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amérique

  • Je vous fais une fleur?

    dahlia noir, roman, polar, couverturej'aime.jpgLe dahlia noir, James Ellroy

    Avis Chrono'

    Un vrai polar, un modèle du genre. Des flics brutaux, un crime atroce que l'on ne perd pas de vue mais qui n'occupe pas non plus exagérement l'espace, pas au point de nous gâcher le magnifique paysage (sombre, violent) de l'Amérique d'après-guerre. Toute une époque rendue à grands coups de crayon noir. Chef d'oeuvre!


    Je ne vous dis pas la pression pour cette critique, j'ai vraiment envie de la réussir car je n'avais pas été à ce point happée par un polar depuis longtemps!

    Format livre audio (merci encore une fois à la Médiathèque qui me fournit en abondance cette année). Vous connaissez Elodie Huber? Moi, non, bien sûr, comme d'habitude, mais je connais à présent sa voix... Pure merveille. Une si grande sensualité, pour lire un livre si noir, dont le narrateur est un homme - loin d'être un ange - c'est un choix audacieux et un pari réussi!

    Début du roman. Suis tombée amoureuse tout de suite. Il n'est fait aucune mention du crime avant un bon moment. Les personnages principaux se construisent lentement, ainsi que le cadre: l'amérique, juste après la seconde guerre mondiale. En toile de fond, Hollywood qui se développe, se transforme. Au premier plan, deux flics dont le point commun est d'être boxeurs.

    La boxe est un sport qui me fascine depuis bien longtemps et l'atmosphère est si bien rendue, puissante, brutale, les personnages deviennent si vivants en quelques pages qu'on sent tout de suite que le reste du roman, quel qu'il soit, sera excellent.

    Et il l'est! Elizabeth Short (Le dahlia noir) est retrouvée morte, coupée en deux. Les responsables politiques veulent profiter de cette aubaine pour se faire un peu de pub, manque de chance, la demoiselle n'est pas si pure qu'on pouvait l'espérer. Une starlette mythomane, nymphomane, qui rêve de percer dans le cinéma. Sur cette intrigue principale se greffent nos deux héros, Bucky Bleichert et Lee Blanchard (l'horreur cette paronymie, pendant tout le livre, j'ai eu l'impression de devoir me coller un post-it sur le front pour pas les confondre. Bleichert, c'est celui avec les longues dents).

    Intrigue amoureuse, en sus, avec une femme qui complète le triangle amoureux, avant l'intrusion du Dahlia noir : Lee et Bucky en font, chacun à leur manière, une véritable obsession qui dévore peu à peu leur vie.

    Tout est parfait dans ce livre, nous attendons avec impatience la résolution du crime - et la fin est complexe, vraiment. Un peu étrange, peut-être, il y a comme un changement de ton, sur la fin, même si je ne saurais pas l'expliquer, je l'ai senti. Mais encore une fois, c'est vraiment l'aspect reconstitution historique, sociale, l'épaisseur incroyable des personnages qui m'ont scotchée! Wouahou.

    On s'y croierait. Les méthodes écoeurantes de la police, vérolée, violente, corrompue par les pots de vin, les trafics... Le sexe, l'argent, la politique, le pouvoir dans les mains des puissants, des promotteurs immobiliers.
    La description de l'état d'esprit de Lee et de Bucky, leur évolution...

    Parlant, magique, prenant, réaliste, percutant! Phénoménal! ça vous suffit?

    J'ai cru voir que ce roman constituait le Tome 1 de je ne sais quoi... Mais il fait sens à lui seul. Je ne vais rien oser lire d'autre de cet auteur de peur d'être déçue!

    La seule petite chose qui me dérange - ça m'apprendra à lire autre chose que le texte, rien que le texte, ça m'apprendra à lire des résumés et à m'informer, tiens... - c'est de savoir que ce livre s'inspire d'une célèbre enquête, de la réalité, donc, et de ne pas savoir situer dans le livre ce qui relève de la documentation et ce qui relève de la fiction.

    Bucky et Lee, par exemple. 100% inventés? Le dénouement, oui, je le sais, l'affaire n'a jamais été résolue. Mais tout le reste? Où sont les frontières? Arg... je déteste ne pas savoir! D'avance, merci à qui pourra m'éclairer!

     

    Ce livre pour...?

    Un amateur de polar, qui ne connait encore que le bas de gamme. Là, c'est la Rolls des romans noirs. Pour draguer culturel à la Saint Valentin, c'est l'idéal. Comment ça je suis un peu en retard?

    Emballez-ça dans le top du top du papier cadeau! (gris et or, moi j'aime bien. Ou un rouge sombre, c'est toujours chic.)

  • Un peu à l'ouest, lui...

    Blesses_everett.jpgBlessés, Percival Everett.

    Troisième et dernier des livres que l'on m'a conseillés autour des thèmes du racisme et de la ségrégation. Cette fois, nous quittons l'Afrique de l'Apartheid pour un ouest américain contemporain qui n'a pas été sans me rappeler celui des nouvelles d'Annie Proulx.

    John Hunt, éleveur de chevaux, s'occupe de son ranch aux côtés de Gus, son vieil oncle. Une vie paisible, jusqu'au jour où l'on retrouve non loin de là le cadavre torturé d'un jeune homosexuel.

    Roman bien difficile à résumer car si l'histoire tourne autour d'un meurtre, il ne s'agit pas pour autant d'un thriller. C'est même l'exact contraire, mais je ne connais pas le mot qui définirait un roman aussi prenant, aussi passionnant, dans lequel l'intrigue n'a aucune espèce d'importance.

    Je suis tombée amoureuse de cette écriture (que doit-elle à la traduction?) très sereine, tendre, naturelle, qui enveloppe délicatement les personnages comme pour les protéger du monde extérieur, de ses bassesses, des relents de racisme ou d'homophobie, autant de phénomènes dénoncés au passage, mais sans aucune violence.

    On ne peut que tomber sous le charme: des dialogues simples, qui sonnent justes, des personnages attachants, très humains, pleins d'humour. Je me suis sentie emportée de la première à la dernière page. Je ne peux que recommander chaudement, très chaudement, à tout ceux qui se sentent tendus ou nerveux. Je ne sais pas si ce livre possède assez de vertus pour guérir des insomnies, mais je sais qu'il m'a fait la même impression qu'un moment passé la tête posée sur le ventre d'un amour assoupi, à sentir sa respiration lente et régulière. Un livre relaxant, envoûtant, doux, que j'ai déjà envie d'offrir!

    « S'il fait froid, allume un feu, s'il fait chaud, saute dans le ruisseau. La vie n'est pas plus compliquée. »

  • Juin – Lectrice au pays des McDo

    lectures_juin.jpgRythme de croisière, 5 livres. Milieu d'année, milieu du lecturomètre.

    Un mois de voyages:

    Une majorité de littérature made in US (avant de filer vers l'Afrique) avec en bouquet final un excellent roman de fantasy (mais chuut vous n'en saurez pas plus avant le 7 juillet). Ce qui me rappelle que je n'ai toujours rien écrit sur Moon Palace, ça va finir par ne plus avoir de sens si je ne me dépêche pas.

    Un mois hyperactif:

    Petit relooking de la colonne de droite, avec ajout d'un classement des meilleurs livres lus cette année et le mois dernier.

    Premier partenariat sur Livraddict: un vrai plaisir! Et le second, Potens, vient d'arriver, je l'ai laissé près de la porte d'entrée au lieu de le mettre avec les autres, je ne sais pas pourquoi. Pour caresser amoureusement la couverture chaque fois que je vais dans la cuisine? Ou parce que je n'ai plus de place dans l'espace P.A.L. et que j'attends le déménagement pour y remédier?

    Première intervention (très timide, et unique) dans une discussion « en live » avec l'auteur d'Oscar Pill – que je n'avais pas lu, en plus! Un homme charmant, très accessible, qui sait très bien se vendre, adroitement. A voir quand ma pile à lire sera descendue en dessous des 30 titres.

    Participation à un nouveau challenge: Jonathan Coe. Billet à venir, il est dans la pile RETARD avec douze autres. Mais le lien est déjà dans la rubrique idoine, admirez!

    Un mois de bon sens:

    M'enfermer au cinéma le plus longtemps possible pour fuir la chaleur!

    . Prince of Persia: Amusant de retrouver les éléments du jeu, que je viens d'ailleurs de réinstaller sur mon pc. On peut se passer du film.

    . Sex and the city: J'ai ronchonné avant d'y aller parce que c'est un truc de fille. Mais... non, pas de mais. Celui-là aussi on peut s'en passer. Attention, film interminable prévoir de s'ennuyer deux bonnes heures!

    . L'amour c'est mieux à deux: Le contenu est vaguement drôle, bon d'accord. Pas un chef d'œuvre, quand même.

    . Les meilleurs amis du monde: Deux comédies françaises le même soir et j'ai survécu!! (J'ai même eu droit à une glace). Correct aussi. Un peu meilleur que le film précédent?

    . Shrek 4: à reculons. J'avais adoré le premier. Le deuxième était décevant. Le troisième si lamentable qu'après 3 visionnages je ne suis toujours pas capable de m'en souvenir. Et bien ce dernier opus (prions!) est excellent. Ouf!

    . Splice : Brrr... Choquant. L'année dernière, Amour avait souffert devant Millénium 1 au point d'en garder des séquelles, c'était mon tour cette année avec cette créature génétiquement fabriquée aux mœurs sexuelles douteuses.

    . L'agence tous risques : Je crois que je regardais la série, petite, même si je n'ai pas de souvenir précis. Mon film préféré de la semaine!

    . Millénium 2 : qui ne vaudra jamais la version écrite. Ces romans sont ce que j'ai lu de mieux l'année dernière. Que de souvenirs.