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Tale me more - Page 100

  • L'esprit de noël

    En attendant la reprise (des chroniques) une reprise du tag de l'enfance.

    1) Quand vous étiez petite, que répondiez-vous à la question "Et toi, que veux-tu faire quand tu seras plus grande?

    Par taille croissante... "Instit" -  Puis "prof" - Puis "prof de math" - Puis "contrôleur aérien dans l'armée de l'air". Mais là,  j'avais sans doute déjà quitté l'enfance.

    2) Quels ont été vos BD et dessins animés préférés ?

    pegase.jpgTintin, Boule et Bill, Gaston Lagaffe. Pour les dessins animés, il y en a eu tellement... Saint Seiya (Les chevaliers du Zodiaque), Tom&Jerry, Dragon Ball, Juliette je t'aime, Princesse Sarah et tout ce qui passait au club Dorothée. Ah oui, et Ranma 1/2 que je cherche à revoir!


    3) Quels ont été vos jeux préférés ?

    Sans hésiter le Mécano et les Lego. Les plus difficiles, ceux avec des plans de montage de plusieurs pages. Et puis les puzzles, un peu. Sinon, j'étais très forte pour inventer des jeux à partir de rien.

    4) Quel a été votre meilleur anniversaire et pourquoi ?

    Mes vingt ans. Parce qu'il y avait du monde, même si ce n'étaient que des amis d'emprunt. Que la soirée fut joyeuse, que j'étais amoureuse... Ma seule fête d'anniversaire digne de ce nom.

    5) Qu'est-ce que vous auriez absolument voulu faire et que vous n'avez pas encore fait ?

    J'ai toujours voulu écrire un roman.

    6) Quel était votre premier sport préféré ?

    A la suite d'une pèce de théâtre au collège, à laquelle je n'ai pas osé participer, mais j'assistais à toutes les réprésentations, je me suis prise d'amour pour le rugby. Mais uniquement à la télé!

    7) Quelle était votre première idole de musique ?

    graeme_allwright.jpgJe n"idole" pas. Pas mon genre. Mais sans doute Graeme Allwright.

    8) Quel est le plus beau cadeau de Noël (ou équivalent) que vous ayez reçu ?

    Je n'ai que de vagues souvenirs de mes noëls d'enfance, mais ils étaient heureux. Quel plus beau cadeau que cela?

  • La mémoire qui flanche

    modiano_pedigree.jpg

    Un pedigree, Patrick Modiano

    Avis chrono'

    Un récit autobiographique qui ne verse pas dans le sentimentalisme et qui, sans être renversant, m'a touchée.


    note.jpg

    L'imbécile que je suis a rendu le livre (audio) avant d'écrire son billet... Pour les citations, c'est fichu.

    Aujourd'hui, parlons de Modiano. Je vous devine surpris - "Pas son genre ça..." - Si seulement vous saviez! Plus rien de ce que je fais en ce moment n'est mon genre. D'abord il n'y a plus rien qui me tente au rayon livre audio de la petite bibli. Et pour la grande, je n'ai plus le temps d'y aller. Alors voilà, mea culpa, cette semaine, je me suis retrouvée à rouler 30 minutes en écoutant... radio Grand Ciel. Vous ne connaissez pas? Je vous mets sur la piste? Le Ciel, avec un grand 'C'? La méthode de trois 'P' pour faire durer votre couple? (Programmer, Protéger et ... tss j'ai pas assez bien écouté... Pardonner? Parler? Parler ça me semble bien mais ce n'était pas cela). Vous ne voyez toujours pas? Et si j'ajoute des exégèses de textes bibliques, vous y êtes?

    Le plus drôle, c'est que ça n'était pas désagréable. Mais quand même j'ai senti qu'il était temps que je trouve quelque chose à me mettre sous l'oreille, avant d'entrer dans les ordres.

    Début de semaine, donc, avec Un pedigree, de Modiano. Oh mon Dieu (voilà ça déteint déjà...) me suis-je dit après les quinze premières minutes. Ce n'était que succession de noms propres, des femmes, des hommes, de la famille, des villes. Impossible de m'y retrouver.

    Il s'agit d'un roman autobiographique dans lequel Modiano revient sur son enfance et notamment sur la vie de ses parents, après la guerre.

    modiano_boutiques_obscures.jpgJ'avais déjà lu, peu de temps après l'ouverture de ce blog Rue des boutiques obscures, sans trop savoir comment le prendre. Le narrateur courrait d'un bout à l'autre de l'histoire derrière son identité (il souffrait d'amnésie), me perdait lui aussi dans une énumération de noms et de lieux. J'ai détesté. Le seul point positif était ce jeu de piste, cet homme renvoyé comme une bille d'une piste à une autre, d'un témoin à l'autre, ici à cause d'un souvenir confus, là grâce à une photo... C'était très froid comme récit.

    Dans Un Pedigree, j'ai retrouvé avec une grande surprise des noms propres sortis tout droit de ma précédente lecture, là je ne comprenais plus. Fiction? Autobio? J'ai fini par m'habituer, au moins, je me sentais en terrain connu. J'ai même aimé, à la fin. Je n'en lirais pas quinze du même genre, mais ce ton documentaire, ces faits alignés sans trop de sentiments, comme de simples constats, m'ont plu. Sans pouvoir citer les mots exacts, je me souviens d'un moment où il justifie  cette distance et ce ton glacé et objectif.

    Il re-construit une enfance qui n'a rien d'enviable, à mon sens, à partir d'objets récupérés. Comme si ça ne venait pas d'un coeur, mais d'une boite en carton qui sent la poussière. (ça, c'est moi qui le pense).

    Curieuse relation que celle qui l'unit (ou le désunit) à son père. Drôle d'enfance racontée sans entrer dans les sentiments du principal concerné, comme vue de de l'extérieur, comme si les lieux qui se succèdent, les amis de la famille aux noms égrenés, tout cela pouvait suffire à retracer une vie.

    Et ce n'est pas idiot, au fond. Peut-être que cela ne compte pas, ce qu'on peut dire de nous-même, de nos joies, de nos désirs, de notre envie d'aider ou de détruire. D'ailleurs qui entend? Peut-être que tout ce qui doit rester de nous après la mort, ce sont quelques photos, des tickets de train ou de ciné, des adresses. Le concret.

    J'ai songé à Val de Grâce lu cet été, qui parlait aussi d'enfance, de mémoire, qui était plus joyeux et que je n'ai pas aimé.

    Là encore, le lieu était le centre de tout, le centre d'un monde et d'une personnalité.

    Ce narrateur-ci est toujours bringueballé d'une ville à l'autre et ce n'est pas un enfant heureux, ou si peu.

    Le secret du bonheur d'une enfance serait-il de ne jamais déménager?

  • Un ange passe... mais ne s'attarde guère

    Heure_ange_anne_rice.jpgL'heure de l'ange, Anne Rice

    Avis chrono'

    J'attends encore l'ange... Semblerait qu'il m'ait posé un lapin. Le petit fond historico-religieux est gentil. Sinon la couverture... Noire et sobre, très à la mode. Et puis c'est écrit gros, ça ne fait pas mal aux yeux.


    Lecture issue de vos votes sur la P.A.L.éatoire, je vous le rappelle... Non, je ne fais pas de reproche. Il était déjà sur mon étagère. Avec sa couverture noire et son aile d'ange, son titre racoleur, je m'attendais à une sorte de Twilight version ailée. C'est pire. Même pas drôle.

    J'ai commencé par grignoter les pages, cinq par cinq, le soir avant de sombrer dans le sommeil.

    Un tueur, qui aime les églises. Il tue, mais avec compassion, il aime son mystérieux commanditaire et exécute sa tâche sans joie. Il aime le calme, jouer du luth et la suite nuptiale du Mission Inn.

    Page cinquante. Pour le portrait psychologique, nous sommes servis. Resservis. Stop là, vraiment je n'en peux plus... Est-il possible de zapper les entrées et de passer au plat de résistance?

    Page cent. Arrivée de l'ange annoncé sur la couverture... Mais vraiment, non, il ne veut pas déranger, il ne fait que passer, inutile de lui mettre un couvert. Il ne s'attarde qu'une cinquantaine de pages supplémentaires, le temps de nous raconter toute l'enfance de Tobby et croyez moi il part de loin et il entre dans les détails... J'ai terminé Wilt depuis quelques jours, je n'ai donc plus que ça à me mettre sous la dent, qui grince, qui grince...

    L'ange a terminé de raconter au héros sa vie, comme s'il ne la connaissait pas déjà. Je n'ai pu résister, un soir, à l'envie de glisser un oeil par dessus le rebord droit de la page, en douce, pour accrocher quelques mots du résumé. Les dernières lignes, tant qu'à faire, parce que si c'est pour entendre encore une fois parler de l'enfance de Toby... Je lis "se retrouve au Moyen Age, où il doit aider une famille juive accusée de meutres rituels."

    Il me reste alors cent dix pages! Avec ma veine, me dis-je, je suis encore tombée sans le savoir sur une série en 15 tomes et celui-ci va s'arrêter au moment où notre tueur, encore acnéique, découvre les joies du lycée... Mais non, j'ai encore été mauvaise langue! Enfin du changement! Une mission divine pour le tueur. Nous voici donc au Moyen-Age, en Angleterre, en plein troubles religieux.

    Mais même là, je suis déçue. L'aspect historique n'est qu'esquissé. Heureusement, la salle d'attente du médecin est déjà occupée, j'ai le temps d'en finir avec Toby et son ange qui n'intervient plus. Il parle, les juifs accusés parlent. Les catholiques parlent. Tout le monde parle (sauf moi, atterrée). Ils bougent, un tout petit peu. Reparlent. Puis ouf, c'est fini. Bien, mal, je ne saurais dire. Conclusion neutre et fade, comme tout le reste.

    Je rentre à la maison (scandalisée par la Peau de Chagrin qui me sert de mutuelle). Je me lance dans l'écriture de mon billet. Amour qui m'entend souffler et pester sous la couette depuis une semaine s'inquiète "tu ne vas pas trop le descendre hein?". Je réponds "meuuuh non" avec un sourire angélique (qui ne fait que passer lui aussi, y'a du fondement dans cette expression!). J'en arrive au paragraphe qui précède, là, juste au dessus, celui qui finit par "Bien, mal, je ne saurais dire..." . C'est vrai, ça... comment ça finit?? Je creuse dans mes souvenirs tout frais et comme je parle tout haut, Amour s'empresse de venir à mon secours et de m'expliquer. J'ai comme un doute, d'un coup... Je m'empare du livre, je regarde à la fin... Oups non, je n'ai pas tout à fait terminé il me reste deux pages! Le doc' a dû m'interrompre à quelques secondes du dénouement et puis... je me suis auto-suggestionnée...

    Je devais vraiment en avoir marre de me traîner sur ce bouquin!

    Bon. Réparé. J'ai lu mes deux pages. Qui ouvrent (taaa dammmm) une sacrée perspective, large comme un string d'éléphant. Mais je vais faire semblant de n'avoir pas vu le cliffhanger. Faut pas se moquer de moi, non plus, les bouquins ne sont pas conçus pour commencer à la dernière ligne!

  • La guerre des nerfs

    Wilt_2_tom_sharpe.jpgWilt 2 ou comment se débarasser d'un crocodile, de terroristes et d'une jeune fille au pair, Tom Sharpe.

    Avis chrono'

    Vague humour grivois puis trop de sérieux pour un roman humoristique et pas assez pour un polar. Recette ratée qui me laisse sur ma faim.


    Ceux qui ont manqué le premier épisode pourront se rattraper en jouant à la poupée par ici.

    Les autres seront soulagés d'apprendre que notre héros a fait du chemin. D'abord un poste de direction, puis une nouvelle maison, plus grande, dans un quartier chic, pour une famille agrandie par l'arrivée de quadruplées remarquablement vives d'esprit.

    La nonchalance de Wilt a même fini par avoir la peau du Harpic (dont la pub fleurit sur certains blogs en ce moment, la coïncidence m'a fait sourire) puisque la toujours aussi efficace Mme Wilt s'est mise au vert et aux sanitaires écolos et explosifs.

    Le début ne s'annonçait pas mauvais: usage de croco à des fins pornographiques, désagréables conséquences, en sortant ivre mort d'un pub, en pleine nuit, d'une envie pressante d'uriner dans ce qui devait être un buisson et s'avéra un rosier généreux sur les épines.

    Mais l'ambiance s'est rapidement gâtée dans ce qui constitue l'intrigue principale: La maisonnée de Wilt est prise en otage, fillettes comprises. La suite est prévisible: les gamines sont affreuses, elles hurlent, n'ont peur de rien, Mme Wilt rêve de rentrer, les terroristes de sortir...

    Non seulement ce n'était plus drôle, mais à certains moments j'étais si sérieuse, presque tendue que je me suis crue dans un mauvais polar.

    J'admire la propension de Wilt à payer de sa personne, se sacrifiant pour occuper la demoiselle au pair, à contre coeur, lui qui n'est pas porté sur la chose, ou si peu. Si sérieux. Si peu câlin, cet homme là. Mais paraît que ça se monnaye (moi j'ai pas les moyens)... ou alors j'ai pas tout compris, ce qui ne me surprendrait pas.

    Bref. Et comme mon article est d'une qualité inversement proportionnelle à ma déception, je  ne me fais pas plaisir en le rédigeant... Flippant quand on sait que je ne lis absolument plus rien et que le prochain billet risque de ne pas paraître avant des jours!

    Je vous souhaite une bonne soirée, tout de même!

  • 15 + 15 = 15

    Me voici doublement taguée... oui, vous devinez bien, il fleurit partout en ce moment, je n'y ai pas échappé: le tag des quinze auteurs qui ont compté dans ma vie de lectrice.

    Remercions donc Audrey et Blueverbena! J'ai bien pensé répondre deux fois, soit 30 auteurs, mais contrairement à mes camarades qui se plaignent que quinze, c'est trop peu, je doute d'arriver à ce chiffre facilement.

    Je ne suis pas une fille qui aime des auteurs, mais une fille qui aime des titres particuliers. S'il m'arrive de me lancer dans la lecture exaustive d'un écrivain, c'est souvent l'effet de mon esprit détraqué, et si je citais ceux-là, je n'arriverais pas forcément aux livres qui m'ont le plus marquée.

    Bien sûr, la consigne me demande de ne pas réfléchir et bien sûr, dans deux heures, j'y serai encore...

     

    Loup Durand, pour Daddy. Un livre qui ne vaut peut-être rien, mais qui m'a fait  très forte impression, je ne saurais trop dire pourquoi. Je devais avoir une douzaine d'année. Histoire d'un gamin surdoué en fuite sous l'occupation allemande. Relu, relu... Puis plus jamais relu dans ces dix dernières années. Je ne le possède même pas.

    Et puis, symboliquement... C'est le tout premier titre inscrit dans mon petit classeur jaune, celui dans lequel je note toutes mes lectures depuis maintenant 13 ans.

    Radcliffe Hall, pour Le Puits de solitude, parce que je n'avais jamais rien lu d'aussi bien écrit, d'aussi littéraire, sur ce sujet. Un livre qui m'a fait du bien.

    Enrique Medina, pour Les tombes. Une enfance en maison de redressement. Lu à l'adolescence. L'unique livre à m'avoir causé des vomissements tellement c'était atroce. Il faudrait aussi que je le relise.

    Shakespeare, pour tout ce que j'ai déjà lu et tout ce qui m'attend encore. Mon auteur de théâtre préféré. Lié au choix de mon pseudo, d'ailleurs. J'aurai bientôt l'occasion d'en reparler.

    Zola, là encore, c'est un ensemble. J'ai tout aimé chez lui, c'est peut-être même mon chouchou.

    Maupassant, oui, pourquoi pas. Je n'ai vraiment rien à lui reprocher et plus j'en découvre, plus j'aime.  C'est à la fois sombre et humain. La semaine dernière, j'ai eu envie d'écrire une chronique hors-série pour parler d'Une Vie. Mais si je commence à écrire sur mes lectures passées...

    Jonathan Liltell, pour Les bienveillantes. Rien que pour la taille impressionnante de l'oeuvre, déjà... Puis pour le choc de voir sous cet angle la seconde guerre mondiale et ses camps de concentration. D'ailleurs où est-il mon livre? Prêté?

    Agatha Christie, parce qu'à quinze ans, j'avais presque tout lu et que je m'amusais, de mémoire, à retrouver plus de soixante titres. Je me demande aujourd'hui si je saurais encore...

    Nothomb, en souvenir de quelqu'un qui me parlait lecture après l'amour. J'ai continué à lire et à collectionner les Nothomb, même si je suis loin de tous les aimer.

    Larsson, pour les Millénium et surtout pour Lisbeth. I love her.

    Konsalik. J'ai réussi à croire des années, en raison du rayon très fourni de la bibliothèque municipale, qu'il s'agissait d'un grand auteur, très célèbre. Semblerait que non. Excellents souvenirs néanmoins... Nuits d'amour dans la Taïga, Noces de sang à Prague, Enfer vert, et la maison des visages perdus ahlàlàlà!

    Clamp, pour le manga qui me fascine, même si je suis un peu paumée dans l'intrigue, XXXHolics. J'adore le dessin. J'adore Mokona et le renard en tube.

    Pratchett, comment ai-je pu l'oublier et le mettre en fin de liste? L'humour exactement comme je l'aime. Un livre qui pourrait me définir. Si seulement je pouvais avoir un Bagage rien qu'à moi!! Je sais déjà qui je lui demanderais de bouffer...

    Rowling, c'était quand même quelque chose, à l'époque, avant la médiatisation, ces Harry Potter... Il m'arrive encore d'en relire un à l'occasion. Un des quatre premiers.

    Duras, parce que marquant ne veut pas dire bon. Je termine sur l'auteur que je déteste entre tous. Traumatisme de mes années fac.

    et beaucoup d'autres découvertes cette dernière année (Everett, Coe, Proulx...) mais je n'ai pas encore assez de recul!