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Tale me more - Page 37

  • Sous exposé

    jonathan Coe, expo 58, couvertureExpo 58, Jonathan Coe

    C'était mon avant dernier Jonathan Coe ! Longue vie à toi et dépêche-toi de publier le suivant mon gars...

    Il n'était malheureusement pas terrible. Je n'y ai pas retrouvé les ingrédients qui fonctionnent d'habitude sur moi, peut-être. Il y avait moins d'humour, moins de mystère, moins de politique. Ou plutôt le thème politique était celui de la guerre froide et de l'espionnage. Et on sait ce que j'en pense.

    Même si le fonctionnaire un peu terne qui est dépoté de son bureau pour être rempoté à Bruxelles n'a rien du James Bond et que le roman joue énormément sur les codes du roman d'espionnage, ce n'est pas franchement une parodie. Ce n'est pas assez amusant pour ça.

    En résumé, on choisit un type moyen, rédacteur de brochures d'information pour le gouvernement, jeune père de famille et on l'expédie superviser les installations britanniques à l'exposition universelle de Bruxelles. Cette expo a réellement eu lieu en 1958 et comme toujours chez Jonathan Coe, c'est parfaitement documenté. L'époque est bien rendue ainsi que la rivalité avec les soviétiques. J'ai perçu l'Atomium autrement.

    Quant à notre bon père de famille, les jeunes hôtesses de l'expo lui tournent un peu la tête, ainsi que ses fréquentations russophones et la présence des Dupont et Dupond en imperméable, qui ne se cachent guère de faire mettre sa femme sur écoute et de le suivre de près. On a plus qu'à attendre pour savoir s'il va devenir un héros sexy et libéré ou le dindon de la farce.

    Hmm, tiens, à me relire, je ne le présente pas si mal. C'est quand même un roman écrit par un de mes auteurs préférés. Le bas de son échelle est le haut de beaucoup d'autres.

  • Boutique de souvenirs de l'île

    memorex cindy van wilder couvertureMemorex, Cindy Van Wilder

    Comme souvent, le savant, revêche, pas très expansif y compris envers ses enfants et qui tripatouille des trucs qui feraient bondir M. Pull Moutarde (Je l'ai revu pour un second débat. Cette fois ils ont lancé des chaises. ça se passe d'autre commentaire.) a installé son labo sur une île. Ce qui crée le décor parfait à la fois pour les vacances des gamins - les jumeaux quittent leur école très privée et le fiston vient avec sa copine - et pour une aventure avec des méchants. Et pour du mystère. Et du sentiment car leur mère est morte l'année précédente dans un attentat.

    L'écriture est de bonne qualité, la thématique devait rentrer dans le challenge annuel puisqu'il est un peu question d'éthique et d'évolution potentielle de l'être humain mais le sujet n'est pas traité avec assez de profondeur. Disons que c'est une entrée en matière intéressante et que le rythme est efficace, on a hâte de connaître la clé du mystère.

     

     

  • Bad beach boys

    ou on voit que je suis crevée et émotive, garçon, été, lighieri, thriller de l'adolescence, sang et eau Les garçons de l'été, Rebecca Lighieri

    Surf et beaux gosses, je ne pouvais que passer mon chemin ! Mais dans la sélection Folio de janvier, ces garçons de l'été étaient les chouchous de l'équipe et l'enthousiasme de l'argumentaire a suffi à piquer ma curiosité.

    Bon sang, qu'est ce que c'était bon... Lent et crépusculaire. Comme un amour d'été qui s'éteint.

    C'était pourtant un roman un poil trop mature pour moi. Je suppose qu'on le lit avec davantage d'intensité quand on sait ce que c'est que d'avoir des enfants. La mère est fabuleuse, dans son aveuglement. A travers son regard, on les fait nôtres ces deux jeunes dieux du surf, beaux et inconscients de tout ce qu'on a à perdre quand on est au plus haut de la vague.

    Le sentiment de danger ne culmine pas quand tout explose, c'est ce que j'ai trouvé de plus réjouissant - et étouffant - dans ce roman qui est à demi un thriller. L'autre moitié je ne sais pas trop. Ni une chronique familiale, ni un mélodrame. C'est réaliste, mais ça ne risque guère d'arriver. C'est un drame, mais si j'ai pleuré, je l'ai oublié.

    Soupir. Je voudrais être Zachée. N'ai-je pas plutôt été un peu de tous les autres, parfois ? Sauf Ysé, peut-être, qui est à part.

    Sang et eau...

    C'est une histoire. Elle m'a beaucoup plu. Je suis comme amoureuse. J'ai envie d'y retourner.

    Le relire un jour.

     

     

  • Détachant

    roth, tache, couvertureLa tache, Philip Roth

    Tout a commencé quand j'ai réussi à refourguer mon Winterson préféré à ma voisine de chaise du jeudi! Le roman circulait dans la rangée de derrière, elle ne connaissait pas, et suite à quelques échanges que nous avions eus, j'ai pensé que ça pouvait lui plaire. L'avenir nous dira ce qu'il en est.

    J'ai demandé en échange qu'elle me conseille un roman.  Lire sur recommandation, c'est une invitation à un jeu de piste. Il faut essayer de deviner ce qui a pesé dans la balance. A l'inverse, prendre le risque de proposer un livre, ou un film qui nous a touché, c'est s'exposer et livrer quelque chose de soi. 

    C'est encore plus intéressant, les choix qu'on fait quand on est pris au dépourvu. Elle a proposé La tache et il se trouve qu'il était déjà sur ma liste à lire, depuis fort longtemps. 

    Curieux choix. Si on est pas dans la misogynie (je n'arrive pas à trancher), au minimum, à mon sens, c'est un roman hyper masculin. Ce qui n'a rien à voir avec le narrateur ni avec le personnage central. Je n'ai eu aucun mal lire Fante, mais je n'ai à aucun moment réussi à épouser la pensée du roman de Philip Roth. Je suis restée extérieure, comme repoussée par un champ magnétique et j'ai l'intuition que cette sensation désagréable est liée au genre, sans pouvoir vous l'expliquer.

    Coleman Silk, l'homme dont nous parle le roman, est tout sauf attachant. Il est froid comme un bloc de marbre. Au début du roman, il est accusé de racisme. A propos d'étudiants absentéistes, qu'il n'a encore pas croisé une fois de l'année, il demande si ce sont de vrais élèves ou des "zombies" terme qui signifie à la fois "fantômes" et en argot "bamboula". Les étudiants en questions sont noirs.

    Or il n'y a aucun suspense, il n'est pas raciste. Il pourrait même faire s'effondrer l'accusation, mais il ne le fait pas car il faudrait pour cela sortir d'un sentier qu'il s'est tracé. Ses choix sont mauvais, cruels. On nous parle beaucoup trop de sa liaison avec une femme beaucoup plus jeune. Sa rivale à la fac, Delphine, est pathétique. Le personnage le plus réussi est un type dément, qui n'est pas revenu intact du vietnam.

    J'en ai marre de cet article, en fait.

    Je suis dessus depuis une semaine. Je ne m'en sors pas. Je suis fatiguée. Je laisse tomber.

  • Débat PMA, synthèse

    Je ne sais pas si je dois être heureuse de l'engagement des gens ou dépitée... mais mon article sur le débat PMA est celui qui a été le plus vu de tout mon blog depuis son lancement. C'est bien la peine que je me casse le cul à lire des bouquins.

    Nous avons reçu le compte-rendu de tout ce qui a été écrit pendant ce débat. C'est un peu plus équilibré qu'à l'oral, forcément, puisqu'à moins d'arracher les portables des mains il n'était pas possible d'empêcher les gens d'écrire.

    Le mail nous enjoint, pour parvenir à une synthèse, de choisir 6 verbatims (2 bénéfices, 2 risques, 2 dérives). Et précise "Nous n’avons pas reclassé les verbatim qui auraient dû l’être". Autrement dit, jusque dans la synthèse, il sera possible de choisir des arguments "risques" dans la catégorie "bénéfices"...

    Compte-rendu - Bénéfices
    Compte-rendu - Risques
    Compte-rendu - Dérives

    Je vous laisse lire. Pour les plus joueurs, saurez-vous retrouver dans cette mélasse mes contributions? 

    Je conjure mes lecteurs dotés d'une cervelle compatible avec la mienne d'aller prendre le temps de quelques votes sur le site officiel des états généraux de la bioéthique. On s'amuse bien là bas aussi !

    https://etatsgenerauxdelabioethique.fr/projects