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peter pan

  • Challenge BD / Manga - #1

    Je vais me lancer sérieusement dans les challenges Livraddict cette année. Et pour me donner tout de suite du courage et l'impression de bien avancer, je m'attaque aux B.D. et aux mangas grâce au stock fourni de ma bibliothèque (et d'autres bibli, qui viennent à moi de bien plus loin ! )

    Il n'y a presque que des séries dans ces baby-challenges... Vous savez combien je déteste ça!?

    blacksad3.jpgBlack Sad, Diaz Canales et Guarnido

    Je commence par Blacksad, un des seuls titres que je connaissais, pour avoir lu les T1 et 2 en octobre dernier. Un peu à la façon des fables, tous les personnages sont incarnés par des animaux. Mais ils vivent dans notre monde (ou presque, ambiance années 50?)  et les allusions historiques ou politiques sont nombreuses.
    Le sexy chat noir, musclé détective en costume, ténébreux et sensible à la fois, me fait un peu craquer je dois dire...
    J'aime les physionomies, le dessin, les couleurs. L'histoire de ce tome 3 m'a déçue, mais je lirai tout de même la suite.

    loisel_peter_pan.jpgPeter Pan, Régis Loisel

    J'ai lu l'année dernière la version originale, celle de Barrie. Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai trouvé l'ambiance détestable. Quant au petit bonhomme vert, je le qualifiais, et je le pense toujours, de glacé, insensible. Un récit troublant, assez détestable, cynique.
    Je découvre donc sans grande envie, dans le cadre du challenge, cette série de B.D. dont le premier volume - surprise! - ne colle pas au récit initial. Nous y découvrons un jeune garçon, dans le Londres de 1887. Sa mère, alcoolique, l'envoie chercher une bouteille, sans argent. Et en effet, pour l'obtenir, il devra baisser son froc. Le dessin est superbe, mais les personnages sont tous affreux, les traits méchants, terrifiants. La ville est sombre, crasseuse, envahie par les rats, les ivrognes et les putains.
    Ma réaction est exactement la même que pour le roman, je suis rebutée.
    Mais justement, cette adaptation qui sans respecter la trame du récit arrive à en conserver l'esprit... ça m'intrigue. Si je parviens à dépasser ma répulsion, peut-être lirai-je la suite...

    Quelques planches, quelques dessins, pour que vous puissiez constater par vous-même.

    peterpan1.jpg   100_1522.JPG

    joséphine_bagieu.jpgJoséphine, Pénélope Bagieu

    Si vous avez lu le titre et jeté un œil sur la couverture, vous devez déjà vous douter que ça n'est pas mon style... De la littérature pour filles, avec des couleurs pour filles, des problèmes de filles, de garde-robes, de trop grosses fesses, de pas assez de petits copains... De gros dessins, quelques dialogues, vite lu, vite oublié.


    zombillénium_pins.jpgZombillénium, Arthur de Pins

    Je me suis gardée le meilleur pour le milieu. J'ai trouvé ce titre vraiment décalé. ça commence par une momie qui fait du stop. Ensuite un pauvre type qui allait commettre un hold-up se retrouve pris en stop et transformé en vampire puis en loup-garou puis en vampire, puis en loup-garou puis en vampire puis, parce que ça suffit de jouer comme des gamins, en un autre truc...
    Bienvenue à Zombillénium, le parc d'attraction qui fait peur, garanti 100% vrais monstres même si personne ne le sait. Et ça ne suffit même pas à faire réagir le visiteur moyen et blasé.
    Une jeune fille mystérieuse est aussi mêlée à l'affaire et je compte bien, cette fois, lire la suite dès qu'elle sera disponible à la médiathèque. A suivre!

    autobiographie_gaga.jpgAutobiographie d'une fille Gaga, Diglee

    Lorsqu'une blogueuse-dessinatrice (ou l'inverse) publie son travail, ça donne ça. C'était encore pire que Joséphine!!  100% fille. Cette fois la garde-robe l'emporte sur la recherche d'un mec et pour cause, celle-ci est déjà en couple. Je passe mon tour, maintenant et pour les siècles des siècles.

      

    retour_terre_larcenet.jpgLe retour à la terre, Manu Larcenet et J.-Y. Ferri

    L'auteur et sa copine s'installent à la campagne. Le fil de l'ordinateur dépasse de la poche lorsqu'ils se promènent dans les bois. Il y a toujours des visages curieux de voisins aux fenêtres. Les copains hésitent à venir dans ce trou perdu. C'est sympathique, j'ai ri à plusieurs reprises, mais pas au point de chercher à tout prix à lire les suivants.

    combat_ordinaire_larcenet.jpgLe combat ordinaire, Manu Larcenet

    Une autre oeuvre du même auteur appartient elle aussi au challenge. Moins drôle que la précédente, elle met en scène un jeune homme qui se pose beaucoup de questions, sur sa vie professionnelle, sur sa vie amoureuse. Lui aussi vit à la campagne avec son chat. Je trouvé cet album bien plus profond, bien plus personnel que Le retour à la terre et je l'ai préféré! Pas tout à fait un coup de coeur, mais pas loin.

    triangle_rose_dufranne.jpgTriangle Rose, Michel Dufranne

    Hors challenge, mais lue directement sur place à la médiathèque après recommandation de C'era, cette B.D. explore un pan parfois méconnu de l'histoire, celui des déportés homosexuels. Pour un devoir de lycée, un ado se rend chez son grand-père. Il sait que celui-ci est un rescapé des camps de la mort mais n'est guère emballé à l'idée d'interroger cet homme revêche.
    Ensuite, nous basculons dans le passé, dans les pensées du vieil homme, qui nous ramènent à Berlin, dans les années 30, quand les persécutions commencent au titre du tristement célèbre paragraphe 175 qui fait de l'homosexualité un délit.
    Triste récit, mais qui gagne à être connu.

    C'est bien, déjà, pour un premier pas dans les challenges! Prochaines et B.D. et autant de mangas dans l'article suivant. Laissez-moi juste le temps de les lire!

  • Sound' au pays imaginaire

    Coucou! Il y a encore du monde par ici? Je sais, je n'ai rien écrit depuis le R.A.T... mais comme je n'ai rien lu non plus, le retard n'est pas trop important!  J'étais bien trop occupée à me faire dorloter par ma lectrice préférée, qui a tout compris: pour me retaper quand je suis au fond du trou, épuisée, rien ne vaut une cure de saucisson, jus de pomme, fromage et compliments. Et une excursion plutôt réussie dans mon pays imaginaire.

    Bon c'est pas tout ça, mais  faut utiliser toute cette bonne énergie, tant qu'elle est là. P'tite revue rapide des lectures du read-a-thon. Aujourd'hui: 

     

    peter_pan.jpgPeter Pan, James Matthew Barrie

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    Avis chrono'

    Rien à voir avec le dessin animé qui était jusque là ma référence. Ce Peter-là fait froid dans le dos et de l'ensemble du texte se dégage une atmosphère étrange et inquiétante. Un mélange de registres qui me laisse une désagréable impression. Pas un livre que je souhaiterais lire à mes enfants.

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    D'un coup, je comprends bien mieux cette nouvelle de Fabrice Colin, lue il y a peu, qui faisait de Peter Pan un bien sinistre personnage. Du haut de ma vaste culture Disneyiste, j'avais un peu de mal à y retrouver le joyeux petit garçon vert... Maintenant, j'y vois davantage une référence qu'une parodie.

    Les trois gamins, l'arrivée de Peter, le voyage au pays imaginaire, tout ça, ok, je m'y attendais. Mais ce Peter...  Il paraît que j'ai été un peu méchante avec lui pendant le R.A.T, qu'il faut lui trouver des excuses, parce qu'il est orphelin... Mais il est si égoïste, si inconscient, insensible, incapable de compassion, sans méchanceté aucune, mais tellement ignorant des autres que j'en ai eu un pincement au coeur.

    Quelle image cynique du monde! Les parents versent d'un extrême à l'autre. Un coup ils pèsent l'oportunité d'une naissance en termes rationnels et en lignes de budget: "Durant une semaine ou deux après la naissance de Wendy, ses parents se demandèrent s'ils pourraient la garder car cela faisait une bouche de plus à nourrir". Deux jours plus tard, le père qui brillait par son absence en vient, de désespoir, à dormir dans la niche du chien.

    Quant aux enfants qui accompagnent Peter, ils incarnent eux aussi cette cruauté innocente de l'enfance qui est sans doute très juste, d'un point de vue psychologique, mais que j'ai trouvée profondément troublante et angoissante.

    Peter est coincé dans un monde où il ne peut grandir, situation enviable, pourrait-on penser, mais quelle amertume autour de ce garçon...

    De son côté, à la fin, Wendy grandit, mais est-elle mieux lotie pour autant?

    Trop lourd pour moi, même si j'ai été sensible à l'humour du récit...
    Je sens qu'il y a là matière à quelques séances de psychanalyse...

  • Vite, un croque-mort

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    Avis chrono'

    Un recueil de nouvelles entre fantasy, littérature de l'imaginaire et poésie, à la construction très originale. Par contre, je pense que seuls les vrais connaisseurs du genre pourront saisir pleinement l'ensemble des références, clins d'oeil et reprises.

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    Nouvelle incursion dans le domaine de l'imaginaire avec ce volume de la collection Folio S.F. que je dois à un partenariat Livraddict. Un grand merci!

    Le début est perturbant puisqu'on nous annonce la mort de l'auteur, Fabrice Colin, dans un incendie. Le recueil se présente alors comme un hommage à son travail, une compilation de ses nouvelles, chacune assortie d'une introduction écrite par un ami, un éditeur, un autre auteur...

    Cette info sentait le souffre, mais à 2h du matin au chaud sous sans la couette (28°C dans la chambre) hors de question de me relever et de rallumer le PC  pour vérifier. Il m'a fallu attendre le lendemain pour en avoir confirmation: M. Colin se porte comme un charme. Autant vous dire qu'entre les deux j'ai bien grincé des dents. Je n'aime toujours pas ne pas savoir ce qui est vrai.

    La préface est signée "Claro". Claro? Pffft... Connais pas...
    Et cette réaction, j'ai bien dû l'avoir au moins 30 fois dans le roman, preuve que je suis totalement déconnectée de l'univers de la fantasy et de la littérature contemporaine. J'ai eu souvent du mal à décoder les références - (un catalogue des Imaginales?). Heureusement, le recueil en est tellement plein à craquer que dans le lot, j'ai parfois pu me sentir moins bête. Jusqu'à Peter Pan, Alice et Tolkien, ça va, je tiens la route. Jules Verne, c'est la limite...

    Voilà pour ce qui est de la présentation et ce n'est pas rien d'arriver à transformer un recueil de nouvelles indépendantes et trèèès variées (du classique récit de fantômes à la biographie en passant par des délires divers et opaques ou des réflexions poétiques sur la mort) en un tout cohérent agencé en hommage à rendre à un auteur pseudo-disparu. Il y a des passages de critique littéraire dans les nouvelles, une belle défense de la fantasy p310 et des nouvelles insérées dans le paratexte introduisant un autre récit...

    Rien à dire, l'écriture est de qualité. Aucune histoire n'est ratée, mais le charme n'a pas toujours opéré sur moi, j'ai eu du mal à avancer, assez souvent, dans le recueil dont j'ai étalé la lecture sur plusieurs semaines. L'ensemble est pourtant une expérience agréable.

    J'ai été marquée par:

    - Arnarstapi: Alice (LA Alice, celle de Carroll, qui surgit plusieurs fois dans Comme des fantômes) vieille dame exilée en Islande, confiée aux soins d'un infirmier qui ne saisit pas tout à fait la situation et ne voit en elle qu'une gâteuse comme une autre qui délire à propos de pays magique et qui croit parler à un chat qui sème des sourires comme les autres sèment leurs poils sur les canapés.

    Citation culte. Alice reçoit un colis.
    " - Je l'ouvre?
    Elle acquiesce.
    - C'est sans doute des gâteaux. J'adore les gâteaux. Vous aimez les gâteaux, Jon? [...]
    J'écarte les deux battants. Roulé en boule, tout à l'étroit, un chat me fixe attentivement. Je relève la tête.
    - Ils sont à quoi? demande miss Liddell.
    - C'est un chat.
    - Un chat à quoi?"

    - Retour aux affaires: Moins originale, avec son héros qui passe dans le monde des morts, mais que j'ai beaucoup aimée.

    - Passer la rivière sans toi: Pas simple à résumer... Une fée. Sa mère humaine. Exil. Chagrin. Un film.

    - Un dernier verre, ô dieux de l'oubli: où Dionysos vient écumer les bars de San Francisco, voler des statues, fumer et coucher avec des hippies...

    Et comme d'autres, je suppose, j'ai été un peu dérangée par le Peter Pan vulgaire dans "Une autre fois Damon" (histoire d'un père et de sa douleur suite à la disparition de son fils), qui ve vante de faire "sucer [sa] grosse bite" aux enfants du Pays Imaginaire...

    Je crois qu'on a fait le tour. Multiples effets, multiples tons... Un joli bordel littéraire.

    Une interview, aussi trafiquée que le reste se trouve à la fin du recueil. Je termine sur cette saine assertion:

    " As-tu jamais pensé écrire pour la jeunesse?

    F.C. : Jamais, non. Je trouve la démarche absurde. Je ne sais pas ce qu'est un jeune. La littéraure jeunesse, c'est une invention marketing. [...] Un ado de treize ans, c'est la quintessence absolue de la bêtise. Je sais de quoi je parle. Je ne vois pas pourquoi je me casserais le cul à lisser des phrases spécialement pour des types qui n'en ont rien à foutre de la littérature. Ceux qui veulent lire n'ont qu'à acheter des bouquins normaux."

    P.A.L à  87 --> 82