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  • Sans R.A.T. point de salut!

    Oui, j'en suis là! A attendre un signe, quelque chose.

    Entre les journées de 12h, les 1300km à faire cette semaine et la fatigue qui a eu raison de mon tempérament de couche-tard... Mon seul espoir de retrouver les pages réelles d'un livre réel, c'est le read a thon! Soit encore un peu plus d'une semaine. Courage, Sound, courage me répète ma personnalité double, qui se réveille dans les moments de tension, pour m'offrir un peu de compagnie.

    Et j'en fais le serment, ce weekend là, ce sera ZERO travail. Seulement lecture, lecture, lecture. Je réserve les heures réglementaires de dodo parce que c'est  quand même chouette, dormir. Et parce que lundi, on rigole déjà suffisamment de ma tête en temps normal, je ne vais pas en rajouter.

    Mais en dehors de cette période, ce sera lecture, non stop. Le 24h, c'est juste ce qu'il me fallait!

    Je n'ai bien sûr pas eu le temps d'aller moi-même à la Grande Bibliothèque, c'est la mort dans l'âme que j'ai dû envoyer Amour, avec ma liste à lire fraichement ré imprimée, sur laquelle j'ai fluoté, colorié, tracé tous les signes cabalistiques de priorité moyenne, priorité absolue, super urgence-que-je-veux-tout-de-suite, livre qu'est sur la liste mais que je veux pas lire en fait si j'y réfléchis bien.

    C'est super technique, la liste à lire de quelqu'un d'autre!

    J'ai quand même pu, avant l'effondrement, la semaine dernière, me rendre à la Petite Bibliothèque, près de chez moi, m'inscrire et apprendre, sans parvenir à en croire mes oreilles que les emprunts y étaient limités à TROIS! Pas humain ça.

    MA LISTE DE LECTURE POUR LE READ A THON 2010

    Trois romans japonais, pour le challenge In The Mood for Japan de Choco. Quitte à me gaver de lecture, autant en profiter pour combler mes lacunes. J'ai choisi :

    . Tsubaki, premier tome du Poids des secrets, d'Aki Shimazaki.

    . Le musée du silence, Yôko Ogawa

    . Au sud de la frontière à l'ouest du soleil, Haruki Murakami

    Un roman jeunesse

    . Hunger Games, Suzanne Collins parce que je cours derrière à la Grande bibli depuis 2 mois et qu'il était là, à la petite, sagement sui l'étagère.

    D'autres romans, depuis le temps qu'ils étaient sur la liste...

    . Mystic River, Dennis Lehane

    . Wilt, Tom Sharpe, parce que j'ai cru comprendre que c'était drôle (drôle comment, je ne sais pas, le sous-titre c'est quand même : comment se sortir d'une poupée gonflable [...] )

    . Le Dahlia Noir, Steve Hodel : alors celui-ci je ne sais pas du tout ce qu'il va sur ma lal... Qqun connait?

    . Allumer le chat, Barbara Constantine: parce qu'Amour, qui vient de le terminer, m'a dit que c'était sympa. Et m'a lu quelques scènes coquines, c'est pile ce qu'il me faudra si je flanche un peu!

    Je dispose aussi de ma vénérable et stagnante PAL maison, au cas où j'aurais fait mauvaise pioche à la bibli.

     

    Mon objectif? Je ne me rends pas bien compte... Sur un peu moins d'une vingtaine d'heures... 3 livres? 4? Plus? beaucoup sont assez épais, ça m'ennuie, je n'ai rien trouvé de petit à l'exception de Tsubaki.

    Je n'ai pas fixé d'ordre de lecture, encore.

    Je pense que je vais remettre au goût du jour une pratique de mon adolescence: la lecture tournante, qui consistait à lire 3 ou 4 livres en parallèle; Quand je dis en parallèle... Je posais les trois livres à côté de moi, trois livres différents par le genre, si possible , pour éviter les confusions et tous les quarts d'heure, je changeais de roman.

    ça a l'air barbare, mais j'aimais ça. C'était à l'époque, pour moi, de la découverte de Proust. Certains passages, plus résistants (plus chiants, allez, suis d'humeur à le dire), surtout dans les premiers volumes, me freinaient dans ma lecture, et le livre était alors abandonné pendant deux mois. Le placer dans une lecture tournante permettait de dépasser les pages plus arides.

    Voilà pour mes projets! Si je trouve un peu de temps dans la semaine, je vous ajoute les images de couverture, ce sera plus sympa!

  • Rien dans la tête

    Merci à Radicale! Que je ne l'entende plus dire que nos goûts sont différents puisque c'est sur son conseil que j'ai acheté, oui, vous lisez bien, acheté et même fait livrer à la maison:

    voix_du_couteau_ness.jpgLa voix du couteau, Patrick Ness,

    1er opus d'une trilogie intitulée Le chaos en marche.

    J'ai adoré!

    Imaginez un monde où les pensées des autres flottent, accessibles à tous, comme autant de petits airs lancinants. Pas une pensée, mais toutes les pensées, mêlées, confuses, agitées. Les petits riens du quotidien. Les craintes, les obsessions, les désirs. Un monde sans aucune intimité.

    Cela se nomme le Bruit. C'est une sorte de maladie. Todd, 13 ans, n'a connu Prentissville, qu'ainsi: Bruyante. Toutes les femmes sont mortes, il est le plus jeune des garçons survivants.

    Mais un jour, dans le marais, il fait une découverte qui va bouleverser toutes ses croyances.

     Il s'agit paraît-il d'un roman jeunesse, mais pas tant que ça je trouve. Un beau volume, plus de 500 pages, une couverture qui aurait pu être plus réussie, c'est vrai. Une histoire très prenante, avec un suspense maintenu de bout en bout. Plus loin que le bout même puisque des éléments restent irrésolus, histoire de nous frustrer un maximum.

    Le thème devait me séduire! Quel fantasme de pouvoir lire l'esprit de mes semblables et tant pis si ce n'est pas ce que le roman veut me faire penser! Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir, dans certaines situations, obtenir les réponses à mes questions, directement à la source... (soupir) . C'est terrifiant et injuste de devoir se contenter des mots qui sont si mensongers. Bon. Mais c'est vrai aussi: je ne supporterais pas de dormir dans le Bruit! Il me faudrait un don clignotant, avec interrupteur.

    J'ai apprécié chacun des personnages, même les secondaires. Je pense à Hildy, mais surtout à Wilt, avec son incroyable patois!

    « E z'viteront une cheurrette, dit l'homme, mé à pied, eucune chaince, é vous écrabeuilleront keum des crêpes. »

    Je sais pas pourquoi, quand je lis ça, j'entends l'accent québécois (taaapez pas, les filles, I love Québec! Surtout si on m'offre le billet d'avion.)

    Un bonus avec les « criatures », les grosses vaches de quatre mètres de haut.

    Enfin, je m'oublie pas Manchee, le chien qui parle. Personnage à part entière puisque sa relation à Todd évolue au fil du temps.

    « Fusil! Fusil! Fusil! Aboie Manchee, et il avance, recule par bonds dans la poussière.

    - Moi, je la ferais tenir bien tran-quille, votre bes-tiole, articule le fusil […] Vous voudriez pas qu'il lui arrive quelque chose, quand même?

    - Tranquille, Manchee! Je dis.

    Manchee se tourne vers moi.

    - Fusil, Todd? Bang! Bang!

    - Je sais. Boucle-là. »

    Le gamin et le chien, ça marche toujours... Quand j'étais jeune, c'était Claude, garçon manqué dans le club des cinq et son chien Dagobert qui me faisaient rêver.

    Sur divers blogs, j'ai cru comprendre que le style avait dérouté voire rebuté un certain nombre de lecteurs. En effet, c'est Todd qui raconte et son élocution...connait quelques ratés.

    « Cillian aura une attaque si Manchee tombe dans un de ces feuttus nids à serpents ».

    «  Et la première chose que vous voyez ce sont les vieilles contruxions »

    Cela ne m'a pas gênée, ce sont toujours les mêmes mots, déformés de la même façon, on s'habitue et je trouve que ça donne une petite touche spéciale, enfantine, dans un ensemble de grande qualité.

    Je me demande ce que ça donnait en vo... j'ai pensé souvent au malheureux traducteur.

    J'ai bien senti un léger creux sur la fin, un début de lassitude. Et puis, je suis passablement agacée de devoir attendre pour lire le second volume (je monte une pétition pour l'interdiction des sagas?) mais ravie de cette découverte!

    A recommander (moi faut que j'évite, pas deux fois le même mois, sinon on va croire que je donne des leçons). Vous le recommanderez, donc, aux grands ados et aux petits adultes!

  • La perfection, c'est moi, cherchez pas

    balzac_chef_d_oeuvre_inconnu.jpgLe chef d'œuvre inconnu, Honoré de Balzac

    Bon sang que c'est agréable, un bon vieux classique comme j'en lisais autrefois! J'ai eu ma dose en août de romans d'aventures inconnus et passables, alors un chef d'œuvre annoncé, c'est exactement ce qu'il me fallait.

    Je connaissais le titre, je savais qu'il était question de peinture, simplement je ne m'attendais pas à un texte aussi court. Une nouvelle. Nicolas Poussin, encore jeune novice, se rend dans l'atelier de Porbus. Là, il fait la connaissance de maître Frenhofer , un vieux très... enthousiaste, on va dire, une célébrité dans le domaine de la peinture, qui déblatère sur l'art et sur la manière de rendre vivant un tableau. En trois coups de pinceaux, il métamorphose l'œuvre de Porbus.

    Il se trouve que ce grand donneur de leçons a chez lui, en chantier, un portrait qui frôle la perfection, mais sans l'atteindre, faute d'un modèle féminin à la hauteur de ses désirs. Ce tableau, il le cache aux yeux de tous. La suite du récit lèvera, ou non, ce mystère, je vous laisse le découvrir.

    Parce que oui, pour vous maintenir en forme en ce début d'automne, Sound vous recommande du Balzac. Qui ne vaudra jamais Zola, mais arrive ex æquo dans mon cœur avec le Hugo de Notre-Dame!

    Ce chef d'œuvre inconnu était correct, un peu trop court peut-être pour se faire une idée. Relativement prévisible, sur la fin, aussi. Mais je suis contente, ça me rappelle qu'il me reste quelques incontournables à lire: Les Chouans, la cousine Bette... D'autres conseils?

    Ça tente quelqu'un une petite discussion sur nos grands classiques français préférés? Parce que quand même, 13/20 auteurs étrangers dans le baby challenge classique, c'est la honte!

    J'ai bien trouvé Bibliofolie, le blog des auteurs morts, mais je n'ai pas eu encore le temps d'explorer!

  • Le chant du signe

    Pars_vite_reviens_tard_vargas.jpgPars vite et reviens tard, Fred Vargas

    note.jpgMon second livre audio. J'ai décidé d'apposer, par commodité, un petit signe! 

    Le retour des articles sérieux, mes amis, avec ce roman policier. Image de couv, résumé et tout le bazar. Royal, non?

    Ma première lecture de Vargas. Oui, à mon âge, mais que voulez-vous, je ne peux pas être partout. J'ai vu qu'il y en avait 3 dans le baby challenge polar! Quelle diversité... M'enfin...

    L'histoire débute sur une place parisienne, sur laquelle Joss, breton expatrié, s'est installé comme crieur de nouvelles. Entre les annonces pour des ventes de poireaux de concombres et les déclarations d'amour, apparaissent d'étranges messages qui mêlent citations latines et menaces de fléaux d'un autre temps.

    Au même moment, des portes d'immeubles se couvrent d'étranges signes tracés à la peinture noire: des 4 à l'envers.

    Difficile d'en dire plus sans en dire trop. Je craignais de voir mon plaisir gâché par ma connaissance du film, heureusement, il y a des avantages à ma mémoire de poisson rouge! Si je me souvenais du thème, qui n'est pourtant révélé qu'assez avant dans le roman, je ne me souvenais pas du tout de la fin, ou très vaguement et j'ai pu profiter un peu du suspense.

    Profiter même d'un surcroît de suspense puisqu'il m'a fallu gérer la gravure des Cds (consommés au rythme d'un par jour) entre le soir et le matin suivant, avec quelques ratages dans la succession des pistes et quelques oublis purs et simples d'où un retour forcé à la radio.

    Un très bon livre, lent à démarrer, parce qu'il prend le temps de croquer toute une série de délicieux personnages. Joss, déjà cité, repris de justice qui n'a jamais pu retravailler en mer et conclut avec nostalgie sa criée par des récits de naufrages. La petite Eva, femme battue réfugiée chez l'érudit de la place, Decambrais. Lisbeth, l'ancienne prostituée. Damas, le crétin aux gros muscles. Le patron du bar le Viking, qui se prend pour un descendant de Thor...

    Et bien sûr, Jean-Baptiste Adamsberg, le flic mal fagoté, qui n'a pas vraiment le profil, qui snobe les ordinateurs, se trimballe en sandales et ciré, passe son temps de travail en vadrouille et vadrouille de même en amour. J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'un personnage récurrent chez Vargas (ne me demandez pas où j'ai péché l'info. Et non, pas envie de vérifier, je compte sur vous, comme toujours). Si c'est le cas, ça ne me dérangera pas de le retrouver, même s'il est loin d'être mon préféré. Dommage, il avait tout pour me plaire.

    Mais je crois que mon jugement a été altéré par un paramètre incontrôlable: la voix du lecteur. J'ai oublié son nom mais c'était excellent! J'ai fini par m'y croire. Bon, au début, quand à 6h30 du mat', sur une route de campagne, vous entendez un mec vous faire la voix de la grosse Lisbeth, la prostituée, avec son accent indéfinissable ou celle de Joss, le marin... ça fait un effet curieux. Mais on s'habitue, puis on aime, puis on succombe complètement, comme moi. Mais je dois dire qu'avec les Lisbeth, j'ai déjà des histoires de coeur bien avancées (Je pense à Millénium, par exemple).

    Un sacré plus, cette lecture audio. J'en souligne la qualité, car j'étais toute impatiente d'enchaîner sur les mystères de Paris, d'Eugène Sue, qui me font envie depuis des années, mais je n'ai tenu que... 1 minute et 18 secondes! Voix luuuuugubre, irrespect total de la prosodie, de la ponctuation... L'horreur! J'ai bien tenté un second essai, après une pause radio. Mais non, vraiment, pas possible de m'habituer. Tant pis, je ferai mieux la semaine prochaine.

    En cours de lecture-pour-de-vrai-avec-du-bon-papier-bien-de-chez-nous: La voix du couteau. Mais il faudra attendre un peu, rythme de lecture en nette régression. Trop fatiguée le soir!