Expo 58, Jonathan Coe
C'était mon avant dernier Jonathan Coe ! Longue vie à toi et dépêche-toi de publier le suivant mon gars...
Il n'était malheureusement pas terrible. Je n'y ai pas retrouvé les ingrédients qui fonctionnent d'habitude sur moi, peut-être. Il y avait moins d'humour, moins de mystère, moins de politique. Ou plutôt le thème politique était celui de la guerre froide et de l'espionnage. Et on sait ce que j'en pense.
Même si le fonctionnaire un peu terne qui est dépoté de son bureau pour être rempoté à Bruxelles n'a rien du James Bond et que le roman joue énormément sur les codes du roman d'espionnage, ce n'est pas franchement une parodie. Ce n'est pas assez amusant pour ça.
En résumé, on choisit un type moyen, rédacteur de brochures d'information pour le gouvernement, jeune père de famille et on l'expédie superviser les installations britanniques à l'exposition universelle de Bruxelles. Cette expo a réellement eu lieu en 1958 et comme toujours chez Jonathan Coe, c'est parfaitement documenté. L'époque est bien rendue ainsi que la rivalité avec les soviétiques. J'ai perçu l'Atomium autrement.
Quant à notre bon père de famille, les jeunes hôtesses de l'expo lui tournent un peu la tête, ainsi que ses fréquentations russophones et la présence des Dupont et Dupond en imperméable, qui ne se cachent guère de faire mettre sa femme sur écoute et de le suivre de près. On a plus qu'à attendre pour savoir s'il va devenir un héros sexy et libéré ou le dindon de la farce.
Hmm, tiens, à me relire, je ne le présente pas si mal. C'est quand même un roman écrit par un de mes auteurs préférés. Le bas de son échelle est le haut de beaucoup d'autres.