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Tale me more - Page 95

  • Suspension de citoyenneté

    Le billet prévu aujourd'hui, qui se proposait de faire à nouveau le point sur les mots-clés, d'élire miss Allemande sexy et de réaligner les planètes sur l'étagère est reporté.

     

    Sound se sent en effet ce soir d'humeur pour un billet... d'humeur.

     

    Citoyen: Personne agée de plus de 18ans et née de parents français ou naturalisés.

    Je ne suis pas réputée pour mon militantisme. Plutôt pour ma capacité à passer lâchement inaperçue. J'ai quelques convictions, dont je fais parfois, mais rarement, état ici. Ma conscience politique ne s'est éveillée que très tardivement, je ne suis même pas certaine qu'elle ait achevé de sortir du lit. Elle doit encore avoir la marque de l'oreiller, les cheveux en bataille et mauvaise haleine.

    Néanmoins, je me dois de partager avec vous les propos que m'a tenus ce matin un policier municipal (avant de m'inviter à voter front national, ce qui est encore un autre problème):

    "Vous n'êtes pas citoyenne, vous êtes manifestante."

    Craignez-vous une déformation de ma part? Une poussée de mauvaise foi? Je peux vous fournir le contexte: il s'agissait pour moi d'entrer dans une mairie de province, aux horaires d'ouverture, par la porte sur laquelle était inscrite "Service à la population".

    Et tandis que je m'informais, avec une collègue, de la raison pour laquelle ladite administration avait fermé ses grilles un jeudi matin à 10h, je me suis entendue répondre dans les termes cités ci-dessus qu'en temps que manifestante, la police n'avait plus à me considérer comme une citoyenne.

    Encore heureux, je n'ai pas été reconduite à la frontière.

     

    Choquant, non?

    Imaginez-vous muni votre grille-pain tout neuf mais défectueux, vous entendre répondre par le service après vente qu'en raison de votre réclamation, le magasin ne vous considérait plus comme client.
    Par votre assurance qu'après un sinistre vous n'êtes plus un assuré!
    Par un médecin que malade, vous n'êtes plus un patient.

    Pratique... pratique et écoeurant. Pratique et terrifiant. Est ce que je vis encore dans une république? Dans une démocratie? Si chaque fois que je suis mécontente, je cesse d'apartenir à mon Etat? Si je ne suis citoyenne que quand je dors sagement, que je n'ai rien à demander à mes élus?

    Si mes droits, inscrits dans la constitution, sont sujets à des variations, selon les jours et les heures?

    Peut-être que quand je suis dans ma voiture, sans le savoir, je ne suis plus citoyenne, mais automobiliste. Et quand je suis consomatrice? Téléspectatrice? Mère de famille? Je suis encore citoyenne?

     

    A ceux qui me diront que ce ne sont que les propos d'un seul homme, je répondrai qu'ils étaient près d'une douzaine de policiers et A.S.V.P. sur place, sûrement pas de leur propre initiative.

    Qu'il est plus qu'inquiétant pour un administré de voir son élu se protéger des demandes d'audience pacifiques en transformant une malheureux mairie et une poignée de grévistes en château assiégé par des terroristes.

    Que mon exemple est loin d'être unique et que, pire, ça devient banal. Normal. Que ça ne choque personne. Pensez qu'après cet incident, un collègue auquel nous racontions la chose a tout de même demandé, en toute bonne foi "Ah bon, c'est vrai? On est plus citoyen?".

    Mais bien sûr... On peut déchoir de la nationalité française (intimement liée à la citoyenneté) uniquement les personnes l'ayant acquise depuis moins de 10 ans et s'étant rendues coupables de crimes contre la nation ou de terrorisme... et les manisfestants! C'est bien connu! Le tout en 3mn devant une grille, dans une rue!

    C'est marrant, quand je paye mes impôts, je suis citoyenne. Je vais en profiter pour demander un abattement.
    Et tant qu'à faire, aujourd'hui, je ne suis plus tenue non plus de respecter les lois. Quelqu'un veut que j'aille lui piquer un truc dans un magasin? Vous avez une belle-mère encombrante? Appelez-moi avant minuit.

     

    Le premier droit du citoyen est celui de voter et croyez moi, je ne vais pas me le laisser enlever celui-ci!

     

  • Je veux atteindre le nirvana

    gens_heureux_vivent_longtemps_quoidbach.jpgPourquoi les gens heureux vivent-ils plus longtemps? , Jordi Quoidbach

    Avis Chrono'

    Un excellent petit traité, aux bases scientifiques solides et qui a le mérite de faire le tour complet de la question du bonheur en termes simples et accessibles. Ce que j'ai découvert de plus incroyable? Que lorsqu'on nous demande ce qui peut nous rendre heureux, nous nous trompons presque toujours!

    Pour la visite guidée, par ici m'ssieurs dames.


    "Nous sommes naturellement programmés pour penser aux choses que nous ne saisissons pas tout à fait ou qui ne sont pas terminées. Une fois que nous avons expliqué un événement, nous pouvons le stocker en mémoire et passer à autre chose"

    (là, tu vois, c'est un docteur qui le dit...)

    Le bonheur, c'est un sac de noeuds -J'ai depuis longtemps des idées très arrêtées sur la question - Peut-être même un des grands tabous de notre société. Une question qu'on élude, sous prétexte que le bonheur, c'est trop complexe à définir, ce n'est pas la même chose pour tout le monde... Se demander "est-ce que je suis heureux?", c'est difficile, dangereux. Surtout quand on sent qu'on ne l'est pas!

    Je trouve le sujet fascinant, mais je trouve rarement quelqu'un avec qui en discuter sérieusement sans entendre "je ne sais pas trop" "ça va" ou autre esquive du même genre.

    Enfin de vraies réponses, rassurantes, pleines de bon sens, dans ce petit livre écrit par un chercheur d'Harvard, un as en matière de vulgarisation scientifique puisque j'ai tout bien compris!, que j'ai dévoré le bouquin en 3 séances. Je ne regrette pas une seconde de m'être éloignée de mes romans chéris. (Je n'ai toujours pas touché à mes cadeaux de noël).

    Cet ouvrage est divisé en petites fiches, chacune répondant à une question. Par exemple "Existe-t-il une définition du bonheur?",  "Les enfants font-ils le bonheur"? , "Combien d'amis faut-il pour être heureux?".

    Et miracle, il y a une réponse à tout cela, une réponse claire, argumentée. Scientifique on vous dit! Pourquoi les littéraires veulent-ils toujours se prétendre ennemis des sciences?

    Une fois n'est pas coutume, je vais vous livrer une très large partie du contenu de ce bouquin. Non pas pour vous exempter de vous le procurer et d'y regarder de près, mais parce que c'est d'utilité publique, que je me suis énormément amusée et qu'en dépit de mes propres connaissances empiriques en la matière (c'est bien connu, moi et le bonheur, on est copains comme cochons), j'ai beaucoup appris!

    Pfff c'est décomplexant, édifiant... Accrochez-vous bien!

     

    1- J'ai découvert que j'avais raison de m'arracher les cheveux sur la notion. Pas simple...

    Sachez d'abord que la définition du bonheur fait débat. D'un côté, il y a ceux qui pensent que c'est lié à une question morale. Qu'on ne peut pas, par exemple, considérer qu'un malade qui s'amuse à arracher les ailes de papillons vivants ou à torturer des chatons est plus heureux qu'un missionnaire dévoré par les cannnibales (l'exemple du bouquin, c'était pas tout à fait ça, mais presque et puis je travaille de mémoire alors bon...). En gros, le 1er est méchant, donc, forcément malheureux, le second est gentil donc forcément heureux.

    Aujourd'hui, ouf, on a bazardé la notion de morale, qui ne collait pas et on pense plutôt qu'être heureux, c'est se faire plaisir à soi-même (et tant pis pour les chatons).

    Ensuite, on distingue, et là, j'ai vu pour la 1ere fois la lumière divine! Alléluia! On distingue, donc, le fait d'être heureux DANS sa vie, au quotidien et heureux DE sa vie, du chemin parcouru.
    Enfin je comprends comment j'arrive à n'avoir rien à reprocher à ma vie, tout en souhaitant souvent l'échanger contre celle de n'importe qui d'autre!

     

    2 - Le flow? Prenez la vague!

    Le flow? Qu'est ce que c'est? C'est moi, quand je blogue et que j'oublie mon dîner sur la plaque. Ce sont ces moments où l'on perd tout contact avec la réalité, toute notion du temps.
    C'est un excellent indice de bien-être, le saviez-vous?
    Ouf, parce que je suis souvent totalement prise par mes activités. La terre a dû faire un paquet de tours sans que je m'en aperçoive...

     

    3 - Quelques généralités sur le bonheur

    Offrir rend plus heureux que recevoir. (mouaip... si tu le dis Jordi...).

    L'être humain souffre d'une incapacité à prédire ce qui le rendrait heureux. Autrement dit: on fait souvent de mauvais choix!! J'ai relevé des tas d'exemples, mais l'article est déjà un peu long, non?

    Le potentiel de bonheur est étroitement lié à la distance qui sépare domicile et travail. Etonnemment, il vaut mieux se taper la pollution et prendre le bus 20mn plutôt que de vivre à la campagne à 50 bornes.)

    50% du potentiel de bonheur est inscrit dans les gènes, probablement. Il y a donc une prédisposition au bonheur.

    Les gens heureux ont une une conversation plus profonde que les gens malheureux et parlent environ trois fois moins de la pluie et du beau temps.

     

    4 - Bonheur et société

    Le bonheur est contagieux. Des études à grande échelle montrent qu'un surcroît de bonheur chez l'ami d'un ami influence notre vie! Si, si, c'est calculé, il y a des chiffres et tout. Crazy!
    En revanche, ce mécanisme cesse complètement d'agir à quelques kilomètres de distance. Votre cousin qui vit à 100 bornes vient de gagner au loto? N'escomptez pas en retirer le moindre bénéfice.

    Le "coût en bonheur" de l'amitié a aussi été calculé scientifiquement. Pour compenser une vie sociale minable (= zéro ami) il faudrait gagner 6000 euros de salaire supplémentaire. Il est écrit "par mois". J'ai pensé "par an!" mais non, c'est par mois...
    Il est vraiment temps que je change de job. Ou que je trouve une amie. Mouais...
    Plus simple de changer de job.

     

    5 - Le couple et les enfants

    Vous pensez qu'on ne peut pas vraiment mêler la science à cela? Trop tard, c'est fait. Et dans ce domaine j'ai fait des découvertes incroyables!
    On peut prédire à 90% la longévité d'un couple en écoutant les tourteraux parler 15mn. (Je vais bien ouvrir mes oreilles la prochaine fois qu'on viendra me rendre visite). Mais je ne vous dis pas comment - faut bien qu'il reste des découvertes à faire dans ce livre, sinon l'éditeur ou l'auteur vont m'assassiner.

    Incroyable: une étude montre que l'écart de bonheur entre époux est dangereux pour le couple... Mais seulement si Monsieur est plus heureux que madame! Sinon, tout va bien.
    Pour les couples de lesbiennes, désolé, je ne sais pas...

    Et les enfants? Ils rendent heureux, c'est sûr, direz-vous.
    Pas le moins du monde! Les courbes de bonheur de six études différentes sont calquées sur l'âge du bambin. ça commence à descendre à la naissance, avec chute libre au moment de l'adolescence. Et ça ne va mieux... que quand ils quittent la maison!
    Moralité: adoptez. Mais adoptez de jeunes adultes. Ou des petits vieux. En plus, il y en a plein et personne n'en veut.

    "Même si les enfants nous procurent des moments de joie exceptionnels, s'occuper d'eux au quotidien nous empêche bien souvent de sortir entre amis, d'avancer sur nos projets [...] Toutes ces choses sont cependant importantes pour le bonheur."


    6- Des pistes pour être heureux.

    Je n'en dirai pas plus ce soir. Sachez juste qu'un accès aux soins, à la santé mentale, arrangerait bien des choses. (mais déjà qu'on ne rembourse plus la "santé physique" - ça c'est moi qui l'ajoute).


    Savoir dire merci, même pour de petites choses, pratiquer la méditation...Ce petit guide s'achève sur quantité de réponses pratiques, concrètes pour améliorer notre état d'esprit. Une perle, je vous dis!

     

    Et beaucoup d'autres thèmes, que je n'ai pas abordés. Argent et bonheur. Beauté et bonheur...

    Etre heureux procure bonne santé, compétence professionnelle... N'en jetez plus. C'est décidé, je m'y met! Cure de bonheur pour tous, c'est ma tournée.

     

    Un livre pour...?

    Niark niark niark... Un livre juste pour moi, comme ça je serai la plus heureuse de la terre, et tout le monde il sera trop malheureux et je pourrai enfin piétiner tous les imbéciles qui me narguent avec leur vie soi-disant parfaite et ....

    Oups. Pardon. Hum. Je disais donc: un livre pour tout ceux qui pensent qu'il vaut mieux ne pas y penser.

     

    Je remercie sincèrement Babelio, pour ce premier partenariat, riche d'enseignements!


  • La fuite des cerveaux

    gavalda, roman, echappée belleL'échappée belle, Anna Gavalda

    Avis (super) chrono'

    J'ai bien aimé la page 111.


    ô égoïsme, quand tu nous tiens! Pensez-vous que j'aie eu le moindre scrupule à arracher Amour à sa lecture des Nouvelles orientales de Yourcenar (que je n'ai jamais lues moi-même) pour lui proposer de partager avec moi un roman d'Anna Gavalda?

    Il aurait été dommage de manquer ce grand moment de littérature! Attention, je vous arrête tout de suite, je ne suis pas anti-gavaldienne par principe. J'ai même beaucoup apprécié la Consolante.

    Mais là, non... pas possible! Livre minuscule. C'est tout à son honneur. C'est louable de savoir s'arrêter quand on a fait le tour d'un sujet.

    A savoir: une famille. La narratrice, quelques frères, une belle-soeur coincée et pénible. Un mariage auquel on se rend par obligation. Et puis non, finalement, on fait le mur et on part rejoindre un autre frangin à la campagne en plantant là la noce.

    Le problème, c'est que... c'est tout. Il ne se passe rien. Si ce n'est, ici, à la maison, de bonnes tranches de rigolade à la lecture de certaines tournures absurdes.

    Et ces énumérations!! Toutes les 15 pages, une énumération de trucs ou de machins, sur 1 ou 2 pages!

    Les personnages sont gentils. Mais d'une fadeur et d'une transparence qui confine à la désintégration absolue.

    J'ai fini par lire en accéléré. Excellent exercice de diction.

    Bon. On a fait le tour? Quelqu'un a encore une question ou je passe à autre chose?

     

    J'ai quand même bien aimé la page 111. Sans dec'.

     

    Ce livre pour...?

    Un maniaque des chiffres symboliques? Comme le 111 par exemple. Ce ne sont que des "1". Mais il n'est pas premier pour autant: divisé par trois, il donne 37. Numéro du département d'Indre et Loire.

    Au carré, 12321, rigolo non?

    Et sa racine est quelque part entre 10 et ... 11!

  • Quand je sera grande je sera chevalière

    litt moyen age, moyen age, chevalier, conte du graal, chrétien de troyes, perceval, quete, originalité, batailles, demoiselle en détresseLe conte du Graal, Chrétien de Troyes.

    Avis Chrono'

    A ce jour mon roman préféré de Chrétien de Troyes! L'aventure de Perceval est non-achevée (quel scandale! Plus de 7 siècles et personne n'a eu le temps de le finir?) mais c'est la plus originale, je trouve. Et puis il n'y a pas à dire, le Moyen-âge, ça donne envie! Les valeureux chevaliers qui ne se lavaient qu'une fois par an! Les glorieux coups d'épée qui font  sortir tripes et boyaux! Les douces damoiselles en détresse! C'est là que je veux passer mes vacances d'été!


    J'ai lu Lancelot, puis Erec et Enide, puis Yvain. Perceval me manquait encore; grâce à vous et à vos votes, c'est chose faite: je l'ai enfin sorti de la p.a.l où il moisissait depuis... Pfff... 700 ans, peut-être, qui sait?

    Eclair de génie, j'ai pensé à lire la préface. Heureusement, car j'ai découvert que l'oeuvre est incomplète, inachevée.  J'aurais détesté découvrir ça à la dernière page!

    Et en effet, nous suivons un temps Perceval, le jeune gallois, le benêt de service, ignare, hilarant. Il ne sait pas ce qu'est un chevalier, agit n'importe comment, manque à toutes les convenances. Mais il a bon fond, ce garçon, il est brave.

    "Le jeune homme se moque comme d'une prune de tout ce que le roi peut lui dire ou conter. Quant au chagrin ou à la honte de la reine, il n'en a cure!

    - Faites moi chevalier, monseigneur le roi! dit-il, car je veux m'en aller."

     

    Ensuite, c'est au tour de Gauvain. Plus tradionnel dans ses aventures. Puis retour à Perceval, qui a pris un peu d'âge. Et de plomb dans la cervelle, puisqu'il a appris à ne pas toujours dire "j'ai entendu ma mère me dire la même chose".

    La littérature de l'époque, à mes yeux est assez répétitive, codifiée. Faut dire que je n'ai pas une grande expérience! Mais enfin, en général, on retrouve dans les combats le même déroulements, les mêmes motifs...

    Là, j'ai souvent été surprise. Par exemple, lorsque Gauvain se saisit d'un échiquier en guise de bouclier. Je ne m'y attendais pas du tout.

    Je ne crois pas avoir souvenir non plus d'une scène de bataille... comment dit-on? rangée? En groupe quoi. D'habitude ce sont plutôt des duels. Ou bien le chevalier affronte seul deux ou trois méchants.

    Ici, déploiement d'étendards et d'archers, assaut d'une forteresse, stratégies...

    J'aime beaucoup les valeurs chevaleresques. J'ai beau savoir que c'est "bidon", idéalisé, ce sont de belles histoires, pleines de sagesse. Perceval vit avec nous son initiation. Au départ, il prend les premiers chevaliers qu'il croise pour des anges. Il est d'une candeur irrésistible. Il prend tout au pied de la lettre...

    De temps en temps, je suis touchée par la fine psychologie qui régit les actes des personnages. Ainsi, la dame qui d'un côté a besoin d'un défenseur et d'un autre, ne souhaite pas l'envoyer à la mort:

    "Si elle l'en blâme, elle ne l'en veut pas moins! Il arrive souvent que l'on soit porté à dénier de que l'on souhaite, quand on voit quelqu'un bien enclin à accomplir ce qu'on désire, pour l'y pousser plus sûrement."

     

    Quant à la demoiselle en pseudo-détresse, qui ne fait que l'accabler d'injures et de moqueries, je la trouve juste infecte! Une peste! Délicieuse! Je l'adore. J'ai relu deux fois certains passages! Gauvain s'est fait piquer son cheval et se retrouve sur une sorte de vieille mule:

    " Ah! oui vraiment, tout est pour le mieux, fait la jeune fille odieuse. [...] Il est tout à fait juste et raisonnable que j'aie plaisir à vous suivre huit ou quinze jours bien comptés, voire trois semaines ou un mois car vous voilà en bel équipage, et monté sur un fameux destrier!"

     

    Bref, si vous ne connaissez pas ce pan de notre littérature, je vous invite à commencer par là, rien que pour l'humour qui émaille le texte!

    Et le Graal, me direz-vous? Ben puisque personne ne l'a trouvé et que je n'ai pas tout compris, je n'ai rien à en dire!

     

    Ce livre pour...?

    Mais pour tout le monde! Vous ne savez pas lire?!

    Pour la petite demoiselle qui avait déjà lu tous les livres de l'étagère que je lui sortais, et à laquelle je ne savais plus quoi conseiller, tiens!

     

  • Eurêka! Le pourquoi de mon absence.

    Merci Hylyirio! Merci merci merci! Tu m'enlèves une de ces épines!!

    Grâce à ton commentaire, j'ai enfin pu mettre des mots sur ce que je tentais d'expliquer hier! Je sais exactement ce qui m'empêchait d'écrire! Je dois bien avoir fait les 3/4 du chemin vers la guérison avec ça! Je me sens déjà mieux!

     

    La clé du mystère:

    Je côtoie en ce moment quelqu'un qui écrit de plus grandes choses que moi, qui fait ce dont je rêve depuis des années. Nous passons des heures, des soirées, des aprem entières à débattre de son texte. Tout ce que j'aime!

    C'est terriblement exaltant pour moi de participer, même si peu, à son aventure.
    Après, quand je rentre, je n'arrive plus à écrire mes critiques parce que je désire créer autre chose, je veux plus, et j'en suis incapable.
    Après des heures de partage, je me retrouve seule et ce n'est plus pareil.

    Ce blocage là, qui est ancien, revient sur le devant de la scène ces jours-ci, il m'exaspère à un tel point qu'il s'exprime dès je veux écrire sur mon blog. Comme si j'étais engagée dans un bras de fer genre: soit j'arrive à me lancer pour une écriture longue, soit je n'écris plus rien du tout.

    J'ai peur, si je recommence à prendre plaisir à parler de mes lectures ici, de m'en satisfaire, de m'en contenter, et donc de retourner à ma routine et de ne pas chercher plus loin.

    Alors je crois que je "préfère" inconsciemment écrire de la m*** et ne rien publier. Comme ça pas de risque d'être satisfaite et la frustration reste entière et me motive.

    Je sais, je suis tordue. Je suis toujours comme ça, mais au moins, en ce moment, la cause de mes tracas est bonne.

    ___________________

    Bon. Je crois qu'il ne me reste plus qu'à écrire ici ET pour moi. Vivement les vacances!