Tout doit disparaître, Mikäel Ollivier
Avis chrono'
Un livre qui plaît beaucoup aux adolescents puisqu'il aborde les thèmes de l'éveil de la sexualité, du déracinement, de la famille et puis, surtout, n'oublions pas, de la révolte contre la société de consommation! (Bouh la vilaine..)
Bref. Un livre qui ne parle absolument pas à la vieille bique blasée et cynique que je suis déjà.
Pff ... ça me déprime de devoir écrire un truc sur ce roman parce que vraiment, j'ai eu beau y mettre toute la bonne volonté dont je dispose (à peu près autant que de poussières radioactives au dessus du Japon) ... Je n'ai pas réussi à aimer.
J'ai pleuré à la fin!! Le truc inattendu qui d'ordinaire donne un coup de pouce à l'impression finale... Et puis non... suis quand même prête à dire que cet accès d'émotivité m'a été arraché et que je le déplore.
Il fallait que je l'aime! On m'imposait de l'aimer! Tout le monde aime ce bouquin tellement il a trop raison et qu'on est trop des idiots de consommateurs passifs victimes des marques et de la pub. C'est vrai quoi...
Et en plus, je vais devoir en vanter les mérites à d'autres, qui, eux, sont déjà conquis...et portent des baskets Ni***, des vestes Adi***, des téléphones i-truc , des logos des orteils aux cheveux... alors que moi non... C'est n'importe quoi...
Je ne me suis retrouvée nulle part là dedans. J'ai pas dû avoir la même adolescence que le reste de la planète, c'est pas possible...
Notre héros (ça commence, j'ai déjà oublié son nom... Suis mal barrée...) Antoine? Non... va falloir que je me lève pour chercher le chef-d'oeuvre. Je vais en profiter pour touiller mon déjeuner qui chauffe.
Dans la première partie, notre héros Hugo, fils de professeurs qui viennent d'être mutés se retrouve à Mayotte. Là, c'est le choc... Tout est si différent, insupportable... Il a du mal à s'adapter mais peu à peu, prend de la distance grâce aux conseils de Françoise, une ex-métropolitaine qui, elle, s'est installée pour la vie et qui lui montre les dessous des cartes...
"Ensuite viennent les fonctionnaires en fin de mission, déjà là depuis plusieurs années et qui pensent avoir tout compris sur l'île et ses habitants. Le retour en métropole n'est plus loin, ils jouent les blasés, les revenus de tout."
Cette partie là n'était pas trop mal. Pas trop mielleuse. Manque de bol, là dessus s'est greffée une histoire sentimentale, le jeune Hugo découvre les joies du sexe et les risques qui vont avec... Me suis ennuyée à mourir...
Deuxième partie, car je ne veux rien vous épargner cacher: De retour en France, Hugo se sent complètement transformé, il ne s'entend plus avec ses parents, souhaite un monde différent et finit par découvrir l'univers des casseurs de pubs.
Ouaip ouaip ouaip... Voili voilou... Comment dire ça sans passer pour une méchante capitaliste... C'est un peu convenu, quoi, cette rébellion... Perso, ça ne m'a pas touchée. Mais je ne pense pas, en même temps, que ce soit un livre militant. Cela reste un roman... Mais voilà, j'en ai un peu marre justement de ces zones floues, dans la littérature, pas neutre mais pas engagée non plus... Je te dis un truc... Et puis débrouille-toi avec ça...
Le "bonne conscience"... Tout un programme...
Et je viens d'apprendre qu'il existait des sites de rencontre "bio"...
Vous allez me dire qu'encore une fois, je n'ai pas à me mêler de littérature jeunesse, puisque j'ai chaque fois si mauvais esprit et que je ne suis qu'une réac'! J'en arrive à la même conclusion.
Sauf que... si je n'étais pas une experte en protection des données personnelles (comme certaines en font l'expérience...) et qu'il me prenait l'envie de vous raconter des détails croustillants de ma vie et que vous appreniez ce que je suis censée faire de ce livre...
Croyez-moi, vous seriez pliés de rire. Je ris jaune.
Ce livre pour...?
Alors là, c'est super facile!!
Ce livre pour votre ado, fille ou garçon ça marche pareil. A poser sous le sapin, juste à côté de son portable dernier cri, de sa console, ou de sa dernière paire de baskets.