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Détachant

roth, tache, couvertureLa tache, Philip Roth

Tout a commencé quand j'ai réussi à refourguer mon Winterson préféré à ma voisine de chaise du jeudi! Le roman circulait dans la rangée de derrière, elle ne connaissait pas, et suite à quelques échanges que nous avions eus, j'ai pensé que ça pouvait lui plaire. L'avenir nous dira ce qu'il en est.

J'ai demandé en échange qu'elle me conseille un roman.  Lire sur recommandation, c'est une invitation à un jeu de piste. Il faut essayer de deviner ce qui a pesé dans la balance. A l'inverse, prendre le risque de proposer un livre, ou un film qui nous a touché, c'est s'exposer et livrer quelque chose de soi. 

C'est encore plus intéressant, les choix qu'on fait quand on est pris au dépourvu. Elle a proposé La tache et il se trouve qu'il était déjà sur ma liste à lire, depuis fort longtemps. 

Curieux choix. Si on est pas dans la misogynie (je n'arrive pas à trancher), au minimum, à mon sens, c'est un roman hyper masculin. Ce qui n'a rien à voir avec le narrateur ni avec le personnage central. Je n'ai eu aucun mal lire Fante, mais je n'ai à aucun moment réussi à épouser la pensée du roman de Philip Roth. Je suis restée extérieure, comme repoussée par un champ magnétique et j'ai l'intuition que cette sensation désagréable est liée au genre, sans pouvoir vous l'expliquer.

Coleman Silk, l'homme dont nous parle le roman, est tout sauf attachant. Il est froid comme un bloc de marbre. Au début du roman, il est accusé de racisme. A propos d'étudiants absentéistes, qu'il n'a encore pas croisé une fois de l'année, il demande si ce sont de vrais élèves ou des "zombies" terme qui signifie à la fois "fantômes" et en argot "bamboula". Les étudiants en questions sont noirs.

Or il n'y a aucun suspense, il n'est pas raciste. Il pourrait même faire s'effondrer l'accusation, mais il ne le fait pas car il faudrait pour cela sortir d'un sentier qu'il s'est tracé. Ses choix sont mauvais, cruels. On nous parle beaucoup trop de sa liaison avec une femme beaucoup plus jeune. Sa rivale à la fac, Delphine, est pathétique. Le personnage le plus réussi est un type dément, qui n'est pas revenu intact du vietnam.

J'en ai marre de cet article, en fait.

Je suis dessus depuis une semaine. Je ne m'en sors pas. Je suis fatiguée. Je laisse tomber.

Lien permanent Catégories : Pharmacie 2 commentaires

Commentaires

  • Eh, ça donne plus envie que ce que tu en disais à l'oral ! Bon, je l'ai à dispo à moins de 2 m, et je ne me précipite pas dessus non plus. Mais les personnages ont l'air très tranchés, et je suis intriguée par le fait que le mec n'essaie pas de se défaire des accusations de racisme qu'il a sur le dos.
    Pas de tag aujourd'hui ?

  • (regard en coin à distance) D'où tu trouves que ça donne envie ? Quand je dis que c'est à l'opposé de Fante, je parie ^^ Ton article était une descente en flamme.
    J'ai été plus positive quand j'en ai parlé jeudi dernier. Mais j'ai pas réussi à ressortir ça à l'écrit. Plus le temps passe et moins je sais ce que j'en ai pensé. C'est trop "mec" dans le style, et pour le contenu, je ne peux m’empêcher de juger le type et son parcours me plaît pas.
    Il m'a vraiment saoulé cet article. Alors nan, pas de tag.

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