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vilains enfants vilains

  • Sound' au pays imaginaire

    Coucou! Il y a encore du monde par ici? Je sais, je n'ai rien écrit depuis le R.A.T... mais comme je n'ai rien lu non plus, le retard n'est pas trop important!  J'étais bien trop occupée à me faire dorloter par ma lectrice préférée, qui a tout compris: pour me retaper quand je suis au fond du trou, épuisée, rien ne vaut une cure de saucisson, jus de pomme, fromage et compliments. Et une excursion plutôt réussie dans mon pays imaginaire.

    Bon c'est pas tout ça, mais  faut utiliser toute cette bonne énergie, tant qu'elle est là. P'tite revue rapide des lectures du read-a-thon. Aujourd'hui: 

     

    peter_pan.jpgPeter Pan, James Matthew Barrie

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    Avis chrono'

    Rien à voir avec le dessin animé qui était jusque là ma référence. Ce Peter-là fait froid dans le dos et de l'ensemble du texte se dégage une atmosphère étrange et inquiétante. Un mélange de registres qui me laisse une désagréable impression. Pas un livre que je souhaiterais lire à mes enfants.

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    D'un coup, je comprends bien mieux cette nouvelle de Fabrice Colin, lue il y a peu, qui faisait de Peter Pan un bien sinistre personnage. Du haut de ma vaste culture Disneyiste, j'avais un peu de mal à y retrouver le joyeux petit garçon vert... Maintenant, j'y vois davantage une référence qu'une parodie.

    Les trois gamins, l'arrivée de Peter, le voyage au pays imaginaire, tout ça, ok, je m'y attendais. Mais ce Peter...  Il paraît que j'ai été un peu méchante avec lui pendant le R.A.T, qu'il faut lui trouver des excuses, parce qu'il est orphelin... Mais il est si égoïste, si inconscient, insensible, incapable de compassion, sans méchanceté aucune, mais tellement ignorant des autres que j'en ai eu un pincement au coeur.

    Quelle image cynique du monde! Les parents versent d'un extrême à l'autre. Un coup ils pèsent l'oportunité d'une naissance en termes rationnels et en lignes de budget: "Durant une semaine ou deux après la naissance de Wendy, ses parents se demandèrent s'ils pourraient la garder car cela faisait une bouche de plus à nourrir". Deux jours plus tard, le père qui brillait par son absence en vient, de désespoir, à dormir dans la niche du chien.

    Quant aux enfants qui accompagnent Peter, ils incarnent eux aussi cette cruauté innocente de l'enfance qui est sans doute très juste, d'un point de vue psychologique, mais que j'ai trouvée profondément troublante et angoissante.

    Peter est coincé dans un monde où il ne peut grandir, situation enviable, pourrait-on penser, mais quelle amertume autour de ce garçon...

    De son côté, à la fin, Wendy grandit, mais est-elle mieux lotie pour autant?

    Trop lourd pour moi, même si j'ai été sensible à l'humour du récit...
    Je sens qu'il y a là matière à quelques séances de psychanalyse...