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Tale me more - Page 17

  • Cueillette sauvage

    roses meurent jamais, staalesen, polarOù les roses ne meurent jamais, Gunnar Staalesen

    Une des dernières lectures de 2019, un petit polar à l'ancienne, bien paisible, bien propre, sans massacre sanglant. On se croirait dans un roman noir d'il y a vingt ans. Même l'enquête a une odeur de vieux placard puisque le détective Vaarg Veum relance à la demande d'une mère les recherches sur la disparition, vingt ans plus tôt, de sa petite fille de 3 ans. Elle était là, dans le bac à sable devant la maison, et puis pouf. 

    La piste n'est pas très fraîche mais le détective non plus, alors je suppose qu'ils se sont bien trouvés. Le gars est alcoolique (est-il encore besoin de le préciser?). Il va mener entre deux bouteilles des enquêtes de voisinage car les voisins valent le coup d'oeil, dans cette communauté d'habitants qui a peut-être des choses à cacher. Il se contente de parler, comme Columbo, à l'un, à l'autre, ce que le 2e a dit, il l'utilise pour retourner faire causer le premier et ainsi de suite, jusqu'au dénouement.

    Ce qui le distingue de Columbo, hormis qu'il n'a pas de femme, c'est que Columbo au cours de ses enquêtes ne prend jamais quelques coups dans la gueule. Veum est un peu moins gentleman.

    Si le côté vieillot est un simple constat qui n'influence pas trop mon impression globale, en revanche j'ai senti comme une aigreur, une posture réactionnaire qui m'a un peu désappointée. Mais je peux me tromper, c'était léger. 

    L'écriture était neutre. Je n'ai pas été déçue par la fin, ce qui est le point crucial des thrillers. On va dire que ça s'est bien passé.

     

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  • Cuitas les bahamas

     

    signes trompent pas, kroll, couverture, humourDes signes qui ne trompent pas, Pierre Kroll

    J'aime bien l'opération Masse Critique de Babelio. Mais comme ça ouvre tôt le matin , que je suis réputée pour tomber du lit dix minutes avant l'heure de partir, que je dors limite avec mon slip dans une main et mon thé dans l'autre pour gagner de précieuses minutes de sommeil, forcément, vu le choix, je me retrouve à cliquer un peu partout au hasard en cinq minutes.

    Le livre surprise reçu pour cette édition spéciale BD est donc un recueil de dessins de presse de Pierre Kroll (je reconnais ma piètre culture, j'ignorais tout de ce dessinateur belge) ayant pour thème les changements climatiques.

    J'ai apprécié la préface de Guillaume Meurice (un nom connu!) mais un peu moins ce qui a suivi pour une raison très terre à terre : parfois, à cause de la mise en page, je ne savais pas dire si les dessins sur la page étaient des parties d'un même dessin original ou si c'étaient des dessins indépendants. C'est arrivé à plusieurs reprises.

    Comme le message est clairement orienté, je ne vais pas exagérer en prétendant que ça gêne la compréhension. (Mais j'aime bien quand tout est clair...)

    Quant au contenu, j'ignore si l'humour est la porte d'entrée d'une prise de conscience, ou si une chose dont on rit ne sera jamais complètement prise au sérieux... Ma partie préférée était peut-être celle sur le gaspillage alimentaire.

    Je l'ai donné à mon père qui aime le dessin de presse et l'appréciera sans aucun doute.

     

     

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  • Comment démêler le gay du faux

    lgbt,gay de fiction,naoto asaharaJe ne suis pas un gay de fiction, Naoto Asahara

    Sentiments mitigés au terme de cette lecture qui met en scène un ado japonais homosexuel qui devient ami avec une fille amatrice de Boy's love (romances entre mecs homos, très à la mode chez les Japonaises et qui ont un petit public aussi en France).

    L'écriture, c'était un peu la soupe à la grimace mais je pense que la traduction n'y est pas pour rien. Le gamin a 17 ans et le texte, par endroits, sonne facilement dix de moins. Tout un tas d'autres détails m'ont gênée mais comme je ne connais rien de la culture japonaise et de l'état des droits des homosexuels il n'a pas été toujours facile de faire la part des choses. On part peut-être de loin... et vu d'ici, c'est alors très très maladroit, pour ne pas dire pire.

    SPOILER (partout en dessous)

    Par exemple, dans le roman, les garçons sortent souvent avec des hommes d'âge mur - ce n'est pas en soi un problème, l'écart d'âge, sauf que les garçons sont souvent très jeunes et certains, de ce que j'ai compris, mineurs.

    Le propos global du récit se veut réaliste et positif à la fois. Je pense que ça parle vraiment au public ciblé.

    Le narrateur cache sa véritable nature par peur des autres, y compris de ses amis. Il s'interroge énormément sur la vie qui l'attend et comme l'option de vivre avec un homme ne semble même pas envisageable, sur la façon d'être en couple avec une femme en étant homo. Il sort avec une fille mais n'a pas envie d'elle sexuellement - les propos autour de ce qui dresse le pénis / ce qui ne le dresse pas et de la bisexualité sont assez différents de ce qu'on entend dans le milieu LGBT ici - et souffre de cet échec. Il pensait qu'il pourrait au moins donner l'illusion et se construire ainsi un foyer "façade" et avoir des enfants.

    Ce qui est le cas de son amant d'âge mûr.

    Sauf que... en voulant sans doute exposer la tristesse de cette impasse, le malheur d'un mariage fondé sur un si profond mensonge et l'impossibilité de se forcer à une autre sexualité même en déployant pour cela de réels efforts - ce qui sonne dans le récit comme la seule excuse acceptable et l'argument imparable pour faire accepter à la société l'homosexualité de certains de ses membres, alors que vu d'ici, j'aurais sans doute un argument encore plus imparable à savoir : "occupe de toi de ta culotte, ducon.ne, je fais bien ce que je veux" - et, toujours hypothétiquement, en voulant montrer qu'on fait plus de mal que de bien en forçant des gens à aller contre leur orientation sexuelle, était-il judicieux que le mec marié ait eu du désir incestueux pour son propre fils et qu'à ce moment-là il se soit dit qu'il ferait mieux de faire une entorse à son mariage et de se trouver un jeune garçon (de l'âge de son fils) pour assouvir ses désirs ??

    C'était vraiment le pire passage du roman. Et en soit, ça suffit pour que je m'abstienne de le conseiller à un jeune en plein questionnement, même si le choix est pauvre. Et je passe sur l'inévitable spectre du sida. Je suis partagée... bien sûr il faut en parler... mais associer systématiquement homos et sida...

    Je dis ça mais au même âge, j'écumais la bibliothèque municipale de la petite ville, mon butin était maigre, je lisais des essais ou bien les chroniques de San Francisco. Non seulement le sida était partout, mais les mecs étaient chargés au poppers. De la littérature jeunesse aurait été bienvenue.

    C'est dommage parce que tout autour de ça, il y a des tas de messages positifs et encourageants... Sur l'amitié, thème bien traité dans le roman, sur la rareté au fond de la véritable haine, tandis que l'ignorance fait des ravages, ce que j'interprète comme positif : ça se guérit.

    Et puis il y a la musique, Queen - pour des raisons perso liées à des évènements de l'été.

    Et des persos secondaires attachants même si plutôt étranges pour des lecteurs européens. La nana qui est vraiment mais alors vraiment fan des Boy's Love et qui n'arrête pas de dire "J'aime les homos!" et le mec lourdingue qui dit bonjour à ses potes chaque jour en leur palpant longuement l'entrejambe... c'était ... euh...  l'ambiance manga potache ?

    En conclusion, quelques loupés majeurs, donc, qui gâchent une impression pourtant positive. Et çe me fait bien suer de ne pas être plus satisfaite et de l'écarter parce que j'ai lu ça à peu près au moment de la marche contre les violences faites aux femmes sur le passage de laquelle les militants de la Ma.if p..r tous se sont mis à rédiger à la hâte des slogans anti pma pour les coller sur les vitres de leur QG.

    Le repli communautaire est une tentation forte par moments. On en défendrait n'importe quoi, du moment que c'est LGBT et rédigé dans une bonne intention.

    Je remercie Babelio de m'avoir envoyé ce titre dans le cadre de l'opération Masse Critique.

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  • Mouskouri, moi je pleure

    nana mouskouri, chanteuseQuand je serai grand, je serai Nana Mouskouri, David Lelai-Helo

    Nana Mouskouri... un grand nom de la chanson - la preuve je le connais et j'avais même vaguement en tête sa tronche à lunettes, souvenir d'enfance peut-être - mais un grand nom de la chanson auquel je n'associe strictement aucun titre, alors qu'elle en a sorti plus de 1500 ! La quantité n'est pas un gage de postérité. 

    C'est LE point fort du livre : j'ai eu envie de mettre quelques titres d'elle sur Deezer. Je ne l'ai pas fait. Pas encore, pas eu le temps, tout ça... Mais je vais le faire. Sûrement. Peut-être.

    Le point faible du livre, c'est tout le reste. 

    C'était d'un chiant, mais d'un chiant... Dès le début j'ai freiné des quatre fers, toute la partie enfance ou le petit gars veut devenir son idole, c'est insupportable, je ne sais pas à quoi ça tient, à la prosodie, au contenu, c'est d'un lourd, ça se répète tout le temps. J'ai eu la sensation d'être gavée de mots, comme je suis parfois saoulée de bruits quand je me retrouve dans la foule, au point d'en devenir agressive et d'être prête à tout pour sortir de là. 

    C'était un peu moins pénible une fois le gamin devenu adulte mais là encore je n'ai pas eu l'impression de beaucoup avancer. C'est assez intime, en fait. Comme si le gars déroulait sa passion pour la chanteuse et l'analysait, la décortiquait, l'autopsiait jusqu'à plus soif. En 20 séances de confessions sur canapé à 80 euros, j'étais prête à l'écouter. Je suis capable de patience sporadique à durée limitée. Mais gratos?  Pfff... Je me suis sentie gênée comme si c'était le gars dans le bus à côté de moi qui commençait à me dérouler sa vie.

    Les fans de Mouskouri y trouveront leur compte - on ne parle que de ça, ne cherchez pas de trame secondaire. 

    Pour moi s'il était encore temps je m'épargnerais ça. Et le coup de la grand-mère, pour jeter un peu de poudre d'émotion, c'est moche. 

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  • Bach to the future

    prodige, huston, babel, couvertureProdige, Nancy Huston

    Qui c'est qui a préféré faire un tour sur d'autres chroniques de blogs, cette fois, avant d'écrire la sienne ?

    Je ne suis toujours pas convaincue, on dirait bien que personne n'a compris la même chose que moi, sauf ma femme, mais comme on l'a lu ensemble il y a sans doute de l'influence mutuelle et ça ne nous garantit pas d'avoir raison.

    Pour moi le texte est volontairement ambigu et l'ensemble du récit est un mirage, à savoir l'nvention d'un mère au chevet de son bébé nouveau-né, une petite fille, Maya, dans sa couveuse entre la vie et la mort. Et pour lui tenir compagnie, elle parle, elle lui fait le récit de sa vie future. Mais de la façon dont c'est fait le doute subsiste.

    Quoi qu'il en soit, l'architecture, c'est une succession de passages qui donnent la parole aux proches de Maya, parents, grand-mère, voisins.

    Et le reste, c'est la musique - 2 sur 3 pour le prochain book club. Il ne me reste plus que Nana Mouskouri ! - beaucoup de musique et de joies ou de souffrances liées à cette musique puisque la mère est pianiste et que la fille est un prodige qui joue comme elle respire, au point que sa mère a l'impression d'en être évincée.

    C'était une lecture différente, pas désagréable, un peu à l'extérieur de ma zone de confort, comme chaque fois qu'on aborde vraiment des sujets qui nécessitent de la culture, comme ici avec la musique classique.

     

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