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Morgue - Page 7

  • La morgue lui va si bien

    Contes_crimes_dubois.pngLes contes de crimes, P. Dubois

    J'ai dû entendre vanter ce livre dans ma précédente vie, cette vie de prof, celle où l'on me répondait quand je posais des questions...
    Les contes de fée étaient à la mode, Perrault faisait un petit tour au Bac et les "réécritures" hantaient déjà le programme (et continuent sans doute). Jamais trop compris ce concept du "réécrire", comme si un texte pouvait sortir du néant ou, au contraire, comme s'il fallait bénir les fainéant.e.s qui commencent où finit le travail d'un.e autre.

    Pour faire la garniture d'un conte de crimes, prenez un conte de Grimm (ou autre - malchance de malchance, Peter Pan a réussi à se glisser dans le lot, et je l'ai encore moins aimé que celui de Barrie) et videz toute une bouteille d'hémoglobine, opérez une translation temporelle vers un contexte contemporain puis ajoutez des motivations assassines à un personnage sur deux.

    Pour ce qui est de la sauce stylistique, toute en tournures qu'une église baroque accuserait de surenchère, je ne commente pas, c'est une question de goûts, ils sont tous dans la nature. Mais si vous aimez, ne vous invitez pas à ma table vous seriez déçu.e.s

    Le résultat ne manque pas de piquant, si on aime croquer des machins sanguinolents.

    Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : au centre du plat, la plâtrée indigeste de misogynie. Pas une femme n'échappe à ce choix cornélien : voyons, je préfère être une criminelle qui ne rêve que d'assassiner, tromper, voler ou bien la femme d'un homme qui travaille pour subvenir à mes besoins, en échange de quoi il est en droit d'attendre du sexe ? 
    Comme il n'est pas bon de frustrer une femme, laquelle pourrait sombrer dans l'hystérie, vous pouvez prendre les deux options.

    Vous l'aurez compris, la prochaine recommandation de cet ouvrage ne passera pas par moi!

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  • Accidents de parcours

    dérapages-thiéry.pngDérapages, Danielle Thiéry

    Un roman policier déroutant. Comprenez que je me suis rapidement retrouvée hors piste... Un suspense inexistant, une écriture chaotique, un thème central survolé. J'annonce tout de suite la couleur pour ceux qui ne veulent pas perdre leur temps : tout mon article ne sera qu'une succession de critiques.

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  • La Pause s'impose

    ete-hommes-hustvedt.jpgUn été sans les hommes, Siri Hustvedt

    J'ai encore pris un retard monstre dans mes notes de lecture... La faute aux travaux qui reprennent sur i-francais. J'ai deux ou trois livres en cours et je m'amuse déjà de ce que je vais pouvoir tirer d'un certain recueil de nouvelles dont la lecture touche à sa fin (dieu merci).

    Mais en attendant, il faut bien que je fasse un sort à celui-ci. Quelle déception! Pourtant, que de points communs avec Un Monde Flamboyant, lu il n'y a que quelques mois et adoré.

    A nouveau, une femme artiste, à nouveau une femme vieilissante, qui se retrouve seule, mari parti, enfant grandi et s'interroge sur sa vie et sur ce que peut encore lui réserver l'avenir. On retrouve bien sûr la thématique de l'art. Tout ce que j'avais aimé est là. Mais une recette ne se limite pas à sa liste d'ingrédients, hélas ! 

    Que c'était mélancolique... Et monotone, surtout. Rien ne se passe. Le mari de la dame est parti courir des jupons beaucoup plus frais : "La Pause", comme la surnomme l'épouse abandonnée, laquelle a fait une grosse dépression avec hospitalisation. Elle n'aspire plus qu'à prendre un peu de distance. Retour aux sources, à la campagne pour animer un atelier d'écriture poétique. Toutes ces jeunes filles... D'où l'impossibilité d'éviter de comparer, de se revoir à cet âge, de se retourner sur le chemin parcouru.

    Et encore des femmes : celles qui entourent la mère de la narratrice, dans leur résidence pour personnes agées. Les octogénaires ont la pêche, elles, au moins. Prennent les choses avec désinvolture et distance. L'une d'elle dissimule au dos d'ennuyeux travaux de couture, broderie et cache-théière en points de croix des scènes osées, érotiques ou sulfureuses, polémiques, provocatrices. C'est mon détail préféré. Comme dans Un monde flamboyant, le message artistique est caché, seules son auteure et quelques complices initiées peuvent s'amuser de leur double sens.

    Je n'oublie pas la voisine (mari toujours sur la route), débordée avec les enfants.

    Des tonnes de femmes et pas le moindre coup de coeur...

    C'est beau et bien écrit pourtant. Tendrement intimiste. Je n'ai peut-être pas trouvé ma place dans ce carnet de pensées d'une femme mûre.

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  • Coups de fourchette

    On passe à table, en cette veille de réveillon, avec deux romans qui nous proposaient de faire bonne chère - et bonne chair aussi.

    yeux-gros-ventre-soares.pngLes yeux plus grands que le ventre, Jô Soares

    On commence par un petit tour au Brésil, avec un polar qui aurait dû plaire à la gourmande que je suis: voilà qu'un esprit perturbé  se met dans l'idée d'assassiner les grosses femmes en les appâtant avec des gâteaux (puis de la charcuterie, quand il commence à épuiser ses idées de desserts) avant de les leur enfourner dans le gosier jusqu'à les étouffer.

    J'ai trouvé l'écriture déplorable, c'était laborieux et appliqué comme une expression écrite de collège, avec quelques scènes - je pense à celle de la course automobile - complètement hors-sujet, qui n'apportent rien, ne servent à rien. Exactement comme la contextualisation histoire...

    On perçoit presque à chaque page la volonté de nous faire aimer les personnages, de leur donner de la profondeur - mais c'est raté.

    Il y a de l'humour, c'est indéniable: Le présentateur de radio profitait de chaque intervention pour caser une publicité, souvent mal à propos. -->Comique de répétition. 

    En bref, idée excellente, résultat désastreux. Je ne dis trop rien, ça m'arrive tout le temps.

     

    zombie-browne.pngComment j'ai cuisiné mon mère, ma mère... et retrouvé l'amour, S.G. Browne

    J'ai du nez, quand même! Voici ma nouvelle devise : j'ai osé le zombie et ça m'a réussi !

    Voilà de l'humour réussi et un roman convenablement écrit et plus encore, convenablement pensé.  Imaginez : parfois, certaines personnes se réveillent après leur mort. C'est comme ça, les morts-vivants sont parmi nous. Croyez-en Andy, c'est là que les ennuis commencent.

    Vous puez, vous partez en morceaux; Ni vos parents ni vos amis n'ont plus tellement envie de vous avoir à table.
    Dans la rue, les gosses hurlent et les adultes vous jettent à la tête leurs cannettes de bière. La nuit, c'est pire : de petits voyous s'amusent à chasser ces innocents zombies pour les démembrer. il ne fait pas bon trainer dehors!
    Comme si ça ne suffisait pas, la société vous retire tous vos droits, on vous interdit de voir vos enfants, de travailler... Aucune indépendance.

    Zombie, c'est pas une vie.

    Ce roman, narré par un mort-vivant déprimé est un vrai petit bijou, bien meilleur que tout ce à quoi je pouvais m'attendre. Le résumé, très bien fait, m'avait mis l'eau à la bouche mais c'est encore bien plus amusant.

    D'autant que le sujet est sérieux, dans le fond. Il est question des minorités et de leur difficulté à faire valoir leurs droits. Bien sûr, quand ces minorités sont à la fois mortes et vivantes, l'humour nous attend au coin de la page.

    Il est si chou, Andy, touchant comme un chiot mouillé. Surtout quand il tombe amoureux, secoue sa morosité et commence à se révolter contre son statut de paria. Le pauvre, chaque fois il finit dans une cage de la S.P.A, nourri aux croquettes en attendant que ses parents viennent le chercher!

    Histoire géniale, écriture de bonne qualité.
    Je l'ai dévoré. Miam.

     

    Happy Christmas, mes virtuels amis.

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  • Bons baisers de Sibérie

    docteur jivago,pasternak,changez une lettre et vous avez des indiens,au moins il y aurait eu de l'action,des têtes réduites,des ennemis bouillis,ds danses autour du feu.eLe docteur Jivago, Boris Pasternak

    Avis chrono'

    Je me faisais un plaisir de lire un roman russe. J'aurais été bien avisée de m'en tenir à ma première idée: Dostoïevski. Mais pourquoi diable tant de personnages?? Pour si peu d'évènements! Je me suis mortellement ennuyée durant 3 semaines.


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