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Tale me more - Page 43

  • Session de rattrapage (3)

    bucher_sous_neige_fletcher.pngUn bûcher sous la neige, Susan Fletcher - Un cadre historique et forestier so romantic. Une pauvre incomprise jetée au cachot sous prétexte de sorcellerie. Un gars sûr de lui et méprisant qui se prend à écouter toute la pitoyable histoire de la donzelle et se laisse attendrir. Et elle déroule le fil de sa vie et bla et bla et l'enfance, et la mère, et la fuite, et la forêt, et les plantes guérisseuses et les peaux de bêtes et l'amour... Je n'ai pas supporté ce livre. Il n'est pas mauvais mais cousu de fils blancs comme neige et quant au le bûcher caché dessous, je ne l'ai point trouvé.

    parent-parfait-filliozat.pngIl n'y a pas de parent parfait, Isabelle Filliozat - Voilà qui a le mérite d'être clair. Il me faudrait une relecture minutieuse avec papier et crayon pour élaborer une critique précise mais globalement, j'étais plutôt d'accord sur les grandes idées. L'amour parental n'est pas une évidence, loin s'en faut et quand c'est compliqué, mieux vaut le reconnaître et pouvoir trouver en face des gens qui savent l'entendre.

    Je ne nie pas que certains processus inconscients chez le parent peuvent être perçus intuitivement par l'enfant et l'influencer mais j'écarte tout de même avec un brin de scepticisme certains exemples un peu trop "gros" à mon goût. De même, s'il est bon de faire baisser la pression culpabilisante, je me demande alors pourquoi, parfois, j'ai l'impression qu'on en revient en gros à "c'est pas de ta faute, mais ça vient de toi quand même, hein".  Toutefois, j'ai apprécié cette incursion dans la psychologie et étrangement, j'ai peut-être un peu modifié certaines de mes positions éducatives. Ce qui n'est pas si mal, connaissant l'âne têtu que je suis.

     

     

     

     

  • Session de rattrapage (2)

    oeuvre-dieu-part-diable-irving.pngL'oeuvre de Dieu, la part du Diable, John Irving. Irving devient mon auteur préféré. Après Une prière pour Owen, je n'ai plus osé lire aucun autre de ses romans de peur d'être déçue. J'ai bien fait d'attendre, je me suis montrée réticente, au début de ma lecture. Très critique. Impatiente. C'est un rythme très différent. Mais le personnage d'Homer éclaterait n'importe quelle carapace. Je suis passée par toutes les émotions - ce qui comprend des phases de pleurs abondants. Un mot du sujet : période de l'entre deux guerre, Etats Unis. Le docteur Wilbur Larch dirige un orphelinat dans lequel il pratique aussi bien des accouchements que des avortements - forcément clandestins. Un texte magnifique, en nuances, en sentiments et en humanité.

    armoire-robes-oubliees-pulkkinen.pngL'armoire des robes oubliées, Riikka Pulkkinen - Alors ça... comment diable est-ce arrivé sur ma liste??? Grand mystère.  ça parle globalement de l'amour et c'est tout aussi globalement plutôt en phase avec ce que j'en pense. Mais que c'est... engluant. Je trouve "engluant" plus joli que poisseux. On va dire que poisseux c'est pour les mains et engluant pour les pieds. Mes pieds de lectrice ce sont pris dans le tapis de cette famille avec sa grand-mère moribonde. J'aime pas que les gens meurent dans mes livres, c'est déprimant.

    evolution-espece-darwin.pngL'évolution des espèces (1), Hervé & Poinsot - Depuis quelques années, je place la compréhension du darwinisme en tête des notions à acquérir. Je ne sais pas quelle est sa place dans les programme de sciences naturelles aujourd'hui, mais chaque semaine je constate qu'une piqure de rappel ferait grand bien et que NON on ne peut pas y "croire" "peut-être", en concurrence équitable avec le créationnisme. Ce petit livre, très court, est très bien fait. Il reprend point par point les preuves de l'évolution des espèces à travers les époques. (D'autres volumes sont consacrés aux mécanismes). J'ai même réussi à apprendre encore des choses très précises, comme le trajet d'un nerf dans le cou d'une girafe, un tel détour que ça n'a aucun sens, sauf mis en relation avec un lointain ancêtre poisson. J'en profite pour redire ce que j'ai déjà dit à une témoin de Jéhovah qui débattait avec moi autour d'un thé : ça n'exclut pas la possibilité de l'existence de Dieu. On peut très bien créer un machin et le laisser proliférer tout seul. C'est même souvent le cas. Toujours le cas. Prenez n'importe lesquelles des choses que vous avez créées. Vous faisiez des dessins, petit? Des châteaux de sable sur la plage? Vous coloriez (c'est à la mode), vous faites des bonhommes avec la peau des babybels? Et dites-moi, vous avez encore le nez sur votre dessin de maternelle? Vous gardez à l'oeil votre château depuis 200 marées? Non. On abandonne tout ce que l'on crée. On s'en fout. Donc même si Dieu a existé, ça fait longtemps qu'il a quitté la plage ou la table.

     

  • Session de rattrapage

    Enfants_derniere_pluie_guerin.pngLes enfants de la dernière pluie, Françoise Guérin. L'auteure nous avait mises au défi, avec C'era, de retrouver le lieu où a été prise la photo de couverture. Défi relevé avec succès ! Décidément, cette femme qui sait jouer, qui écrit d'excellents romans et m'a réconciliée avec les psys me plaît de plus en plus. Du coup je lui pardonne d'enfoncer jusqu'au cou son flic dans une enquête centrée sur le personnage de son frère et sur l'établissement de soin dans lequel vit celui-ci. J'ai largement attaqué mon transfert :p

     

    Rainbow_warriors_ayerdhal.pngJ'enchaînais ensuite, avec plus de circonspection, sur Rainbow warriors, d'Ayerdhal. Vu le sujet annoncé - une armée de Lesbiennes, Gays, Bi(s?) et Trans - je m'attendais à quelque chose comme une comédie assez délirante. (Et un peu de sexe, hein, Sound? - Mouarf. Ta g**** ! ) En réalité il s'agit d'un roman presque sérieux de... guerre. Oui, de guerre. Logique, c'est une armée. Certes, c'est délirant - dans les coins - et militant aussi, puisqu'il s'agit de faire tomber une dictature, homophobe comme savent l'être les dictatures, généralement assez coincées sur la question, mais au final c'est surtout : entraînement, préparatifs, stratégies, combats. Les personnages sont trèèès nombreux. Ce n'est pas l'agence tous risques, qui boucle n'importe quelle mission avec 4 ou 5 types.  Politiquement, ça nous chatouille bien sur les gouvernements qui savent fermer les yeux pour peu que s'en mêlent quelques intérêts économiques.

     

    ile-chasseurs-oiseaux-may.png

    L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May, qui m'a été conseillé de toutes parts, fut l'un des bons romans de l'été. L'enquêteur revient dans sa région natale au nord de l'Ecosse. Voir en gros ce que j'ai dit du Livre de Joe. Parce que c'est toujours la même histoire  les secrets enfouis, les gens que l'on a fuis et qu'il faut affronter. Le petit plus, c'est le décor, assez sauvage. Et le dénouement, dont je ne me suis pas vraiment pré-occupée, séduite que j'étais par ma lecture. Bon, je n'insiste pas, le nombre de commentaires sur l'article de C'era m'a assez indiqué que j'étais la seule à ne pas l'avoir encore lu !

     

    trone de fer martin.pngLe trône de fer, George R.R. Martin. J'ai cédé au succès du bouquin et surtout de la série. Par curiosité. Mais ce n'est pas si mal. Par contre quelle galère pour s'y retrouver dans les éditions, puisque l’œuvre originale était découpée d'une certaine façon et que pour vendre 3 bouquins au lieu d'un seul, les éditeurs français ont encore fractionné. Avant de revendre la même chose sous la forme des "intégrales" qui correspondent en fait au découpage normal de départ... j'en ai donc lu 2, soit l'intégrale 1 ou encore "A game of thrones". Ne justifie peut-être pas l'ampleur de son succès mais reste un roman prenant, plein d'aventures, de nobles sentiments et de sang versé. Ma préférence va à Daenerys, personnage en déploiement constant. 

    Nous regardons la série au fur et à mesure de notre progression dans la lecture et je trouve l'adaptation très fidèle. Ce qui me rend d'autant plus furieuse lorsque je constate ce sur quoi portent les rares changements. Exemple, une scène, qui était toute fraiche dans ma mémoire : audience auprès du roi, le responsable de la garde explique qu'il a besoin de renforts car avec le tournoi, beaucoup trop de chevaliers arrivent en ville et qu'il faut gérer les beuveries, les bagarres, les meurtres et les viols. Étrangement, la même réplique télévisée voit disparaître la mention du viol.... Et je sais que j'ai noté la même chose à un autre endroit. Ou comment ne surtout pas inclure les agressions sexuelles dans une liste de comportements dénoncés, dans une série qui ajoute au texte initial des scènes de sexe supplémentaires, bien crues, et participe à l'ambiance générale médiatique qui rabaisse l'homme et l'assigne à un statut de machine à "défoncer" (je prélève ce mot -  employé par l'homme pour signifier sa satisfaction après un rapport sexuel - dans un film vu cette semaine).

     

    lettres interieur  marsden.pngLettres de l'intérieur, John Marsden. Parce qu'il traîne dans ma liste depuis très longtemps avec l'étiquette mentale "grand classique des lectures de collégiens". Sans prétention et sans grand effet sur moi. Gentil. La fin est on ne peut plus énervante. Ce critère suffit à se faire remarquer, cela dit. Un peu comme faire un scandale au restaurant.

     

     

     To be continued...

  • Dernières lectures

    02/11/15 - Rosa Candida ***

    28/10/15 - Iris chevalier 2,   3*

    24/10/15 - Un secret, Grimbert 2+

    23/10/15 - Quand le diable sortit de la salle de bain 2+

    20/10/15 - La logique de l'amanite 2+

    15/10/15 - Les contes de crimes, P. Dubois 1+

    10/10/15 - Il n'y a pas de parent parfait, Isabelle Filliozat 2+

    08/10/15 - Un bûcher sous la neige, Susan Fletcher 2+

    29/09/15 - L'évolution des espèces, Hervé & Poinsot

    28/09/15 - L'armoire des robes oubliées, Riikka Pulkkinen

    20/09/15 - L'oeuvre de Dieu, la part du Diable, John Irving

    19/09/15 - Lettres de l'intérieur, John Marsden

    23/08/15 - Le trône de fer (intégrale I), George R.R. Martin

    18/08/15 - L'île des chasseurs d'oiseaux, Peter May

    11/08/15 - Rainbow warriors, Ayerdhal

    06/08/15 - Les enfants de la dernière pluie, Françoise Guérin

  • Source d'ennuis

    livre-joe-tropper.pngLe livre de Joe, Jonathan Tropper

    Joe n'est pas heureux, mais il est célèbre. Auteur d'un roman à succès, il vit à Manhattan avec tout ce qui va bien, le grand appart, la voiture de sport, les nanas et assez de billets dans son portefeuille pour en faire un oreiller de secours.

    Et qu'advient-il, dans les romans, aux personnages pas trop heureux?
    Ils trouvent le bonheur.
    Et comment ?
    En trouvant/retrouvant la femme de leur vie.

    Mais avant, ils en bavent un peu, histoire de la mériter. Même dans les contes de fée on en passe par là : forêt, dragon, belle-mère...

    Heureusement le destin est là pour aider Joe en lui fournissant les emmerdes nécessaires, sous la forme d'un retour aux sources. LE célèbre retour aux origines (=la forêt), avec la famille qu'on n'a fait que fuir depuis des années, les ex qu'on a jamais pu oublier, les potes d'enfance, la nouvelle génération qui évoque l'ancienne. Bref, le bon gros gâteau de culpabilité et son glaçage de secrets dans le placard.

    Les ingrédients sont bien connus, le reste n'est qu'agencement. La patte du chef. Ce fameux truc qui m'échappe toujours aux fourneaux et qui fait qu'en suivant scrupuleusement la recette j'arrive... ailleurs. Demain je dois faire un far aux pruneaux.

    Pour Joe, c'est le père mourant qui est le déclencheur. C'est souvent comme ça d'ailleurs, souvent la mort (des autres, c'est plus pratique) qui ouvre la voie au renouveau personnel. Lâcheté normale de l'humain pour qui le coup de pied au cul salutaire doit avoir la force d'un bâton de dynamite. 

    Alors bien sûr, Joe ne s'entendait pas avec son père. Bien sûr il retrouve son frère qui, lui, est resté dans le trou perdu de Bush Falls, il retrouve son ex, ses potes d'enfance et l'inévitable Ennemi, le grand méchant des histoires pour les grands. Souvent un pauvre type qui tyrannise les gamins au collège et qu'on retrouve 20/30 ans plus tard pilier de bar , encore plus aigri et violent (=le dragon).

    Et je vous livre l'ingrédient secret du chef : le livre de Joe !

    Il se trouve que si Joe est devenu célèbre, c'est grâce à un roman incisif, qui ridiculise les moeurs provinciales de... bah de tous les gens qui justement étaient, et sont encore, dans le bled de son enfance. Et il n'y est pas allé de main morte, le bougre... Et il y a eu une adaptation en film, qui a encore décuplé l'audience. Du coup, les gens ne sont pas très gentils avec lui, quand il revient.  Sa belle soeur (=la belle-mère), par exemple, qui aurait préféré passer à la postérité dans une autre scène que celle d'une fellation...

    Schéma prévisible, donc, mais lecture tout à fait agréable, prenante. Je n'ai pas eu beaucoup d'affection pour le petit Joe, ni le grand, mais de souvenirs en souvenirs, d'échos entre passé et présent, je me suis prise à chercher le secret le plus noir de son passé, celui qu'il allait devoir affronter et surmonter. Et à attendre qu'il l'embrasse, sa gonzesse.

    C'est très américain. Sport et sexe. A mi chemin entre le roman qui se lit bien et la littérature. La complaisance pour l'auto-apitoiement et le manque de maturité du héros sont compensées par les deux personnages des amis d'enfance et par les souvenirs de cette époque.