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Tale me more - Page 14

  • Harry Potter et l'enfant maudit

    fan fiction par l'auteur,fils de,on prend (pas) les mêmes et on recommence,enfant maudit,rowling and co,ou co and rowlingHarry Potter et l'enfant maudit, Rowling, Thorne and Tiffany

    En voici un sacré Sang-Mêlé de récit... fruit hybride d'éléments bien connus et de chemins de traverse. Je me doutais bien que ça me serait un peu inconfortable, une suite à Harry Potter. D'autant plus qu'elle n'est pas de la seule plume de Rowling et qu'elle prend la forme d'une pièce de théâtre, d'où une grande frustration liée à l'efficience du genre. On ne s'étend pas dans une pièce comme on peut se le permettre dans un roman (et que dire d'un roman en 7 tomes, où l'on s'étend aussi douillettement que dans mon canapé un soir d'hiver).

    Je ne suis pas restée insensible, Harry Potter est une sorte de fil rouge très particulier dans l'histoire de mes lectures, non seulement la saga me plaisait beaucoup, dès le début, alors qu'elle n'avait pas encore explosé en notoriété. Mais elle est revenue à plusieurs moments, depuis, sans forcément que je relise, à travers les films, les partages qui ont eu lieu.

    Alors ça fait quelque chose, de "replonger". ça a beau être un terrible gâchis, de tout bâcler comme ça, en une poignée de pages qui n'auront pas la même portée, la même charge émotionnelle... je ne peux pas nier que ça active quand même le réseau. Comme les vieux vaisseaux de S.F., échoués, enfouis, poussiéreux, épaves qui s'allument pourtant encore une fois passé un petit coup de manche de veste sur un écran.

    C'est encore une histoire de fils. Je viens seulement ce soir de me rendre compte que ce sont avant tout, depuis longtemps, des histoires d'hommes et de fils. Il y a Hermione, mais il n'y a qu'elle. Et d'ailleurs elle n'est pas fille. Elle est comme sortie du Néant. Harry est l'incarnation du fils. Il n'est quasi que cela. Et Ron est fils aussi, d'une autre forme de famille, celle qui aurait pu être, nombreuse, affectueuse. Le pendant de l'orphelin isolé. Autour, des histoires d'homme : Dumbledore, Rogue, Voldemort. C'est très masculin et très intéressant je trouve, mais à 22h22, on ne va pas plus loin.

    L'enfant maudit se construit autour de la révolte d'un des fils de Harry, de sa difficulté justement de se construire avec un père aussi célèbre, un modèle aussi imposant, qui occupe autant d'espace. L'amitié joue un rôle tout aussi important.

    C'est  à la hauteur de la saga initiale, cette question d'identité. Comme vous l'aurez compris, ce n'est pas tant le sujet de la pièce qui me laisse sur ma faim que sa forme.

    Bon, c'était bien, quand même, je n'ai pas boudé tout du long!  Sans en avoir jamais lu, c'est l'idée que je me fais d'une bonne fan-fiction.

    Et j'ai senti dans le texte le spectacle génial que ça doit être, la foultitude de décors, le côté grandiose. C'est conçu comme ça, pour le spectacle.

    Petite pensée pour les théâtres...

     

    Un titre demain si j'en trouve un

  • Who est Charlie ?

    une machine comme moi, couverture, Ian McEwan, mac ewanUne machine comme moi, Ian McEwan

    Voici un livre qui aurait eu toute sa place dans mon année à thème "Intelligence artificielle" , tant il décline avec application les multiples questions qui se posent avec l'essor de l'IA, en particulier celles liées à la morale.

    Mais ces interrogations contemporaines sont habillement transposées dans une uchronie. En effet, c'est en 1982 que Charlie achète son "Adam", androïde qui ressemble à s'y méprendre à un humain. Tout ceci rendu possible à cause d'une infime variation : Alan Turing, génie précurseur de l'informatique et de la théorisation de l'IA n'est pas mort. Il ne s'est pas suicidé avec sa fameuse pomme au cyanure. Tout a donc été plus vite dans le monde de Charlie. Quelques autres uchronismes se glissent dans le récit, par exemple l'issue de la guerre des Malouines n'est pas la même.

    Voici pour le cadre. Quant à l'intrigue, à quelques composants électroniques près, c'est une bonne vieille histoire de triangle amoureux. Charlie en pince pour sa voisine du dessus et le nouveau locataire à rallonge, tout presque-humain qu'il est, ne manquera pas de l'imiter. Ajoutez pour le suspense que la demoiselle a ses petits secrets...

    Le roman est tout de même plus riche que cela, l'IA n'est pas qu'un détail. C'est très intéressant sur le plan de la morale, des choix comme ils sont faits par les humains, comme ils le seraient par un émulateur de conscience au terme d'arbitrages et de pondérations diverses qu'au fond, notre conscience fait aussi, mais de façon plus opaque.
    Je ne veux pas trop en dire mais c'est très réaliste, bien documenté. Un essai de vulgarisation scientifique glissé dans un roman.

    J'ai manqué un peu d'éléments de surprise, je dois dire. C'est assez personnel, le roman est bon, simplement j'ai lu sur la questions le même genre d'articles que l'auteur, on dirait et j'aurais bien aimé un petit quelque chose de plus. Un angle nouveau.

    Finalement, mon coup de cœur est pour le titre, pour son ambiguïté que je n'avais pas sentie au début. C'était forcément Charlie, le "Moi". Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus il m'apparaissait évident que c'était celui d'Adam. Adam qui s'interroge, Adam qui cherche à comprendre ce que ça peut bien être, une machine comme lui.

    Ce n'est pas le Ian McEwan d'Expiation, mais on s'en rapproche !

     

     

  • Chili con charnier

    condor-ferey.jpgCondor, Caryl Ferey

    Glauque à souhait, sans surprise, c'est un peu la patte de l'auteur...
    Santiago, Chili, de nos jours. Dans un quartier rongé par la pauvreté, les cadavres d'enfants succèdent les uns aux autres, sur fond de trafic de drogue. Aux commandes de l'enquête, un jeune avocat aristocrate désabusé, une étudiante en cinéma lesbienne repentie et caméra au poing, et un ancien activiste passé par la torture. 

    Pas trop mon genre ces thrillers sombres et violents, construits sur un malheur bien trop réaliste. Ce ne sont jamais des enquêtes écrites pour nous tenir en haleine avec un rebondissement presque à chaque page. Non, c'est juste triste, poisseux de misère humaine. 

    Je me suis raccrochée à ce qui me fait tellement défaut : un peu de culture historique. Puisque tout tourne autour du passé du Chili et des échos persistants de la dictature de Pinochet, c'était l'occasion d'une grosse révision.

     

  • Au vieux camp peur

    vingt cinquieme heure, camps de concentrationLa 25e heure, Virgil Gheorghiu

    "La vingt-cinquième heure, dit Traian. Le moment où toute tentative de sauvetage devient inutile. Même la venue d'un Messie ne résoudrait rien. Ce n'est pas la dernière heure: c'est une heure après la dernière heure."

    Aussi dérangeant que fascinant, voici l'avant-dernier titre de la sélection de notre club de lecture, après quoi j'aurai lu les coups de cœur de chacun·e, sans exception. J'étais prévenue, c'est en effet "plombant", pour reprendre l'expression de celles qui l'ont lu avant moi.

    1939, Roumanie. Le malheureux Iohann Moritz, est embarqué comme juif alors qu'il ne l'est pas. C'est seulement le petit chefaillon du coin qui pense en profiter pour se taper sa femme. Commence alors pour Moritz un périple insensé, qui fait penser à un roman de Kafka, puisqu'il sera toujours vu, partout, de camps de travail en camps de concentration, comme celui qu'il n'est pas. Faux juif, évadé en Hongrie il passe pour un espion roumain, puis auprès des allemands pour un aryen des plus purs, auprès des américains pour un SS. Tour à tour prisonnier ou geôlier, évadé, enrôlé, enfermé, marié, embauché, manipulé, torturé et surtout incessamment déplacé, mais jamais reconnu. Jamais identifié.

    D'ailleurs, qui est vraiment Iohann Moritz ? C'est un peu ce qui échappe à notre lecture. Une sorte de benêt placide ? Une allégorie de l'impuissance ? Un pion entre les mains de la destinée ? Une figure qui illustre une théorie ? Un simple paysan roumain aspiré par le tourbillon de l'Histoire ?

    Ce triste récit d'une décennie perdue par un homme, une décennie de souffrance pour rien, sans autre raison que le bref éclat de concupiscence d'un petit officier de police locale se mêle à un autre récit, ou plutôt à une autre présence, celle de Traian fils d'un prêtre orthodoxe, écrivain visionnaire, obsédé par sa 25e heure et par ce qu'il nomme "la société technique", dérive de l'humanité qui, en s'accoquinant avec les machines, efface et oublie les individus, êtres singuliers, pour ne plus considérer que les étiquettes qu'on leur colle et les catégories dans lesquelles on les range.

    Moritz est ainsi - peut-être, c'est moi qui le propose - son personnage en acte. Son exemple vivant. Son témoin.

    "Les pays civilisés voient les choses en grand. Ils ne s'occupent pas des cas individuels."

    "Les hommes peuvent dompter toutes les bêtes sauvages. Mais, depuis quelque temps, une nouvelle espèce d'animal est apparue sur la surface du globe. Cette espèce a un nom : les Citoyens. Ils ne vivent ni dans les bois, ni dans la jungle, mais dans les bureaux. Cependant ils sont plus cruels que les bêtes sauvages de la jungle. Ils sont nés du croisement de l'homme avec les machines."

    "Tout simplement nous ne sommes pas. Nous existons seulement en tant que fractions infinitésimales d'une catégorie."  

    Il y a des passages incroyables, des bijoux d'absurdité argumentative, sous la plume de Traian. J'aurais aimé connaître ce livre quand j'enseignais encore. Ou bien ç'aurait été une erreur de l'aborder (cf. ci-dessous).

    Quand je l'ai refermé, je me suis demandé ce que je venais de lire. Est-ce que c'était un texte connu ? Je ne suis pas très calée en littérature des pays de l'Est. J'étais encore captive de ce souffle étrange et je cherchais - je cherche encore - le bon qualificatif. Pas épique, mais illuminé. Un mot en rapport avec l'extase, mais dans une version sombre. Une sorte de transe, de prêche. Comme si l'auteur était fou, habité.  Je sentais que je venais de lire une œuvre dont je me souviendrais longtemps.  Mais difficile à partager. Trop sombre.

    Surtout, j'étais incapable de dater le texte, moderne à travers Traian, narration plus traditionnelle avec Moritz. Cette histoire d'hommes asservis par les machines... avait-elle été écrite en 2020 ou 1960 ? Je penchais pour 2020 ... et j'ai perdu.
    Roman de 1949 !  A chaud. J'ai lu un morceau de la biographie de l'auteur, il a mis de son existence dans le roman c'est indéniable. 

    1949, quand même... De quoi être sombre. 

    Et puis j'ai lu qu'il y avait autour de Gheorghiu une odeur de souffre. Des soupçons d'antisémitisme. ça m'a fait mal au cœur. Je suis à la fois déçue et surprise. Je n'avais pas senti ça dans le roman. Tout et tout le monde m'y a semblé aussi écrasé, malmené, condamné, les communistes comme les occidentaux ou les allemands. Tous également dans l'erreur. Tous si proches de la 25e heure et du non-retour. J'ai lu que c'était justement ça le problème, ce pied d'égalité. Ce qui s'entend.

    J'en reviens au début. Aussi dérangeant que fascinant, etc.

  • String break

    couverture jeu lgbtBuried feelings (Appli 'secrets')

    Il fallait bien me réconforter du refus de mon collègue d'utiliser les écrans abandonnés par les exilés du télétravail pour égayer un peu nos locaux déserts en passant des films de Noël. Comment peut-on refuser un gosse semi-orphelin, un sapin géant scintillant, un père noël patron de PME incognito, une jeune décoratrice célibataire et un promoteur immobilier en pleine rédemption féérique en Alaska? Et leur préférer France Info avec des écouteurs. Je bosse vraiment avec des gens étranges.

    Tant pis, je me suis auto-consolée avec un roman lesbien interactif. J'erre depuis des années - et mon sevrage des MMORPG -  sur les plates-formes de jeux, à tout tester sans enthousiasme. Mais jusqu'ici je n'avais quand même jamais franchi la frontière de cette catégorie. D'ordinaire une Pryscylla qui hésite entre Kevin et Brandon. J'ai sauté le pas parce qu'une publicité mentionnait le tag LGBT+, tag qui est d'un usage rarissime dans les jeux. J'avais envie de m'amuser et puis  j'étais curieuse. Je dois dire que c'était... une expérience.

    Jeu-lecture dont le principe économique est assez commun. Une clé est offerte toutes les deux heures, qui permet de lire un chapitre. (quinze chapitres celui-ci). On choisit au départ entre trois personnages féminins (visuellement, hein, n'allez pas imaginer que l'on choisit un caractère, un vécu, non, uniquement des fringues. On ne choisit pas non plus la taille des seins, identique d'une fille à l'autre et supérieure à la moyenne).

    Screenshot_20201204-202337.pngCôté gameplay, c'est minimaliste. Des images de fond fixes (une plage, une grotte, un salon, une chambre, etc.) , un récit uniquement composé de dialogues, façon roman photo, avec à gauche et à droite de l'écran les interlocuteurs, dotés de différentes expressions. Le côté jeu est quasi inexistant. Certes, on passe son temps à faire des choix dans les dialogues, mais je soupçonne, sans avoir eu le courage de reprendre le récit au début pour tester d'autres parcours, qu'il n'y en réalité qu'un seul récit et que les pseudos-choix n'ont pas d'impact au-delà d'une ou deux interactions supplémentaires. J'ai eu l'impression que tout me ramenait au scénario pré-défini. Et la seule fois où j'ai été surprise de la possibilité offerte, je ne m'attendais pas à coucher avec une fille qui n'était pas celle prévisible. L'option sur laquelle j avais cliqué disait "discuter avec unetelle" ! J'ai alors préféré reprendre le chapitre au début et annuler mon infidélité non préméditée. Mais je suis presque sûre que le jeu m'aurait recadrée avec un "oups mais le lendemain j'ai regretté ce qui n'était qu'une curiosité de néophyte". 

    Il n'y a guère plus à dire du mécanisme de jeu sinon que pour faire un choix hors de la trame principale, il faut des diamants, qui se cumulent lentement à force de temps de lecture ou qu'on peut acheter en argent réel (modèle pay-to-accelerate, le plus réglo pour les jeux gratuits je trouve). J'ai utilisé deux fois seulement les diamants. Le cas cité plus haut. Et une seconde fois où moralement l'option de base me gênait. Mais je pense que l'évènement que je redoutais - agression sexuelle - aurait de toute façon été évité même avec l'option de base. Je n'ai juste pas voulu prendre le risque.

    Screenshot_20201204-202551.pngL'héroïne est donc une post-lycéenne, ou une pré-étudiante, qui s'apprête à entrer à la fac. En attendant elle part pour un weekend avec des potes au bord de la mer. Il y a trois plus-ou-moins-couples si je me souviens bien. L'héroïne que l'on incarne vient de se séparer mais l'ex est du voyage. Sa meilleure amie se dispute avec son mec, un autre couple va bien et il y a deux mecs célibataires, le bon copain et le connard qui va incarner l'opposant du récit.

    Rapidement, l'héroïne se rend compte qu'elle en pince pour sa meilleure amie. Je n'aurais pas mis autant de temps à m'en rendre compte à sa place, entre l'ex masculin et elle, il n'y a pas photo. Je précise que, si j'ai choisi mon héroïne, ce n'est pas le cas pour les autres personnages qui étaient tous pré-définis. La photo de couverture du jeu prouvera que je n'ai rien prémédité. Pas ma faute si les perso en jeu ne leur ressemblent pas !

    Ensuite elle hésite, l'autre est hétéro aussi, donc elles sont paumées toutes les deux etc. ça dure quelques chapitres, avec les empêchements qui vont bien, le mec jaloux qui veut les faire chanter, et puis happy end elles se tombent dans les bras. Ah non, pardon, désolée, c'était pas the end. Après il y a la fin du weekend et le retour à la maison et la crainte de l'annonce aux parents. Papa choqué mais compréhensif et maman choquée et qui va le rester un moment. Et enfin la happy end. 

    Ah non pardon désolée, c'était pas the end non plus ! Ensuite il y a l'entrée à la fac mais elles n'ont pas obtenu la même fac toutes les deux, alors moments de crises de couple d où doutes sur la longévité de leur jeune couple.  Et puis enfin là, happy end. Ou pas. Je ne dis rien sur la vraie fin.  ;)

    Bon. Côté scénario, c'est du Harlequin, je ne me suis pas sentie volée et la pauvreté des propos a été bien étouffée par ma lecture toute en anglais. Avec l'avantage au moins de me faire pratiquer de l'anglais courant de tous les jours, entre amis.

    C'était assez agréable, en fait, je dois l'avouer. Distrayant, stupide, à l'eau de rose, ce dont j'avais besoin en cette fin d'année de merde. C'était il y a un mois. Pas pu lire une page depuis.

    Passons aux sérieux points noirs. 

    1 - Cette romance ciblée "lesbienne" n'a pas dû croiser beaucoup de lesbiennes au cours de sa conception. Je n'ajoute rien au sujet du physique des nanas. Après tout elles étaient hétéro. Et après tout c'est un jeu gratuit qui n'a pas vocation à militer pour la pluralité des représentations ou pour du contenu féministe. Et après tout j'ai pu choisir une héroïne noire et au final, tous les personnages, même les mecs, étaient dans ce genre : mignons et caricaturaux. 

    2 - Pire, ce scénario n'a pas dû croiser beaucoup de femmes, ça suinte le fantasme masculin, avec un apogée au moment de la scène de sexe. Cette fixation sur les tétons est un indice. Je crois qu'en français je me serais écroulée de rire. En anglais je me suis juste sentie embarrassée et j'ai passé en accéléré. Passer en accéléré les scènes de sexe, je vous jure... une hérésie. M'enfin les persos sont quasi des ados encore. Peut-être que ça aurait été moins gênant pour moi avec des femmes plus mûres.

    3 - Les fringues. Vraiment pas possible. Toutes les trois secondes, du matin au soir,  il faut choisir une tenue. Et je ne vous dis pas les tenues... J'ai gravement souffert.

    4 - Je me suis beaucoup interrogée. C'est là dessus qu'on tombe, aujourd'hui, quand on se cherche, ado. Moi j'avais les vieux classiques et un ou deux essais récents piochés à la médiathèque, et l'émission ça se discute de Delarue pour découvrir ma "communauté". Quelle image donne ce jeu ? C'est bienveillant, parce qu'au final, les obstacles tombent, les homophobes sont vaincus, les parents survivent au coming-out et puis c'est un chouette jeune petit couple sexy qui se découvre. Mais c'est aussi... mmh je ne sais pas bien comment le dire. Bâti sur l'idée que la norme est ailleurs. Que c'est une déviation de chemin dont on peut s'accommoder. Que la tolérance l'emporte etc . Mais qu'il en faut, de la tolérance, du coup. Voyez ce que je veux dire ? Une sorte de "paternalisme"  hétérocentré.