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Morgue - Page 8

  • La Pause s'impose

    ete-hommes-hustvedt.jpgUn été sans les hommes, Siri Hustvedt

    J'ai encore pris un retard monstre dans mes notes de lecture... La faute aux travaux qui reprennent sur i-francais. J'ai deux ou trois livres en cours et je m'amuse déjà de ce que je vais pouvoir tirer d'un certain recueil de nouvelles dont la lecture touche à sa fin (dieu merci).

    Mais en attendant, il faut bien que je fasse un sort à celui-ci. Quelle déception! Pourtant, que de points communs avec Un Monde Flamboyant, lu il n'y a que quelques mois et adoré.

    A nouveau, une femme artiste, à nouveau une femme vieilissante, qui se retrouve seule, mari parti, enfant grandi et s'interroge sur sa vie et sur ce que peut encore lui réserver l'avenir. On retrouve bien sûr la thématique de l'art. Tout ce que j'avais aimé est là. Mais une recette ne se limite pas à sa liste d'ingrédients, hélas ! 

    Que c'était mélancolique... Et monotone, surtout. Rien ne se passe. Le mari de la dame est parti courir des jupons beaucoup plus frais : "La Pause", comme la surnomme l'épouse abandonnée, laquelle a fait une grosse dépression avec hospitalisation. Elle n'aspire plus qu'à prendre un peu de distance. Retour aux sources, à la campagne pour animer un atelier d'écriture poétique. Toutes ces jeunes filles... D'où l'impossibilité d'éviter de comparer, de se revoir à cet âge, de se retourner sur le chemin parcouru.

    Et encore des femmes : celles qui entourent la mère de la narratrice, dans leur résidence pour personnes agées. Les octogénaires ont la pêche, elles, au moins. Prennent les choses avec désinvolture et distance. L'une d'elle dissimule au dos d'ennuyeux travaux de couture, broderie et cache-théière en points de croix des scènes osées, érotiques ou sulfureuses, polémiques, provocatrices. C'est mon détail préféré. Comme dans Un monde flamboyant, le message artistique est caché, seules son auteure et quelques complices initiées peuvent s'amuser de leur double sens.

    Je n'oublie pas la voisine (mari toujours sur la route), débordée avec les enfants.

    Des tonnes de femmes et pas le moindre coup de coeur...

    C'est beau et bien écrit pourtant. Tendrement intimiste. Je n'ai peut-être pas trouvé ma place dans ce carnet de pensées d'une femme mûre.

  • Coups de fourchette

    On passe à table, en cette veille de réveillon, avec deux romans qui nous proposaient de faire bonne chère - et bonne chair aussi.

    yeux-gros-ventre-soares.pngLes yeux plus grands que le ventre, Jô Soares

    On commence par un petit tour au Brésil, avec un polar qui aurait dû plaire à la gourmande que je suis: voilà qu'un esprit perturbé  se met dans l'idée d'assassiner les grosses femmes en les appâtant avec des gâteaux (puis de la charcuterie, quand il commence à épuiser ses idées de desserts) avant de les leur enfourner dans le gosier jusqu'à les étouffer.

    J'ai trouvé l'écriture déplorable, c'était laborieux et appliqué comme une expression écrite de collège, avec quelques scènes - je pense à celle de la course automobile - complètement hors-sujet, qui n'apportent rien, ne servent à rien. Exactement comme la contextualisation histoire...

    On perçoit presque à chaque page la volonté de nous faire aimer les personnages, de leur donner de la profondeur - mais c'est raté.

    Il y a de l'humour, c'est indéniable: Le présentateur de radio profitait de chaque intervention pour caser une publicité, souvent mal à propos. -->Comique de répétition. 

    En bref, idée excellente, résultat désastreux. Je ne dis trop rien, ça m'arrive tout le temps.

     

    zombie-browne.pngComment j'ai cuisiné mon mère, ma mère... et retrouvé l'amour, S.G. Browne

    J'ai du nez, quand même! Voici ma nouvelle devise : j'ai osé le zombie et ça m'a réussi !

    Voilà de l'humour réussi et un roman convenablement écrit et plus encore, convenablement pensé.  Imaginez : parfois, certaines personnes se réveillent après leur mort. C'est comme ça, les morts-vivants sont parmi nous. Croyez-en Andy, c'est là que les ennuis commencent.

    Vous puez, vous partez en morceaux; Ni vos parents ni vos amis n'ont plus tellement envie de vous avoir à table.
    Dans la rue, les gosses hurlent et les adultes vous jettent à la tête leurs cannettes de bière. La nuit, c'est pire : de petits voyous s'amusent à chasser ces innocents zombies pour les démembrer. il ne fait pas bon trainer dehors!
    Comme si ça ne suffisait pas, la société vous retire tous vos droits, on vous interdit de voir vos enfants, de travailler... Aucune indépendance.

    Zombie, c'est pas une vie.

    Ce roman, narré par un mort-vivant déprimé est un vrai petit bijou, bien meilleur que tout ce à quoi je pouvais m'attendre. Le résumé, très bien fait, m'avait mis l'eau à la bouche mais c'est encore bien plus amusant.

    D'autant que le sujet est sérieux, dans le fond. Il est question des minorités et de leur difficulté à faire valoir leurs droits. Bien sûr, quand ces minorités sont à la fois mortes et vivantes, l'humour nous attend au coin de la page.

    Il est si chou, Andy, touchant comme un chiot mouillé. Surtout quand il tombe amoureux, secoue sa morosité et commence à se révolter contre son statut de paria. Le pauvre, chaque fois il finit dans une cage de la S.P.A, nourri aux croquettes en attendant que ses parents viennent le chercher!

    Histoire géniale, écriture de bonne qualité.
    Je l'ai dévoré. Miam.

     

    Happy Christmas, mes virtuels amis.

  • Bons baisers de Sibérie

    docteur jivago,pasternak,changez une lettre et vous avez des indiens,au moins il y aurait eu de l'action,des têtes réduites,des ennemis bouillis,ds danses autour du feu.eLe docteur Jivago, Boris Pasternak

    Avis chrono'

    Je me faisais un plaisir de lire un roman russe. J'aurais été bien avisée de m'en tenir à ma première idée: Dostoïevski. Mais pourquoi diable tant de personnages?? Pour si peu d'évènements! Je me suis mortellement ennuyée durant 3 semaines.


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  • ô My God

    dieu_mechant-auslander.jpgAttention Dieu méchant, Shalom Auslander

    Avis chrono'

    Un recueil de nouvelles originales... Le thème m'emballait, le résultat beaucoup moins! Dans le lot je n'en retiens qu'une seule. Pas un franc succès. Parfois c'est l'humour qui ne me parle pas. Parfois... pfff, j'en sais rien, ça coince.


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  • Papa poule et les poulets

    schroder, amity gaige, paternité, droit de garde, papa menteur, mythe de l'enfant parfait, j'ai même pas d'idée de tag tellement ce livre est platSchroder, Amity Gaige

    Avis chrono'

    Mon manque d'empathie pour le narrateur et l'absence de dynamisme de son récit m'ont fait passer complètement à côté de ce roman dont le thème, paternité et droit de garde, me plaisait bien, pourtant.


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