Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tale me more - Page 9

  • Le palais des courants d'ire

    hurlevent-bronte.jpegLes Hauts de Hurle-Vent, Emily Brontë

    Adoré à quinze ans et complètement oublié ensuite... Quel plaisir de redécouvrir ce roman tempétueux ! Je me souvenais d'une histoire d'amour avec un bad boy. Quelque chose d'assez romantique, pensais-je. J'ai toujours un peu mélangé Austen et les Brontë, je ne sais pas pourquoi. Dans ma tête, c'était Darcy. En réalité, rien à voir ! Heathcliff n'est pas un beau brun ténébreux réservé, c'est un enfant malaimé, élevé comme une mauvaise herbe, qui devient un homme singulièrement sombre, habillé de sa colère. Un cœur gâché, dur, qui pour son malheur est aussi un cœur passionné, qui n'oubliera jamais son amour de jeunesse, Catherine. Ces deux là sont les mêmes faces d'une pièce, coupée en deux.

    Beau récit, dont j'ai apprécié bon nombre de personnages secondaires. Apprécié ou moqué ! Les femmes sont assez mal loties.  La servante, témoin privilégié du récit, ne cesse de se lamenter, de protester que ça ne devrait pas se passer comme ça, mais contribue largement aux évènements. Elle finit pas être agaçante, à la fin, à vouloir se dédouaner de tout. Quant à l'héroïne, Catherine, elle n'inspire guère de sympathie, c'est un petit tyran égoïste, qui alterne avec une feinte innocence caresses et menaces. Tout à fait le genre de femme pour lequel un homme peut se damner.

    Lien permanent Catégories : Urgences 0 commentaire
  • Tout petit tome, tome

    Petit palmarès des premières lectures hors imagiers. Quand je ne suis pas en train de confondre une chèvre et un mouton, je suis une redoutable critique d'ouvrages pour les petits. Bien obligée : il faut tous les relire 100 fois, autant bien les choisir !

    livres pour les petits,approuvé par les parents,delirium tremens écartéDoudou cherche bébé

    Je commence par mon préféré, rendu à la bibli cet aprem avec un petit pincement. Ce petit doudou tout rond attend tristement sur l'étagère d'une boutique, jusqu'à ce qu'un papa l'emporte pour l'offrir à son bébé.  Premiers regards échangés, round d'observation, crainte de ne pas être aimé et coup de foudre nocturne, doudou finit, soulagé, par trouver son bébé. Très simple, très tendre. Celui-ci, j'avais plus souvent envie de le lire que ma fille de l'entendre.

     

    livres pour les petits,approuvé par les parents,delirium tremens écartéUn livre

    Je constate que je suis toujours aussi impuissante  à transmettre mon enthousiasme. Me voici donc sur Skype, à essayer d'expliquer le concept d'un livre pour bébé à mon père (avec la vidéo et avec le livre, je précise).

    - Sur la première page, il y a un rond jaune et l'enfant doit appuyer dessus. Ensuite, page suivante, il y a deux ronds jaunes. Puis l'enfant appuie trois fois et hop, trois ronds. Un peu plus loin, on doit souffler, ou frotter, ou pencher le livre et à la page suivante par exemple les cercles ont glissé dans le coin de la page.
    - Je ne comprends pas. Comment ça marche ?
    -C'est à dire ?
    - C'est animé comment? ça bouge vraiment ?
    - Euh... bah... non. C'est un livre. C'est un peu comme... une B.D. ? Une image, du texte et l'image d'après montre ce qui s'est passé.
    (grand moment de solitude. ça me paraissait limpide à moi. )

    livres pour les petits,approuvé par les parents,delirium tremens écartéLa maison des bisous

    L'ours bleu fait le tour de sa maison, soulève avec l'enfant coussins et rideaux, ouvre le frigo et inspecte la baignoire à la recherche des meilleurs bisous. De la fourmi qui chatouille, au moustique qui pique, en ostracisant comme toujours ce pauvre crapaud sur des critères  physiques, la séance d'essayage conclura finalement qu'il n'y a rien de mieux que les bisous de papa et maman (parents qui sont pour une obscure raison cachés dans leur armoire). 

     

    livres pour les petits,approuvé par les parents,delirium tremens écartéPomelo grandit

    Sinon, dans le bac des albums pour les petits il y a aussi des... des choses... étranges. Et si vous pensez avoir un problème parce qu'un éléphant rose vous fait penser en priorité à une marque de bière, sachez que d'autres les ont vidées avant de se mettre au boulot. Voici donc une introduction à la philosophie métaphysique avec Pomelo, le petit éléphant rose. Vous le trouvez mimi ? Non ! Non il n'est pas mignon ! C'est un piège ! Au début on le prend en pitié, il s'interroge sur sa croissance, sur son avenir d'éléphant. Il sera grand mais grand comment ? Et qu'est que ça impliquera? Mais à la fin, il est carrément flippant, avec ses questions morbides ! Ajoutez les illustrations éméchées,  psychédéliques. Moi il me file la frousse ce livre, brrr....

    livres pour les petits, approuvé par les parents, delirium tremens écarté,

    Lien permanent Catégories : Pédiatrie 0 commentaire
  • Dense du ventre

    violences contre les femmes,né d'aucune femme,bouysse,deNé d'aucune femme, Franck Bouysse

    En confession, une femme mystérieuse demande au prêtre de récupérer des cahiers dissimulés sur le corps d'une autre femme, morte à l'asile. Comme la curiosité n'est pas un péché, il va les lire et découvrir avec nous l'histoire de Rose.

    Mouais. Admettons que je passe sur cette grossière technique de narration et sur l'écriture assez désagréable des premiers chapitres, puisque j'ai fini par m'en accommoder .

    L'héroïne-narratrice des carnets, la fameuse Rose, est une très jeune fille, quatorze ou seize ans il me semble quand elle est vendue par son père, un paysan misérable, à un aristo du coin contre une bourse maigrelette qui finira par lui brûler les doigts de remords. Quant à la fillette, je me contenterai de dire que certaines scènes m'ont fait regretter d'avoir cédé aux recommandations conjointes de ma femme et de ma nouvelle bibliothécaire, Françoise, à laquelle j'essaie, dans mon désir d'intégration locale, de faire bonne impression. Je me tartine même tout bien avec le gel à l'entrée.

    C'était rude. Poignant mais rude. Avec du suspense mais bon... un peu trop sombre pour mon âme sensible, quand même ! Heureusement que pour une lecture de cet acabit j'ai dix lectures de Gilbert le nuage et Marie-Soupière... D'ailleurs il va bien falloir qu'on en parle un peu, non, de mes véritables lectures? Je suis comme ça moi, c'était Zola, Faulkner ou Coe ou rien, puis j'ai glissé, oui, voilà, j'ai glissé, et paf les romans young adult et re-paf Agnès Marot et re-re-paf toutes mes lectures ont à présent d'épaisses pages en carton. Il faut que je m'absolve, je vais tout vous dire dans le prochain article, un amen, une patère et hop pardonnée. Et ensuite à moi les lectures sérieuses et avouables.

    Ce qui est fou c'est qu'avec tout ça, à la maison, nous sommes deux à avoir lu ce Né d'aucune femme il y a seulement quelques semaines, et deux à avoir complètement tout mélangé, confondu les personnages et à ne plus savoir comment ça se termine, cette sombre histoire !

    Surtout ne nous dénoncez pas à Françoise !

    Lien permanent Catégories : Médecine générale 0 commentaire
  • Louchébems doubles

    Finis les lerdemuches, Les mystères de Larispem : L'elixir ultime (T3)

    Déçue par la lenteur du deuxième tome, j'attendais celui-ci au tournant et ouufff, il est quasi à la hauteur du premier ! J'ai retrouvé le plaisir de suivre la mécanicienne (dans de biens mauvais draps), la bouchère qui fonce tête baissée pour l'aider et l'orphelin plein du sens du sacrifice.

    C'est tout à fait ce que j'aimais lire petite, c'est plein de rebondissements, de chouettes personnages et d'histoires étranges autour de ce fameux sang qui permet de soumettre la volonté d'autrui.

    Pas mal écrit du tout, comme les précédents.

     

    Lien permanent Catégories : Pédiatrie 0 commentaire
  • Harry Potter et l'enfant maudit

    fan fiction par l'auteur,fils de,on prend (pas) les mêmes et on recommence,enfant maudit,rowling and co,ou co and rowlingHarry Potter et l'enfant maudit, Rowling, Thorne and Tiffany

    En voici un sacré Sang-Mêlé de récit... fruit hybride d'éléments bien connus et de chemins de traverse. Je me doutais bien que ça me serait un peu inconfortable, une suite à Harry Potter. D'autant plus qu'elle n'est pas de la seule plume de Rowling et qu'elle prend la forme d'une pièce de théâtre, d'où une grande frustration liée à l'efficience du genre. On ne s'étend pas dans une pièce comme on peut se le permettre dans un roman (et que dire d'un roman en 7 tomes, où l'on s'étend aussi douillettement que dans mon canapé un soir d'hiver).

    Je ne suis pas restée insensible, Harry Potter est une sorte de fil rouge très particulier dans l'histoire de mes lectures, non seulement la saga me plaisait beaucoup, dès le début, alors qu'elle n'avait pas encore explosé en notoriété. Mais elle est revenue à plusieurs moments, depuis, sans forcément que je relise, à travers les films, les partages qui ont eu lieu.

    Alors ça fait quelque chose, de "replonger". ça a beau être un terrible gâchis, de tout bâcler comme ça, en une poignée de pages qui n'auront pas la même portée, la même charge émotionnelle... je ne peux pas nier que ça active quand même le réseau. Comme les vieux vaisseaux de S.F., échoués, enfouis, poussiéreux, épaves qui s'allument pourtant encore une fois passé un petit coup de manche de veste sur un écran.

    C'est encore une histoire de fils. Je viens seulement ce soir de me rendre compte que ce sont avant tout, depuis longtemps, des histoires d'hommes et de fils. Il y a Hermione, mais il n'y a qu'elle. Et d'ailleurs elle n'est pas fille. Elle est comme sortie du Néant. Harry est l'incarnation du fils. Il n'est quasi que cela. Et Ron est fils aussi, d'une autre forme de famille, celle qui aurait pu être, nombreuse, affectueuse. Le pendant de l'orphelin isolé. Autour, des histoires d'homme : Dumbledore, Rogue, Voldemort. C'est très masculin et très intéressant je trouve, mais à 22h22, on ne va pas plus loin.

    L'enfant maudit se construit autour de la révolte d'un des fils de Harry, de sa difficulté justement de se construire avec un père aussi célèbre, un modèle aussi imposant, qui occupe autant d'espace. L'amitié joue un rôle tout aussi important.

    C'est  à la hauteur de la saga initiale, cette question d'identité. Comme vous l'aurez compris, ce n'est pas tant le sujet de la pièce qui me laisse sur ma faim que sa forme.

    Bon, c'était bien, quand même, je n'ai pas boudé tout du long!  Sans en avoir jamais lu, c'est l'idée que je me fais d'une bonne fan-fiction.

    Et j'ai senti dans le texte le spectacle génial que ça doit être, la foultitude de décors, le côté grandiose. C'est conçu comme ça, pour le spectacle.

    Petite pensée pour les théâtres...

     

    Un titre demain si j'en trouve un

    Lien permanent Catégories : Médecine générale 0 commentaire