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poétique_aristote.jpgPoétique, Aristote

Avis chrono'

Plus facile à lire que je ne le pensais. Tout ce qui concerne la phonétique grecque, sa grammaire, les vers iambiques, stasimons et autres étrangetés m'est passé loin au dessus de la tête. En revanche, ce qui traite de la tragédie ne manquait pas d'intérêt.


extenso.jpgPremière incursion, ou presque, dans ce domaine de la "poétique", qui ne concerne pas la poésie comme on peut l'entendre aujourd'hui, mais globalement, l'art d'écrire.

J'ai bossé, avec Aristote! Je suis à présent l'heureuse propriétaire d'une page de notes.
1 page = l'espace blanc qui restait autour du courrier d'EDF. Moins un petit carré qui a été dévolu à la recette de la compote de pommes, car même pour un truc simple comme une compote, il m'a fallu une recette. Avantage: la compote était mangeable.   Inconvénient: maintenant le recette est rangée au rayon mixte factures-littérature-cuisine, ce qui réduit presque à néant mes chances de remettre la main dessus à la saison prochaine. Par contre, si un gars d'EDF se pointe, j'ai de la compote au congélateur.

Revenons au texte. Ma méconnaissance des pièces antiques m'a souvent empêchée de comprendre les exemples, mais la brièveté de l'ouvrage m'interdisait de me décourager. Et tant mieux!

Le sentiment qui domine, encore un mois après (on atteint des records de retard sur ce blog...) c'est "Whouaouh, mais alors, ça existe un livre qui explique comment écrire??". J'ai adoré l'examen méthodique des différents cas qui mènent, ou non, à l'élaboration d'un effet tragique. C'est bien carré, bien scientifique comme façon de faire. Rigoureux comme j'aime.
Il est précisément expliqué comment on suscite la pitié, ou la crainte, par quel type de personnage, mis dans quelle situation, conscient ou ignorant de telle ou telle circonstance.

Je retiens en particulier que pour Aristote, seule l'action compte.  Que la tragédie fait l'homme meilleur qu'il n'est. Que l'instant de la reconnaissance (notion assez difficile à appréhender pour moi... ) est une source essentielle de plaisir et un excellent ressort tragique et que l'on peut élaborer un classement qualitatif des types de reconnaissances. 

Enfin,  que la vraisemblance prime sur la vérité et donc, qu'il vaut mieux un trucage plausible qu'une vérité par trop incroyable. 

Il m'a semblé, sur le moment, que certains passages étaient lumineux et fort utiles pour qui se mêlerait d'écrire. Je suis même passée par une phase de fébrilité avec grande envie de me remettre à mes brouillons...

Depuis, j'ai presque tout oublié, comme toujours, et mon enthousiasme est un peu tombé. Mais si toute la théorie de la littérature était aussi digeste, probable que j'aurais essayé avant.

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