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Morgue - Page 12

  • Le roi est fou, vive le roi

    macbeth, shakespeare, théâtre, litt anglaise, classique, folie, meurtre, femme fatale, hors de question de me casser la tête pour trouver des tags pour ce texteMacbeth, William Shakespeare

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    Avis Chrono'

    Une énorme déception. En dehors de la présence confirmée de ma citation fétiche (ce qu'il y a de bien avec les citations c'est qu'on les trouve en général là où on les attend), rien.

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    Je sais, j'avais dit: stop au théâtre pour cette année. Mais j'avais aussi expliqué d'où venait mon pseudo (sur cette page) et qu'il était urgent pour moi de lire Macbeth. Je ne sais même pas qu'en dire tant j'ai trouvé cette pièce pauvre au regard des autres pièces de Shakespeare et des dialogues si mordants de Titus Andronicus.

    J'ai regretté de ne pas avoir le texte en anglais sous la main tant certains passages m'ont semblé confus. En gros j'ai compris que:
    Cet assoiffé de Macbeth se fait rouler par une paire de sorcières (une paire de trois en fait. Un trio. Voilà, je cherchais le mot) qui lui prédisent la montée des marches du trône pour bientôt. Il accélère un peu le mouvement en assassinant le roi en place, assité en cela par sa délicieuse épouse dont l'appel

    " Venez, venez, esprits qui assistez les pensées meurtrières. Désexez-moi ici, et, du crâne au talon, remplissez-moi toute de la plus atroce cruauté."

    met en émoi l'une de mes amies. Elle a bon goût. C'est le seul passage potable. Ensuite, il est poursuivi par des princes héritiers courroucés, par des fantômes, par ses remords, par les anglais, par une forêt mobile.

    Trop statique et trop peu... subtil pour moi. Ou trop subtil. Au choix. Je n'ai pas su voir ce qui fait la renommée de cette pièce. Je suis vexée, donc complexée, donc mécontente et grincheuse.Et pour le coup... brève!! Alléluia.

    Heureusement, je terminai le même jour un thriller français pas trop mauvais... (à suivre dans quelques jours!)

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  • Mais faites-le taire!

    chuchoteur,carrisi,litt italienne,thriller,à la morgue,au bûcher même,au secours surtout,mal au coeur,trop mauvais,beurk et rebeurk,ne surtout pas lire attention,nul,caca boudinLe chuchoteur, Donato Carrisi

    Avis chrono'

    Un thriller sans aucun intérêt, très mal écrit et qui se contente d'accumuler les clichés du genre. Le genre de bouquin qui fera un parfait mauvais film à succès.


    Prenons d'un côté Le dernier homme bon et de l'autre Le chuchoteur: deux thrillers récents.  Ensuite, bâtissons un comparatif digne des grandes années de la publicité pour la lessive.

    chuchoteur_carrisi.jpg

    chuchoteur_carrisi.jpg

    Des deux côtés, des meurtres en série et des enquêteurs.

    A gauche, une équipe, dont aucun membre ne parvient à nous intéresser le moins du monde. On les distingue les uns des autres, certes, mais rien pour nous accrocher. Ils sont caricaturaux, n'ont presque pas de vie privée, tentent d'avoir une psychologie complexe mais qu'aucune cause ne vient éclairer, des faiblesses qui ne parviennent pas à nous émouvoir faute d'en comprendre complètement les fondements. On tente bien de nous en faire prendre un ou deux en pitié, mais c'est si creux, si lourd que ça ne peut pas fonctionner. Quant aux victimes, des petites filles, je n'ai pas vu à quel moment il fallait compatir à leur sort.

    A droite, seulement deux "gentils", mais combien plus réussis! Ils sont humains, tout simplement et ancrés dans une époque clairement identifiable. Il est facile de s'identifier aussi bien à elle qu'à lui, dans deux registres différents parce que leur conception est soignée par l'auteur.

     

    Là où ça chuchote, il y a du crime, des horreurs, des mauvais sentiments, des tueurs embusqués, bref, toutes les ficelles bien visibles et une écriture sans intérêt.

    Du côté des bons, l'intrigue est originale, ne se focalise pas un tueur monstrueux, mais sur le déroulement de l'enquête. Déroulement au sens propre, on avance petit à petit, sans savoir dans quelle direction, mais on sent qu'on avance, qu'on est sur la piste de quelque chose et qu'on va comprendre...

     

    C'est bien pour ça qu'à gauche, je me suis ennuyée pire que mortellement et qu'à droite j'ai été tenue en haleine d'un bout à l'autre par un rythme bien calculé, tantôt dans l'action, tantôt dans l'humour ou dans les pauses plus psychologiques qui m'ont permis de m'attacher aux héros et de vouloir vraiment qu'ils réussissent.

    Le chuchoteur n'est qu'un amas de chapitres poussifs, on patauge sur place, il est impossible de comprendre même quel sentiment l'auteur tente de nous insuffler. C'est un mélange du pire des séries américaines à laboratoires d'expertise médico-légale et du pire des romans sans trace de littérature.

    Et pire que l'écriture fade, l'intrigue à proprement parler n'est tout simplement pas cohérente.

    Quinze fois au moins je me suis demandée si je n'avais pas sauté des pages, s'il ne manquait pas des paragraphes. Aucune progression n'a été imaginée, on nous traîne d'une scène à une autre et à la fin par un coup de baguette magique qui ne doit rien du tout à l'enquête, rien du tout au suspense, rien du tout aux policiers, hop, on découvre des trucs et c'est bouclé. Pitoyable.

    Ok, à gauche, je peux pas le nier, du coup, on est surpris. C'est sûr qu'on ne peut pas s'attendre à la chute puisqu'elle n'est annoncée par rien...

    Ce n'est pas du tout l'idée que je me fais d'un bon thriller, qui doit nous préparer au dénouement sans rien nous en laisser deviner, de façon à ce qu'on se dise: mais bien sûr! Comment n'ai-je pas deviné avant!??

     

    Conclusion: Ce roman est pire que mauvais et je lis partout qu'il est fabuleux. Je suis dégoûtée... Et dire que ça va être un succès de cinéma parce qu'on nous annonce des fillettes découpées en morceaux... J'en viendrais à pleurer de rage!!

    Faut que quelqu'un m'explique où est le talent, là...


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  • Escapade islandaise

    pendant vierge marie, minervudottir, nouvelles, islande, litt islandaise, sombre, triste, religion, cave, chaton, tranches de viePendant qu'il te regarde tu es la vierge Marie, Gundrun Eva Minervudottir (il manque les accents spéciaux...)

    Avis chrono'

    Un recueil de nouvelles qui toutes ont le mérite de choisir une tranche de vie inattendue... Mais j'ai peiné à bien comprendre certaines histoires, j'ai souffert souvent de l'absence de conclusion, ou de fil conducteur et l'ensemble manque de légèreté... il faut être dans l'état d'esprit adéquat.


    "Les gens comme elle méprisent ceux qui ne laissent pas la vie les prendre au dépourvu."

    Cap sur l'islande pour les vacances! Ah! Les pays exotiques! Leurs supermarchés, leurs appartements minuscules et leurs... caves !?? Ne comptez pas sur ce recueil de nouvelles pour vous faire voir du pays et doper les ventes de billets pour Reykjavík ou pour vous prendre du volcan plein les mirettes.

    Voyez d'abord les promesses combien poétiques des titres à rallonge de quelques nouvelles:
    - Maintenant je vais te donner un bain parce que tu es mon amie
    - Parce que je t'ai embrassé ce matin au moment où tu refermais la conscience derrière toi
    - Pourquoi est ce que les anges tombent du ciel les ailes en flammes?
    - Pendant qu'il te regarde tu es la vierge Marie

    Et sachez ensuite que nous restons presque toujours en intérieur, loin des grands espaces et même un peu à l'étroit. Chaque histoire est une mince fenêtre ouverte sur la vie d'un personnage.
    Prenez celle du bain... Le récit commence et finit avec la scène du bain! J'ai cru y sentir du symbolisme, un sens caché... Je l'ai lue trois fois, parce que c'était la première du recueil et je voulais comprendre... Mais non... C'était juste un bain donné par un homme à son... amie? petite amie?

    Aucune autre nouvelle ne s'est détachée assez pour emporter mon adhésion... peut-être celle avec le chaton mort? Ou alors celle des gosses enfermés dans la cave qui mangent de la pâtée pour chat? Le reste: quelques filles un peu paumées, des rencontres bizarres...

     

    " - Quand je me regarde dans la glace je me trouve belle.
    - Ah bon, dit-il en me regardant avec de grands yeux. [...] Est-ce que je t'ai jamais dit ça?
    - Non.
    - Tant mieux. Il ne faut pas courir après ce genre de vanité. Tu n'es d'ailleurs pas belle."


    Les émotions positives ne sont pas assez nombreuses et l'ensemble dégage une désagréable impression d'oppression, de mélancolie qui m'a glacée. Rien de net, de clair, aucun mouvement, surtout. Rien que des bribes de vies éparses, sans cause, sans but identifiable...

    Mou et triste.

    Un ovni qui aurait pu se poser ailleurs que dans mon salon.
    E.T. retourne médiathèque. Bon débarras.

     

    "Seuls sont heureux ceux qui ne méritent pas de l'être. Ceux qui se méprennent sur la vie. [...] Comme les gens qui expédient simplement les affaires courantes et qui croient voir le fond des choses alors qu'ils ne font que contempler leur propre reflet déformé à la surface."


    Ce livre pour...?

    Ce livre pour des islandais de souche ou de coeur car cela semble n'agir que sur les autochtones!
    Ou pour ceux qui veulent apprendre comment donner un bain romantique à leur amie.

    La maison ne garantit pas le résultat.

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  • Z'crois qu'z'ai vu un Robbe-Grillet (de trop)

    jalousie,alain robbe-grillet,nouveau roman,non rien de rien je ne retiendrai rienLa jalousie, Alain Robbe-Grillet

    Avis Chrono'

    Cours, Forest, cours...


    Ah la jalousie! Un thème tellement d'actualité! Et qui me tient tellement à coeur. Voyez, avec un titre comme ça, j'espèrais pouvoir en faire des tartines sentimentales... Et puis plouf... Le mot "jalousie" est à prendre au sens du truc qui sert à obscurcir une pièce. Des stupides volets, quoi.

    Peut-on faire tout un roman sur des volets? Mais oui, allez-y, faites vous plaisir, j'avais un jeudi à perdre!!

    Résumé: ... ben... je crois qu'ils sont trois. Un couple et un homme. L'homme emmène la femme en ville pour des courses. Mais ils ne rentrent pas le soir même, paraît qu'ils ont eu une panne. D'où, je suppose, un double sens à jalousie? Ou pas...

    Parce qu'en fait, ils ne sont p'tet pas partis en ville du tout. Quant à savoir s'ils sont trois... Il y a bien trois couverts à table mais l'auteur n'a pas laissé traîner un seul pronom personnel pour le 3e larron... Qui est là sans être là. Est ce que c'est à travers lui qu'on regarde le paysage...? Chais pô...

     

    « cependant ces répétitions, ces infimes variantes, ces coupures, ces retours en arrière, peuvent donner lieu à des modifications […] entraînant à la longue fort loin du point de départ. »

    Il va m'en falloir des bouquins pour comprendre ce bouquin...

    Il y a aussi une lettre, ou plusieurs, un mille-pattes, ou plusieurs milliers de pattes... Et des bananiers. Et un pont. Et des pages d'objets et de détails et pas la moindre chronologie ni la moindre action. Quelle horreur!

    Cette fois, c'est dit. L'auteur a écrit avec ses orteils. Et nous n'y reviendrons pas. Zoup, à la morgue celui-ci!

     

    Ce livre pour...?

    Personne. Chacun ses volets et les mille-pattes seront bien gardés.


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  • Table rase

    Tout_doit_disparaitre_ollivier.jpgTout doit disparaître, Mikäel Ollivier

    Avis chrono'

    Un livre qui plaît beaucoup aux adolescents puisqu'il aborde les thèmes de l'éveil de la sexualité, du déracinement, de la famille et puis, surtout, n'oublions pas, de la révolte contre la société de consommation! (Bouh la vilaine..)

    Bref. Un livre qui ne parle absolument pas à la vieille bique blasée et cynique que je suis déjà.


    Pff ... ça me déprime de devoir écrire un truc sur ce roman parce que vraiment, j'ai eu beau y mettre toute la bonne volonté dont je dispose (à peu près autant que de poussières radioactives au dessus du Japon) ... Je n'ai pas réussi à aimer.
    J'ai pleuré à la fin!! Le truc inattendu qui d'ordinaire donne un coup de pouce à l'impression finale... Et puis non... suis quand même prête à dire que cet accès d'émotivité m'a été arraché et que je le déplore.

    Il fallait que je l'aime! On m'imposait de l'aimer! Tout le monde aime ce bouquin tellement il a trop raison et qu'on est trop des idiots de consommateurs passifs victimes des marques et de la pub. C'est vrai quoi...

    Et en plus, je vais devoir en vanter les mérites à d'autres, qui, eux, sont déjà conquis...et portent des baskets Ni***, des vestes Adi***, des téléphones i-truc , des logos des orteils aux cheveux... alors que moi non... C'est n'importe quoi...

    Je ne me suis retrouvée nulle part là dedans. J'ai pas dû avoir la même adolescence que le reste de la planète, c'est pas possible...

    Notre héros (ça commence, j'ai déjà oublié son nom... Suis mal barrée...) Antoine? Non... va falloir que je me lève pour chercher le chef-d'oeuvre. Je vais en profiter pour touiller mon déjeuner qui chauffe.

    Dans la première partie, notre héros Hugo, fils de professeurs qui viennent d'être mutés se retrouve à Mayotte. Là, c'est le choc... Tout est si différent, insupportable... Il a du mal à s'adapter mais peu à peu, prend de la distance grâce aux conseils de Françoise, une ex-métropolitaine qui, elle, s'est installée pour la vie et qui lui montre les dessous des cartes...

    "Ensuite viennent les fonctionnaires en fin de mission, déjà là depuis plusieurs années et qui pensent avoir tout compris sur l'île et ses habitants. Le retour en métropole n'est plus loin, ils jouent les blasés, les revenus de tout."

    Cette partie là n'était pas trop mal. Pas trop mielleuse. Manque de bol, là dessus s'est greffée une histoire sentimentale, le jeune Hugo découvre les joies du sexe et les risques qui vont avec... Me suis ennuyée à mourir...

    Deuxième partie, car je ne veux rien vous épargner cacher: De retour en France, Hugo se sent complètement transformé, il ne s'entend plus avec ses parents, souhaite un monde différent et finit par découvrir l'univers des casseurs de pubs.

    Ouaip ouaip ouaip... Voili voilou... Comment dire ça sans passer pour une méchante capitaliste... C'est un peu convenu, quoi, cette rébellion... Perso, ça ne m'a pas touchée. Mais je ne pense pas, en même temps, que ce soit un livre militant. Cela reste un roman... Mais voilà, j'en ai un peu marre justement de ces zones floues, dans la littérature, pas neutre mais pas engagée non plus... Je te dis un truc... Et puis débrouille-toi avec ça...

    Le "bonne conscience"... Tout un programme...

    Et je viens d'apprendre qu'il existait des sites de rencontre "bio"...

    Vous allez me dire qu'encore une fois, je n'ai pas à me mêler de littérature jeunesse, puisque j'ai chaque fois si mauvais esprit et que je ne suis qu'une réac'! J'en arrive à la même conclusion.
    Sauf que... si je n'étais pas une experte en protection des données personnelles (comme certaines en font l'expérience...) et qu'il me prenait l'envie de vous raconter des détails croustillants de ma vie et que vous appreniez ce que je suis censée faire de ce livre...

    Croyez-moi, vous seriez pliés de rire. Je ris jaune.

     

    Ce livre pour...?

    Alors là, c'est super facile!!
    Ce livre pour votre ado, fille ou garçon ça marche pareil. A poser sous le sapin, juste à côté de son portable dernier cri, de sa console, ou de sa dernière paire de baskets.

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