Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tale me more - Page 12

  • Bourrage de crabes

    Austen, persuasion, who's who, Persuasion, Jane Austen

    Un autre coup de cœur de mes comparses de bookclub. (Il ne m'en restera plus qu'un à lire, mais je ne suis pas pressée, il a été unanimement décrit comme déprimant).

    Le bel officier de marine qui faisait battre le cœur de notre jeune héroïne était trop impécunier au goût de son père, un aristo lui-même désargenté mais drapé dans ses titres et son orgueil. Elle l'a repoussé en soupirant quelques années auparavant, le voici qui revient, plein de gloire militaire et les poches pleines. Que va-t-il bien pouvoir se passer ?

    Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer Persuasion à Northanger Abbey tant il lui ressemble, en moins réussi, en moins incisif. Les caractères sont un peu les mêmes, les lieux n'en parlons pas. Tout ce beau monde se jauge, pèse la valeur des uns et des autres sur le marché matrimonial. Bien sûr que dans une romance réussie, tout le monde sait que le couple va se retrouver à la fin, après avoir surmonté quelques obstacles. On va dire que cette fois c'étaient quelques petits rondins et que la promenade manquait de piquant.

     

     

    Lien permanent Catégories : Médecine générale 2 commentaires
  • On ira tous aux parodies

    h2g2,casse pas trois pattes à unLe guide du voyageur galactique (H2G2), Douglas Adams

    Ma première lecture pour le nouveau thème du book-club, un très sobre "nos coups de coeur", pour lequel je me suis bien gardée de proposer un vrai coup de cœur, j'ai tenté de faire consensuel et pffff...
    De toute façon, la prochaine réunion est loin à l'horizon sanitaire.

    C'est l'histoire d'un mec, un terrien qui s'aperçoit en se brossant les dents le matin que sa maison va être rasée pour construire une voie express. Et dans la foulée, sale journée pour lui, que sa planète va être rasée pour la même raison, simplement... à une autre échelle. Heureusement son pote qui s'avère extraterrestre l'embarque in extremis pour un peu de stop galactique.

    Robot dépressif, type à deux têtes, relativité de la notion d'évolution. Il y avait de bons morceaux dans ce grand bordel absurde construit comme un sketch à plusieurs poches.

    On va encore me reprocher de manquer d'humour, surtout que tous les autres on eu l'air de bien se marrer, mais ce classique de la S.F. m'est passé assez loin au-dessus. J'ai même trouvé ça drôle, du coin des lèvres, parfois. Et pour la très célèbre réponse "42", oui, oui, il y avait quelque chose, une étincelle.

    Je suis juste une saloperie de mèche mouillée.

    Lien permanent Catégories : Psychiatrie 0 commentaire
  • Revenez !!! (Soufflé par ma femme, très bon ;)

    becoming-obama.jpgDevenir, Michelle Obama

    C'était mon idée pour le book-club thème "Michel" (on a fini par faire le tour des thèmes évidents), que j'avais envie d'entendre aussi au féminin. Je ne m'étais bien sûr pas demandée si j'avais vraiment envie de lire ce bouquin. Nous sommes assez loin de mes goûts avec cette autobiographie people, j'ai mis du temps à me lancer.

    C'était un peu comme assister à un meeting de campagne super bien foutu. Je suis ravie, j'ai des étoiles démocrates plein les yeux et je vote Obama. Elle ou lui, m'en fous. Il est où mon bulletin?

    Le texte est dynamique, très simple, efficace. Droit au but. D'ordinaire je suis assez moqueuse envers ce genre de facilités presque publicitaires, mais il y avait un côté personnel, intime, chaleureux qui compensait largement l'ode à Barack et les politesses de circonstances (remercier chaque personne géniale qui a croisé sa route par exemple).

    Elle fait aimer sa famille, ses enfants, son mec, ses propres choix de vie, sa personnalité. Étonnante découverte.

    Le plan est simple, on commence par son enfance ("Devenir moi") dans un quartier peu favorisé, par la peinture d'un milieu social modeste, d'une scolarité marquée par les inégalités et de la condition d'afro-américaine qu'il est très difficile de saisir, vu de France. La question est au cœur du livre, c'était passionnant.

    C'était ma partie préférée, avec ses réflexions sur l'école, l'urbanisme, tout ce qui favorise ou non les mixités. Et son parcours professionnel, dont j'ignorais presque tout.

    Dans la partie "Devenir nous", j'ai attendu sa rencontre avec Barack. C'était pudique et romantique, attendrissant. Super portrait du mari idéal jusque dans ses défauts, l'humain avant le président. J'ai imaginé le livre qu'écrirait Mélania Trump ...

    C'était tout aussi intéressant de suivre l'ascension politique et la campagne présidentielle, du point de vue de sa femme ("Devenir plus") . La difficulté de concilier vie de famille et vie publique, le sacrifice partiel de sa propre carrière. Puis, après l'élection, d'apprendre des choses sur la vie domestique à la Maison Blanche, sur les coulisses du pouvoir, la place complexe de première dame, l'impact sur les enfants.

    En résumé, très humain, une véritable vitrine pour le couple Obama, habilement tournée. J'ai l'impression de les connaître et je veux un hug !

    J'ai eu envie de le conseiller, mais qui lirait ça ?

    Lien permanent Catégories : Urgences 2 commentaires
  • Ô rage sanguine

    got t8,noces pourpres,game of thrones,winter is cooling,banquetLes noces pourpres (Trône de fer T8), G.R.R. Martin

    Nouvelle bizarrerie de mon esprit, avec le retard de mes chroniques, j'avais pu écrire sans problème en septembre sur une lecture bien antérieure. Mais pas sur cette lecture-ci, qui date de la fin août. Celle-ci est bloquée. Je sais pourquoi, je sais aussi que ce blog, ouvert après une rupture, est étroitement lié à mon état émotionnel et affectif. Bien plus qu'à mes lectures à vrai dire... Qu'il s'arrête quand je n'ai pas le temps d'une vie intérieure ou que j'esquive mes émotions. Tant que tout n'est pas dit. Soit. Ce ne sera pas la première fois que je déroge à la protection de mes données personnelles.

    Ce tome 8 n'est plus que cela : le dernier livre que j'ai lu avant la mort de ma mère.

    Ce pauvre livre n'en pouvait rien deviner, bien sûr, non plus que moi. C'était le plaisir bien assumé et savouré de la fin de mes vacances, qui n'ont pas été reposantes cette année et lors desquelles je n'ai quasiment pas pu tourner une page. Une orgie d'aventures et de rebondissements. Nous sommes à présent bien au coeur de la saga, avec nos personnages préférés et bam, c'est ici que tout explose. Ces noces pourpres portent bien leur nom... J'ai été scandalisée par la disparation de quelques héros que j'aurais aimé voir aller plus loin !  Sur le moment, j'ai ronchonné. Je me suis demandé avec qui j'allais poursuivre, si je n'avais plus mes favoris.

    Voilà. Je m'arrête à ça. Je renouvelle mes encouragements à ceux qui hésitent. C'est une bonne série.

    C'était aussi désagréable à écrire que je l'appréhendais. Stupidement futile. Amèrement nécessaire. Passons. Comme tout passe et disparaît.

     

    Lien permanent Catégories : Médecine générale 1 commentaire
  • Filtre à particules

    jardins de poussiere, ken liu, belialJardins de poussière, Ken Liu

    J'avais beaucoup aimé un autre recueil de nouvelles du même auteur, La ménagerie de papier. Barre sans doute un peu haute, par conséquent, pour jardins de poussière, qui ne m'a pas autant transportée, bien que tout aussi  poétique. Peut-être simplement l'effet "2e tournée". Les textes au potentiel évident ont déjà été rassemblés et publiés, on est dans le second choix. Il faudrait regarder à la loupe les dates d'écriture des nouvelles pour étayer cette hypothèse.  

    Je me demande ce qui distingue les deux recueils. Celui-ci m'a semblé manquer de cohérence, mais quand j'y réfléchis, le premier aussi était très éclectique, on y passait aussi d'un domaine à l'autre de la science-fiction, alors il serait surprenant que ça tienne aux sujets abordés. 

    Quels thèmes récurrents ai-je trouvé ? Le souvenir, la mémoire et, non sans lien, le thème du départ, de l'exil volontaire ou non. 

    Les parents ont une part importante ( c'était au cœur de la nouvelle La ménagerie de papier) et là encore, c'est en lien avec la mémoire, la séparation du deuil. 

    Côté modernité, on se retrouve parfois assez proche de l'excellente série Black Mirror, avec des réflexions autour de l'humain augmenté, des cryptomonnaies, ou de l'implantation de nos consciences dans des machines, la dématérialisation du corps.

    L'intelligence artificielle est très souvent présente, ainsi que divers concepts scientifiques assez poussés et vertigineux pour m'effrayer un peu, comme c'est le cas chaque fois qu'on me parle d'espaces à plus de 3 dimensions. 

    Je me suis sentie moins "empoignée", moins sollicitée humainement. Une nouvelle évoquait la discrimination raciale à l'embauche. Hors de celle-ci, j'ai peu senti l'emprise des questions quotidiennes. Oups, si quand même, l'écologie, bien sûr. En tête des thèmes quand on fait de la science-fiction aujourd'hui. 


    C'était tout de même un beau recueil, ne vous méprenez pas. Même dans la qualité, on peut comparer et ordonner. 

    Soit. Je ne cherche plus. Il y a parfois des mystères, des alchimies qui ne se font pas alors que tous les ingrédients y sont. 

    Lien permanent Catégories : Pharmacie 0 commentaire