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  • Des nouvelles du front

    C'est toujours la pagaille géante de mon côté de la France!

    Avec des journées qui ne ressemblent à rien, je ne peux ni travailler, ni en profiter pour lire... Je n'ose imaginer à quoi va ressembler mon salaire à la fin du mois! Ou mes exams... C'est l'horreur dans tous les domaines!

    Pas grand chose à vous dire, donc, d'intelligent.

    Mais... J'ai reçu aujourd'hui deux livres dans ma boîte aux lettres, directement envoyés par les éditeurs et comme je suis vraiment trop contente, je passe le crier ici!!

    - La septième vague, Daniel Glattauer (suite de Quand souffle le vent du nord)

    - Comme ton ombre, Elizabeth Haynes, un thriller!!

     

    Des critiques à venir (sur des trucs moins rigolos), si j'arrive à ouvrir un livre, ce qui n'est pas gagné! Je suis E-pui-sée!

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  • Sucré ou salé?

    délicatesse, david foenkinos, roman d'amour, sentiments, couple, hésitations, douceur, miel... Et le chabadabada. Prévoir une petite musique de fondLa délicatesse, David Foenkinos

    "Il faut vraiment aimer une femme pour ne pas vouloir la voir"

    Avis Chrono'

    Un roman d'amour qui répond à toutes les caractéristiques du genre: douleur, douceur, sentiments que l'on commence par combattre... au début, ça semble un peu mièvre et puis on s'habitue et on se laisse bercer.


    Un pari risqué puisque la quatrième de couverture ne propose pas un résumé mais seulement un extrait du livre. Celui-ci me paraissait prometteur, mais l'expérience m'a appris que c'est comme pour les bandes-annonces de films... Peut-être que les meilleurs morceaux sont là et que le reste est creux.

    J'ai pu constater que non, l'ensemble est à la hauteur de cet extrait mignon comme tout... (A lire ici)

    Nathalie rencontre François, une vie idéale commence... Puis un drame... Tout est bouleversé et Nathalie erre comme une âme en peine jusqu'à sa rencontre avec Markus, l'homme qui semblait pourtant le moins probable à aimer.

    Pas d'inquiétude à avoir sur l'écriture, c'est d'un autre niveau que d'autres auteurs que je ne citerai pas. J'ai beaucoup aimé les petites insertions loufoques de renseignements divers. Exemple: l'article wikipédia sur les PEZ (bonbons), ou les allergies au poisson...

    Seulement voilà... je suis une fille compliquée... compliquée et traumatisée surtout puisqu'il est apparu un jour que j'étais vraiment trop niaise et depuis, j'ai toujours peur d'être dans l'excès de sentimentalisme et je préfère tourner en ridicule tout ce qui a trait à l'amour.

    Je lisais donc La délicatesse, dehors, au soleil (enfin!) et comme j'étais en bonne compagnie, j'exposais mon avis sur les cent premières pages, à savoir que c'était vraiment... gentil... très gentil. Prévisible. Mignon... Un peu niais, quoi...

    Lorsque est arrivé un autre convive, un homme, la quarantaine bien avancée, un intellectuel des plus sérieux que je n'ai pas vu souvent sourire ou plaisanter. Et il me dit, apercevant la couverture:

    "Oh! C'est un bijou ce roman, tu ne trouves pas?"

    Alors voilà! Si LUI il a droit d'aimer les histoires d'amour simples et sucrées... pourquoi pas moi?

    J'ai regardé d'un autre oeil, un peu moins cynique, la moitié restante du roman et j'avoue que ça en a rendu la lecture plus plaisante!

    Mon avis final, c'est que l'écriture est agréable, coule toute seule, le roman se lit très vite pour peu que vous ayez à attendre debout deux jours devant une porte (mais si, c'est possible. 3 jours même. Eu le temps d'en commencer un autre.), les personnages sont attachants, même s'ils ont un petit côté si extrême qu'ils perdent en réalisme.

    Mais ce roman bâti sur un thème si universel, et traité sans trop de vagues, ne peut que parler à notre coté romantique, même dissimulé.

    Preuve: un paragraphe qui décrit exactement mon charme irrésistible:

    "Certaines personnes ont la capacité extraordinaire de prononcer une telle phrase. Capacité qui empêche de répondre par la négative. Nathalie sentait dans la voix de Markus toute sa conviction. Elle savait que ce serait une erreur d'accepter. [...] Mais face à lui, il était impossible de refuser"

    (et puis ç'aurait été bête parce qu'alors qu'est ce qu'on aurait mis dans le reste du roman?? Et puis c'est le grand amour, quand même, faudrait être con pour lui dire non...)

     

    Attention, ce roman fait de la publicité pour les Krisprolls. J'ai failli succomber...

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour les coeurs tendres qui s'assument: main dans la main, dîners aux chandelles, slow langoureux, chabadabada et tout ce qui va avec.

     

    Livre lu dans le cadre d'un partenariat avec Livraddict et les éditions Folio!

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  • L'ancêtre d'MSN à l'honneur

    Je veux parler, bien sûr, du courrier, ce truc avec plein de mots qui ont plein de lettres, car autrefois, on écrivait "JTM" avec pas moins de... 7 caractères! Et une apostrophe, j'expliquerai un jour de quoi il s'agit...

     

    lettres de la marquise au comte,crébillon fils,littérature du xviii,galanterie,amour,adultère,société,satire de la société,badinage,tout le monde sait qu'écrire c'est courir à sa perte,ancetre du mailLettres de la Marquise de M*** au comte de R***, Claude Crébillon

    Avis chrono'

    Une liaison amoureuse narrée de ses prémices à sa fin de façon originale puisque vous n'avez ici que les lettres de la dame. Jolie prouesse, des passages savoureux, on grince un peu des dents car rien ne ressemble tant à une déclaration d'amour qu'une autre déclaration d'amour... Mais il manque un petit quelque chose pour en faire un chef d'oeuvre.


     

    « Quelque chose qu'on dise de la constance elle ne dure qu'autant que l'amour »

    Tout est bidon là dedans puisque ce ne sont pas des lettres authentiques, mais un roman épistolaire... que la dame est en réalité M. Crébillon fils, auteur du XVIIIe siècle (il est mort, bon pour mon challenge nécro ça).

    Vous connaissez sans doute Les liaisons dangereuses, de Laclos? Sinon il faut au plus vite réparer cette lacune. Hé bien vous avez avec cette délicieuse marquise un avant goût (50 ans plus tôt) du piquant des Liaisons.

    En effet, cette dame, mariée bien sûr, entame un échange de lettres avec un comte, dont les réponses ne nous sont pas données, mais que l'on devine très aisément, un peu comme on reconstitue la teneur de la conversation téléphonique du gars qui, au restaurant, répond à un appel à la table d'à côté en parlant bien fort.

    Non seulement on arrive bien à suivre, ce qui est un minimum pour un livre, si vous voulez mon avis, mais en plus, cette absence de réponse est un excellent ressort de l'action. Ainsi, côte à côte, nous trouvons une lettre: "Va-t-en, méchant, je ne veux plus te voir" et tout de suite après "Oh, mon chéri, comme tu me manques, viens dépêche-toi". Avouez que s'il y avait entre les deux le plaidoyer du comte sur 3 pages, ça gâcherait l'effet "papillon".

    Je ne vous fait pas de résumé, il vous suffit de savoir qu'on prend leur idylle tout au début et qu'on la suit jusqu'à la fin. Tout y est: amour, craintes, jalousie, raccommodement, amour, craintes, jalousie...

    lettres de la marquise au comte, crébillon fils, littérature du xviii, galanterie, amour, adultère, société, satire de la société, badinage, tout le monde sait qu'écrire c'est courir à sa perte, ancetre du mail, La répétitivité des motifs est volontaire: quelle meilleure façon de nous faire sentir combien l'amour est vain, convenu, qu'il répond à des schémas immuables? Qu'aucune lucidité ne permet d'en éviter les écueils?

    Car la marquise, dans ses premiers écrits, affiche sa connaissance de ce qui va arriver. Elle tient une sorte de métalangage amoureux. Celui de la femme qui sait qu'elle est en train de parler de l'amour et qui décrit minutieusement les étapes de sa chute, parfois avant même qu'elles n'aient lieu.

     "A force de vous écrire que je ne vous aimais pas, je vins enfin à vous écrire que je vous aimais"

    Elle désamorce même ses propres tactiques de séduction en dévoilant leur objectif, n'hésite pas à lui dire qu'elle est en train de le manoeuvrer...

     

    « Vous vous connaissez trop bien pour ne pas croire ma froideur affectée; je ne veux que vous éprouver , et par un peu de résistance, vous rendre ma conquête plus agréable ».

     

    Je pense qu'on peut voir l'ensemble de l'oeuvre de deux façons: ou bien on considère que c'est un avertissement. A quoi bon être infidèle, puisque ça n'apportera rien de neuf, que ça ressemblera en tout point à l'expérience de tous les autres amants du monde? C'est d'un ennui...

    Ou bien on s'en réjouit: si c'est si commun, à quoi bon se priver, tout le monde fait pareil. Crébillon en était déjà convaincu il y a près de 300 ans et ce roman ressemble à s'y méprendre au scénario des Feux de l'Amour.

    La première proposition est fort bien-pensante, la seconde passera pour immorale.

    Et moi... ceux qui commencent à me connaître à force de fréquenter ces pages savent que mes positions morales sont toujours extravagantes!
    Ce que je retiens de cette histoire, c'est sa tendresse. Je trouve ça mignon de nous donner ainsi à voir nos défauts amoureux. Mieux vaut en rire!

    Montrer que nous pouvons vivre trois fois la même histoire, la reconnaître chez les autres... Savoir où l'on va, savoir que ça va mal finir... Et quand même y retourner... C'est une belle preuve de la puissance de la nature et des instincts en nous. Nous passons vraiment trop de temps à nous croire les plus forts, dans cette vie...

    « En connaissant le péril que je courrais, je n'eus pas la force de l'éviter »

    Terminons sur une petite note pour l'égalité des sexes:

    « Que vous êtes heureux, vous autres hommes, de pouvoir sans honte vous livrer à votre penchant; pendant que, soumises à des lois injustes, il faut que nous vainquions la nature, qui nous a mis dans le coeur les mêmes désirs qu'à vous. »

     

    P.S. Si après cet article merveilleux vous vous sentez l'envie irrépressible de m'écrire des mails enflammés, mon adresse est dans la colonne de gauche.

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour servir de modèle à vos courriers galants, si vous manquez d'imagination. A offrir à vos prétendants ou vos prétendantes préhistoriques qui en restent aux sms "komen ça va JTM". Il y a là dedans un très beau "Gaffe si tu t'appliques pas un peu je vais aller me trouver un mec meilleur que toi". Ne pas hésiter à surligner le passage.

     

    Lien permanent Catégories : Pharmacie 11 commentaires
  • Table rase

    Tout_doit_disparaitre_ollivier.jpgTout doit disparaître, Mikäel Ollivier

    Avis chrono'

    Un livre qui plaît beaucoup aux adolescents puisqu'il aborde les thèmes de l'éveil de la sexualité, du déracinement, de la famille et puis, surtout, n'oublions pas, de la révolte contre la société de consommation! (Bouh la vilaine..)

    Bref. Un livre qui ne parle absolument pas à la vieille bique blasée et cynique que je suis déjà.


    Pff ... ça me déprime de devoir écrire un truc sur ce roman parce que vraiment, j'ai eu beau y mettre toute la bonne volonté dont je dispose (à peu près autant que de poussières radioactives au dessus du Japon) ... Je n'ai pas réussi à aimer.
    J'ai pleuré à la fin!! Le truc inattendu qui d'ordinaire donne un coup de pouce à l'impression finale... Et puis non... suis quand même prête à dire que cet accès d'émotivité m'a été arraché et que je le déplore.

    Il fallait que je l'aime! On m'imposait de l'aimer! Tout le monde aime ce bouquin tellement il a trop raison et qu'on est trop des idiots de consommateurs passifs victimes des marques et de la pub. C'est vrai quoi...

    Et en plus, je vais devoir en vanter les mérites à d'autres, qui, eux, sont déjà conquis...et portent des baskets Ni***, des vestes Adi***, des téléphones i-truc , des logos des orteils aux cheveux... alors que moi non... C'est n'importe quoi...

    Je ne me suis retrouvée nulle part là dedans. J'ai pas dû avoir la même adolescence que le reste de la planète, c'est pas possible...

    Notre héros (ça commence, j'ai déjà oublié son nom... Suis mal barrée...) Antoine? Non... va falloir que je me lève pour chercher le chef-d'oeuvre. Je vais en profiter pour touiller mon déjeuner qui chauffe.

    Dans la première partie, notre héros Hugo, fils de professeurs qui viennent d'être mutés se retrouve à Mayotte. Là, c'est le choc... Tout est si différent, insupportable... Il a du mal à s'adapter mais peu à peu, prend de la distance grâce aux conseils de Françoise, une ex-métropolitaine qui, elle, s'est installée pour la vie et qui lui montre les dessous des cartes...

    "Ensuite viennent les fonctionnaires en fin de mission, déjà là depuis plusieurs années et qui pensent avoir tout compris sur l'île et ses habitants. Le retour en métropole n'est plus loin, ils jouent les blasés, les revenus de tout."

    Cette partie là n'était pas trop mal. Pas trop mielleuse. Manque de bol, là dessus s'est greffée une histoire sentimentale, le jeune Hugo découvre les joies du sexe et les risques qui vont avec... Me suis ennuyée à mourir...

    Deuxième partie, car je ne veux rien vous épargner cacher: De retour en France, Hugo se sent complètement transformé, il ne s'entend plus avec ses parents, souhaite un monde différent et finit par découvrir l'univers des casseurs de pubs.

    Ouaip ouaip ouaip... Voili voilou... Comment dire ça sans passer pour une méchante capitaliste... C'est un peu convenu, quoi, cette rébellion... Perso, ça ne m'a pas touchée. Mais je ne pense pas, en même temps, que ce soit un livre militant. Cela reste un roman... Mais voilà, j'en ai un peu marre justement de ces zones floues, dans la littérature, pas neutre mais pas engagée non plus... Je te dis un truc... Et puis débrouille-toi avec ça...

    Le "bonne conscience"... Tout un programme...

    Et je viens d'apprendre qu'il existait des sites de rencontre "bio"...

    Vous allez me dire qu'encore une fois, je n'ai pas à me mêler de littérature jeunesse, puisque j'ai chaque fois si mauvais esprit et que je ne suis qu'une réac'! J'en arrive à la même conclusion.
    Sauf que... si je n'étais pas une experte en protection des données personnelles (comme certaines en font l'expérience...) et qu'il me prenait l'envie de vous raconter des détails croustillants de ma vie et que vous appreniez ce que je suis censée faire de ce livre...

    Croyez-moi, vous seriez pliés de rire. Je ris jaune.

     

    Ce livre pour...?

    Alors là, c'est super facile!!
    Ce livre pour votre ado, fille ou garçon ça marche pareil. A poser sous le sapin, juste à côté de son portable dernier cri, de sa console, ou de sa dernière paire de baskets.

    Lien permanent Catégories : Morgue 5 commentaires
  • Du signe de la balance

    justice, dürrenmatt, roman suisse, pas vraiment un polar, pas vraiment moral non plus, abracadabrant, déjanté, cynique, ironique, impossible à suivre trop de personnages, mais pas mauvaisJustice, Friedrich Dürrenmatt
    (illustration introuvable... je vous mets une photo de l'auteur?)

    Avis chrono'

    Un roman très étrange - pas un polar - sur le thème de la justice, mais sans aucun suspense, puisque le coupable est évident et le héros manque singulièrement de sens moral, en dépit de sa soif de vérité. C'est grinçant, décalé, ironique... Un ovni. Je n'ai pas aimé, mais j'ai apprécié.

    Il est rare qu'une personne extérieure à mon cercle familial se risque à me recommander un livre. J'étais donc ravie lorsqu'on m'a prêté celui-ci! (J'ai une vie sociale en ce moment. Je devrais l'écrire en gras et en rouge?) Je l'ai lu pendant les vacances, intriguée. Et en effet, il y avait de quoi...

    Kohler, un notable de la ville, un homme que tout le monde connaît et reconnaît entre dans un restaurant bondé, un revolver à la main et descend devant tous un professeur d'université. Evidemment, il est arrêté presque aussitôt et comme il ne nie rien - ce serait difficile - il est condamné. Mais, dans un second temps, acquitté...

    Vous vous demandez comment c'est possible?

    Le narrateur, qui entame son récit en nous annonçant son intention de tuer Kohler, est là pour vous l'expliquer. Jeune avocat, il va peu à peu developper une obsession pathologique pour cette histoire dans laquelle il a été entraîné pour l'argent (ça donne déjà un premier aperçu de sa moralité) et consigne toutes ses observations, ses souvenirs de l'affaire dans un manuscrit, qui couvre les deux tiers du roman.

    Seulement, de Justice, il n'est pas vraiment question dans ce livre, ou plutôt, la Justice qui agit là-dedans est immorale, affreuse,  pervertie. Je pense que c'est une dénonciation cynique de ses dysfonctionnements. Et en même temps... ça ne sonne pas toujours si faux.

    "Ma passion c'est d'arracher les gens aux griffes de la justice. Un avocat n'est pas un juge. Croit-il à la Justice, croit-il aux lois qui découlent de cette idée? C'est son affaire. Finalement, c'est une question métaphysique, un peu comme la question de l'essence du nombre."

    On finit par penser, nous aussi, qu'après tout, le système est là et que celui qui sait s'en servir a raison et l'idiot qui s'y laisse broyer... hé bien... est un idiot, tant pis pour lui!

    Notre narrateur est toujours saoul comme un cochon, il fréquente de très près les prostituées. Il se vend pour une belle voiture, il cherche à connaître la vérité seulement parce qu'il a l'impression d'être le dindon de la farce.

    Et tous les personnages trèèès nombreux de cette intrigue tarabiscotée, décousue, qui ne respecte jamais la chronologie, dans laquelle je me suis perdue presque tout le temps, sont caricaturaux. Je ne sais pas trop comment l'auteur fait cela, mais ils sont si extrêmes que l'on finit tout de même par les accepter et les reconnaître.

    "Le prêtre, affligé d'un pied-bot, courbé, ratatiné, était plus vieux que Mathusalem.
    - Votre épouse a reçu l'extrême onction, dit-il
    - Parfait, rétorqua Stüssi-Leupin.
    - Je prierai pour elle, assura l'homme de Dieu.
    - Pour qui?
    - Pour votre épouse.
    Cette précision laissa Stüssi-Leupin indifférent:
    - C'est votre boulot."

    Pourtant, avec une naine à corps de larve, une femme violée qui en redemande et autres voleurs, proxénètes, dingos... Il y avait matière à hausser les sourcils.

    J'ai détesté ce bouquin sur près de 200 pages. Puis j'ai complètement changé d'avis. Pas au point d'y voir un chef d'oeuvre, mais j'ai nettement senti la qualité littéraire, l'absurdité assumée de la situation et des personnages. (Et puis à la fin, j'ai un peu compris, me suis sentie moins bête, donc valorisée.)

    3894665776.jpgAh! J'ai oublié de préciser que l'intrigue en elle-même, le fameux manuscrit, est parsemé de digressions invraisemblables, sur l'histoire de la Suisse (c'est un roman suisse, il n'est pas trop tard pour le dire), de descriptions de maisons abracadabrantes avec jardins peuplés de nains, de parenthèses historiques, paysagères, morales...

    Un fourre-tout incroyable. Quant à la troisième partie, si on se demande ce qu'elle fait là, elle est sans doute pour beaucoup dans mon revirement d'opinion.

    ça donne envie à quelqu'un? Je ne suis pas sûre de vouloir le conseiller...

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour ceux qui pensent qu'en Suisse, il n'y a que des banques, des employés de banque, des billets de banque et des livres sur les horloges. Ou le chocolat.
    Ceux qui comme moi auraient été incapable de citer un auteur suisse. ça donne envie de poursuivre l'exploration!

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