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tableaux

  • Monet, Monet, Monet, must be funny

    nympheas-noirs Nymphéas noirs, Michel Bussi

    J'ai mis le nez dehors pour la première fois depuis deux semaines... Maintenant je pense qu'il va falloir m'attacher pour m'empêcher d'y retourner. J'ai vilainement senti que le printemps était arrivé sans moi. On ne devrait jamais rater le printemps. ça met de fort méchante humeur.

    D'humeur noire à lire un roman policier. C'est vrai que je suis hargneuse. Je n'avais pas lu trente pages que j'ai commencé à descendre le machin en flèche... Je ne peux même pas vous dire ce que je lui reprochais, parce que je suis tombée dans un piège, gourde que je suis, que mes reproches étaient anticipés, désirés par l'auteur et que ça vous dévoilerait des choses. Trop de choses. Le dénouement d'un polar... Je ne vais pas vous faire ça. Je n'avais qu'à pas critiquer trop tôt, c'est bien fait pour moi !

    Une chose revient en boucle dans ce roman. Je vous mets sur la piste ?

    Des sites liés à ce domaine d'activité voient leur fréquentation exploser en cette période de confinement.
    C'est une sorte de loisir. Auquel en temps normal on préfère s'adonner sans écran mais parfois il faut faire avec les moyens du bord ...
    Qu'il est commun d'apprécier à plusieurs mais dont on profite aussi assez bien seul.e.
    Incarné dans le roman par une instit prompte à ôter sa culotte ? Trouvé ?

    Si vous n'avez pas trouvé... c'est que je suis nulle pour les devinettes !  Ce roman est bourré de références à la peinture, plus précisément aux tableaux de Monet. Elle est au coeur de tout - avec une vieille narratrice qui surveille la ville du haut de son donjon et nous distribue du suspense comme d'autres leurs postillons covidés-19.

    L'histoire se passe à Giverny, ville de Monet. ça, je ne peux pas le nier, j'en ai appris sur lui et sa peinture, ce qui, vu d'où je partais n'est pas un exploit. Elle tourne autour d'un meurtre, celui d'un notable de la ville, coureur de jupons. Elle tourne large, en englobant ses maîtresses, celles qu'ils connait bibliquement, et la maîtresse sus-mentionnée, celle qui - ah non, ça je ne peux plus le dire, c'est quasi pardonné par le dénouement - et qui flashe sur le flic chargé de l'enquête.

    Et lui il flashe aussi. Voyez ? Comme ça m'agace souvent ! Un simple regard et zou, jamais ça ne se passe comme ça dans la vie. Faut apprendre à se connaître un minimum avant de lancer son slip pour courir dans une prairie, non ? Ou pas. Rien à voir - enfin, si, tout - mais j'ai vu Portrait de la jeune fille en feu. Le 31 mars. A la maison, légalement, grâce à notre médiathèque. 20 jours et j'y pense encore. C'était exactement comme tomber moi-même amoureuse. C'était lentement construit et d'une intensité terrible, qui bloque le processus de lessivage cycle court habituel de ma mémoire de poisson rouge. C'est resté gravé. Et puis c'était beau.

    Alors... pfff... le mec hypnotisé par la jeune femme mariée qui rêve d'évasion, le flic de caricature, beau gosse en blouson cuir et moto, qui ne fait que bégayer et loucher sur ses seins. Ces passages entre eux sont à se cogner le front sur la table de désespoir... Pour en rajouter une couche, tout est sexualisé autour d'eux.

    "Sur la place de la mairie, un soleil coquin dévore avec délice ses bras et ses cuisses nues."

    Malgré cela, l'intrigue policière est très bien ficelée. J'ai changé d'avis sur le roman à la toute fin.

    Lecture parallèle par Solessor 

     

    P.S. J'en ai oublié que c'était une lecture pour le book-club (même pas un apéro Skype de confinement... tss... ) . 

    Le thème actuel - pour lequel j'avais proposé "Devenir" de Michelle Obama, mais je ne sais pas si je veux vraiment le lire. Si c'est mon truc. A voir ...  -  le thème, donc, était : Michel ^^

     

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  • Art thérapie

    Histoire_art.jpgPourquoi ces chefs d'œuvre sont-ils des chefs d'œuvre? A. Favre et J.P. Winter

    Pas de roman, cette fois, mais un ouvrage original sur l'histoire de l'art pour les nuls. Un coup de tête à la médiathèque (je vous décris la scène: traverse en direction des romans, freine net, enclenche la marche arrière, cherche ce qui a bien pu, au rayon art, attirer son regard, trouve le livre et l'emprunte).

    Une dérogation à la lecture-plaisir qui a eu le mérite de s'adresser pédagogiquement à la néophyte que je suis en matière de peinture.

    La structure:

    Une succession de chapitres (un pour chaque tableau) classés par ordre chronologique de La Vénus de Milo aux boites de soupe de Warhol. Le titre ne ment pas, ce ne sont que des tableaux archi-connus, même de moi.

    Chaque chapitre s'ouvre sur des pages à fond jaune, celles du premier auteur, Alexandra Favre, historienne de l'art qui nous présente le tableau, sa composition, le contexte de sa création. Puis, seulement, nous trouvons la reproduction couleur. Ensuite, c'est au tour de J.P. Winter (pages blanches), psychanalyste, de nous livrer son interprétation.

    L'impression d'ensemble:

    C'est hilarant! Même si ce n'est probablement pas l'effet recherché... Et j'ouvre enfin ma participation au challenge « A vos Masques! » avec le livre le plus improbable qui soit. Mais que de grands moments de rire à la maison à nous lire mutuellement des passages et à les rapprocher les uns des autres.

    Autant la partie histoire de l'art à été passionnante – j'espère parvenir à en garder des souvenirs, je regrette de n'avoir pas pris de notes - autant l'usage abusif et répété du "tout est sexuel" finit par tourner rendre ridicules des théories qui, pourtant, individuellement, ne sont pas si bêtes.

    Je me souviens un peu de ma lecture de Freud, il y a presque 10 ans. J'avais dû lire Introduction à la psychanalyse et L'interprétation des rêves. Je n'avais pas trouvé cela si aberrant, la référence aux désirs comme moteur de toutes nos actions.

    • S'en servir pour l'étude de tableaux, soit. C'est original. J'ai d'abord été impressionnée par ces découvertes: la Vénus de Milo, qui évoquerait la bisexualité et dont les bras amputés renverraient à la castration et à « l'envie du pénis ».
    • Puis, constatant qu'aucune grande œuvre n'échappait à cette passoire-psy-sexuelle que je trouve réductrice, je suis devenue sceptique dès La Vierge aux rochers de Léonard de Vinci (une grotte, déjà, pas besoin de vous faire un dessin), en apprenant que ce tableau illustrait en fait le « dégoût de la copulation ».

    Suivirent:

    • La pietà, Michel-Ange: Trop jeune pour tenir un fils de 33 ans, c'est une femme qui étreint son amant après l'amour.
    • Les légumes d'Archimboldo? Phalliques. (Mot qui détient le record d'utilisation dans l'ouvrage et aussi le record des fous-rires déclenchés depuis à la maison).
    • Le pot de La Laitière de Vermeer? Comme la grotte. Jouissance féminine.
    • Le déjeuner sur l'herbe? Une partouze homosexuelle. Si, si. C'est pas moi qui le dis.
    • Mention pour ce tableau de Böcklin, que je ne connaissais pas: une barque, celle de Charon, qui transporte un défunt en direction d'une île lugubre. Un mort, c'est rigide, rigide, c'est une érection. CQFD.
    • Quant à L'origine du monde de Courbet, tableau qui, pour le coup, est explicitement érotique, Jacques Lacan fut un de ses propriétaires...

    Ainsi jusqu'au XXe siècle.

    Si j'avais de l'argent à gaspiller, je crois que je me l'achèterais!

    Grand moment de culture, tout en bonne humeur. Dommage que je n'aie personne à impressionner avec mes savoirs tout neufs.

    challenge_lecture_masques.jpg

    P.S. Réservé aux initiés: Non, je ne me forme pas sur mon temps libre et non, cela n'implique en rien qu'il me prendra l'envie un jour d'utiliser ces nouvelles connaissances pour souscrire à une mode passagère, à une logique purement économique, qui consiste à faire faire n'importe quoi par n'importe qui de non qualifié tout en lui demandant, en prime, de fabriquer lui-même le bâton pour se faire battre.

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