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Morgue - Page 11

  • Humour sauce américaine

    tante mame,patrick dennis,=mame dennis,humour,made in usa,tarée,folle,extravagante,mais émancipée,suis qd meme pas conservatrice si?,aime pas,remplacez humour par homard et ça s'arrange.Tante Mame, Patrick Dennis

    Avis chrono'

    J'ai ri très souvent, au moins une fois par chapitre, je pense, difficile de m'en empêcher, les situations cocasses s'enchaînent, la pauvre tante est une dingue irresponsable. Mais j'ai quand même détesté.


    extenso.jpgAprès deux mois de bonnes lectures, il fallait bien que ça s'arrête... Ce titre-là amorce le déclin, j'en ai peur. Je ne suis pas devin,  je viens juste de regarder la liste des (gloups) six avis qu'il me reste à rédiger (j'aurais dû lire moins et nager davantage. J'ai pris du bide.) et en dehors d'un roman génial qui sera mon coup de coeur de l'été (j'en ai eu combien déjà? Personne a compté j'espère...) en dehors donc de ce livre là, le reste c'est bof, re bof et beurk.

    Je m'étais dit qu'un peu d'humour, au bord de l'eau, ça serait le paradis... Je me suis souvenue de ce titre qui traînait dans ma wish-list et coup de ... chance? il était disponible à la bibliothèque. J'ai au moins la satisfaction de ne pas l'avoir acheté. 

    La tante Mame en question recueille son neveu Patrick, le narrateur, sauf qu'elle est complètement déjantée. Le tout se passe dans l'amérique des années 20 à 50 environ, sous forme d'épisodes, comme des feuilletons. C'est la Martine made in USA: Mame et l'éducation, Mame se met à écrire, Mame épouse un sudiste, Mame recueille des orphelins pendant la guerre...
    Le tout relié vaguement et inutilement par des références à des articles du Digest...

    Enfin, c'est décousu, ce qui n'est pas spécialement gênant mais je ne peux pas me contenter de dire que c'était nul, voyez, je cherche pourquoi c'était nul et comme je ne trouve pas, pendant ce temps, je vous fais la conversation. Voulez que je commente le rose de la couverture? Il est rétro à souhait, à l'image du bouquin.

    C'est marrant, vouais, bon... J'ai avoué plus haut que j'avais ri: pas le choix, il y avait des témoins que je ne pouvais pas, pour des raisons disons... sentimentales, éliminer. Pire, des témoins qui traînent leurs oreilles sur ce blog et qui n'auraient pas manqué de me dénoncer.

    Mais c'est aussi euh... mondain? C'est pas le mot. Affecté? Mmmh. Caricatural? Mais caricatural, ça peut donner de bonnes choses!
    J'aime pourtant les personnages extravagants... C'est quelque chose dans la façon d'écrire..? Oui, je sens que ce n'est pas la tante, le problème, c'est Patrick.

    Je ne trouve pas ce qui m'a déplu. C'est simplement tout ce que je n'aime pas lire.

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  • Tribunal de l'ennui

    corpus_delicti_zeh.jpgCorpus delicti, Juli Zeh

    Avis chrono'

    Je n'ai rien lu de pire depuis bien longtemps. Ne vous laissez pas tromper par la couverture 3D acidulée , elle n'est le reflet de rien du tout.


    extenso.jpgUn livre qui pense.

    Voilà, j'ai tout résumé: Imaginez un livre qui pense,  qui pense à des choses sans aucun intérêt et qui parle tout haut pendant qu'il pense... Le tout à côté de vous alors que vous êtes tranquillement en train de regarder un épisode inédit de Grey's anatomy. Et vous n'avez envie de lui répondre qu'une chose: "Mais ta g.... !!! "

    Je n'ai jamais rien lu de ce genre et pourtant, j'ai lu quelques très mauvais livres. Tenez, par exemple, souvenez-vous de l'Echappée belle (ou relisez l'article) ça, c'était franchement nul. Mais 100 fois plus plaisant que celui-ci.

    En gros, l'idée de base, c'est un monde futuriste, dans lequel la Santé est tout. L'état a instauré la Méthode, qui règle la vie de chaque humain et veillant à ce qu'il ne souffre de rien. Personne n'est malade etc. Et là dedans, arrive Mia qui va dysfonctionner... plus ou moins à cause de la mort de son frère, un rebelle à la méthode, fumeur de cigarettes, accusé de terrorisme.

    J'ai bien compris ce qui se passait dans le roman: rien. D'un bout à l'autre, Mia parle, ou bien d'autres hommes liés à son procès s'adressent à elle. Ils parlent et ils réfléchissent beaucoup, c'est très intellectualisé, désincarné. Il ne se passe rien du tout. On a l'impression que ça bouge, que l'histoire avance, mais en fait... non.

    La fin, le début, le milieu, ça a été du pareil au même. D'un monstrueux ennui. L'écriture est monolithique et je n'arrive même pas à dire qu'il y a des personnages. Il y a des noms propres et ces noms, de temps en temps, changent de lieu, mais rarement.

    J'avais lu tellement de bien sur ce roman, sur un blog que j'aimais beaucoup... Quelque chose m'échappe! Les grands romans qui traitent de ces sujets, monde aseptisé, utopie futuriste, recherche de la perfection humaine et de l'équilibre suprême, pouvoir écrasant de l'état, ne manquent pas... Celui-ci n'apporte rien au genre.

    Quand j'en arrive à me moquer éperdument, le soir, de m'arrêter non seulement en plein milieu d'un chapitre, mais même en plein milieu d'une phrase... C'est que le cas est désespéré. Je précise que la lecture de ce livre, lecture-du-soir-à-deux nous a bien pris quelques mois... Preuve de sa haute teneur en suspense... Appétence: zéro.

    Il y a bien quelques passages d'un intérêt fulgurant. Sur une ligne, deux. De la même manière qu'une idée profonde peut surgir à l'esprit quand on commate sur un canapé en regardant le plafond, surgissant de nulle part et n'aboutissant à rien d'autre.

    Ex: brève réflexion sur le rapport historique entre torture et justice:
    " L'enjeu c'était d'en finir avec le jugement de Dieu. On demandait à un homme de prononcer la sentence. Or, comment un homme pourrait-il connaître la vérité sans l'aide de Dieu? Cela ne pouvait marcher que grâce à un aveu de l'accusé. Mais manque de chance, tous n'étaient pas décidés à avouer. "

    Je crois que je ne peux même pas décrire cette expérience. C'était nul. Littéraire, pourtant. Verbeux, si ce mot existe. Pas pédant, pas raté. Juste... un ovni. Comme une forme nouvelle de littérature que je n'aurais jamais croisée avant. (Martians, go home! )

     

    Parce que je suis une fille sympa et positive, je termine sur LE truc qui m'a carrément estomaquée: La Fiancée idéale. Présente depuis le début du récit, sous ce nom là, c'est une femme dont on peine un bon moment à comprendre si elle est la coloc de Mia, une créature robotisée, ou une pure projection de l'esprit. C'est bien foutu, cette marge d'incertitude. (ou alors... je suis complètement débile... mmh?)

    Elle parle à Mia, la gronde, la conseille, la console. Elle se paye la tête de tout le monde le reste du temps, comme une petite voix de petit démon :)

    Tiens, en voilà un de vivant, de personnage!  Elles se font même des câlins! Trop mignon...

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  • Promenons nous dans les bois

    lillian_hellman_children_s_hour.jpgAnother part of the forest, Lillian Hellman

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    Une pièce de théâtre qui ne viendra pas s'inscrire dans mon top 10. Ni dans le top 20. Le tableau assez effrayant de la famille n'a pas suffit , c'est oppressant à souhait mais je n'en retiens pas grand chose, à l'exception du personnage de la mère, que l'on prend en pitié.

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    Lecture en v.o. Vous comptiez sur moi pour un article en anglais, peut-être? Lors de mon dernier séjour sur des terres anglophones, je n'ai même pas été fichue d'obtenir à boire, alors...

    J'ai été franchement déçue et j'aimerais me dire que je n'ai rien compris à l'histoire. Et c'est un peu le cas parce qu'il ne se passe pas grand chose. L'essentiel tient dans les relations entre les membres de la famille.

    La scène se passe aux Etats-Unis, en 1880, dans une famille sudiste. Le père Marcus cache un secret, dont on n'ignore en fait pas grand chose puisque dès le départ on comprend qu'il a trahi son camp pendant la guerre civile. Il se conduit de façon odieuse envers sa femme, Lavinia, laquelle parle dans le vide d'un bout à l'autre de la pièce. Ses fils le détestent, tentent de lui extorquer de l'argent, il s'amuse d'eux, le tout finit par un chantage... Rien de décoiffant.

    Avec sa fille, il entretient une relation qui m'a semblée assez ambigüe, tournée vers la séduction, mais là, je doute de la qualité de ma lecture en anglais, insuffisante pour saisir toutes les subtilités.

    Quelques passages sont savoureux, comme celui où le fiston, qui veut absolument présenter sa fiancée à papa s'ammène avec une prostituée. Mais j'attendais davantage d'une pièce écrite en référence à Shakespeare, puisque "another part of the forest" est une didascalie prise dans Titus Andronicus (d'où les prénoms Marcus et Lavinia), acte II scène 4, au moment où les violeurs sortent du bois avec leur victime, en plaisantant sur les sévices infligés, scène qui m'avait marquée.

    Je ne suis pas parvenue à élucider le lien entre les deux oeuvres. Je vois bien que le prénom Lavinia a été transféré de la fille à l'épouse et que cette dernière, si elle n'a pas été physiquement mutilée par Hellman, n'en est pas moins symboliquement muette puisque invisible dans sa propre maison aux yeux de sa famille. Mais mon analyse s'arrête là, ce que je trouve frustrant car je devine qu'il y a beaucoup plus à voir que ça...

    J'espère avoir plus de chance avec les quatre autres pièces du recueil que je ne connais pas encore.

    Si vous souhaitez découvrir cette dramaturge, je vous conseille de commencer par The children's hour, pièce dont a été tiré le film "La rumeur" de William Wyler.

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  • Sound' au pays imaginaire

    Coucou! Il y a encore du monde par ici? Je sais, je n'ai rien écrit depuis le R.A.T... mais comme je n'ai rien lu non plus, le retard n'est pas trop important!  J'étais bien trop occupée à me faire dorloter par ma lectrice préférée, qui a tout compris: pour me retaper quand je suis au fond du trou, épuisée, rien ne vaut une cure de saucisson, jus de pomme, fromage et compliments. Et une excursion plutôt réussie dans mon pays imaginaire.

    Bon c'est pas tout ça, mais  faut utiliser toute cette bonne énergie, tant qu'elle est là. P'tite revue rapide des lectures du read-a-thon. Aujourd'hui: 

     

    peter_pan.jpgPeter Pan, James Matthew Barrie

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    Avis chrono'

    Rien à voir avec le dessin animé qui était jusque là ma référence. Ce Peter-là fait froid dans le dos et de l'ensemble du texte se dégage une atmosphère étrange et inquiétante. Un mélange de registres qui me laisse une désagréable impression. Pas un livre que je souhaiterais lire à mes enfants.

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    D'un coup, je comprends bien mieux cette nouvelle de Fabrice Colin, lue il y a peu, qui faisait de Peter Pan un bien sinistre personnage. Du haut de ma vaste culture Disneyiste, j'avais un peu de mal à y retrouver le joyeux petit garçon vert... Maintenant, j'y vois davantage une référence qu'une parodie.

    Les trois gamins, l'arrivée de Peter, le voyage au pays imaginaire, tout ça, ok, je m'y attendais. Mais ce Peter...  Il paraît que j'ai été un peu méchante avec lui pendant le R.A.T, qu'il faut lui trouver des excuses, parce qu'il est orphelin... Mais il est si égoïste, si inconscient, insensible, incapable de compassion, sans méchanceté aucune, mais tellement ignorant des autres que j'en ai eu un pincement au coeur.

    Quelle image cynique du monde! Les parents versent d'un extrême à l'autre. Un coup ils pèsent l'oportunité d'une naissance en termes rationnels et en lignes de budget: "Durant une semaine ou deux après la naissance de Wendy, ses parents se demandèrent s'ils pourraient la garder car cela faisait une bouche de plus à nourrir". Deux jours plus tard, le père qui brillait par son absence en vient, de désespoir, à dormir dans la niche du chien.

    Quant aux enfants qui accompagnent Peter, ils incarnent eux aussi cette cruauté innocente de l'enfance qui est sans doute très juste, d'un point de vue psychologique, mais que j'ai trouvée profondément troublante et angoissante.

    Peter est coincé dans un monde où il ne peut grandir, situation enviable, pourrait-on penser, mais quelle amertume autour de ce garçon...

    De son côté, à la fin, Wendy grandit, mais est-elle mieux lotie pour autant?

    Trop lourd pour moi, même si j'ai été sensible à l'humour du récit...
    Je sens qu'il y a là matière à quelques séances de psychanalyse...

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  • Du sang, du sang!

    jusqu'à la folie,jesse kellerman,thriller si on veut,roman de gare si on a du gout,médical,psychatrie mal traitée,sadisme,masochisme,sang,femme fatale,un roman de mec pour des lecteurs pas regardantJusqu'à la folie, Jesse Kellerman

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    Ou comment fabriquer un thriller (appellation discutable) écolo, 100% recyclage. Un peu de séries américaines. Les bons vieux trucs et astuces qui marchent toujours (du sexe et du sang) et on ne creuse pas trop les personnages, histoire de pas toucher le fond.

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    Un partenariat Livraddict, je remercie une nouvelle fois les admins de me faire confiance, puisque je suis toujours trèèès très juste pour rendre ma copie!! A savoir, aujourd'hui pour... aujourd'hui dernier délai.

    J'avais depuis longtemps l'intention de lire "les visages" du même auteur. S'il est du même genre que celui-ci, sans doute vais-je attendre encore un peu... La couverture (qui compte beaucoup comme première impression) est hideuse, j'ai tout de suite pensé en la voyant à  cette merveilleuse série qui a bercé toute mon enfance: Les feux de l'amour!    Ah... Victor et Nicky... Nous avons chanté le générique en choeur à la maison toute la soirée.

    Je m'égare dans mes souvenirs. 1ère impression, donc: Hic.

    2e impression: hoc.  Jonah est un héros. Etudiant débutant en médecine, il sauve un soir une jeune fille qui se fait agresser dans une ruelle sombre brrrr. Là où je tique, c'est que la donzelle, reconnaissante, vient le trouver à la sortie du travail peu après et illico presto, sans même faire connaissance, s'empresse de lui prouver sa gratitude en plongeant vers son pantalon.

    Bon. C'est un homme qui écrit. La fellation, pour les hommes, ça doit être comme se recoiffer avant de sortir pour les femmes: une obsession. Soit. (Pas sûre que ma comparaison tienne... combien d'hommes vous recoiffent pour marquer leur reconnaissance?)

    J'étais déjà passablement énervée (un peu à tort je le reconnais puisque nous ne tardons guère à découvrir que la nana est complètement dingue... Tout s'explique.) et ce qui a suivi n'a fait qu'empirer les choses:

    1°) La copie d'Urgences. De la série bien connue. Ou Grey's anatomy, génération suivante. Les pages qui traitent des tribulations de Jonah médecin novice sont gentillettes... Mais à aucun moment ce "fil" conducteur ne rejoint l'intrigue principale... Ah si! Quand la nymphomane vient coucher avec lui DANS un scanner. Oui, vous avez bien lu... No comment. (la scène, pour d'autres raisons que je n'ose spoiler bien que ça me démange, est dégueulasse)

    2°) C'est un peu facile, de jouer sur le sado-masochisme, le sexe, le sang, la femme dangereuse et autres sujets croustillants, sans délicatesse, sans creuser.

    3°) Figurez-vous que l'héroïsme de Jonah est remis en question, qu'il est même accusé de (BIP) par (BIP) ... Mais là encore, l'affaire judiciaire que j'imaginais se développer ensuite tourne en eau de boudin et coule dans quelque obscur caniveau... Dommage.

    4°) Hannah. Merveilleux portrait, pour le coup, de l'ex petite amie de Jonah, schizophrène! Quelques pages sont réellement émouvantes. Et ce sujet là n'est pas sans rapport avec le coeur du récit... Mais à la toute fin seulement. Re dommage.

    5°) Parlons-en de la fin justement... C'est se moquer du monde! Bâclée, décevante... Les mots me manquent! Un bouquet final qui fait juste un petit "plop" et c'est plié.

    Conclusion: Un trop plein d'éléments hétéroclites, qui ne trouvent jamais à s'accorder. Le roman part dans tous les sens et gâche quelques bonnes idées. L'écriture? Rien à en dire. Plate.

     

    Bonus: Il en faut un pour compenser! Et comme ce roman est si peu original qu'il évoque forcément des tas de meilleurs livres, une fois n'est pas coutume je livre deux pistes de lecture:

    - Pour découvrir une femme manipulatrice et sans doute dangereuse pour l'homme qui la croise, mais bien plus complexe que celle-ci, je conseille le classique Manon Lescaut de l'abbé Prévost.

    - Dans le même genre que Jusqu'à la folie, j'ai lu dans le cadre d'un autre partenariat le bien meilleur Comme ton ombre d'E. Haynes.  (en inversant le rapport homme/femme)  Celui-ci est réussi! L'article est là.

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