Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le monstre dans le placard mental

    comme ton ombre, elizabeth haynes, thriller PSYCHOLOGIQUE j'insiste, coup de coeur, violence conjugale, suspense, tocs, compulsion, fascination du mal(e), plongée dans la psychologie du personnage,  livre pour ramper vers son conjoint pour chercher du réconfort et de la sécuritécomme ton ombre, elizabeth haynes, thriller PSYCHOLOGIQUE j'insiste, coup de coeur, violence conjugale, suspense, tocs, compulsion, fascination du mal(e), plongée dans la psychologie du personnage,  livre pour ramper vers son conjoint pour chercher du réconfort et de la sécuritéComme ton ombre, Elizabeth Haynes

    ________________________

    Avis Chrono'

    Gros coup de coeur pour ce roman inqualifiable, pas tout à fait thriller, mais pas seulement roman. Une plongée terrifiante dans le traumatisme de Cathy, dont la vie n'est plus faite que de vérifications interminables des portes et autres tocs qui rendent la vie impossible.

    ________________________

    Pourquoi faut-il toujours que mes coups de coeur commencent par un malentendu? Le mot thriller ne figure pas sur la couverture mais l'illustration est telle... Et la petite phrase "Un simple coup de téléphone. Et le cauchemar recommence"...

    Il m'est donc arrivé exactement la même chose qu'avec un autre excellent roman, La théorie des six: à trop vouloir s'annoncer comme thriller (sans préciser "psychologique"), le livre m'a trompée.  Donc, j'ai eu du mal à entrer dedans.

    D'autant que les sauts chronologiques toutes les trois pages sont toujours un cauchemar pour moi...

    J'ai dû passer par une assez longue phase d'attente (de rebondissements, de crimes, d'actions, que sais-je...) puis de déception (quand j'ai compris qu'il n'y en aurait pas, ou pas comme je les attendais) puis enfin j'ai pu aimer ce livre comme il le mérite!

    Construit sous la forme d'une sorte de journal intime, le roman fait alterner des passages "avant" et das passages "après" de la vie de Cathy, une jeune britannique.

     

    Elle était extravertie, aimait sortir avec ses amies, boire beaucoup, coucher avec des inconnus (là, il faut comprendre qu'elle allait bien... je sais, c'est une curieuse conception de l'équilibre mental mais enfin... Elle est jeune...)

    A présent, elle n'a plus aucune vie sociale. Avant d'aller travailler, elle doit passer deux heures à vérifier sa porte d'entrée. Elle ne supporte plus le rouge, ne sort pas faire ses courses n'importe quel jour: elle souffre de tocs qui l'handicapent lourdement. (là, oui, en comparaison, on comprend qu'abandonner un slip par soir dans des toilettes de bars c'était la belle époque).

    Entre ces deux périodes, il y a sa rencontre avec Lee. Homme charmant, parfait, idéal, beau comme un dieu, qui suscite l'envie des copines, qui apporte le petit déjeuner au lit... Et qui va mettre un certain temps à révéler sa vraie nature.

     

    Ce roman est une pure merveille... D'un côté on suit Cathy qui lutte pour s'en sortir et retrouver une vie normale et de l'autre, on avance très lentement dans la compréhension des causes de son état actuel. Et là... ça sonne affreusement juste. Cela fait quelque chose, croyez-moi, on souffre avec elle. Injustice de la situation, incompréhension des proches, peur... Rien ne nous est épargné.

    La construction de l'intrigue en elle-même est impeccable, avec une pression qui va en augmentant. La preuve, j'ai commencé la lecture de mon côté du lit et pendant les dernières pages, j'ai lentement mais sûrement rampé vers la gauche du lit, dévolue à Amour.  Comme au ciné quand j'ai peur!

    Il y a véritablement du suspense, l'appellation thriller n'est donc pas complètement usurpée... C'est captivant, fascinant, terrible... Mais surtout pas triste ou déprimant, écueil qui n'était pas simple à éviter avec ce genre de sujet!

    J'admire. D'un point de vue de non-auteure qui voudrait bien l'être...

    J'adore. Je le redis au cas où vous commenceriez par la dernière ligne.

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour ceux et celles qui souhaitent comprendre comment on peut se retrouver et surtout rester sous l'emprise d'une personne dangereuse.
    Ce livre pour ceux qui savent apprécier l'expertise d'un auteur en matière de psychologie.

     

    Un grand merci à Babelio!!

    Lien permanent Catégories : Urgences 13 commentaires
  • Re: Répondre à ce mail

    la septième vague, daniel glattauer, romance, amour amour amour, beaucoup d'amour, c'est trooooop mignon, qui dirait non à un Léo comme ça, aussi craquant? La septième vague, Daniel Glattauer

    _______________________

    Avis chrono'

    Le retour d'Emmi et de Léo! Un an après ma lecture de Quand souffle le vent du nord, j'ai reçu avec grand plaisir ce livre envoyé par les éditions Grasset. Dès les premières pages, on retrouve instantanément la voix des deux amants, c'est assez incroyable... Quand à savoir si cette suite était une bonne idée... Je ne suis pas encore fixée!

    _______________________

    --> Lire la chronique "Quand souffle le vent du nord"

    " J'ai en moi d'énormes coffres et armoires de sentiments pour toi.
    Mais j'ai aussi la clé qui convient"


    Attention! Les lignes suivantes dévoilent des élèments du premier roman. Surligner pour les lire!

    Après des centaines de mails échangés et une relation à distance d'une grande intensité, nous avions laissé nos héros dans une situation déchirante... peut-être la seule possible... Léo parti en exil abandonnant Emmi sans lui donner de nouvelles.

    Déjà, juste après la lecture de Quand souffle le vent du nord, je me souviens de débats ouverts de-ci de-là, sur les blogs, pour savoir si la suite annoncée était une bonne idée... J'avoue avoir eu un soupçon d'hésitation avant d'ouvrir celui-ci. Est ce que j'en voulais vraiment plus? Est-ce que je n'étais pas satisfaite de la situation, comme elle était?

    J'ai été suprise de reconnaître tout de suite les particularités des voix d'Emmi et Léo, quand on pense que je ne retiens en général quasi rien d'un livre et que j'avais lu le précédent en une aprem! Je me demande si c'est dû à la forme "échange de mails" (pas de changements de ce côté là) mais c'est une écriture très auditive pour moi.

    Les bons ingrédients sont toujours là:

    L'humour, d'abord! J'ai adoré le "manager du système" et les piques que s'envoient nos deux amoureux.
    La façon très intense de jouer sur les mots, de faire de belles déclarations sans en faire trop... C'est tout un art!

    " Tu es mon journal, mais tu ne te tiens pas tranquille comme un journal. Tu te mêles de tout, tu ripostes, tu me contredis, tu me troubles. [...] Tu crois que je ne te vois pas, tu crois que je ne sens pas ta présence. Erreur. Quelle erreur. Quand je t'écris, je t'attire tout près de moi. Cela a toujours été ainsi."

    Et toujours, une psychologie fouillée et relativement réaliste, beaucoup de tendresse (je fonds comlètement quand je lis les "Mon Léo"/"Mon Emmi" offerts même au coeur de la tempête) le tout mêlé à des impasses, des contradictions, des égarements, des ratés, des rapprochements suivis de longs silences glacés...

    "Mes sentiments pour toi n'enlèvent rien à ceux que j'ai pour elle. Ils n'ont rien à voir. Ils ne sont pas en concurrence. Tu ne lui ressembles pas du tout. [...] Je n'ai pas un contingent fixe de sentiments que je dois répartir entre les différentes personnes qui comptent pour moi de différentes façons."

    C'est peut-être le seul reproche que je ferais... cette impression d'être pris dans une relation sans issue au bout d'un certain temps, ça devient pénible et on manque un peu d'air... A vouloir à tout prix dépasser les contradictions et aboutir à quelque chose, le roman se prive de la tension du premier opus... On sait rapidement où l'on va, donc, il est on ne peut plus frustrant d'y aller si lentement, tout ce qui mène au dénouement semble parfois un peu tarabiscoté. Délicieux, mais tordu!

    Mais bon. Je suis dans ma période "optimisme amoureux". D'ordinaire, je suis la première à aimer quand ça va mal et quand on pleure de désespoir! Et à aimer aussi les happy end... Oui. Suis comme ça. Compliquée. Il me faut des tragédies et une fin avec plein de gros câlins et des réconciliations.

    Bien! Comptons maintenant les puristes, ceux qui ont une âme d'airain et qui pourront nous dire en nous regardant droit dans les yeux (virtuels): "J'ai lu le premier, il était parfaitement parfait, ça me suffit, je ne céderai pas à la tentation de la septième vague."

    J'ai craqué et à ce que j'ai pu lire ces derniers jours, je suis loin d'être la seule!

     

    Ce livre pour...?

    Pour ceux qui connaissent ou ont connu les affres de l'amour virtuel ou de l'amour à distance.
    Pour ceux qui même des mois ou des années après, savent espérer encore.
    Pour ceux qui savent ce que c'est que de visiter le même site/ le même blog/ la même boîte mail 10 fois par jour.

    Pour les accros et donc, les passionnés! Qui sont les plus heureux, j'en suis persuadée!

     

    P.S: Ah! Ah! ça change du théâtre sanguinaire, non? Le vent du nord, je sais pas... Mais avec un roman emprunté aujourd'hui au rayon enfant intitulé "Le collège des princesses", vous allez sentir le vent du changement!

    Lien permanent Catégories : Pharmacie 7 commentaires
  • Titus, le grand retour

    viol, botho strauss, litt allemande, théâtre, tragédie, titus andronicus, shakespeare, on prend une vieille pièce poussièreuse et on lui donne un p'tit coup de vernis qui n'arrange rien bien au contraireViol, Botho Strauss (d'après Titus Andronicus de Shakespeare)

    _______________________

    Avis chrono'

    Le cran au dessus, cette fois, avec cette pièce dense qui réécrit Shakespeare à un niveau "Question pour un champion". Si vous vous sentez l'âme d'un penseur, lancez-vous, réfléchissez, analysez, psychanalysez... Et passez me voir, après, hein? Je vous paierai un coup à boire en échange.

    _______________________

    Si vous voulez comprendre quelque chose, je vous recommande la lecture de l'article précédent!

    C'est bon? Vous êtes au point? Attention, j'interroge, prenez feuille et crayon!

    1°) Où la scène se passe-t-elle?

    2° ) De qui Lavinia est-elle amoureuse?

    3°) A qui et comment raconte-t-elle son agression?

    4° ) Combien de prénoms en -us super tendance pouvez-vous citer en 30 secondes?

     

    Correction:

    1°) A Rome? N'importe quoi!
    Les scènes se passent... sur des scènes. Dans des théâtres. Je suppose qu'il est théoriquement possible de faire jouer les acteurs dans votre jardin mais... ce serait de la triche. Vous avez donc chez Botho Strauss une scène, avec un podium. Et des acteurs qui jouent des acteurs qui commentent leur performance dans Titus:

    "Lavinia: Il n'y a pas longtemps je suis tombée sur une vieille copine de classe, dans un centre commercial. Elle a dit: je t'ai vue l'autre jour dans ce Shakespeare dingue. A la télévision. Je parle de cette production démente dans laquelle tu joues la fille qui est violée. Et à qui on coupe la langue, mon Dieu. [...] Mes enfants n'étaient même pas couchés."

    "Tamora: Je joue Tamora [...] le plus important, c'est qu'elle, qui est au fond la barbare, rencontre un tas de Romains qui en réalité sont beaucoup plus barbares qu'elle."

     

    2°) De son mari? Que vous êtes naïfs...
    De son violeur bien sûr (un seul des deux, quand même). Enfin, je dis "amoureuse" mais ce n'est pas bien clair peut-être veut-elle seulement coucher avec lui dans des conditions plus sympas que la première fois.

    " Ton coeur, je n'en ai rien à foutre, sale roquet. Seules des nuits d'amour accordent le pardon. Seule la jouissance efface la peine. Tu ne m'aimes pas. Mais je t'attends."

    Mais dans cette nouvelle version de la pièce de Shakespeare, son père ne l'entend pas de cette oreille et refuse de lui laisser tourner la page dans les bras du bel italien. Je ne vous ai pas déjà dit qu'il la préfèrerait morte plutôt que deshonorée?
    Suivez, un peu, bon sang!

     

    3°) Langue et mains coupées, ça reste valable dans Viol, mais cette fois Lavinia profite de la modernité en la personne de sa traductrice Monica qui interprète ses grognements.

    "Monica / Lavinia: L'art me comprends mieux que mon père. Il me donne la force et me console. Toi, vieux soudard, tu ne fais que gronder sombrement dans ta barbe.
    Titus, à Monica: Dis-tu vraiment ce que ma fille dit? "

     

    4°) C'était une question piège!
    Aucun de ces prénoms n'est tendance! Vous appelleriez votre fils Mucius? Ou Démétrius?

     

    Comptez vos bonnes réponses. A quatre vous gagnez mon respect éternel.
    A zéro je ne sais pas si je vous accepte encore sur ces pages...

     

    Une pièce qui n'a d'intérêt que si l'on connaît déjà bien le texte de Shakespeare et qui introduit une réflexion très pertinente sur nos rapports actuels aux traumatismes, (ou à la violence). Dans la nouvelle version de la tirade d'Aaron consacré à son goût pour la cruauté (voir article sur Titus) il y a cet ajout que je trouve très significatif:

    " Mon ambition était de surpasser en cruauté la cruauté de cette époque. Sauf que voilà! elle n'est plus ce qu'elle était.
    La malfaisance a perdu, à la lumière d'une compréhension nouvelle, son pouvoir d'épouvante.
    L'analyse et la compréhension éclairent à présent le crime le plus sombre.
    L'analyse et la compréhension émoussent même les cornes du diable. "

     

    Je vous laisse y réfléchir.

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour les esprits logiques qui aiment analyser, comparer, décortiquer, examiner en détail les textes qui se nourrissent l'un de l'autre. Pour une fois, peut-être, une pièce pour spécialistes, si vous avez ça dans votre entourage.


    Lien permanent Catégories : Pharmacie 8 commentaires
  • Quelle mouche a piqué Shakespeare?

    titus andronicus, shakespeare, théâtre, tragédie, classique, sanglant, barbare, meurtres et viols, pas pour les mauviettes ce bouquinTitus Andronicus, William Shakespeare

    _________________________

    Avis chrono'

    Mon premier article sur Shakespeare... avec un texte qui ne lui ressemble pas! Quel dommage! Univers et personnages déroutants dans cette pièce sanglante et assez abominable... Quelques passages néanmoins sont de véritables chef-d'oeuvre de cynisme.

    _________________________

    Je vais tenter un résumé succinct mais je ne promets rien, il y a tellement de personnages!

    Titus est un général romain. Il rentre avec une captive, Tamora, dont il sacrifie un fils pour faire plaisir aux Dieux. Ce qui plaît beaucoup moins à la mère, en revanche... laquelle va passer toute la pièce à se venger à l'aide de ses autres fils qu'on nommera C. et D. pour plus de commodité.

    Titus a lui aussi des enfants (dont une bonne vingtaine sont morts glorieusement à la guerre! Génial non?) il lui en reste quand même quatre ou cinq au début de la pièce... et beaucoup moins à la fin (il les tue lui-même, souvent, pour gagner du temps).

    C'est une tragédie, que voulez-vous...

    Il a, dans le lot, une fille Lavinia qui doit épouser l'empereur, puis finalement, non, celui-ci préfère épouser Tamora, qui elle, a un amant, Aaron, un gars pas gentil du tout... Extrait de sa morale personnelle. Lisez (oui!  tout!), ça vaut le coup d'oeil:

     

    « ... et même en ce moment je maudis le jour où je n'aie fait quelque grand mal, comme de massacrer un homme ou de machiner sa mort, de violer une vierge ou d'imaginer le moyen d'y arriver, d'accuser quelque innocent ou de me parjurer moi-même, de semer une haine mortelle entre deux amis, de faire rompre le cou aux bestiaux des pauvres gens, d'incendier les granges et les meules de foin dans la nuit, et de dire aux propriétaires d'éteindre l'incendie avec leurs larmes: souvent j'ai exhumé les morts de leurs tombeaux, et j'ai placé leurs cadavres à la porte de leurs meilleurs amis lorsque leur douleur était presque oubliée, et sur leur peau, comme sur l'écorce d'un arbre, j'ai gravé avec mon couteau en lettres romaines: Que votre douleur ne meure pas quoique je sois mort. En un mot, j'ai fait mille choses horribles avec l'indifférence qu'un autre met à tuer une mouche; et rien ne me fait vraiment de la peine que la pensée de ne plus pouvoir en commettre dix mille autres. »

     

    Lavinia va être violée, sur le cadavre de son mari, par C. et D. qui vont lui couper les mains et la langue aussi. Je vous laisse découvrir seuls les autres joyeusetés dont la pièce est semée : parricides et infanticides, assassinats nombreux et viols, accusations mensongères... et un peu de cannibalisme sur la fin.

    On en prend plein la gueule, une fois qu'on a réussi à s'y retrouver dans les personnages en -us: mucius, mutius, lucius (x2!), quintus, titus, démétrius, publius et j'en passe bien d'autres...

    Il n'y a que Lavinia que j'aie identifiée tout de suite!

    titus andronicus,shakespeare,théâtre,tragédie,classique,sanglant,barbare,meurtres et viols,pas pour les mauviettes ce bouquinL'ensemble est convaincant. Pas du tout une mauvaise pièce, d'ailleurs, elle se bonifie avec le temps. Ma lecture date de deux semaines (je n'ai QUE trois billets en retard!) et j'ai l'impression que chaque jour j'aime un peu plus ce texte. Faut dire que depuis j'en ai raconté l'histoire trois fois en détail, la familiarité aide à l'apprécier.

    Mais ce qui m'a gênée, c'est vraiment l'écriture. (en espérant que ça ne soit pas dû à la traduction, j'ai lu le texte sur internet et j'ai eu beaucoup de mal à le trouver). Rien là dedans ne me rappelait Shakespeare. Il faut que je me plonge dans les pièces qui me restent à lire, comme Macbeth... Et que j'en relise d'autres... On peut rêver (de trouver le temps...).

    Je signale tout de même deux passages d'anthologie! Des perles...

    La scène qui suit celle du viol est à mes yeux une merveille. Mais je préviens tout de même, une merveille de sadisme! Les deux violeurs "raccompagnent" leur victime et en profitent pour faire des... comment dire ça... des plaisanteries... (disons même des blagues à deux balles) sur ses mutilations...

    C'est ignoble mais divinement écrit! D'une irrévérence hallucinante...

     

    Et le second passage, c'est une citation que j'ai relevée parce qu'elle m'a fait rire (et ça marche encore). Vous allez être déçu, il m'en faut peu!

    Titus apprend de la bouche du diabolique Aaron la mort de son frère...

    « - Mon frère mort? Tu ne parles pas sérieusement; son épouse et lui sont vers le nord de la forêt, au rendez-vous de cette agréable chasse; il n'y a pas encore une heure que je l'y ai laissé. »
    - Nous ne savons pas où vous l'avez laissé vivant, mais, hélas! nous l'avons trouvé mort ici. »

     

    J'en ai encore fait une tartine!! Je crois que ça mérite un changement de catégorie, je le mets dans les urgences!

    Je conclus: c'est diabolique, infâme, barbare et grandiose!

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour les amateurs de grands méchants bien méchants qui vont jusqu'au bout de leurs principes et de fêlés en tous genres. Je pense que ça peut convenir à quelqu'un qui lit peu de théâtre, à condition qu'il soit meilleur que moi dans la distinction des "-us".

     

    Lien permanent Catégories : Urgences 3 commentaires
  • Que signifie "SoundAndFury"?

    soundandfury,le bruit et la fureur,graeme allwright,faulkner,shakespeareQue signifie "SoundAndFury"?

    Dans mon prochain article, je vais parler de Shakespeare! La question m'ayant été posée il y a peu, c'est l'occasion ou jamais d'expliquer à mes nouveaux lecteurs (s'ils existent) et aux anciens non-initiés, le choix de mon pseudo.

    Quand j'étais jeune -c'est dire si c'est loin -  on écoutait à la maison un morceau de Graeme Allwright intutulé "Tomorrow and tomorrow...".

    Comme je le connaissais par coeur, j'ai reconnu, bien plus tard, en lisant ce roman que j'adore de Faulkner, Sound And Fury (Le bruit et la fureur), une phrase de cette chanson et j'ai alors appris qu'il s'agissait d'une citation de Shakespeare, mon auteur de théâtre favori!

     

    "Life: it is a tale told by an idiot -- full of sound and fury, signifying nothing."

    Shakespeare, Macbeth, acte V scène 5.

    (Traduction personnelle: La vie est un conte fait par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui n'a aucun sens / qui ne signifie rien.)

     

    Définition que je trouve magnifique.
    Cette confluence de références a donc inspiré le choix de mon pseudo.

    Mais papa Shakespeare ne vous en voudra pas de continuer à abréger en Sound'!

    Lien permanent Catégories : Médecine générale 7 commentaires