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heure ange

  • Un ange passe... mais ne s'attarde guère

    Heure_ange_anne_rice.jpgL'heure de l'ange, Anne Rice

    Avis chrono'

    J'attends encore l'ange... Semblerait qu'il m'ait posé un lapin. Le petit fond historico-religieux est gentil. Sinon la couverture... Noire et sobre, très à la mode. Et puis c'est écrit gros, ça ne fait pas mal aux yeux.


    Lecture issue de vos votes sur la P.A.L.éatoire, je vous le rappelle... Non, je ne fais pas de reproche. Il était déjà sur mon étagère. Avec sa couverture noire et son aile d'ange, son titre racoleur, je m'attendais à une sorte de Twilight version ailée. C'est pire. Même pas drôle.

    J'ai commencé par grignoter les pages, cinq par cinq, le soir avant de sombrer dans le sommeil.

    Un tueur, qui aime les églises. Il tue, mais avec compassion, il aime son mystérieux commanditaire et exécute sa tâche sans joie. Il aime le calme, jouer du luth et la suite nuptiale du Mission Inn.

    Page cinquante. Pour le portrait psychologique, nous sommes servis. Resservis. Stop là, vraiment je n'en peux plus... Est-il possible de zapper les entrées et de passer au plat de résistance?

    Page cent. Arrivée de l'ange annoncé sur la couverture... Mais vraiment, non, il ne veut pas déranger, il ne fait que passer, inutile de lui mettre un couvert. Il ne s'attarde qu'une cinquantaine de pages supplémentaires, le temps de nous raconter toute l'enfance de Tobby et croyez moi il part de loin et il entre dans les détails... J'ai terminé Wilt depuis quelques jours, je n'ai donc plus que ça à me mettre sous la dent, qui grince, qui grince...

    L'ange a terminé de raconter au héros sa vie, comme s'il ne la connaissait pas déjà. Je n'ai pu résister, un soir, à l'envie de glisser un oeil par dessus le rebord droit de la page, en douce, pour accrocher quelques mots du résumé. Les dernières lignes, tant qu'à faire, parce que si c'est pour entendre encore une fois parler de l'enfance de Toby... Je lis "se retrouve au Moyen Age, où il doit aider une famille juive accusée de meutres rituels."

    Il me reste alors cent dix pages! Avec ma veine, me dis-je, je suis encore tombée sans le savoir sur une série en 15 tomes et celui-ci va s'arrêter au moment où notre tueur, encore acnéique, découvre les joies du lycée... Mais non, j'ai encore été mauvaise langue! Enfin du changement! Une mission divine pour le tueur. Nous voici donc au Moyen-Age, en Angleterre, en plein troubles religieux.

    Mais même là, je suis déçue. L'aspect historique n'est qu'esquissé. Heureusement, la salle d'attente du médecin est déjà occupée, j'ai le temps d'en finir avec Toby et son ange qui n'intervient plus. Il parle, les juifs accusés parlent. Les catholiques parlent. Tout le monde parle (sauf moi, atterrée). Ils bougent, un tout petit peu. Reparlent. Puis ouf, c'est fini. Bien, mal, je ne saurais dire. Conclusion neutre et fade, comme tout le reste.

    Je rentre à la maison (scandalisée par la Peau de Chagrin qui me sert de mutuelle). Je me lance dans l'écriture de mon billet. Amour qui m'entend souffler et pester sous la couette depuis une semaine s'inquiète "tu ne vas pas trop le descendre hein?". Je réponds "meuuuh non" avec un sourire angélique (qui ne fait que passer lui aussi, y'a du fondement dans cette expression!). J'en arrive au paragraphe qui précède, là, juste au dessus, celui qui finit par "Bien, mal, je ne saurais dire..." . C'est vrai, ça... comment ça finit?? Je creuse dans mes souvenirs tout frais et comme je parle tout haut, Amour s'empresse de venir à mon secours et de m'expliquer. J'ai comme un doute, d'un coup... Je m'empare du livre, je regarde à la fin... Oups non, je n'ai pas tout à fait terminé il me reste deux pages! Le doc' a dû m'interrompre à quelques secondes du dénouement et puis... je me suis auto-suggestionnée...

    Je devais vraiment en avoir marre de me traîner sur ce bouquin!

    Bon. Réparé. J'ai lu mes deux pages. Qui ouvrent (taaa dammmm) une sacrée perspective, large comme un string d'éléphant. Mais je vais faire semblant de n'avoir pas vu le cliffhanger. Faut pas se moquer de moi, non plus, les bouquins ne sont pas conçus pour commencer à la dernière ligne!

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