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thriller - Page 2

  • Thriller animalier

    journal d'un chat assassin, thriller, roman policier pour petits, chat, souris, lapin, visite à la ferme, coloriages, pâte à modeler, c'est pour les enfants des autres c'est ça qui m'énerveJournal d'un chat assassin, Anne Fine

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    Avis chrono'

    Mmmh? C'est l'heure de la sieste?

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    Livre qui fait partie du baby challenge jeunesse. Indubitablement destiné aux enfants. Aux enfants d'âge myope. C'est à dire ceux qui ont encore besoin de caractères qui tiennent la moitié de la page. Mon exemplaire, qui provient de la bibli, est tout gribouillé et colorié, je suppose que cela dénote un accueil enthousiaste. Les dessins étaient en noir et blanc, avant. C'est pas malin aussi...

    Vraiment, je ne sais que dire. Je suis aussi bien placée pour donner mon avis sur ce roman que pour décider s'il faut ou non vous arracher vos dents de sagesse.

    Mais comme vous seriez déçus d'avoir fait tout ce chemin pour rien, je vais tout de même me risquer à émettre une opinion: c'est une micro-initiation au roman policier. Comment ça ce n'est pas un avis, ça?

    Bon. J'ajoute que la fin est sympa. Que le dessin du lapin est marrant.

    Et pour les dents de sagesse, faites comme moi: changez de dentiste chaque fois qu'arrive le moment fatidique de fixer une date pour l'opération. Jusque là je ne m'en porte pas trop mal et je ne suis pas réduite à manger de la bouillie.

    Je m'arrête là, j'ai déjà dû écrire le double du volume du livre, et je ne touche même pas de droits d'auteur et je ne serai pas traduite en français par Véronique Haïtse, moi.

    Non mais!

    ...

    Dans la même veine, j'ai bien découvert un autre roman d'extrême jeunesse il y a peu, une histoire d'oeufs de tortues... Mais non, là, je vais faire une entorse et ne pas TOUT dévoiler de mes lectures sur ce blog.  Sinon c'est plus de saucisson qu'on va me nourrir mais de petits pots aux carottes. Beurk.

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  • Mais faites-le taire!

    chuchoteur,carrisi,litt italienne,thriller,à la morgue,au bûcher même,au secours surtout,mal au coeur,trop mauvais,beurk et rebeurk,ne surtout pas lire attention,nul,caca boudinLe chuchoteur, Donato Carrisi

    Avis chrono'

    Un thriller sans aucun intérêt, très mal écrit et qui se contente d'accumuler les clichés du genre. Le genre de bouquin qui fera un parfait mauvais film à succès.


    Prenons d'un côté Le dernier homme bon et de l'autre Le chuchoteur: deux thrillers récents.  Ensuite, bâtissons un comparatif digne des grandes années de la publicité pour la lessive.

    chuchoteur_carrisi.jpg

    chuchoteur_carrisi.jpg

    Des deux côtés, des meurtres en série et des enquêteurs.

    A gauche, une équipe, dont aucun membre ne parvient à nous intéresser le moins du monde. On les distingue les uns des autres, certes, mais rien pour nous accrocher. Ils sont caricaturaux, n'ont presque pas de vie privée, tentent d'avoir une psychologie complexe mais qu'aucune cause ne vient éclairer, des faiblesses qui ne parviennent pas à nous émouvoir faute d'en comprendre complètement les fondements. On tente bien de nous en faire prendre un ou deux en pitié, mais c'est si creux, si lourd que ça ne peut pas fonctionner. Quant aux victimes, des petites filles, je n'ai pas vu à quel moment il fallait compatir à leur sort.

    A droite, seulement deux "gentils", mais combien plus réussis! Ils sont humains, tout simplement et ancrés dans une époque clairement identifiable. Il est facile de s'identifier aussi bien à elle qu'à lui, dans deux registres différents parce que leur conception est soignée par l'auteur.

     

    Là où ça chuchote, il y a du crime, des horreurs, des mauvais sentiments, des tueurs embusqués, bref, toutes les ficelles bien visibles et une écriture sans intérêt.

    Du côté des bons, l'intrigue est originale, ne se focalise pas un tueur monstrueux, mais sur le déroulement de l'enquête. Déroulement au sens propre, on avance petit à petit, sans savoir dans quelle direction, mais on sent qu'on avance, qu'on est sur la piste de quelque chose et qu'on va comprendre...

     

    C'est bien pour ça qu'à gauche, je me suis ennuyée pire que mortellement et qu'à droite j'ai été tenue en haleine d'un bout à l'autre par un rythme bien calculé, tantôt dans l'action, tantôt dans l'humour ou dans les pauses plus psychologiques qui m'ont permis de m'attacher aux héros et de vouloir vraiment qu'ils réussissent.

    Le chuchoteur n'est qu'un amas de chapitres poussifs, on patauge sur place, il est impossible de comprendre même quel sentiment l'auteur tente de nous insuffler. C'est un mélange du pire des séries américaines à laboratoires d'expertise médico-légale et du pire des romans sans trace de littérature.

    Et pire que l'écriture fade, l'intrigue à proprement parler n'est tout simplement pas cohérente.

    Quinze fois au moins je me suis demandée si je n'avais pas sauté des pages, s'il ne manquait pas des paragraphes. Aucune progression n'a été imaginée, on nous traîne d'une scène à une autre et à la fin par un coup de baguette magique qui ne doit rien du tout à l'enquête, rien du tout au suspense, rien du tout aux policiers, hop, on découvre des trucs et c'est bouclé. Pitoyable.

    Ok, à gauche, je peux pas le nier, du coup, on est surpris. C'est sûr qu'on ne peut pas s'attendre à la chute puisqu'elle n'est annoncée par rien...

    Ce n'est pas du tout l'idée que je me fais d'un bon thriller, qui doit nous préparer au dénouement sans rien nous en laisser deviner, de façon à ce qu'on se dise: mais bien sûr! Comment n'ai-je pas deviné avant!??

     

    Conclusion: Ce roman est pire que mauvais et je lis partout qu'il est fabuleux. Je suis dégoûtée... Et dire que ça va être un succès de cinéma parce qu'on nous annonce des fillettes découpées en morceaux... J'en viendrais à pleurer de rage!!

    Faut que quelqu'un m'explique où est le talent, là...


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  • Tout est bon dans les gens bons

    le dernier homme bon,kazinski,thriller,litt danoise,danemark,venise,copenhague,tout est bon dans les gens bons,jambon de pays,jambon blanc,jambon cru,je fais des sandwiches qui en veut?,bibleLe dernier homme bon, A.J. Kazinski

    Avis chrono'

    Un vrai bon thriller, enfin! Un cadre bien construit, bien documenté, qui nous fait voyager entre Copenhague et Venise. Un couple fortuit d'enquêteurs aussi attachants l'un que l'autre grâce à un dosage efficace de petits défauts et de zones d'ombre.

    Hum... qu'est ce que ça fait du bien de lire un bon roman policier! Celui-ci mérite une petite entorse à la chronologie de mes lectures. Il a en effet succédé à un autre thriller, exécrable, celui-là! Mais j'aurai l'occasion d'en reparler dans la semaine.

    Résumé:

    Un policier vénitien croit découvrir des liens entre plusieurs meurtres commis dans différents pays. Dans l'impossibilité de poursuivre son enquête, il transmet ses informations à un collègue danois, Niels Bentzon. En plein sommet sur le climat, alors que tous les dirigeants des grandes puissances mondiales sont réunis à Copenhague, Niels tente de trouver non le coupable, mais la victime: un bienfaiteur de l'humanité.

    Avis:

    J'ai tout aimé. Un très bon cru dans le genre du thriller. Sans aucun temps mort, sans aucune incohérence, sans rebondissement improbable. Non seulement l'enquête en elle-même est originale (on ne cherche pas le coupable, mais la future victime), mais le contexte est plein de petits détails très soignés: références biblique ou historique, descriptions de Venise.

    On bouge beaucoup, sans perdre le fil. On est surpris à la fin, sans avoir l'impression qu'on se paye notre tête avec un lapin sorti d'un chapeau...

    Quant aux personnages, c'est un plaisir de tomber sur un auteur qui se souvient que moins on en dit, plus on pense et qu'il faut savoir parsemenr le brave justicier de doutes et de failles très humaines. Ce petit côté marginal... j'aime.

    Niels et Hannah pourraient exister et j'aurais plaisir à les rencontrer. Je ne sais si c'est un critère absolu de qualité, mais ça me semble important.

    Si j'ajoute, sans  trop vouloir en dire, que tout prend sens à la fin, ça devrait vous donner envie d'y jeter un oeil.

    Bonne lecture et bonne nuit!

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  • A la source du mal

    Mystic_river_lehane.jpgMystic River, Dennis Lehane

    Avis chrono'

    Un roman noir, sombre comme les eaux de la Mystic River. Polar psychologique sur le thème de la rédemption et de la difficile communication avec ceux que l'on aime.


    (C'est en entendant des collègues parler du film l'année dernière que j'ai eu envie de le lire. Je vais donc tenter de me regarder ça dès ce soir.)

    1975 – Trois garçons se retrouvent pour jouer ensemble. Un jour, une voiture s'arrête. Dave accepte de monter à bord. Il disparaît, enlevé par les Loups. Il sera retrouvé, mais pour lui, plus rien ne sera jamais pareil.

    2000 – Les enfants ont grandi. Jimmy est un ex-malfrat, rangé, père de famille. Sean est devenu flic. Dave a lui aussi femme et enfant et lutte contre ses démons personnels.

    Leurs trois vies vont à nouveau se rejoindre lorsque la fille de Jimmy est retrouvée sauvagement assassinée.

    « L'homme ou la femme que vous aimez est rarement à la hauteur de votre amour. Parce que personne ne peut être à la hauteur de sentiments aussi forts, et au fond, peut-être que personne ne mérite de supporter un tel fardeau »

    Un roman policier si sombre qu'il m'a fallu, pendant le R.A.T, le mettre de côté à la nuit tombante.

    Le meurtre en lui-même semble relégué au second plan par l'aspect psychologique du récit. Les trois personnages masculins occupent le devant de la scène, chacun semblant rivaliser de regrets, d'amertume et de souffrance. De vide.

    « Il aurait voulu […] expliquer ce qu'elle avait signifié pour lui et ce qu'il avait ressenti à presser le visage contre sa nuque dans ce même lit, à entremêler les doigts aux siens, […] à s'asseoir à côté d'elle dans une voiture , à l'entendre bavarder ... »

    Difficile de trouver là-dedans une lueur d'espoir. Même ce qui pourrait être positif (je pense à l'évolution de Sean) me semble incomplet, entaché, voué à l'échec.

    Mon personnage préféré est sans doute Jimmy. C'est une sorte de Bad Boy à l'envers. Un homme qui croit avoir laissé le plus sombre derrière lui et qui met beaucoup de temps à s'apercevoir qu'il s'est peut-être oublié lui-même dans ce renoncement.

    Quant à Dave, c'est un personnage très difficile à saisir. Il est au centre des deux épisodes. D'abord victime, mais victime ratée, si l'on peut dire. Il était considéré perdu et son retour, finalement, déroute tout le monde, à commencer par ses proches. Il grandit dans la culpabilité, songeant qu'il n'aurait jamais dû échapper à ses ravisseurs. Se pose alors à nous la question de la parole et de la cicatrisation. Il enferme ses secrets, il se tait. Il devient un homme hanté par les sévices sexuels subis dans son enfance. Dévoré.

    " Car à certains moments, Dave n'était pas Dave. Il était le Petit Garçon. Le petit Garçon qui avait échappé aux Loups. Mais pas seulement. Il était le Petit Garçon qui avait échappé aux Loups et Grandi. Or, cet être là n'avais presque plus rien de commun avec Dave Boyle."

    Ce grignotage de sa personnalité était sans doute déjà entamé, le meurtre de Katie réveille ses démons comme il réveille ceux de Sean et de Jimmy, car qui dit meurtre dit enquête et questions. Par une répercussion inéluctable, chacun se retrouve face à ses pires interrogations: qui suis-je pour moi? Qui suis-je pour les autres?

    A mon sens, c'est un récit qui porte sur la parole, sur ce que l'on choisit de dire et à qui. Ce que l'on préfère taire. Ce que cela coûte. Les personnages féminins en sont pour moi l'illustration.

    « Je crois qu'elle m'aime toujours, elle aussi. (Il écrasa sa cigarette.) Elle me téléphone tout le temps. Elle téléphone, mais elle ne dit rien.

    - Elle fait...quoi?

    - Je sais.

    - Elle vous téléphone, mais elle ne dit pas un mot?

    - Mouais. Ça dure depuis huit mois. »

     

    Dennis Lehane est aussi l'auteur de Shutter Island. Je suis presque allée voir le film! Je crois que je vais tout à fait me laisser tenter par le roman, même si j'ai manqué la lecture commune en septembre.

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  • Q.I. Va là

    Potens_Desjours.jpgPotens, Ingrid Desjours

    Potens – du latin « puissant » - est un club select à ramifications internationales, un club pour surdoués. Quand l'une des membres est assassinée, la psycho-criminologue Garance tente d'infiltrer ce cercle.

    J'avais flashé sur les couvertures originales de cette fraîche collection Nuit Blanche. Aussi me suis-je empressée de postuler à ce partenariat. Un grand merci, donc, aux éditions Plon!

    Ed_plon.jpg

    Entrée houleuse dans ce roman, dont la lecture devait pourtant constituer le clou de mes vacances et que je gardais pour la fin. Dès les premières pages je me suis sentie gênée par l'écriture, le vocabulaire choisi me semblait affecté, très peu naturel, accumulation de « beaux mots », certes, mais à l'assemblage artificiel.

    Toutefois, je pense que l'enchaînement entre Blessés et Potens (et quand je dis enchaînement... Moins de 30 secondes. Le temps de poser le roman américain, de saisir celui-ci et de l'ouvrir) ne pouvait se faire sans heurt. La sensation désagréable s'est atténuée par la suite, sans complètement disparaître.

    L'intrigue en elle-même m'a plutôt laissée sur ma faim. Bien sûr, je fus impatiente de connaître le dénouement, relativement imprévisible, mais l'ensemble reste décevant. Le club pour surdoué ne prend pas la place qu'il pourrait avoir. Il ne s'y passe strictement rien de rien. Ni défi, ni énigme...

    Le personnage central, celui de Garance, est assez antipathique. Névrosé, prévisible. L'intrigue secondaire que devait constituer son passé se laisse deviner dès les premiers chapitres.

    Autre problème, le récit verse souvent gratuitement dans le gore, le glauque, le cru (violence ou sexualité) sans que cela soit nécessaire. Le but est-il d'écoeurer le lecteur? Mais est-ce encore possible avec la phéthore de séries policières? De nous choquer? De nous accrocher? Dans ce cas, je trouve le procédé excessif. Plus on en dit, moins il reste de place pour l'imagination et pour la peur.

    Bilan plutôt mitigé, pour moi, qui ai apprécié néanmoins certaines analyses psychologiques très fines. J'irai voir à l'occasion le premier roman d'Ingrid Desjours, Echo. Et si j'en ai la possibilité, les autres titres de la collection qui reste très alléchante!

     

    Les autres lecteurs du partenariat ont l'air nettement plus enthousiastes: contre- arguments chez Wal, Jellybells.

    P.S. Petit bémol technique, agaçant pour moi qui prend toujours soin de mes livres: la pellicule plastique qui donne à la couverture son bel aspect mat s'est peu à peu décollée sur les bords et dans les coins. J'ai fini par devoir l'ôter complètement. Pas de trace, mais un noir banal à présent.

    Lien permanent Catégories : Morgue 6 commentaires