Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tale me more - Page 91

  • Escapade islandaise

    pendant vierge marie, minervudottir, nouvelles, islande, litt islandaise, sombre, triste, religion, cave, chaton, tranches de viePendant qu'il te regarde tu es la vierge Marie, Gundrun Eva Minervudottir (il manque les accents spéciaux...)

    Avis chrono'

    Un recueil de nouvelles qui toutes ont le mérite de choisir une tranche de vie inattendue... Mais j'ai peiné à bien comprendre certaines histoires, j'ai souffert souvent de l'absence de conclusion, ou de fil conducteur et l'ensemble manque de légèreté... il faut être dans l'état d'esprit adéquat.


    "Les gens comme elle méprisent ceux qui ne laissent pas la vie les prendre au dépourvu."

    Cap sur l'islande pour les vacances! Ah! Les pays exotiques! Leurs supermarchés, leurs appartements minuscules et leurs... caves !?? Ne comptez pas sur ce recueil de nouvelles pour vous faire voir du pays et doper les ventes de billets pour Reykjavík ou pour vous prendre du volcan plein les mirettes.

    Voyez d'abord les promesses combien poétiques des titres à rallonge de quelques nouvelles:
    - Maintenant je vais te donner un bain parce que tu es mon amie
    - Parce que je t'ai embrassé ce matin au moment où tu refermais la conscience derrière toi
    - Pourquoi est ce que les anges tombent du ciel les ailes en flammes?
    - Pendant qu'il te regarde tu es la vierge Marie

    Et sachez ensuite que nous restons presque toujours en intérieur, loin des grands espaces et même un peu à l'étroit. Chaque histoire est une mince fenêtre ouverte sur la vie d'un personnage.
    Prenez celle du bain... Le récit commence et finit avec la scène du bain! J'ai cru y sentir du symbolisme, un sens caché... Je l'ai lue trois fois, parce que c'était la première du recueil et je voulais comprendre... Mais non... C'était juste un bain donné par un homme à son... amie? petite amie?

    Aucune autre nouvelle ne s'est détachée assez pour emporter mon adhésion... peut-être celle avec le chaton mort? Ou alors celle des gosses enfermés dans la cave qui mangent de la pâtée pour chat? Le reste: quelques filles un peu paumées, des rencontres bizarres...

     

    " - Quand je me regarde dans la glace je me trouve belle.
    - Ah bon, dit-il en me regardant avec de grands yeux. [...] Est-ce que je t'ai jamais dit ça?
    - Non.
    - Tant mieux. Il ne faut pas courir après ce genre de vanité. Tu n'es d'ailleurs pas belle."


    Les émotions positives ne sont pas assez nombreuses et l'ensemble dégage une désagréable impression d'oppression, de mélancolie qui m'a glacée. Rien de net, de clair, aucun mouvement, surtout. Rien que des bribes de vies éparses, sans cause, sans but identifiable...

    Mou et triste.

    Un ovni qui aurait pu se poser ailleurs que dans mon salon.
    E.T. retourne médiathèque. Bon débarras.

     

    "Seuls sont heureux ceux qui ne méritent pas de l'être. Ceux qui se méprennent sur la vie. [...] Comme les gens qui expédient simplement les affaires courantes et qui croient voir le fond des choses alors qu'ils ne font que contempler leur propre reflet déformé à la surface."


    Ce livre pour...?

    Ce livre pour des islandais de souche ou de coeur car cela semble n'agir que sur les autochtones!
    Ou pour ceux qui veulent apprendre comment donner un bain romantique à leur amie.

    La maison ne garantit pas le résultat.

  • Aux premières loges pour l'horreur

    anéantis, sarah kane, théâtre, contemporain, violence, mort, suicide, torture, humiliation, choc, réflexion sur notre posture de spectateurAnéantis, Sarah Kane

    Avis chrono'

    Âmes sensibles s'abstenir, cette pièce de théâtre m'a menée au bord de l'écoeurement. Voilà qui interroge singulièrement notre appétit vicieux de faits divers sanglants et notre curiosité morbide. Qui osera assumer son voyeurisme jusqu'au bout après ça?


    L'auteure (contemporaine) était très jeune. J'ai consulté sa biographie sur internet. Vous remarquerez que je déroge à tous mes principes en ce moment... Il y a des périodes comme ça où on n'est plus libre d'être soi-même. Espérons que ce n'est pas fait pour durer. Je disais donc qu'elle était très jeune à l'époque, elle s'est d'ailleurs suicidée peu de temps après, an 1999, à l'âge de 28 ans.

    Elle a été traitée de folle par les critiques ai-je lu... Je n'irai pas jusque là, mais effectivement, on sent dans ce texte, Anéantis, qu'elle ne devait pas vivre parmi les bisounours...

    Le texte (très court, 90 pages) est découpé en cinq scènes. Tout se passe dans une chambre d'hôtel.

    Un journaliste d'age mûr y abuse d'une jeune fille, cherche à la dominer, à coucher avec elle, l'humilie. Tout ceci à grand renfort de termes très crus (Premiers mots de la pièce: "J'ai chié"), de revolver brandi, de masturbation et de propos homophobes. A partir de la scène trois, la chambre est éventrée par un  tir de mortier et l'histoire se trouve en quelque sorte symboliquement déplacée en contexte de guerre... Enfin, c'est ce que je comprends mais ne vous fiez pas trop à cette affirmation.

    Arrive un soldat, qui va reproduire sur Ian (l'homme abject du début) des atrocités telles que viol, énucléation (il mange les yeux de sa victime) tout en expliquant que rien ne compte, que la violence contre la personne est relative, face à la violence organisée des peuples.

     

    « Le fusil est né ici-bas et ne mourra pas. Je peux pas faire un drame de ton cul ».

     

    A la fin, la sexualité se mêle à la mort et au cannibalisme...


    Vous l'aurez compris, pas le genre de texte devant lequel on peut s'endormir ou s'ennuyer. Je plains les spectateurs, s'ils n'ont pas été prévenus... Pour la sortie en famille, oubliez.

    Au début, je l'avoue, c'était un peu too-much pour moi. Trop de termes sexuels, une violence trop "en vitrine" au point d'en avoir un petit côté absurde. Et j'en ai plaisanté. Je lisais à Amour quelques passages croustillants (ceux sur les fellations par exemple) en les assortissant de commentaires personnels. Mais plus j'avançais dans ma lecture, moins j'avais envie de rire. Et j'ai même fini par avoir la nausée. Ce qui ne m'est pas arrivé souvent. (Les tombes, Médina - excellent livre au demeurant)

    anéantis, sarah kane, théâtre, contemporain, Le fond de l'histoire, à mon avis, c'est de nous positionner par rapport à tout ce dont nous sommes abreuvés dans les médias, notamment en ce qui concerne les guerres "à l'extérieur" c'est à dire qui ne nous concernent pas et dont on ne mesure pas la violence, ou mal...

    Nous sommes là en posture de voyeurs, face au sexe, face à la force brute, à l'humiliation quotidienne à laquelle on ne prête même plus attention et face à cette barbarie de la guerre, qui semble ne même pas concerner notre société protégée. La pièce réussit à faire en sorte que nous nous regardions nous-même en train de voir tout ça exactement au moment même où nous sommes fascinés malgré nous par ce spectacle... Assez fort en vérité... Déroutant.

    Quelles sont mes chances de trouver quelqu'un qui a lu ce texte pour débattre de la psychologie de la fille, Cate? Je n'arrive pas à statuer sur son rôle...

     

    IAN - Cate, je te flingue de mes mains si tu n'arrêtes pas. Je t'ai dit ça parce que je t'aime, pas pour te faire peur.

    CATE - Tu ne m'aimes pas.

    IAN - Ne discute pas, je t'aime. Et tu m'aimes.

    CATE - Plus maintenant.

    IAN - Tu m'as aimé cette nuit.

    CATE - Je ne voulais pas.

    IAN - Je pensais que tu aimais ça.

    CATE - Non.

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour des adultes, cette fois je ne plaisante pas. Si possible avec un brin de bon sens et de recul, qui sauront prendre le temps d'analyser au delà de l'effet "coup de poing".

     

  • Brûlante vengeance!

    Médée, corneille, théâtre, classique, tragédie, infanticide, échange épouse s'adresser à l'accueil, féerie, conte de fée sombre, Jason, argonautes, toison d'or, robe maléfiqueMédée, Pierre Corneille

    Avis chrono'

    Une tragédie plus originale que les autres, avec bébés égorgés, robe maléfique, anneau d'invisibilité et même dragons! Avouez qu'on s'attend pas à ça avec Corneille! Quant à savoir si Médée a le droit pour elle ou non... Je sens qu'il y a matière à discuter.


    « Celui-là fait le crime à qui le crime sert. »

    Oui, encore du théâtre! Et ce sera le cas pour tous les billets publiés ce weekend (quatre si j'arrive à tenir mes engagements). Mais je sens qu'après je m'en tiendrai là pour l'année entière! Du roman du roman, plus rien que du roman!

    Nouvelle tragédie, pièce classique, auteur célèbre, je ne vous présente plus le contexte. Je ne connaissais pas du tout ce personnage de Médée. Épouse de Jason (celui des argonautes et de la toison d'or, autre histoire super célèbre dont je ne connais presque rien...) elle a aidé par la magie celui-ci à remporter des épreuves puis l'a épousé.

    Dans la pièce de Corneille, nous avons fait un bond en avant dans le temps. Jason a décidé de répudier sa femme, sans trop lui demander son avis, pour en épouser une autre, Créuse, fille du roi Créon. Comme on peut s'y attendre, la dame est un peu fâchée et décide de se venger. Pour cela, elle offre à sa rivale une robe maléfique.

    Première remarque: La prochaine fois qu'on me demandera de mettre une robe, je saurai quoi répondre...

    Deuxième avis: J'ai droit de dire de Corneille que j'ai trouvé sa pièce... kitsch? Je n'ai pas bien vu en quoi il y avait de la tension là-dedans ou un problème réel... C'est vrai quoi, son mec est un goujat et elle lui fait la misère... Quant à sa nouvelle copine, elle a le culot, en plus de l'homme, de demande la robe de Médée. Elle aurait pu se douter que le cadeau n'allait pas être fait de bon coeur. Quelle naïveté! Je lui donne raison.
    Bon. C'est vrai que le massacre des bébés innocents... ça peut se discuter. Mais tout de même je souligne que Jason comptait exiler la mère et garder les gosses alors, perdus pour perdus... (et lui-même, à la fin, question amour paternel... mais je ne vais pas tout vous raconter...)

    Troisième commentaire: Mais non je ne suis pas une brute sauvage. Il faut avoir un peu d'humour.  Tout cela tient du conte de fée, comme le grand méchant loup. Des frissons de plaisir. Vous verrez dès ce soir que cette pièce là, c'est à se tordre de rire en comparaison avec d'autres textes vraiment abominables...

    Médée, corneille, théâtre, classique, tragédie, infanticide, échange épouse s'adresser à l'accueil, féerie, conte de fée sombre, Jason, argonautes, toison d'or, robe maléfiqueDernière chose: Le coup de la sorcière avec baguette magique, des chars qui s'envolent... A l'époque, ça devait donner comme spectacle! Pire qu'une grosse production américaine avec trois explosions à la seconde.

     

    Encore un auteur mort, à peu près du même cru que les autres pour l'instant...
    J'ai bien fait de m'inscrire à ce challenge, moi!

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour les grands avec une âme d'enfant. Et ceux qui cherchent de bonnes idées de farces à jouer à d'éventuels rivaux ou rivales. Remplacez quand même la robe qui s'enflamme par du poil à gratter, hein!

  • La gagnante du challenge "A vos masques"

    challenge_lecture_masques.jpgOui, parce que c'est vrai que l'évènement n'a pas secoué le monde entier... Mais ce merveilleux challenge, qui a eu un succès si retentissant n'est plus. Paix à son âme. Il s'est éteint, quelque part dans mois de mars sans emmerder personne, discrètement... en fait si j'y réfléchis bien il ne s'est jamais vraiment allumé...

    Mais justement, est ce que ça ne décuple pas le mérite de nos... quatre participantes? (mais oui, oui, 4. Quand même!). Personne n'a vraiment réussi à atteindre l'objectif - moi la dernière.

    Mais j'ai l'honneur de proclamer la large de victoire de Lindorie, avec 5 points. Juste devant Radicale.

    Tous les articles de nos vaillantes candidates sont là, pour ceux qui voudraient y jeter un coup d'oeil nostalgique... Challenge A vos masques

    Lindorie a déjà reçu sa récompense, il ne manquait plus qu'une proclamation officielle pour la féliciter en public et faire rejaillir sur elle toute la gloire toussa toussa toussa...

    Ben voilà voilà... Que dire de plus? J'anticipe sur les questions qui vont fuser, je m'en doute: est ce que j'ai d'autres projets de challenges?

    Mais oui! Au cours de cette année j'en ai eu tant et plus! Et comme il est parfaitement d'actualité pour moi d'être sage et raisonnable et d'arrêter de me faire des films... Je m'abstiendrai de les proposer!

    Soulagés, hein, mes lectrices et lecteurs préférés?

     

    Je retourne donc sagement à mes... 5 chroniques en retard! C'est qu'on lit, nous, quand on écrit pas de bêtises...

  • Z'crois qu'z'ai vu un Robbe-Grillet (de trop)

    jalousie,alain robbe-grillet,nouveau roman,non rien de rien je ne retiendrai rienLa jalousie, Alain Robbe-Grillet

    Avis Chrono'

    Cours, Forest, cours...


    Ah la jalousie! Un thème tellement d'actualité! Et qui me tient tellement à coeur. Voyez, avec un titre comme ça, j'espèrais pouvoir en faire des tartines sentimentales... Et puis plouf... Le mot "jalousie" est à prendre au sens du truc qui sert à obscurcir une pièce. Des stupides volets, quoi.

    Peut-on faire tout un roman sur des volets? Mais oui, allez-y, faites vous plaisir, j'avais un jeudi à perdre!!

    Résumé: ... ben... je crois qu'ils sont trois. Un couple et un homme. L'homme emmène la femme en ville pour des courses. Mais ils ne rentrent pas le soir même, paraît qu'ils ont eu une panne. D'où, je suppose, un double sens à jalousie? Ou pas...

    Parce qu'en fait, ils ne sont p'tet pas partis en ville du tout. Quant à savoir s'ils sont trois... Il y a bien trois couverts à table mais l'auteur n'a pas laissé traîner un seul pronom personnel pour le 3e larron... Qui est là sans être là. Est ce que c'est à travers lui qu'on regarde le paysage...? Chais pô...

     

    « cependant ces répétitions, ces infimes variantes, ces coupures, ces retours en arrière, peuvent donner lieu à des modifications […] entraînant à la longue fort loin du point de départ. »

    Il va m'en falloir des bouquins pour comprendre ce bouquin...

    Il y a aussi une lettre, ou plusieurs, un mille-pattes, ou plusieurs milliers de pattes... Et des bananiers. Et un pont. Et des pages d'objets et de détails et pas la moindre chronologie ni la moindre action. Quelle horreur!

    Cette fois, c'est dit. L'auteur a écrit avec ses orteils. Et nous n'y reviendrons pas. Zoup, à la morgue celui-ci!

     

    Ce livre pour...?

    Personne. Chacun ses volets et les mille-pattes seront bien gardés.