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amour amour amour

  • Des bleus à l'âme

    bleu_couleur_chaude.jpgLe bleu est une couleur chaude, Julie Maroh

    Avis chrono'

    Une bande dessinée sublime, toute en douceur et en douleur, d'une grande sensibilité. Une histoire d'amour entre deux jeunes femmes autour du thème du temps gâché. Pour un petit aperçu du coup de crayon, voyez ici, sur le blog de l'auteur.


    extenso.jpgCette B.D. là est un cadeau de ma petite soeur (pour Noël... celui de l'année dernière j'espère...) qui m'a dit "tu vas adorer". Comme je regrette de l'avoir laissée si longtemps dans ma p.a.l, quelle claque! J'ai fondu en larmes dans les dernières pages, après avoir été pas mal bousculée pendant la lecture. Et ensuite, je n'ai pas pu m'arrêter pendant au moins un quart d'heure. Un de ces gros chagrins d'émotion, venus du fond du coeur dont on ne saurait expliquer clairement l'origine. Simplement, on sent que ça touche là où c'est à vif.

    Construite autour d'un journal intime, l'histoire revient sur la jeunesse de l'héroïne, qui après avoir croisé dans la foule le regard d'une fille aux cheveux bleus, se met à penser à elle de manière obsessionnelle et à douter de son orientation sexuelle.

    C'est une peinture je suppose assez juste de ce qu'on peut encore vivre de nos jours en se découvrant, à l'âge du lycée, homosexuelle: les amis que l'on perd et dans le pire des cas, la famille, ainsi que le douloureux questionnement intérieur.

    Mais au delà du thème de l'homosexualité, c'est l'amour, tout court, qui est évoqué. En particulier ses sombres méandres. Ces évènements, ces querelles idiotes, ces erreurs qui font que l'on perd du temps, qu'on en perd jusqu'à ce qu'il soit trop tard.

  • Re: Répondre à ce mail

    la septième vague, daniel glattauer, romance, amour amour amour, beaucoup d'amour, c'est trooooop mignon, qui dirait non à un Léo comme ça, aussi craquant? La septième vague, Daniel Glattauer

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    Avis chrono'

    Le retour d'Emmi et de Léo! Un an après ma lecture de Quand souffle le vent du nord, j'ai reçu avec grand plaisir ce livre envoyé par les éditions Grasset. Dès les premières pages, on retrouve instantanément la voix des deux amants, c'est assez incroyable... Quand à savoir si cette suite était une bonne idée... Je ne suis pas encore fixée!

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    --> Lire la chronique "Quand souffle le vent du nord"

    " J'ai en moi d'énormes coffres et armoires de sentiments pour toi.
    Mais j'ai aussi la clé qui convient"


    Attention! Les lignes suivantes dévoilent des élèments du premier roman. Surligner pour les lire!

    Après des centaines de mails échangés et une relation à distance d'une grande intensité, nous avions laissé nos héros dans une situation déchirante... peut-être la seule possible... Léo parti en exil abandonnant Emmi sans lui donner de nouvelles.

    Déjà, juste après la lecture de Quand souffle le vent du nord, je me souviens de débats ouverts de-ci de-là, sur les blogs, pour savoir si la suite annoncée était une bonne idée... J'avoue avoir eu un soupçon d'hésitation avant d'ouvrir celui-ci. Est ce que j'en voulais vraiment plus? Est-ce que je n'étais pas satisfaite de la situation, comme elle était?

    J'ai été suprise de reconnaître tout de suite les particularités des voix d'Emmi et Léo, quand on pense que je ne retiens en général quasi rien d'un livre et que j'avais lu le précédent en une aprem! Je me demande si c'est dû à la forme "échange de mails" (pas de changements de ce côté là) mais c'est une écriture très auditive pour moi.

    Les bons ingrédients sont toujours là:

    L'humour, d'abord! J'ai adoré le "manager du système" et les piques que s'envoient nos deux amoureux.
    La façon très intense de jouer sur les mots, de faire de belles déclarations sans en faire trop... C'est tout un art!

    " Tu es mon journal, mais tu ne te tiens pas tranquille comme un journal. Tu te mêles de tout, tu ripostes, tu me contredis, tu me troubles. [...] Tu crois que je ne te vois pas, tu crois que je ne sens pas ta présence. Erreur. Quelle erreur. Quand je t'écris, je t'attire tout près de moi. Cela a toujours été ainsi."

    Et toujours, une psychologie fouillée et relativement réaliste, beaucoup de tendresse (je fonds comlètement quand je lis les "Mon Léo"/"Mon Emmi" offerts même au coeur de la tempête) le tout mêlé à des impasses, des contradictions, des égarements, des ratés, des rapprochements suivis de longs silences glacés...

    "Mes sentiments pour toi n'enlèvent rien à ceux que j'ai pour elle. Ils n'ont rien à voir. Ils ne sont pas en concurrence. Tu ne lui ressembles pas du tout. [...] Je n'ai pas un contingent fixe de sentiments que je dois répartir entre les différentes personnes qui comptent pour moi de différentes façons."

    C'est peut-être le seul reproche que je ferais... cette impression d'être pris dans une relation sans issue au bout d'un certain temps, ça devient pénible et on manque un peu d'air... A vouloir à tout prix dépasser les contradictions et aboutir à quelque chose, le roman se prive de la tension du premier opus... On sait rapidement où l'on va, donc, il est on ne peut plus frustrant d'y aller si lentement, tout ce qui mène au dénouement semble parfois un peu tarabiscoté. Délicieux, mais tordu!

    Mais bon. Je suis dans ma période "optimisme amoureux". D'ordinaire, je suis la première à aimer quand ça va mal et quand on pleure de désespoir! Et à aimer aussi les happy end... Oui. Suis comme ça. Compliquée. Il me faut des tragédies et une fin avec plein de gros câlins et des réconciliations.

    Bien! Comptons maintenant les puristes, ceux qui ont une âme d'airain et qui pourront nous dire en nous regardant droit dans les yeux (virtuels): "J'ai lu le premier, il était parfaitement parfait, ça me suffit, je ne céderai pas à la tentation de la septième vague."

    J'ai craqué et à ce que j'ai pu lire ces derniers jours, je suis loin d'être la seule!

     

    Ce livre pour...?

    Pour ceux qui connaissent ou ont connu les affres de l'amour virtuel ou de l'amour à distance.
    Pour ceux qui même des mois ou des années après, savent espérer encore.
    Pour ceux qui savent ce que c'est que de visiter le même site/ le même blog/ la même boîte mail 10 fois par jour.

    Pour les accros et donc, les passionnés! Qui sont les plus heureux, j'en suis persuadée!

     

    P.S: Ah! Ah! ça change du théâtre sanguinaire, non? Le vent du nord, je sais pas... Mais avec un roman emprunté aujourd'hui au rayon enfant intitulé "Le collège des princesses", vous allez sentir le vent du changement!