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Tale me more - Page 93

  • Du signe de la balance

    justice, dürrenmatt, roman suisse, pas vraiment un polar, pas vraiment moral non plus, abracadabrant, déjanté, cynique, ironique, impossible à suivre trop de personnages, mais pas mauvaisJustice, Friedrich Dürrenmatt
    (illustration introuvable... je vous mets une photo de l'auteur?)

    Avis chrono'

    Un roman très étrange - pas un polar - sur le thème de la justice, mais sans aucun suspense, puisque le coupable est évident et le héros manque singulièrement de sens moral, en dépit de sa soif de vérité. C'est grinçant, décalé, ironique... Un ovni. Je n'ai pas aimé, mais j'ai apprécié.

    Il est rare qu'une personne extérieure à mon cercle familial se risque à me recommander un livre. J'étais donc ravie lorsqu'on m'a prêté celui-ci! (J'ai une vie sociale en ce moment. Je devrais l'écrire en gras et en rouge?) Je l'ai lu pendant les vacances, intriguée. Et en effet, il y avait de quoi...

    Kohler, un notable de la ville, un homme que tout le monde connaît et reconnaît entre dans un restaurant bondé, un revolver à la main et descend devant tous un professeur d'université. Evidemment, il est arrêté presque aussitôt et comme il ne nie rien - ce serait difficile - il est condamné. Mais, dans un second temps, acquitté...

    Vous vous demandez comment c'est possible?

    Le narrateur, qui entame son récit en nous annonçant son intention de tuer Kohler, est là pour vous l'expliquer. Jeune avocat, il va peu à peu developper une obsession pathologique pour cette histoire dans laquelle il a été entraîné pour l'argent (ça donne déjà un premier aperçu de sa moralité) et consigne toutes ses observations, ses souvenirs de l'affaire dans un manuscrit, qui couvre les deux tiers du roman.

    Seulement, de Justice, il n'est pas vraiment question dans ce livre, ou plutôt, la Justice qui agit là-dedans est immorale, affreuse,  pervertie. Je pense que c'est une dénonciation cynique de ses dysfonctionnements. Et en même temps... ça ne sonne pas toujours si faux.

    "Ma passion c'est d'arracher les gens aux griffes de la justice. Un avocat n'est pas un juge. Croit-il à la Justice, croit-il aux lois qui découlent de cette idée? C'est son affaire. Finalement, c'est une question métaphysique, un peu comme la question de l'essence du nombre."

    On finit par penser, nous aussi, qu'après tout, le système est là et que celui qui sait s'en servir a raison et l'idiot qui s'y laisse broyer... hé bien... est un idiot, tant pis pour lui!

    Notre narrateur est toujours saoul comme un cochon, il fréquente de très près les prostituées. Il se vend pour une belle voiture, il cherche à connaître la vérité seulement parce qu'il a l'impression d'être le dindon de la farce.

    Et tous les personnages trèèès nombreux de cette intrigue tarabiscotée, décousue, qui ne respecte jamais la chronologie, dans laquelle je me suis perdue presque tout le temps, sont caricaturaux. Je ne sais pas trop comment l'auteur fait cela, mais ils sont si extrêmes que l'on finit tout de même par les accepter et les reconnaître.

    "Le prêtre, affligé d'un pied-bot, courbé, ratatiné, était plus vieux que Mathusalem.
    - Votre épouse a reçu l'extrême onction, dit-il
    - Parfait, rétorqua Stüssi-Leupin.
    - Je prierai pour elle, assura l'homme de Dieu.
    - Pour qui?
    - Pour votre épouse.
    Cette précision laissa Stüssi-Leupin indifférent:
    - C'est votre boulot."

    Pourtant, avec une naine à corps de larve, une femme violée qui en redemande et autres voleurs, proxénètes, dingos... Il y avait matière à hausser les sourcils.

    J'ai détesté ce bouquin sur près de 200 pages. Puis j'ai complètement changé d'avis. Pas au point d'y voir un chef d'oeuvre, mais j'ai nettement senti la qualité littéraire, l'absurdité assumée de la situation et des personnages. (Et puis à la fin, j'ai un peu compris, me suis sentie moins bête, donc valorisée.)

    3894665776.jpgAh! J'ai oublié de préciser que l'intrigue en elle-même, le fameux manuscrit, est parsemé de digressions invraisemblables, sur l'histoire de la Suisse (c'est un roman suisse, il n'est pas trop tard pour le dire), de descriptions de maisons abracadabrantes avec jardins peuplés de nains, de parenthèses historiques, paysagères, morales...

    Un fourre-tout incroyable. Quant à la troisième partie, si on se demande ce qu'elle fait là, elle est sans doute pour beaucoup dans mon revirement d'opinion.

    ça donne envie à quelqu'un? Je ne suis pas sûre de vouloir le conseiller...

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour ceux qui pensent qu'en Suisse, il n'y a que des banques, des employés de banque, des billets de banque et des livres sur les horloges. Ou le chocolat.
    Ceux qui comme moi auraient été incapable de citer un auteur suisse. ça donne envie de poursuivre l'exploration!

  • Tu quoque, Britannicus*?

    *Britannici? Inutile de commenter mon latin imaginaire, mes connaissances en ce domaine sont tout aussi imaginaires.

    britanicus_racine.jpgBritannicus, Jean Racine

    Avis chrono'

    Une tragédie très différente des précédentes, dans laquelle l'amour de deux jeunes gens se heurte aux caprices d'un tyran en devenir, Néron.


    Après celle-ci, j'arrête Racine, plus, ce serait de la gourmandise. Il faut en garder pour ma vieillesse au coin du feu.

    Ma culture latine se limite à quelques passages des Métamorphoses d'Ovide, je vais donc être minimale sur le contexte et m'en tenir à la pièce.

    Néron, dont je viens juste de lire (suis dans une période de documentation intense) qu'il n'a peut-être pas été aussi monstrueux que la légende le laisse entendre, est jeune dans la pièce de Racine. Il n'en est qu'au début de son règne.

    Britannicus, l'héritier spolié du trône, aime Junie. Mais Junie plaît à Néron, lequel a l'habitude d'obtenir tout ce qu'il veut, y compris ce qui ne s'achète pas:

    « Commandez qu'on vous aime et vous serez aimé »

    Il l'enlève et commence alors une intrigue assez complexe à suivre, dans laquelle intervient la mère de Néron: très conscient de sa dépendance vis-à-vis d'elle, il en vient à envisager de la supprimer, influencé par le précepteur de Britannicus, tandis que son propre précepteur, horrifié, passe dans l'autre camp et soutient sécrètement le jeune amoureux.

    On s'y perd vite, comme vous voyez. Je vous laisse découvrir seuls la fin, digne d'une tragédie mais plus mesurée de celle de la Thébaïde en volume de sang versé.

    Est ce que j'ai aimé? C'est une très bonne question. Je l'ai lu le lendemain de la Thébaïde et je l'ai préférée. Mais aujourd'hui, soit après une petite semaine, j'en garde un souvenir moins net, plus fade.

    J'ai appris des choses, ce qui souvent me suffit pour aimer un texte...

    3894665776.jpgJe crois que ce que j'ai préféré, c'est le personnage de Néron, en monstre qui s'éveille à la cruauté, à l'absence de limite, à la toute-puissance injuste. Qui se défait de ses derniers scrupules.  Sa relation avec sa mère est très intéressante. Je sens qu'il y aurait beaucoup à en dire.

    La scène durant laquelle il se cache pour observer les amoureux, après avoir menacé Junie de tuer Britannicus si elle lui exprimait le moindre sentiment m'a fait pensé, étrangement, au monstre tapi dans le placard, comme dans les livres pour enfants.

    Enlèvements, intrigues, arrestations arbitraires... Tout crée une sensation d'oppression, d'enfermement.

    Je m'arrête là, car c'est une pièce complexe qui mérite des recherches et un peu de réflexion.

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour des lecteurs déjà bien dotés en lettres classiques, les passionnées de cette époque historique, ou ceux qui, simplement, sont attirés par les personnalités hors du commun.

     

  • Dallas en plus concis

    thébaïde, racine, pièce de théâtre, théatre, classique, commentaire, antigone, crépon, jocaste, étéocle, polynice, tragédie, pouvoir, amour gloir et beauté, ah non... là je me suis plantée de série... La Thébaïde, Jean Racine

    Avis chrono'

    Ma préférée des trois pièces de Racine lues cette année! Histoire des célèbres descendants d'Oedipe, Antigone en tête, famille poursuivie par des dieux taquins qui tuent un peu tout le monde. L'intrigue amoureuse est réduite au minimum, mais les morts sanglantes se multiplient! Vous voyez que je sais apprécier une tragédie!


    Je viens de re-découvrir qu'à une époque je structurais mes avis. On se tente ça?

     

    Contexte de lecture

    Je n'ai plus l'oeuvre sous les yeux (j'avais plus de deux semaines de retard à la bibliothèque et je tremblais que la police vienne frapper à ma porte), je serais bien en peine de retrouver la date, les sources de la pièce mais je crois pouvoir avancer sans trop de risque que c'est une tragédie en cinq actes du XVIIe siècle.

    Encore une!? Me direz-vous. Oui, quand j'aime, je ne m'arrête pas à "1", je pousse jusqu'à "2" et même, les soirs de folie, jusqu'à "3".

    J'ai voulu tricher et me garder celle-ci pour la fin, parler d'abord de Britannicus. Mais mes notes ne sont pas encore au propre.

     

    L'histoire

    Le titre fait référence à Thèbes, ça a l'air évident comme ça mais je n'y ai fait attention qu'en découvrant Antigone dans la liste des personnages. J'ai respiré, d'un coup, parce que pour une fois, je connais un peu l'histoire. J'ai dû lire deux ou trois fois la pièce d'Anouilh et j'ai assisté à la performance d'une comédienne fascinante l'année dernière, qui a gravé le mythe dans ma mémoire. Je la bénis.

    Thèbes, c'est la ville dont Oedipe a été roi après avoir tué son père et épousé sa mère. Il finit par se crever les yeux avant d'aller mourir quelque part en exil. Thèbes est promise à ses deux fils, Etéocle et Polynice, lesquels doivent régner en alternance, un an chacun.

    Quand la pièce débute, le conflit est déjà bien avancé: Etéocle est vissé à son trône, son frère a décidé de lever une armée pour attaquer la ville et prendre son tour de règne. La mère est désespérée, la soeur aussi... Il n'y a qu'oncle Créon qui se frotte les mains...

     

    Vue d'ensemble

    L'ensemble m'a plu, peut-être en partie parce que j'étais déjà familière de l'histoire, dans une version différente, mais pas seulement. J'ai trouvé ça un peu gros, un peu exagéré, ces morts qui s'accumulent sur la fin, cette persécution familiale. L'extrême de la situation lui donne un petit air de... Dérision? Je ne sais pas... Pas de tendresse pour les personnages... Pas de rire non plus... J'ai senti une distance vis-à-vis de l'aspect "tragique". Je sens que je m'embrouille là... Désolée.

    Le pouvoir est le thème central (l'amourette entre Antigone et le fils de Créon, Hémon, est très secondaire), j'ai trouvé le thème plein d'echos modernes. Partager un règne "en alternance", l'idée semble déjà si sotte à la base, qu'on n'arrive pas à s'étonner qu'ils en viennent à s'entre-tuer. Tout le monde sait que l'ambition rend fou et qu'un gars accroché à son royaume ne risque pas de s'offrir une année sabbatique.

    De plus, c'est présenté comme un devoir, comme un acte de bravoure (il y  en a même un qui se sacrifie) comme s'il fallait absolument contrebalancer une situation absurde par une surenchère de sang et de belles paroles:

    « Et du sang de ses rois il est beau d'être issu
    Dut-on rendre ce sang sitôt qu'on l'a reçu »

    (Cette fois j'ai pensé à relever mes vers préférés!)

     

    Plus sérieusement, j'ai trouvé ça fascinant et complexe, dérangeant, même. Chacun campe sur des positions différentes, l'un est le maître et compte le rester. L'autre brigue la place et avoue froidement que s'il faut pour cela tuer son peuple avant de le gouverner, il va le faire.

    La mère ne veut pas prendre position un coup elle est naïve et pense qu'ils vont se faire des câlins, trois secondes plus tard on lui annonce la paix et là, elle est méfiante. Quant à la soeur... Je n'ai pas vraiment fait attention.

     

    Un personnage saisissant

    J'ai gardé mon chouchou pour la fin. Créon est d'un cynisme qui ne peut que me plaire. Par devant, il fait semblant de chercher la paix, par derrière, il reconnaît verser de l'huile sur le feu entre les deux frères, dans l'espoir de finir par obtenir la place.

    Il reste sourd aux avertissements:

    « Vous n'avez plus, Seigneur, à craindre que vous même;
    On porte ses remords avec le diadème »

    Il ne connaît pas le remord parce qu'il pense que seul le premier crime coûte, alors, bon, c'est trop tard quoi, c'est déjà fait. 

     

    Il perd un fils, puis deux... Bon... On vient à peine d'annoncer à Antigone la mort de je ne sais combien de ses proches, il la demande en mariage.

    C'est... glaçant et fascinant.

    Mais là encore, le personnage de la pièce d'Anouilh est peut-être encore présent dans ma mémoire.

    Je me demande quand même pourquoi cette pièce de Racine n'est pas plus connue... (elle l'est?)

     

    Je vous laisse sur ces vers qui posent une question d'actualité, sur la légitimité de la tyrannie, vous avez deux jours pour répondre en argumentant:

     

    « Est-ce au peuple, Madame, à se choisir un maître?

    Sitôt qu'il hait un roi doit-on cesser de l'être? »

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour les frileux qui n'aiment pas le théâtre classique et veulent tout de même lire une tragédie. Je ne sais pas si elle respecte bien les règles du genre, mais je l'ai trouvée simple à lire, limpide et pleine d'intérêt.

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  • Petit guide de politesse à l'usage des blogueurs venus se faire un peu de pub

    Tout le monde sait que les classements Wikio et compagnie imposent que de nombreux liens pointent vers votre blog. Rien de plus efficace pour se faire connaître que le porte-à-porte, ainsi que nous l'a montré hier soir B* (classée 13e sur Wikio) sur mon article Jane Eyre.

    Un article utile, donc, aujourd'hui. (J'ai même pas de rubrique pour ça...)


    Petit guide de politesse à l'usage des blogueurs venus se faire un peu de pub:

    Il suffit de passer ici une fois par mois pour remarquer:

    - Que j'ai préféré payer un abonnement annuel plutôt qu'avoir de la pub. Il va donc falloir être malin.

    - Que j'ai peu de visites. Inutile donc de chasser sur mes terres, le gibier est maigre.

    - Que ma liste de blogs amis n'atteint pas les 100 liens, que je ne suis pas dans les 10, ni dans les 100 premières places de classements divers de la blogosphère. Bref, que je préfère la qualité à la quantité.

    Traduisez: j'aimerais la quantité, j'aimerais beaucoup même, mais je ne suis pas prête à sacrifier plus que je ne le fais déjà sur l'autel de l'auto-promotion. Pas encore. Mais la corruption rampe lentement, suffit d'attendre. Suis déjà vénale dans ma vie quotidienne. Et avare. C'est un bon début.
    Dans un an, les annonces google, dans deux ans, les bannières cliquables et dans dix ans, j'aurai les moyens de payer quelqu'un pour lire et écrire à ma place tandis que je bronzerai aux Bahamas.

     

    J'ai presque envie de conclure déjà que vous perdez votre temps, mais si vous ne venez que pour la pub, peu de chances que vous remarquiez tout cela.


    Rappel d'évidences en matière de mercatique/marketing:

    • 1 - Un blog n'a de raison d'être que s'il reçoit des visites et pour recevoir des visites on doit en faire la promotion (déjà, cette évidence me perturbe, mais un rien me perturbe). Vous décidez donc de venir ici, ou vous avez repéré un article portant sur le même livre.
    • 2 - Mes billets étant beaucoup trop longs et votre tournée promotionnelle devant se poursuivre sur 25 blogs dans la soirée pour laisser vos 25 liens, vous n'avez pas le temps de lire. Je vous conseille alors le petit "Avis Chrono" en haut. Si l'article est trop ancien, vous n'en trouverez pas. Lisez alors 4 phrases au hasard, cela devrait suffire.
    • 3 - Commencez au choix par:

    "Bonjour" : ça fait toujours plaisir, c'est réflexe chez l'humain, l'effet pied-dans-la-porte, on rentre, on est là, assis dans le canapé, trop tard pour renvoyer l'intrus(e).

    "Très bon article" ou "Très drôle" ou "très pertinent": Le coup de la pommade et de la vile flatterie, franchement, avec moi, c'est ce qui marche le mieux. Encore faut-il me connaître, ce qui n'est pas votre cas puisque vous n'avez pas le temps de lire mes billets... Vous savez que vous manquez un truc grandiose?

    • 4 - Ajoutez ensuite une référence à la phrase que vous avez lue au hasard

    Exemple: "Je suis d'accord avec toi, l'atmosphère est vraiment sombre."

    ou même, pour faire un peu polémique: "Je n'ai pas trouvé Trucmuche si courageux que ça"... ou "Moi par contre j'ai détesté la fin".

    • 5 - Si c'est possible, mais bien sûr il faut que vous en ayez le temps, effectuez de petites modifications dans le com' que vous laissez sur mon blog, histoire qu'il ne soit pas la copie conforme des 25 autres laissés chez les copines. ça me vexe. Suis super égocentrique, j'ai besoin de me sentir unique, aimée, tout ça tout ça...
    • 6 - Placez ensuite votre lien

    Si tu veux, j'ai publié un article ici "http://...."

     

    Résultat: non seulement je vais aller voir, parce que je suis curieuse mais en plus, tout en étant consciente que je dois votre visite à la publication de votre article, je ne vais rien dire, puisque c'est tout à fait normal, la blogosphère fonctionne ainsi et même, je vais probablement ajouter un commentaire du style "Merci de ta visite, Machin".

    A cela s'ajoutent les chances que je laisse un com' sur votre propre blog, que je le visite et que, pourquoi pas, j'en tombe amoureuse. A condition que l'article soit bien écrit et PERSONNEL.

     

    En espérant que ces quelques conseils m'évitent d'avoir à être désagréable à nouveau envers d'autres blogueurs. C'est que je suis sentimentale, ça me perturbe quand j'ai été méchante.

  • Un joyeux blog-anniversaire (en retard)!

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    C'était il y a quelques jours, vous n'avez rien vu et pour cause, je n'ai rien dit: mon blog a franchi le cap de sa première année d'existence.

    ça fait un petit quelque chose, quand même, faut le dire, à tel point que j'ai n'ai rien osé écrire le jour même. (Surtout parce que j'avais un petit jeu en préparation, qu'il n'était pas prêt à temps et ne le sera pas avant... une date incertaine.). Et rien depuis, parce qu'il était impossible de laisser passer l'évènement. Pendant ce temps, les lectures s'accumulent, si je ne veux pas prendre de retard, il faut bien m'auto-souhaiter un joyeux blog-anniversaire en retard.

     

    Quelques questions pour vous:

    - Avez-vous découvert ici un titre que vous n'aviez pas (ou peu) croisé ailleurs?

    - Avez-vous lu un livre, ou l'avez-vous ajouté à votre liste-à-lire suite à l'un de mes avis?

    - Qu'est-ce qui vous donnerait davantage envie de laisser des commentaires, de pousser plus loin les échanges? (mon grand chantier pour l'année à venir!)

    - Quels changements aimeriez-vous voir sur ces pages? Osez, j'étudie toutes les propositions! Difficultés de navigation, contenu ennuyeux, rythme des publications...
    (il n'y a que pour les couleurs criardes et dépareillées que je ne peux rien de plus. L'absence de goût c'est incurable. J'ai tout tenté pour l'Harmonie. J'ai pris des photos dans des magasins de meubles. Bavé devant les fringues des copines et celles des collègues, toutes trop belles. J'ai dragué une douzaine de dessinateurs, d'amateurs de déco, de profs d'arts plastiques, j'ai même été jusqu'à participer à des ateliers peinture de banderoles syndicales. Rien à faire. Le beau et moi, on ne s'entend pas plus. L'année prochaine, peut-être?)

     

    Des chiffres pour satisfaire mes tocs:

    Talememore, pour son premier anniversaire c'est:

    • 108 articles et une poignée de pages dédiées aux challenges et aux index.
    • 695 commentaires. Je revendique la paternité (oui oui, suis comme ça, c'est mon côté masculin assumé) de près de la moitié d'entre eux. A vous tous, tout de même, vous ne m'arrivez pas à la cheville en volume de bavardage! Honte à vous!
    • Une dizaine de visites par jour, soit une trentaine de pages. Sûr que c'est pas énorme quand je compare avec les vôtres, mais bon, compte tenu de mes lectures (parfois particulière) et de ma personnalité (rarement équilibrée), ce n'est déjà pas si mal ^^.
    • La P.A.Léatoire,  qui vous permet de farfouiller en direct dans ma pal et de voter pour le prochain titre à lire et qui recueille une moyenne de trente votes par session.
    • 79 romans lus en un an (souvenez-vous, je m'étais fixée un objectif qui me semblait extravagant de 50!)
    • Plus d'achats de livres (et de cadeaux, beaucoup de cadeaux, je lis plus, donc, on m'en offre plus. C'est pas beau la vie??) en un an que dans les 10 années précédentes. Même si l'on m'a encore dit récemment que les livres de bibliothèque suffisent (Fort vexant. Si le but est de me décourager...C'est raté. Ils me connaissent mal ces bretons!) . Mais c'est en partie vrai. Mon fournisseur à 80% reste la municipalté de C**** je les remercie, je trouve tout là-bas!


    Mais quand même, c'est joli une étagère de livres neufs, et à moi, et qui ne sont pas des vieux classiques moisis récupérés dans des brocantes comme l'intégralité du reste de ma bibliothèque. Du coup, j'en suis à ma 4e réorganisation en peu de temps!

    • Ma P.A.L compte actuellement 55 titres en attente - Voir photo en haut de l'article, vous pouvez cliquer et compter.

     

    Et un petit mot pour finir:

    Enfin, un an de blog, c'est une expérience énorme, qui dépasse tout ce que j'avais pu prévoir à sa création... Mes complexes n'ont pas disparu, je me heurte toujours à un mur intellectuel, une cloison dure et infranchissable qui me relègue dans le camp des imbéciles infréquentables au grand jour et en public. Mais ils se sont atténués. C'est devenu supportable. Je continue d'y travailler.

    J'ai surtout trouvé ce que je ne pouvais pas prévoir: le plaisir d'écrire que j'avais complètement oublié et un appétit d'échanges et de contacts, qui, s'il est loin d'être satisfait encore, me réjouit. En vrac et sans vouloir faire de jaloux: Radicale, premier blog littéraire que j'ai fréquenté avec régularité, Anou, pour cet échange pointu et passionné sur la Princesse des Glaces... Merkillia, Véro, Audrey, Frankie, Hylyirio, Karine, Constance, Myrddin, Maxoo, Liz, Shanaa, Mélo... J'en oublie sûrement. Bref, les auteur(e)s des blogs que je visite au quotidien et sur lesquels je pioche toutes mes idées.

    A présent, j'ai envie, toujours envie. De lire et d'écrire. Une envie si forte que le temps pour cela s'est dégagé de lui-même, comme cela arrive chaque fois qu'un désir est assez puissant. Parfois, j'ai de réels empêchements, mais c'est bon d'avoir simplement envie et de le dire.

    Surprenante répercussion: la pression professionnelle en a été d'autant diminuée. Suis nulle au boulot, mais heureuse en lecture et en amour. Je m'en amuse beaucoup. Navrée pour mes malheureuses collègues qui ne cachent plus leur désespoir. Je peux lire chaque jour dans leurs yeux lorsqu'elles me regardent "Cas désespéré". Mais je suis heureuse. Sans légumes bio, sans canard à élever dans ma cour, sans mari à gros revenus, sans rien (vouloir) comprendre à ce qu'on me demande.

    Sur ce, comme je sens que je dérape dans des considérations extérieures, je vous laisse. J'ai Testament à l'anglaise qui m'attend. Commencé ce matin en attendant chez le coiffeur. J'en connais qui vont faire doublement une drôle de tête en me retrouvant, à la fin des vacances.

    Dernière photo pour la route, les apports récents à ma collection de marque-pages: grand merci à cette inconnue, collègue de mon amour, qui m'en a fait cadeau, je les adore!!

     

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    Demain: deux articles d'un coup, deux nouvelles pièces de notre Racine adoré: La thébaïde et Britannicus. Je sens que vous brûlez d'impatience...