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Morgue - Page 3

  • Biblevesée

    jerusalem, saramago, tavaresJérusalem, Gonçalo M. Tavares

    J'avais raison de me méfier de la mention "prix Saramago"... c'est exactement ce genre de livre-là, le prix était sur-mesure. C'était tarabiscoté, pesant, triste, avec des personnages solitaires, errants, malheureux, ceux qui ne sont pas passés par la case "asile" surpassant en étrangeté les autres. Je pense au mari médecin.

    Je vais faire court (j'ai l'impression que c'est tout ce qu'on attend de moi) : comme ça ne me plaisait pas beaucoup, j'ai fait en sorte de ne rien comprendre.

     

     

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  • Xie-Xie Michelle Deshaies

    lgbt moins,sensualité tempéréeXieXie, Michelle Deshaies

    Ou comment mettre un coup d'arrêt à la belle dynamique des lectures communes à la maison ! J'ai bravement traversé ce roman tandis qu'une co-lectrice que je ne dénoncerai pas fait le lièvre de la fable : partie première et puis... on l'attend toujours.

    Je pensais que c'était un roman lesbien ! J'avais lu : "Chine, 1934 — Dès son arrivée au port de Guilin, Rose, une jeune Anglaise, se prend d’affection pour XieXie, une servante chinoise au service de son mari. " . Je précise pour le lectorat hétérosexuel car ça demande un peu d'expérience que "se prend d'affection pour", ça promet qu'elle va coucher avec la servante. ça partait super bien !

    Il se trouve que XieXie est aussi l'amante du mari. (bon... soit... je suis ouverte d'esprit ) Mais je pense qu'on peut laisser à Netflix le monopole des histoires de trouple. C'était gentil leur petite liaison mais d'une part c'était trop court (en unités de pages, car leur amour, lui, est durable) et d'autre part un peu trop factuel à mon goût. Manquait de sexe, ce qui est dommage mais pardonnable ; manquait de sentiments, ça, je ne peux pas laisser passer. Un roman froid comme comme un glaçon, très impersonnel. Je me suis sentie trompée sur la marchandise.

    Sauf si cette histoire d'amour n'était que prétexte à peindre une époque, la présence des Anglais en Chine, les conflits qui les obligent à fuir... Ce que suggère la deuxième partie, où il est question de l'exploitation des mines et d'espionnage. Quant à la troisième partie, je n'ai aucune idée de ce qu'elle faisait là.

    Ce roman est de consistance pâte brisée. Je mettais ça sur le compte d'une traduction un peu ratée ... mais paraît que ce n'est pas une traduction. Est-ce que c'est poétique (?) - champ lexical des odeurs, des saveurs, de la cuisine - et que c'est la raison pour laquelle ça m'est passé loin au-dessus (??). La relation de XieXie avec sa mère. L'enfant. Les sauts du coq à l'âne. C'était comme un anti-roman, il ne correspondait pas aux codes narratifs tels que je les fréquente, mais trop subtilement pour qu'on puisse savoir si c'est volontaire. Ou si c'est juste un effet de style raté.

    De la confiture pour (je ne peux pas écrire ça au féminin, comme d'hab, ce n'est pas connoté comme le masculin) ?

    Bénéfice du doute. En attendant que Sol arrive au terme des 170 pages de ce roman. Courage ! (N'attends plus de sexe, hein, tu as tout dépassé.)

    Je bosse encore sur le titre de l'article... voyons qu'est ce que je connais comme expression avec "Xie"... ?

     

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  • Chacun cherche son chai

    si qqun a une idée de ce que le titre du bouquin veut dire, collette, esperons qu'elle passera pas par là, thriller sans suspense, vent dans les cendresUn vent de cendres, Sandrine Collette

    Quel plaisir que ce roman : ce sera si vite expédié qu'il va me rester assez de temps de pause pour aller me chercher un Bounty au distributeur ! Tout le monde ne peut pas avoir repris le chemin de la salle de sport. Heureusement qu'il en reste d'autres pour faire tourner l'industrie agro-alimentaire.

    A ce propos partons faire un tour du côté de la vinouse et du pinard. Un tour aux vendanges, avec Camille et son frère Malo. C'est le moment de préciser que c'était un livre audio. Les livres papier je me sens obligée de les finir tout de suite. En audio, ils ne sont pas sur ma table de chevet, je les oublie, je m'accorde des pauses. Celle-ci a duré quelque chose comme huit mois... autant vous dire que je ne sais plus ce que ces deux-là fichaient dans les vignes. Je devais avoir dépassé le premier tiers sans accrocher. Je n'ai donc eu aucun mal à reprendre au milieu de rien.

    Donc. Camille. Elle idolâtre son frère, il disparaît. Le maître du domaine est un type étrange défiguré par des cicatrices. Un autre gars vit dans l'obscurité de la maison, sombre histoire d'accident et de sa nana ou sa femme morte. 

    Tout élément de résumé est à la fois le début, le centre et la fin du récit, puisque tout en essayant de donner l'impression que l'angoisse grandit autour de Camille, on a un peu l'impression d'avoir tout compris dès le départ, quand un type louche mate un peu trop une femme qui lui en rappelle une autre disparue.

    Tournée de Bounty ou vous êtes au régime ? Profitez pour une fois j'ai de la monnaie.

     

     

    ... La voix de la lectrice a accentué la catastrophe... son accent lourd de grosse paysanne quand elle fait parler une des autres vendangeuses... 

     

     

    ... J'ai bien aimé le cheval, quand même.

     

     

     

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  • En période décès

    essai non concluant,thanatonautes,werberLes Thanatonautes, Bernard Werber

    D'après la définition du Robert, ce roman est une "manière de faire cuire certaines viandes à l'étouffée". Si comme moi vous avez le niveau croque-monsieur en cuisine, je vous décode : c'était une daube.

    Les fourmis ! Werber ! Monument de mon adolescence ! Un récit à suspense, des choses à apprendre à chaque page, dans des domaines variés. Je me souviens des énigmes et des solutions des énigmes, j'admire toujours ces insectes et j'utilise parfois une méthode de relaxation que j'avais découverte dans les petits articles de la fictive encyclopédie du savoir relatif et absolu qui s'intercalaient tout au long de l'histoire principale. Quand je rends visite à mon père et que je croise la voisine, il lui arrive encore de me demander si je m'intéresse toujours aux fourmis. Je passais des heures à les pister dans l'allée et à les regarder à la loupe. J'en ai même tristement engluées quelques unes pour les besoins de ma science.

    Thanatonautes, même schéma exactement. Histoire faite de petits chapitres rapides qui alternent avec une "encyclopédie", cette fois, un beau travail de recherche sur les rites associés à la mort dans diverses civilisations, religions et mythologies. C'était le point fort du roman.

    Si les ingrédients sont les mêmes alors disons que c'est la convive qui a changé...

    J'ai trouvé cela très mal écrit et d'un sexisme désolant. La nana est la seule de l'équipe, quand on la présente à des officiels, à ne pas avoir de nom de famille. Il y a M. Machin, M. truc et Amandine. Bah oui quoi, Amandine, M. le Président, vous savez bien, l'infirmière chaudasse qui couche avec tous les thanatonautes. (Les deux autres femmes, par la suite, s'en sortent à peine un poil mieux.)

    Rien de grave. C'est ce que je lisais sans rien y voir de spécial il y a 20 ans. Je ne fais pas exprès de me focaliser là-dessus. C'est juste si gros, là, sous mon nez, si choquant, si risible, je ne peux pas ne pas le voir. Dire que je ne suis même pas une vraie féministe. Je ne milite nulle part, je suis dans la mouvance tiède passive.

    Le récit en lui même : des gars décident d'envoyer des condamnés volontaires dans le coma pour explorer le territoire de la mort et avancent petit à petit dans l'exploration, zone par zone, chacune sa couleur et sa particularité et son épreuve à passer, la peur, le temps, les fantasmes.

    Notez au passage la subtile satire de la société de consommation et de la publicité.  Et de l'humanité toute entière. Bonne idée. Mal écrit. Ah ! et c'était un peu trop catalogue, ça manquait de rythme et de cohérence scientifique d'ailleurs au passage. Ils sont morts ou ils sont dans le coma ? Ouh ouh, quelqu'un a un stétho que j'en aie le cœur net ?

    Voilà. Là, je suis un peu sévère. On sent la différence avec les romans que j'apprécie, rassurez-moi ?

     

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  • Mouskouri, moi je pleure

    nana mouskouri, chanteuseQuand je serai grand, je serai Nana Mouskouri, David Lelai-Helo

    Nana Mouskouri... un grand nom de la chanson - la preuve je le connais et j'avais même vaguement en tête sa tronche à lunettes, souvenir d'enfance peut-être - mais un grand nom de la chanson auquel je n'associe strictement aucun titre, alors qu'elle en a sorti plus de 1500 ! La quantité n'est pas un gage de postérité. 

    C'est LE point fort du livre : j'ai eu envie de mettre quelques titres d'elle sur Deezer. Je ne l'ai pas fait. Pas encore, pas eu le temps, tout ça... Mais je vais le faire. Sûrement. Peut-être.

    Le point faible du livre, c'est tout le reste. 

    C'était d'un chiant, mais d'un chiant... Dès le début j'ai freiné des quatre fers, toute la partie enfance ou le petit gars veut devenir son idole, c'est insupportable, je ne sais pas à quoi ça tient, à la prosodie, au contenu, c'est d'un lourd, ça se répète tout le temps. J'ai eu la sensation d'être gavée de mots, comme je suis parfois saoulée de bruits quand je me retrouve dans la foule, au point d'en devenir agressive et d'être prête à tout pour sortir de là. 

    C'était un peu moins pénible une fois le gamin devenu adulte mais là encore je n'ai pas eu l'impression de beaucoup avancer. C'est assez intime, en fait. Comme si le gars déroulait sa passion pour la chanteuse et l'analysait, la décortiquait, l'autopsiait jusqu'à plus soif. En 20 séances de confessions sur canapé à 80 euros, j'étais prête à l'écouter. Je suis capable de patience sporadique à durée limitée. Mais gratos?  Pfff... Je me suis sentie gênée comme si c'était le gars dans le bus à côté de moi qui commençait à me dérouler sa vie.

    Les fans de Mouskouri y trouveront leur compte - on ne parle que de ça, ne cherchez pas de trame secondaire. 

    Pour moi s'il était encore temps je m'épargnerais ça. Et le coup de la grand-mère, pour jeter un peu de poudre d'émotion, c'est moche. 

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