qui? Radicale, évidemment, qui d'autre?

    Qui me transmet ce questionnaire qui m'inspire euh... j'ai dit quoi? merci? ça fait une journée entière que je me creuse les méninges!! Parce que c'est un tag perso et que le perso, pour moi,  c'est déprimant.

    Une seule certitude: chez Sound c'est jus de pomme! Bien frais quand elle n'a pas oublié de remettre la brique au frigo.

    Signes particuliers: Adore les yaourts type liégeois à la vanille, ceux avec la chantilly au dessus, et le caramel au fond. Mais n'aime pas la chantilly ni le caramel. Prend donc le temps de prélever grâce à une méthode secrète un maximum de caramel au fond, à l'aide d'une cuillère, pour le manger en premier le tout sans déranger les deux autres couches. Puis mélange la chantilly à la couche du milieu, pour donner une crème onctueuse et épaisse. Ensuite, seulement, peut déguster.

     

    Mauvais souvenirs: Souvent les mêmes que les bons, à quelques mois d'intervalle.

     

    Défauts: J'en ai trop. Je peux m'en tenir à 3?

    1° Il est facile de m'abîmer. Je ne me protège pas. Je crois tout ce qu'on veut me dire, quand c'est gentil et tout ce qu'on peut me dire de méchant. L'inconvénient, c'est qu'avec moi, on commence souvent par les compliments éphémères pour finir par des humiliations durables, ce qui me laisse souvent dans un triste état. J'aimerais savoir protèger mes beaux souvenirs des pattes sales de ceux qui ont des remords. Je n'en ai jamais. Tout est bon dans ce que je choisis de faire.

    2° Il est facile de me mettre en colère. Autrefois, j'en venais aux mains. (A présent je m'en prends à moi. Est-ce un progrès?) Je déteste l'injustice. Pas l' Injustice-Dans-Le-Monde, je laisse ça à Miss France. Mais, égoïstement, l'injustice vis-à-vis de moi. Les gens que je respecte sont ceux qui, m'ayant jugé de loin s'abstiennent de s'approcher.  Ce qui évite bien des hypocrisies. Je peine à comprendre le plaisir qu'on peut trouver à nouer des liens pour ensuite les piétiner. N'importe quelle personne de mon passé pourrait frapper à ma porte, je serai toujours contente d'ouvrir. Je ne sais pas revenir en arrière, ni effacer. Il paraît que c'est un énorme défaut: Je suis fidèle. A ma façon.

    Je ne trouve que rarement quelqu'un pour partager mon amour, mes projets, ma gaieté, ma folie spontannée.

    3° Plus léger, parce que je vais me plomber toute seule le moral avec ce tag!! Il est facile de voir que j'ai des pieds affreux. Je les déteste. Mais ils font marrer la galerie, parce que je sais... mettre les doigts de pied en éventail!

    Preuve en image. Peur de rien ce soir. Suis imunisée, Amour s'en sert comme fond d'écran pour m'embêter.

    Pieds.jpg

     

    Films bonne mine. Est ce que ça veut dire mes films préférés? Ou seulement ceux qui font rire? Dans le second cas, c'est plus difficile, alors je triche bien que je n'aie pas non plus vraiment de film favori.

    . 8 femmes. Vu quatre fois au cinéma, je crois, dont plusieurs accompagnée. De personnes différentes. Bon souvenir de la suite de ces soirées.

    . When night is falling. Il paraît que c'est nunuche mais j'adore. Je remercie la fille qui m'a fait connaître ce film, même si elle ne me lira jamais.

    . Quelques films asiatiques: Nouvelle cuisine, 2DLK, My sassy girl...

    . Et les films d'actions (surtout avec Bruce Willis, que je trouve terriblement sexy).

     

    Souvenirs d'enfance: Ouh là... Je vais m'en tenir aux bons, promis! Mon père, alors. Quand il nous lisait des histoires. Je ne saurais dire à quel âge cela s'est arrêté mais ensuite, j'ai pris la relève, j'ai à mon tour fait la lecture. A ma petite soeur d'abord. Qui n'a pourtant jamais aimé lire en grandissant, elle était réfractaire. Puis elle est entrée en L. Aujourd'hui, elle a eu son bac (Félicitations!! Maintenant sauve-toi vite de la maison!). A présent, sa culture littéraire et artistique dépasse la mienne. Mais pas son orthographe ;-)

    J'ai continué à lire à voix haute, je l'ai fait pour tout ceux que j'aime qui m'en ont laissé le temps. Je le ferai pour mes enfants, si la chance finit par me sourire de ce côté-là.

    Ouf j'en ai fini... Mais à qui refiler le bébé maintenant? Je ne connais pas encore grand monde sur la blogosphère... Je vais tenter ma chance chez Lady O. (son blog est tout neuf).

  • Gros sur le coeur

    Coetzee_coeur_pays.jpgAu coeur de ce pays , J.M. Coetzee.

    J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman, très éloigné de mes précédentes lectures. Une écriture austère, compacte. Une forme pour le moins singulière: l'oeuvre n'est pas découpée en chapitres mais en 266 « blocs » de paragraphes (sur 186 pages) que j'aurais tendance à qualifier de versets mais cela n'engage que moi.

    Comme je peinais à atteindre les trente pages lues, l'idée m'a traversée, chose rarissime, d'abandonner et de passer à autre chose. Puis vint ce moment où je ne compris plus rien du tout: un personnage mort à la page précédente, qui se promenait comme si de rien n'était trente lignes plus loin..

    Je vérifiai que je n'étais pas revenue en arrière sans y prendre garde. Que je n'avais pas mal lu... Non. Je devais vraiment être stupide.

    Petit coup d'oeil sur la biographie de l'auteur. Prix Nobel de littérature (oups, ah bon?). Tout s'expliquait. Résignée à une lecture sans doute résistante jusqu'à la dernière ligne, je décidai néanmoins de persévérer mais sans aucun entrain. Mécaniquement.

    Il fallut attendre un soir de déprime particulièrement intense, pour comprendre que ce qui résistait le plus, dans cette histoire, c'était moi, par crainte de m'identifier à quelque chose dans ce récit sombre et pessimiste, par refus de me laisser porter. Le moral déjà dans les chaussettes il me fut bien plus facile d'entrer cet l'univers inconfortable et je dévorai en une nuit d'insomnie l'intégralité du roman.

    La narratrice se nomme Magda. Elle vit dans une ferme isolée d'Afrique du Sud, avec son père qui ne lui prête guère attention et quelques serviteurs Noirs. Les 266 passages constituent un monologue, une sorte de journal de sa souffrance: solitude dévorante, délires autour de l'image de son propre corps et surtout de son sentiment d'être incomplète, vieille fille laide et mal aimée, vierge.

    Se déroulent ainsi des fantasmes sexuels incestueux, des scènes de violence sauvage, de meurtres, de viols, sans que le lecteur ne puisse jamais distinguer ce qui est rêvé de ce qui est vécu par la narratrice puisqu'au terme de longs développements de plusieurs dizaines de pages, des contradictions apparaissent qui nous font douter de la « réalité » du récit. Le père mort est à nouveau vivant. Il n'est plus fait mention de la femme arrivée au début du texte, etc...

    Roman de l'incohérence, c'est une plongée finalement assez fascinante dans les rouages de la folie. Au huis-clos géographique répond un huis-clos littéraire: ce récit au point de vue unique se referme peu à peu sur lui-même, en étau, broyant au passage toutes les certitudes du lecteur qui referme le livre en se demandant si finalement quelque chose d'autre est arrivé dans la vie de Magda que simplement mourir de solitude, de manque d'amour et de frustration.

    Extrait:

    " Nous ne sommes qu'un tissu de caprices: un caprice succède à l'autre. Pourquoi ne reconnaissons-nous pas que nos vies sont vides, aussi vides que le désertque nous habitons, acceptant dès lors de les passer à compter des moutons ou à laver des tasses, le coeur joyeux. Je ne vois pas pourquoi il faudrait que l'histoire de nos vies soit intéressante. "

    Littéraires: Voir ici pour les références à Kafka.

    Ce roman est le premier titre de ma trilogie estivale :

    voir l'article de présentation.

     

  • Au pays des Vuvuzelas

    Ici commence ma trilogie-lecture estivale « coupe du monde 2010»!

    Bienvenue! Si quelqu'un veut partager une bière sur mon canapé devant un match de foot... Meuh non, je vous taquine. Lisez mercredi prochain la rubrique « sagesse » de mon article sur le Book Club de juillet et vous saurez que télé et livres sont à mettre dans le même sac de voyage: celui qu'on emportera pas dans la tombe.

    Ce n'est donc ni mon patriotisme notoire, ni mon légendaire amour du sport qui est à l'origine de cette trilogie si bien ancrée dans l'actualité, mais le hasard.

    Après la lecture de La route de tous les dangers j'ai eu envie de prolonger un peu mon exploration du thème de la ségrégation raciale et je suis bravement allée demander conseil à la responsable du rayon littérature de la médiathèque.

    Je ne voulais qu'un seul roman, mais je n'ai pas osé endiguer son enthousiasme. De plus, après ma mésaventure à l'étage jeunesse deux jours auparavant avec l'une de ses collègues bien peu aimable, il m'a semblé logique de faire honneur à cette charmante femme, cultivée, serviable, qui a pris dix minutes de son temps pour parcourir avec moi les rayons de long en large. Je masquai donc ma frayeur (je venais de dépasser les huit livres empruntés pour le mois), ainsi que mes doutes : était-on bien dans le cadre de ma demande, qui concernait principalement les Etats-Unis? Les volumes me semblaient tout sauf attrayants. Mais il faut savoir faire confiance. J'adore qu'on choisisse pour moi.

     

    Mon butin:

    Au coeur de ce pays, J.M. Coetzee. (Afrique du Sud)

    Une saison blanche et sèche, A. Brink (Afrique du Sud)

    Blessés, P. Everett ( Etats-Unis)

    Cliquez sur un titre pour accéder à l'article correspondant.

  • Juin – Lectrice au pays des McDo

    lectures_juin.jpgRythme de croisière, 5 livres. Milieu d'année, milieu du lecturomètre.

    Un mois de voyages:

    Une majorité de littérature made in US (avant de filer vers l'Afrique) avec en bouquet final un excellent roman de fantasy (mais chuut vous n'en saurez pas plus avant le 7 juillet). Ce qui me rappelle que je n'ai toujours rien écrit sur Moon Palace, ça va finir par ne plus avoir de sens si je ne me dépêche pas.

    Un mois hyperactif:

    Petit relooking de la colonne de droite, avec ajout d'un classement des meilleurs livres lus cette année et le mois dernier.

    Premier partenariat sur Livraddict: un vrai plaisir! Et le second, Potens, vient d'arriver, je l'ai laissé près de la porte d'entrée au lieu de le mettre avec les autres, je ne sais pas pourquoi. Pour caresser amoureusement la couverture chaque fois que je vais dans la cuisine? Ou parce que je n'ai plus de place dans l'espace P.A.L. et que j'attends le déménagement pour y remédier?

    Première intervention (très timide, et unique) dans une discussion « en live » avec l'auteur d'Oscar Pill – que je n'avais pas lu, en plus! Un homme charmant, très accessible, qui sait très bien se vendre, adroitement. A voir quand ma pile à lire sera descendue en dessous des 30 titres.

    Participation à un nouveau challenge: Jonathan Coe. Billet à venir, il est dans la pile RETARD avec douze autres. Mais le lien est déjà dans la rubrique idoine, admirez!

    Un mois de bon sens:

    M'enfermer au cinéma le plus longtemps possible pour fuir la chaleur!

    . Prince of Persia: Amusant de retrouver les éléments du jeu, que je viens d'ailleurs de réinstaller sur mon pc. On peut se passer du film.

    . Sex and the city: J'ai ronchonné avant d'y aller parce que c'est un truc de fille. Mais... non, pas de mais. Celui-là aussi on peut s'en passer. Attention, film interminable prévoir de s'ennuyer deux bonnes heures!

    . L'amour c'est mieux à deux: Le contenu est vaguement drôle, bon d'accord. Pas un chef d'œuvre, quand même.

    . Les meilleurs amis du monde: Deux comédies françaises le même soir et j'ai survécu!! (J'ai même eu droit à une glace). Correct aussi. Un peu meilleur que le film précédent?

    . Shrek 4: à reculons. J'avais adoré le premier. Le deuxième était décevant. Le troisième si lamentable qu'après 3 visionnages je ne suis toujours pas capable de m'en souvenir. Et bien ce dernier opus (prions!) est excellent. Ouf!

    . Splice : Brrr... Choquant. L'année dernière, Amour avait souffert devant Millénium 1 au point d'en garder des séquelles, c'était mon tour cette année avec cette créature génétiquement fabriquée aux mœurs sexuelles douteuses.

    . L'agence tous risques : Je crois que je regardais la série, petite, même si je n'ai pas de souvenir précis. Mon film préféré de la semaine!

    . Millénium 2 : qui ne vaudra jamais la version écrite. Ces romans sont ce que j'ai lu de mieux l'année dernière. Que de souvenirs.

  • Art thérapie

    Histoire_art.jpgPourquoi ces chefs d'œuvre sont-ils des chefs d'œuvre? A. Favre et J.P. Winter

    Pas de roman, cette fois, mais un ouvrage original sur l'histoire de l'art pour les nuls. Un coup de tête à la médiathèque (je vous décris la scène: traverse en direction des romans, freine net, enclenche la marche arrière, cherche ce qui a bien pu, au rayon art, attirer son regard, trouve le livre et l'emprunte).

    Une dérogation à la lecture-plaisir qui a eu le mérite de s'adresser pédagogiquement à la néophyte que je suis en matière de peinture.

    La structure:

    Une succession de chapitres (un pour chaque tableau) classés par ordre chronologique de La Vénus de Milo aux boites de soupe de Warhol. Le titre ne ment pas, ce ne sont que des tableaux archi-connus, même de moi.

    Chaque chapitre s'ouvre sur des pages à fond jaune, celles du premier auteur, Alexandra Favre, historienne de l'art qui nous présente le tableau, sa composition, le contexte de sa création. Puis, seulement, nous trouvons la reproduction couleur. Ensuite, c'est au tour de J.P. Winter (pages blanches), psychanalyste, de nous livrer son interprétation.

    L'impression d'ensemble:

    C'est hilarant! Même si ce n'est probablement pas l'effet recherché... Et j'ouvre enfin ma participation au challenge « A vos Masques! » avec le livre le plus improbable qui soit. Mais que de grands moments de rire à la maison à nous lire mutuellement des passages et à les rapprocher les uns des autres.

    Autant la partie histoire de l'art à été passionnante – j'espère parvenir à en garder des souvenirs, je regrette de n'avoir pas pris de notes - autant l'usage abusif et répété du "tout est sexuel" finit par tourner rendre ridicules des théories qui, pourtant, individuellement, ne sont pas si bêtes.

    Je me souviens un peu de ma lecture de Freud, il y a presque 10 ans. J'avais dû lire Introduction à la psychanalyse et L'interprétation des rêves. Je n'avais pas trouvé cela si aberrant, la référence aux désirs comme moteur de toutes nos actions.

    • S'en servir pour l'étude de tableaux, soit. C'est original. J'ai d'abord été impressionnée par ces découvertes: la Vénus de Milo, qui évoquerait la bisexualité et dont les bras amputés renverraient à la castration et à « l'envie du pénis ».
    • Puis, constatant qu'aucune grande œuvre n'échappait à cette passoire-psy-sexuelle que je trouve réductrice, je suis devenue sceptique dès La Vierge aux rochers de Léonard de Vinci (une grotte, déjà, pas besoin de vous faire un dessin), en apprenant que ce tableau illustrait en fait le « dégoût de la copulation ».

    Suivirent:

    • La pietà, Michel-Ange: Trop jeune pour tenir un fils de 33 ans, c'est une femme qui étreint son amant après l'amour.
    • Les légumes d'Archimboldo? Phalliques. (Mot qui détient le record d'utilisation dans l'ouvrage et aussi le record des fous-rires déclenchés depuis à la maison).
    • Le pot de La Laitière de Vermeer? Comme la grotte. Jouissance féminine.
    • Le déjeuner sur l'herbe? Une partouze homosexuelle. Si, si. C'est pas moi qui le dis.
    • Mention pour ce tableau de Böcklin, que je ne connaissais pas: une barque, celle de Charon, qui transporte un défunt en direction d'une île lugubre. Un mort, c'est rigide, rigide, c'est une érection. CQFD.
    • Quant à L'origine du monde de Courbet, tableau qui, pour le coup, est explicitement érotique, Jacques Lacan fut un de ses propriétaires...

    Ainsi jusqu'au XXe siècle.

    Si j'avais de l'argent à gaspiller, je crois que je me l'achèterais!

    Grand moment de culture, tout en bonne humeur. Dommage que je n'aie personne à impressionner avec mes savoirs tout neufs.

    challenge_lecture_masques.jpg

    P.S. Réservé aux initiés: Non, je ne me forme pas sur mon temps libre et non, cela n'implique en rien qu'il me prendra l'envie un jour d'utiliser ces nouvelles connaissances pour souscrire à une mode passagère, à une logique purement économique, qui consiste à faire faire n'importe quoi par n'importe qui de non qualifié tout en lui demandant, en prime, de fabriquer lui-même le bâton pour se faire battre.