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Morgue - Page 2

  • Liquidation 2023

    Les derniers livres de 2023 qui ne méritent pas leur propre article (ni surtout leur propre titre, ça se mérite, un titre)

    Calmel9.jpgD'écume et de sang, Mireille Calmel

    Il a bien fallu un mal de Bretagne dû à un sevrage de plusieurs années et toute l'éloquence de la personne avec laquelle je devais le lire pour me convaincre de mettre un pied dans cette lecture.

    Pas besoin de l'avoir marin.

    Pour un roman qui annonce Jeanne de Belleville héroïne pirate histoire d'amour épique avec rien moins que DEUX bateaux en couverture, attendre les 4/5e du bouquin pour flotter 10 pages sur l'eau, j'ai trouvé ça gonflé. Une demi-douzaine de Jeanne plus tard, une douzaine de massacres sanglants et une autre demi-douzaine de soupirs lascifs plus tard j'allais décerner à ce livre le titre de pire lecture 2023. Puis je me suis souvenue de l'Horloge du temps.  Ex aequo.

     

    Carmilla.jpgCarmilla, Joseph Sheridan Le Fanu

    Roman écrit en fin de 19e siècle. Le coup de la panne - de calèche - et hop voici la jeune Carmilla confiée à un gentilhomme inconnu sur le bord de la route le temps que sa mère finisse son voyage. Monsieur est ravi, ça fait de la compagnie à sa fille. Une compagnie si empressée et ardente qu'elle vaudra un siècle plus tard au récit le tag "LGBT+" sur mon site de lecture favori.  Mais la séduction exercée n'a rien de sexuelle, Carmilla est une vampyre. C'est gothique, classique, prévisible, gentil, vite fini. Déjà oublié.

     

    la tresse.jpgLa tresse, Laetitia Colombiani

    Sortez les violons pour ces trois récits entremêlés (je sens que je tenais un truc là, pour le titre dommage tresse/emmêler), l'un en Inde (horrible situation des Intouchables), l'autre en Italie (faillite d'une petite entreprise familiale), le dernier au Canada (US? J'ai un doute. Cancer d'une avocate accro au travail).  Avec du cheveu comme fil conducteur.  Oh je n'ai rien à  reprocher à cette lecture si ce n'est une facilité un peu désolante dans le choix des thèmes, des personnages, une écriture sans relief et un net déficit émotionnel. Le succès de ce livre me trouble. S'il suffit de ça pour plaire...

     

  • ô temps, ô humeur

    couv57071912.jpgL'horloge du temps, Jeanette Winterson

    On ne peut être déçu que par ce·ux qu'on aime, petite Jeanne, je suis donc certaine de revenir vers toi dès le prochain roman mais quand même, il faudrait qu'on explicite certaines de mes attentes. Comprendre quelque chose, par exemple, savoir où tu m'emmènes ? C'était, d'après ce que j'avais lu, un roman jeunesse. Que voulais-tu que je fasse de cette satanée horloge, ça restera un mystère... On passe d'un lieu à l'autre, d'une temporalité à l'autre, c'est pire que Mulholland drive et d'une lenteur à mourir d'ennui. J'ai sous les yeux une héroïne orpheline en quête d'un objet qui contrôle le temps, quelques méchants très classiques et pourtant rien qui ne s'enchaîne avec fluidité. Est-ce que j'ai juste trente ans de trop ? Est-ce que c'était conceptuel ? Expérimental ? Quelque chose n'a pas fonctionné...

    couv41715921.jpgFrankissstein, Jeanette Winterson

    ... et ça a continué de travers quelques semaines plus tard avec Frankissstein, qui n'avait à mes yeux rien du charme de la Faille du temps. Même impression d'avoir en main tous les ingrédients, de bons ingrédients (intelligence artificielle, personnage transgenre, questions éthiques sur les robots sexuels, cryogénie et réflexion sur la mort) le tout sur fond d'une autre œuvre littéraire comme tu sais si bien le faire (Frankenstein cette fois-ci) et de ne tirer de la mixture qu'une pâtée pour chat. Le pire étant encore de me demander si j'étais une lectrice mal lunée ou si vraiment, c'étaient là deux ratés. Et puisque j'ai fait le tour de tout ce qui est publié et qui m'intéresse, plus qu'à attendre une éternité la prochaine parution. 

     

  • Ci-Gide l'harmonie de sa famille amen

    gide.jpgLa symphonie pastorale, André Gide

    Je fais ça, quand je n'en peux plus de lire des daubes, je retourne au siècle précédent, au cas où... mais.

    Revisitons ensemble voulez-vous l'histoire de l'enfant sauvage. C'est une fille, elle s'appelle Gertrude (voilà une chose par exemple à surtout bien laisser dans le siècle précédent, le prénom Gertrude). Ce qui est rigolo c'est que le faible passage ici m'évite de me demander si je risque d'en vexer une. Si par malheur les statistiques et le saint patron des blogs n'étaient pas avec moi, Gertrude, pardon et ne t'inquiète pas j'ai encore des glaces pour te consoler et de toute façon c'est la fin du monde. (cf article précédent).

    Gertrude est une enfant aveugle et complètement négligée, recueillie par un pasteur à la mort de (sa mère, je suppose, j'ai oublié). La femme du pasteur n'est pas chaude-chaude à cette idée. Elle avait peut-être lu la fin du livre, quand son coquinou de mari finit par en pincer pour la demoiselle ? Je ne spoile rien! ce n'est pas un récit à suspense bande de mécréants, mais un récit à portée euh... morale ? un peu philosophique ? A portée profonde, hochez doctement la tête on sent qu'il y a matière à réfléchir.  Si on a une épreuve du bac après.

    Enfin bref, le brave homme, qui est vraiment brave et pieu et noble, il ne sait pas qu'il va être un coquinou plus tard, personne ne sait ces choses là avant qu'elles arrivent, c'est humain, se lance dans la lourde entreprise de transformer cet être grossier, qui ignore même comment communiquer, en une jeune fille épanouie et cultivée, dont il va faire éclore l'âme telle une somptueuse tulipe qui se déploie dans la rosée du matin (je passe pour la quête après).

    Ce pasteur a un fils, qui cherche une fleur à mettre à sa boutonnière.

     

  • Femme, femme, femme fais nous voir le ciel

    femmes-amy-jo-burns.jpgLes femmes n'ont pas d'histoire, Amy Jo Burns

    Oui eh bien elles auraient dû continuer comme ça, Dieu m'en est témoin... Ce n'est pas possible à la fin j'ai enchaîné les lectures décevantes (et si je ne m'endors pas sur mon clavier ça va défiler comme ça toute la nuit).

    Alors dans celui-ci vous avez des contrebandiers, des péquenots avec une vie de merde dans un quasi isolement, des gosses que l'aide sociale à l'enfance devrait venir chercher fissa et des femmes qui atteignent sûrement l'apogée de leur triste vie quand elles passent l'arme à gauche. Un prêcheur qui brandit des serpents, ça avait l'air assez sérieux comme truc pour que je me dise, sans aller vérifier, que c'est une pratique religieuse qui a eu cours. 

    Non et non une vague aura féministe ne suffit pas à me tirer les larmes !!

     

  • Autonome de solidarité

    mamie dans les orties,rater ses vacances,anne percin,jeunesse,autonomieComment (bien) rater ses vacances, Anne Percin

    Sans me plaindre de l'écriture, agréable, je dois quand même dire que ça n'avait pas le côté percutant et émouvant de Point de côté.

    Un ado préfère passer ses vacances chez mamie plutôt que de suivre ses parents. Mais la grand-mère se retrouve à l'hosto et le grand dadais livré à lui-même va se montrer plein de ressources. Ce n'est pas maman j'ai raté l'avion, je vous préviens tout de suite. 

    Gentil. Pour ado. Je ne sais même pas pourquoi j'ai voulu le lire.