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Papa poule et les poulets

schroder, amity gaige, paternité, droit de garde, papa menteur, mythe de l'enfant parfait, j'ai même pas d'idée de tag tellement ce livre est platSchroder, Amity Gaige

Avis chrono'

Mon manque d'empathie pour le narrateur et l'absence de dynamisme de son récit m'ont fait passer complètement à côté de ce roman dont le thème, paternité et droit de garde, me plaisait bien, pourtant.


Vous connaissez la Beauce ? Cette région où un caillou sur la route fait office de point culminant ? C'est la seule image qui me vient pour commenter ma lecture. Ah non... il y a aussi la pensée de l'effet que doit produire ma conversation...

Vous l'aurez compris : c'est mortellement plat!

Je n'ai rien à dire de ce livre, qui n'est pas vraiment mauvais. Le narrateur est un père malheureux, privé, au terme d'un divorce houleux, du droit de voir sa petite fille Meadow et qui fait le choix, mauvais mais impulsif, de l'embarquer avec lui pour une sorte de voyage improvisé qui passera bien sûr pour un enlèvement.

Dès le départ, le texte se présente comme une confession, presque un plaidoyer, une tentative de justifier son acte et surtout de clamer son amour pour sa fille.

Je ne peux pas dire que le récit sonne faux. Tout ceci se tient, aussi bien le déroulement du voyage, les réactions de la petite, que la psychologie du père. Le problème c'est que ça me fait autant d'effet que si un inconnu dans la rue me racontait sa vie. A la rigueur je suis désolée pour lui parce que je sais qu'il faut l'être, mais ça ne me touche pas vraiment. Je reconnais que je ne suis pas débordante d'empathie, de manière générale.

Autre problème, par moment, c'est un parfait petit manuel du "bien-écrire", c'est un récit très propre, trop propre. On sent la touche "enrichir le personnage", on sent les éléments placés pour créer un mini-suspense. On apprend dès le début que le père vit sous une fausse identité.

Et puis la gamine, ça ne pouvait pas être une gamine normale, non, il lui fallait son "truc" à elle aussi. Alors la petite Meadow est une surdouée, l'enfant qu'on voudrait tous avoir, celle qui savait lire à 2 ans, qui comprend tout et plus encore.

Je pense que c'est un peu tout ceci - et sans doute d'autres détails - qui m'a donné l'impression d'un récit froid et aseptisé. Je plains les pères qui en effet, ne sont pas gâtés lors des divorces. Mais je le pensais déjà avant.

Je remercie Babelio pour cette proposition de lecture, je pensais sincèrement qu'il pouvait me plaire, je me suis trompée.

Lien permanent Catégories : Morgue 3 commentaires

Commentaires

  • Eh, t'as quelque chose contre la Beauce ? :D
    Bon, ton livre semble manquer cruellement de spontanéité, c'est pas mon genre... Je crois que je buterais sur chaque touche "améliorer le récit". Pas possible !

    (ça y est, il est fait, cet article ! ;))

  • Hé non, j'y ai quelques bons souvenirs. Et toi, tu as quelque chose pour ? ^^

    ça ne manque pas tant de spontanéité que d'enjeu. On attend rien et on ne peut pas dire que le contenu soit révolutionnaire. C'est très étrange de se dire qu'il a été publié et même qu'on en entend du bien. Sans être mauvais, hein, pas du tout, c'est très commun et du coup je me demande : pourquoi ce livre?

    Enfin, comme tu dis, il est fait, ouf!

  • Je viens un peu de par là-bas, quand même ! :)

    Que ce soit un bouquin sans spontanéité, ou sans enjeu, sans grain de folie, sans attrait ou intérêt particulier... ça ne mérite pas de s'y arrêter !

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