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Morgue - Page 11

  • Où est Charly? A la St Bartélemy!

    charly 9, teulé, vulgarité, grossièreté, crudité, mais sans tomate et sans concombre, récit un peu historique, beaucoup chiantCharly 9, Jean Teulé

    Avis chrono'

    Un roman basé sur un épisode historique, mais copieusement détourné à la manière de Teulé. Charles IX en plein délire, rongé par le remord d'avoir commandité le massacre de la Saint Bartélemy, sonne du cor de chasse à tue-tête, culbute une huguenote et blasphème sur deux centaines de pages. Douloureuse expérience qui me guérit pour un bon moment de cet auteur.


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  • Pire que chez moi

    we_famille_marchand.jpgUn week-end en famille, François Marchand

    Avis chrono'

    Navrant. C'est le mot que j'ai déjà employé, je le maintiens. Les gros yeux du loup de tex-avery, ça devait être moi arrivée à la page 15. Heureusement que le texte est très très court. De stupéfaction, j'en ai achevé la lecture. Bien sûr, la fin vient tempérer mon jugement. Une prise de risque manquée.


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  • Grippée

    mecanique_monde_foglino.jpgLa mécanique du monde, Bernard Foglino

    Avis chrono'

    Non, vraiment, non, là, c'est pas possible. J'ai été jusqu'au bout parce que je suis incapable d'abandonner un livre, c'est physiologique mais on est à mille lieues de ce que j'aime. Une histoire sans queue ni tête de terroristes poétiques qui mènent le monde en sous-main.


    extenso.jpg

    "Cela s'appelle l'entropie. La propension des choses à se dégrader, se corrompre."

    Bibliothèque. J'avais entrepris de lire tous les titres de tous les livres de tous les rayons romans de ma nouvelle bibliothèque. Pour prendre mes marques. Je n'ai pas tout à fait fini, je me suis épuisée en flexions. Il faudrait suspendre les rayonnages au plafond, pour n'avoir jamais à se baisser.

    Le titre remarqué, je l'ai sorti, j'ai lu le résumé et je l'ai emprunté. Un homme qui est un maître dans l'art de réparer des photocopieurs, je me suis dit, ça, c'est un livre pour moi! Et en effet, les 20 ou 30 premières pages peuvent passer. C'est un as de la maintenance et il chérit ses machines. Après... c'est un carnage. J'ai râlé, pesté, grincé des dents jusqu'à la page 250. Et c'est écrit gros.

    Après, ça devient n'importe quoi, des trucs sur le vaste monde et sur un groupuscule dirigé par un faux sdf qui monte des combines pour déclencher des crises qui empêchent les gens de s'interroger sur la vacuité de leur vie. Ou quelque chose dans le genre...

    C'est poétique, j'en ai peur. Des amateurs?

    "Alors je l'ai gardé, ce tapis aux étranges desseins. Si on le fixe longtemps, les motifs se mettent à bouger. Il en sort des animaux sauvages, des villes, des nuages, des moulins ivres qui tournent comme des roues de la loterie dans le ciel."

  • Humour sauce américaine

    tante mame,patrick dennis,=mame dennis,humour,made in usa,tarée,folle,extravagante,mais émancipée,suis qd meme pas conservatrice si?,aime pas,remplacez humour par homard et ça s'arrange.Tante Mame, Patrick Dennis

    Avis chrono'

    J'ai ri très souvent, au moins une fois par chapitre, je pense, difficile de m'en empêcher, les situations cocasses s'enchaînent, la pauvre tante est une dingue irresponsable. Mais j'ai quand même détesté.


    extenso.jpgAprès deux mois de bonnes lectures, il fallait bien que ça s'arrête... Ce titre-là amorce le déclin, j'en ai peur. Je ne suis pas devin,  je viens juste de regarder la liste des (gloups) six avis qu'il me reste à rédiger (j'aurais dû lire moins et nager davantage. J'ai pris du bide.) et en dehors d'un roman génial qui sera mon coup de coeur de l'été (j'en ai eu combien déjà? Personne a compté j'espère...) en dehors donc de ce livre là, le reste c'est bof, re bof et beurk.

    Je m'étais dit qu'un peu d'humour, au bord de l'eau, ça serait le paradis... Je me suis souvenue de ce titre qui traînait dans ma wish-list et coup de ... chance? il était disponible à la bibliothèque. J'ai au moins la satisfaction de ne pas l'avoir acheté. 

    La tante Mame en question recueille son neveu Patrick, le narrateur, sauf qu'elle est complètement déjantée. Le tout se passe dans l'amérique des années 20 à 50 environ, sous forme d'épisodes, comme des feuilletons. C'est la Martine made in USA: Mame et l'éducation, Mame se met à écrire, Mame épouse un sudiste, Mame recueille des orphelins pendant la guerre...
    Le tout relié vaguement et inutilement par des références à des articles du Digest...

    Enfin, c'est décousu, ce qui n'est pas spécialement gênant mais je ne peux pas me contenter de dire que c'était nul, voyez, je cherche pourquoi c'était nul et comme je ne trouve pas, pendant ce temps, je vous fais la conversation. Voulez que je commente le rose de la couverture? Il est rétro à souhait, à l'image du bouquin.

    C'est marrant, vouais, bon... J'ai avoué plus haut que j'avais ri: pas le choix, il y avait des témoins que je ne pouvais pas, pour des raisons disons... sentimentales, éliminer. Pire, des témoins qui traînent leurs oreilles sur ce blog et qui n'auraient pas manqué de me dénoncer.

    Mais c'est aussi euh... mondain? C'est pas le mot. Affecté? Mmmh. Caricatural? Mais caricatural, ça peut donner de bonnes choses!
    J'aime pourtant les personnages extravagants... C'est quelque chose dans la façon d'écrire..? Oui, je sens que ce n'est pas la tante, le problème, c'est Patrick.

    Je ne trouve pas ce qui m'a déplu. C'est simplement tout ce que je n'aime pas lire.

  • Tribunal de l'ennui

    corpus_delicti_zeh.jpgCorpus delicti, Juli Zeh

    Avis chrono'

    Je n'ai rien lu de pire depuis bien longtemps. Ne vous laissez pas tromper par la couverture 3D acidulée , elle n'est le reflet de rien du tout.


    extenso.jpgUn livre qui pense.

    Voilà, j'ai tout résumé: Imaginez un livre qui pense,  qui pense à des choses sans aucun intérêt et qui parle tout haut pendant qu'il pense... Le tout à côté de vous alors que vous êtes tranquillement en train de regarder un épisode inédit de Grey's anatomy. Et vous n'avez envie de lui répondre qu'une chose: "Mais ta g.... !!! "

    Je n'ai jamais rien lu de ce genre et pourtant, j'ai lu quelques très mauvais livres. Tenez, par exemple, souvenez-vous de l'Echappée belle (ou relisez l'article) ça, c'était franchement nul. Mais 100 fois plus plaisant que celui-ci.

    En gros, l'idée de base, c'est un monde futuriste, dans lequel la Santé est tout. L'état a instauré la Méthode, qui règle la vie de chaque humain et veillant à ce qu'il ne souffre de rien. Personne n'est malade etc. Et là dedans, arrive Mia qui va dysfonctionner... plus ou moins à cause de la mort de son frère, un rebelle à la méthode, fumeur de cigarettes, accusé de terrorisme.

    J'ai bien compris ce qui se passait dans le roman: rien. D'un bout à l'autre, Mia parle, ou bien d'autres hommes liés à son procès s'adressent à elle. Ils parlent et ils réfléchissent beaucoup, c'est très intellectualisé, désincarné. Il ne se passe rien du tout. On a l'impression que ça bouge, que l'histoire avance, mais en fait... non.

    La fin, le début, le milieu, ça a été du pareil au même. D'un monstrueux ennui. L'écriture est monolithique et je n'arrive même pas à dire qu'il y a des personnages. Il y a des noms propres et ces noms, de temps en temps, changent de lieu, mais rarement.

    J'avais lu tellement de bien sur ce roman, sur un blog que j'aimais beaucoup... Quelque chose m'échappe! Les grands romans qui traitent de ces sujets, monde aseptisé, utopie futuriste, recherche de la perfection humaine et de l'équilibre suprême, pouvoir écrasant de l'état, ne manquent pas... Celui-ci n'apporte rien au genre.

    Quand j'en arrive à me moquer éperdument, le soir, de m'arrêter non seulement en plein milieu d'un chapitre, mais même en plein milieu d'une phrase... C'est que le cas est désespéré. Je précise que la lecture de ce livre, lecture-du-soir-à-deux nous a bien pris quelques mois... Preuve de sa haute teneur en suspense... Appétence: zéro.

    Il y a bien quelques passages d'un intérêt fulgurant. Sur une ligne, deux. De la même manière qu'une idée profonde peut surgir à l'esprit quand on commate sur un canapé en regardant le plafond, surgissant de nulle part et n'aboutissant à rien d'autre.

    Ex: brève réflexion sur le rapport historique entre torture et justice:
    " L'enjeu c'était d'en finir avec le jugement de Dieu. On demandait à un homme de prononcer la sentence. Or, comment un homme pourrait-il connaître la vérité sans l'aide de Dieu? Cela ne pouvait marcher que grâce à un aveu de l'accusé. Mais manque de chance, tous n'étaient pas décidés à avouer. "

    Je crois que je ne peux même pas décrire cette expérience. C'était nul. Littéraire, pourtant. Verbeux, si ce mot existe. Pas pédant, pas raté. Juste... un ovni. Comme une forme nouvelle de littérature que je n'aurais jamais croisée avant. (Martians, go home! )

     

    Parce que je suis une fille sympa et positive, je termine sur LE truc qui m'a carrément estomaquée: La Fiancée idéale. Présente depuis le début du récit, sous ce nom là, c'est une femme dont on peine un bon moment à comprendre si elle est la coloc de Mia, une créature robotisée, ou une pure projection de l'esprit. C'est bien foutu, cette marge d'incertitude. (ou alors... je suis complètement débile... mmh?)

    Elle parle à Mia, la gronde, la conseille, la console. Elle se paye la tête de tout le monde le reste du temps, comme une petite voix de petit démon :)

    Tiens, en voilà un de vivant, de personnage!  Elles se font même des câlins! Trop mignon...