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jeunesse

  • Autonome de solidarité

    mamie dans les orties,rater ses vacances,anne percin,jeunesse,autonomieComment (bien) rater ses vacances, Anne Percin

    Sans me plaindre de l'écriture, agréable, je dois quand même dire que ça n'avait pas le côté percutant et émouvant de Point de côté.

    Un ado préfère passer ses vacances chez mamie plutôt que de suivre ses parents. Mais la grand-mère se retrouve à l'hosto et le grand dadais livré à lui-même va se montrer plein de ressources. Ce n'est pas maman j'ai raté l'avion, je vous préviens tout de suite. 

    Gentil. Pour ado. Je ne sais même pas pourquoi j'ai voulu le lire.

     

  • Comment rester sur sa faim

    Euh... bonjour!

    (Jette un p'tit coup d'oeil à gauche et à droite pour voir si Radicale ne traîne pas dans le coin. La voie est libre? )

    Hunger_games_collins.jpgHunger Games, Suzanne Collins, lu durant le R.A.T.

    Roman jeunesse que je ne pouvais esquiver plus longtemps puisque je tombais dessus à tous les coins de blog.

    Un seul constat: ce livre s'est révélé être en tout point conforme à ce que j'en attendais. Le résumé m'évoquait une sorte de Battle Royale, version édulcorée, ou un Unreal Tournament en moins cathartique. Je ne me suis pas trompée. J'y ai trouvé l'héroïne déterminée au sacrifice, en charge de sa famille, le monde futuriste avec ses ouvriers affamés et exploités, son gouvernement despotique vautré dans le luxe et l'insouciance. De l'action à flot, avec son petit côté jeu vidéo, le tout dans une écriture assez visuelle (j'imagine que l'adaptation ciné est en route?) avec les opposants jaloux, sauvages et sans conscience, bourreaux volontaires. De la romance et de l'amitié, avec au centre la question morale: comment faire quand on est condamné à tuer ses amis? Tuer ou être tuée?

    Enfin, une résolution propre et nette (et sans surprise) avec juste ce qu'il faut pour lancer le second tome. (Lirai? Lirai pas? J'ai lu partout qu'il était meilleur que le premier...)

    Je trouve simplement dommage de n'avoir pas trouvé là dedans la plus petite trace d'originalité. Je ne réclame pas à tout prix non plus des pirouettes narratives et des bizarreries pour le plaisir de faire original. Je n'ai rien contre les topoï, au contraire… mais... oh... zut... J'abandonne. J'ai l'air de le descendre, mais j'irais jusqu'au 7/10 s'il fallait le noter et Amour, qui l'a lu juste avant moi, arrive à la même note avec des commentaires apparemment plus élogieux. Allez comprendre.

    Très gentil livre, aussi lisse qu'un Flamby: dans sa catégorie, il fait se qu'on attend de lui. Parfaite lecture détente.

    Je m'aperçois (après la première mise en ligne... on ne m'a jamais dit de me relire??) que j'en ai oublié le résumé, tellement ça me semblait évident.

    J'ajoute donc:

    Katniss est une jeune fille très mature qui vit dans le Secteur 12. Des tragédies familiales ont fait d'elle une personne responsable précocement. Elle braconne pour nourrir sa petite soeur Prim et sa mère. Jusqu'au jour où Prim est choisie pour participer aux Hunger Games, une sorte de télé-réalité trash dans laquelle les participants désignés doivent s'entretuer sous les caméras dans un décor "stage de survie armée de terre".

    Demain, un article un peu plus piquant, pour adultes, avec Wilt!

     

    Dans la R.A.T Pal il y avait aussi:

    Wilt: Irrésistible!

    Le musée du silence: Une visite à ne surtout pas manque!

    Tsubaki, Le poids des secrets T1: Un drame personnel dans un drame historique.

    Allumer le chat: Un roman français au rythme explosif

  • Rien dans la tête

    Merci à Radicale! Que je ne l'entende plus dire que nos goûts sont différents puisque c'est sur son conseil que j'ai acheté, oui, vous lisez bien, acheté et même fait livrer à la maison:

    voix_du_couteau_ness.jpgLa voix du couteau, Patrick Ness,

    1er opus d'une trilogie intitulée Le chaos en marche.

    J'ai adoré!

    Imaginez un monde où les pensées des autres flottent, accessibles à tous, comme autant de petits airs lancinants. Pas une pensée, mais toutes les pensées, mêlées, confuses, agitées. Les petits riens du quotidien. Les craintes, les obsessions, les désirs. Un monde sans aucune intimité.

    Cela se nomme le Bruit. C'est une sorte de maladie. Todd, 13 ans, n'a connu Prentissville, qu'ainsi: Bruyante. Toutes les femmes sont mortes, il est le plus jeune des garçons survivants.

    Mais un jour, dans le marais, il fait une découverte qui va bouleverser toutes ses croyances.

     Il s'agit paraît-il d'un roman jeunesse, mais pas tant que ça je trouve. Un beau volume, plus de 500 pages, une couverture qui aurait pu être plus réussie, c'est vrai. Une histoire très prenante, avec un suspense maintenu de bout en bout. Plus loin que le bout même puisque des éléments restent irrésolus, histoire de nous frustrer un maximum.

    Le thème devait me séduire! Quel fantasme de pouvoir lire l'esprit de mes semblables et tant pis si ce n'est pas ce que le roman veut me faire penser! Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir, dans certaines situations, obtenir les réponses à mes questions, directement à la source... (soupir) . C'est terrifiant et injuste de devoir se contenter des mots qui sont si mensongers. Bon. Mais c'est vrai aussi: je ne supporterais pas de dormir dans le Bruit! Il me faudrait un don clignotant, avec interrupteur.

    J'ai apprécié chacun des personnages, même les secondaires. Je pense à Hildy, mais surtout à Wilt, avec son incroyable patois!

    « E z'viteront une cheurrette, dit l'homme, mé à pied, eucune chaince, é vous écrabeuilleront keum des crêpes. »

    Je sais pas pourquoi, quand je lis ça, j'entends l'accent québécois (taaapez pas, les filles, I love Québec! Surtout si on m'offre le billet d'avion.)

    Un bonus avec les « criatures », les grosses vaches de quatre mètres de haut.

    Enfin, je m'oublie pas Manchee, le chien qui parle. Personnage à part entière puisque sa relation à Todd évolue au fil du temps.

    « Fusil! Fusil! Fusil! Aboie Manchee, et il avance, recule par bonds dans la poussière.

    - Moi, je la ferais tenir bien tran-quille, votre bes-tiole, articule le fusil […] Vous voudriez pas qu'il lui arrive quelque chose, quand même?

    - Tranquille, Manchee! Je dis.

    Manchee se tourne vers moi.

    - Fusil, Todd? Bang! Bang!

    - Je sais. Boucle-là. »

    Le gamin et le chien, ça marche toujours... Quand j'étais jeune, c'était Claude, garçon manqué dans le club des cinq et son chien Dagobert qui me faisaient rêver.

    Sur divers blogs, j'ai cru comprendre que le style avait dérouté voire rebuté un certain nombre de lecteurs. En effet, c'est Todd qui raconte et son élocution...connait quelques ratés.

    « Cillian aura une attaque si Manchee tombe dans un de ces feuttus nids à serpents ».

    «  Et la première chose que vous voyez ce sont les vieilles contruxions »

    Cela ne m'a pas gênée, ce sont toujours les mêmes mots, déformés de la même façon, on s'habitue et je trouve que ça donne une petite touche spéciale, enfantine, dans un ensemble de grande qualité.

    Je me demande ce que ça donnait en vo... j'ai pensé souvent au malheureux traducteur.

    J'ai bien senti un léger creux sur la fin, un début de lassitude. Et puis, je suis passablement agacée de devoir attendre pour lire le second volume (je monte une pétition pour l'interdiction des sagas?) mais ravie de cette découverte!

    A recommander (moi faut que j'évite, pas deux fois le même mois, sinon on va croire que je donne des leçons). Vous le recommanderez, donc, aux grands ados et aux petits adultes!